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Robot
13/12/2024
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Humour ? Détente ?
J'avoue n'avoir pas trouvé l'un ou l'autre de ces éléments dans la nouvelle proposée. Dérision peut-être, oui car j'ai perçu un désenchantement et de la désillusion. Rien à dire sur l'écriture mais j'avoue n'avoir pas été particulièrement passionné par ce récit en forme de compte rendu de soirée. Monotone et monocorde, froid comme ce public pas trés chaleureux qui est décrit ici. |
Cleamolettre
15/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
Un beau crescendo dans le fiasco de ce looser vieillissant ! Je ne sais pas si c'est le kebab, l'âge, ou la pluie de déconvenues, mais il semble plutôt aigri et n'hésite pas à déverser du fiel sur les autres, comme si l'acide rongeait son corps et sa tête. Alors qu'en réalité c'est probablement sa lucidité sur sa propre déchéance qui le rend ainsi. J'ai lu avec plaisir ce concert foiré entre panne de matériel, trous de mémoire, disposition inversée de la scène et concurrence déloyale d'un jeune mais aussi d'un de son âge. Sans compter le public qui ne correspond visiblement pas à ce qu'il aimerait. J'y ai surtout lu, bien retranscrit, la réalité qui se heurte aux rêves ou aux désirs, l'ultime tour de piste d'un passionné qui s'accroche malgré le temps. Et c'est ce qui, à la fin, est poignant, et donne envie qu'un animal l'empêche de se perdre entre les rochers : sa carrière étant morte et enterrée, il ne voit pas ce qui le retient à la vie. C'est bien vu si on en croit tous les artistes qui restent sur scène jusqu'à la fin, quel que soit leur état ou celui de leur voix... Pour les quelques bémols, il y a ces détails sur la ville et les lieux de concert, le nom des endroits où il aurait préféré jouer, ça permet certes de raconter en creux le personnage mais ça m'a aussi parfois un peu sortie de l'histoire le temps de me représenter les lieux cités. Et il y a surtout le côté négatif d'Harmon, qui frôle l'antipathie, il critique tout, il est sombre, désabusé, personne ne trouve grâce à ses yeux. C'est assez logique pour ce personnage mais c'est trop poussé pour moi, peut-être que le rendre un tout petit peu plus lumineux et sympathique, même juste sur une ou deux réflexions permettrait d'être encore plus en empathie avec lui. |
papipoete
18/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Dameer
j'sens qu'ça va pas aller ; j'le sens ! là où on m'a parqué, quand je pense à quand j'avais du succès ! et pi, l'autre à côté qui braille en english des succès des années 80 ! moi, avec mon harmonica et mes refrains cajun, tu vas voir comment ça va tourner ! NB à ce chanteur de rue, on sent que c'est pas l'jour, et que tout va foirer... et le public déjà pas très chaud, lui portera l'estocade après que la sono, puis la mémoire des paroles le lâchent. là-haut, sur cette colline on rapporte qu'un chien sauta de la falaise, au secours de son maître ici tombé... j'ai beaucoup aimé cette fête à la LOOSE, où la galère a donné rendez-vous à la malchance. j'ai été touché par cette ligne " c'est à ça qu'on voit mon âge...les vieux aiment se raconter " |
Lil
18/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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J'apprécie beaucoup la lucidité du narrateur par rapport à sa carrière
L'écriture est sobre au service du récit. On rentre facilement dans le texte et la poisse du héros nous émeut. C'est un looser qui ne se fait pas d'illusion et la scène est très réaliste. La fin me convainc un peu moins avec la reférence à une éventuelle tentative de suicide, elle ne correspond pas à l'image fataliste que me donne le personnage. |
baldr
25/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
n'aime pas
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Bonjour Dameer, je suis déçu dans la mesure où je m'attendais à un texte humoristique, vu sa catégorie. Or, il ne fait pas rire le lecteur, il fait rire le narrateur lui-même, qui se lamente ironiquement sur son manque de succès. C'est même un texte triste. Tout ce mal sur soi sans possibilité de sortie finit par lasser. Je dirais que notre musicien s'attache trop au passé et ne s'est pas suffisamment préparé au concert. Chaque concert devrait être l'occasion d'une remise des compétences sur le tapis. Harmon est moins beau qu'avant mais musicalement, il pourrait avoir des choses à dire et se renouveler. Aussi, je me demande si une telle personnalité d'artiste peut exister. Sans doute, à la marge. Il y a là quelque chose d'humain, trop humain. Comme je dis, c'est triste, tendu, et pas "détente". Ce serait intéressant d'avoir l'histoire d'un des concerts de la grande époque, dans un texte aussi long que celui-ci.
L'écriture est maîtrisée mais sans tour de force, à mes yeux. Merci cependant, pour ce partage. |
David
25/1/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Bonjour Dameer,
Je n'arrive pas à le trouver ridicule, ce personnage d'Harmon Blower, mais pas vraiment touchant non plus. Il est aigri - mais retourne à son taf - envieux, de ce mépris arrogant qu'on porte à ceux qui ne comptent pas pour nous, les proprios des riches villas, l'autre artiste qui a pris la bonne place. Il a un mépris plus servile pour évoquer la journaliste, le maire, dont il a un peu besoin. Qui échapperait totalement aux critères de cette description ? Harmon parle un peu de ses parents, et de son éventuel suicide, mais il ne témoigne pas vraiment d'attachements humains. Il y a sa passion quand même, et son nom de "blower", le souffleur, qui en fait un personnage mythologique, un peu maudit, celui qui le donne plus ou moins adroitement sans trop le ressentir, cette espèce de souffle de vie que peut transmettre la musique, la petite, l'artisanale jamais cossue. J'ai eu plutôt une lecture tendre, je trouve un peu d'humour au ton de "détective des années trente" du narrateur, un peu blasé, un peu l’œil qui inspecte comme pour repérer des indices, analyser des situations, jauger des individus. Il y aura peut-être même un auto-meurtre avec préméditation dans ce roman noir ! |