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Humour/Détente
Damy : La gomme à effacer les souvenirs…
 Publié le 06/09/14  -  12 commentaires  -  11778 caractères  -  404 lectures    Autres textes du même auteur

… des années 70.
Sans prétention.

S'adresse à un public que les moins de vingt ans…


La gomme à effacer les souvenirs…


♫ ♫ ♫


– Bonjour madame !

– Bonjour monsieur, que puis-je pour vous ?

– Je voudrais une gomme à effacer les souvenirs.

– Oui, c’est au fond du magasin à gauche, derrière les guides de voyage.


Je n’aime pas la gauche, j’en ai de mauvais souvenirs et de mauvais pressentiments. La droite me rappelle les gifles de papa.

Au fond du magasin… à gauche… rayon des guides de voyage. Des titres exotiques : « Les derniers Mayas de Cancún »… « Taïwan en frégates »… « Les loukoums de Qum »… « Un trip à Tripoli »… « La sieste à Trieste »… « Bamako en méharées »… « Les mille et une nuits à la Mamounia de Marrakech » que je feuillette… Ah ! Enfin en terres connues : « Le Karakoram, Lhassa et le monastère de Tashilhunpo », c’est là où est enfermée Madeleine… « Le Guide du routard du causse du Larzac »… La gomme, vite !


Sur le rayon des gommes, des boîtes aux noms tous plus bizarres les uns que les autres, des flacons de toutes les couleurs, des crayons avec gommes intégrées, des livres : « Aimer, c’est s’oublier » de Jacques Salomé… des revues : Psychologie magazine, « La mémoire olfactive : guérir en 10 leçons » de Servan-Schreiber, des démarque-pages, des pin’s de perlimpinpin, des statues de la Vierge sous la neige dans des cages transparentes « En souvenir de Lourdes »…


J’appelle la vendeuse pour m’aider.


– Ah non, me dit-elle, moi c’est le rayon des chemises cartonnées et des portemanteaux. Je vous appelle le chef de rayon.

– Des portemanteaux ? On peut y accrocher les souvenirs ?

– Cela dépend de leur taille. Quelle taille font-ils ?


Je n’en sais rien. J’espère qu’elle aura un portemanteau de très grande taille.


– Passez dans la cabine, je vais mesurer.


Elle a la taille juste en dessous.


– Cela ne fait rien, dit-elle, il va vous aller. Prenez celui-ci et une gomme pour effacer quelques souvenirs, ça fera l’affaire, vous verrez.


Il est beau, en palétuvier rouge. Cela m’évoque les photos de bougainvilliers à Marrakech dans les jardins de la Mamounia près des bassins aux grenouilles.


– Je peux vous aider ? demande le chef de rayon des gommes.


Je lui explique mon cas et lui montre ma liste de souvenirs et mon palétuvier. À la façon dont il se gratte la tête, je devine qu’il est incompétent.


– C’est votre première ordonnance ? me demande-t-il.


Bien sûr, c’est ma première ordonnance ! Jusque-là j’avais de merveilleux souvenirs et je m’en portais bien. Je présentais mes meilleurs à tous les championnats et mes mémoires m’ont rendu célèbre : un prix de la Poésie du Calvados décerné par le journal quotidien « Paris-Lombardie », un prix Féticha devant Lilie Nothombre, un encart dans le Cancan du Vatican, une série d’interviews fictives dans Science et Vie du Futur III et une édition complète chez Leflambard. Et puis, leurs succès me sont montés à la tête et m’ont gonflé les chevilles. Mes souvenirs m’ont rendu malade. Je crains la mythomanie aiguë délirante.


– Laissez, je m’en occupe ! dis-je au chef.


Je prends la boîte au nom le plus compliqué, puis un flacon rouge de la couleur de la honte, un flacon vert de celle de l’espoir et qui me rappelle les grenouilles de la mare aux canards de ma petite enfance, un CD New Age « Musique de l’Oubli » et un crayon intégral. Je laisse le gadget de la Sainte Vierge qui ne m’en voudra pas de n’avoir aucune raison de me souvenir d’elle : je ne connais pas Lourdes. Et puis, je trouve ça déplorable d’enfermer les gens dans le froid sous prétexte d’un miracle mémorable.

Je paye mes achats avec la carte de fidélité, certain de revenir d’ici peu tellement les souvenirs me bousculent en ce moment.


J’étale la marchandise sur la table de la kitchenette et j’enfile mes pantoufles.

Notice de la boîte : « Triez vos souvenirs et reportez-vous au tableau de la posologie. Respectez scrupuleusement le dosage de la colonne ad hoc »… !!! Trier les souvenirs ?! Elle en a de bonnes, la boîte ! Trier dans quel ordre ? Décroissant ? Ordre alphabétique ? Par ordre canonique ? Du mérite ? Cette notice me rappelle trop les fiches de montage des meubles en kit, je ne suis jamais arrivé à traduire les schémas en gestes adéquats ! De même, dès que je lis la liste des effets secondaires sur les notices des médicaments, je ferme la boîte. Guérir des souvenirs, oui, risquer une amnésie totale, non ! Quant à la colonne du capitaine, j’ai passé l’âge de bachibouzouker.

Le flacon rouge : « Voir le flacon vert. »

Le flacon vert : « Indiqué pour oublier le rouge. Plus spécialement réservé aux souvenirs daltoniens mais convient aussi à ceux qui voient la vie en noir et blanc. Pour voir la vie en rose, se reporter à la boîte générique, colonne ad hoc, le cas échéant. » C’est foutu.


Je me décide à mettre le CD sur ma chaîne hi-fi : « ♫ N’avoue jamais… jamais… jamais… jamais… jamais ♫(1) ». J’oublierai jamais ! Je prends le crayon intégral : « En gommant ce que vous écrirez, vous n’en aurez plus le souvenir. » C’est simple. J’aurais pu faire des économies. Je me sers un bon café.


« Quand je suis devenu grand »… (réflexion, le bout de crayon dans la bouche). J’efface « grand » et j’écris « petit ». « Quand je suis devenu petit, j’ai respecté papa »… (réflexion…) j’efface « j’ai respecté papa » et j’écris « j’ai aimé la petite fille brune sur le banc de l’école »… (réflexion…) j’efface « de l’école » et j’écris « du jardin public, au bord de la mare aux grenouilles. »


« J’ai eu mon C.A.P. de mécanicien pour faire plaisir à papa. » J’efface « j’ai eu » parce que c’est un mensonge et que j’en ai honte. J’écris « j’aurai ». « Je suis allé travailler à l’usine de fermetures Éclair de Petit-Quevilly, dans la banlieue industrielle de Rouen »… (réflexion)… C’est triste, elle a fermé. Rouen est quand même restée une belle ville, surtout connue pour la rue du Gros-Horloge… donc : « Je suis devenu Maître-Horloger dans la rue des Grosses Cloches. » « Puis je me suis marié avec ma femme »… j’efface et j’écris à la ligne supérieure : « allongé avec la petite fille brune. »


« J’ai eu des enfants et j’ai divorcé »… non, plutôt : « … et je l’aimerai toujours et mes enfants ne grandiront jamais. » « J’ai été licencié sans indemnité de chômage »… euh, voilà : «…licencié en Sciences de l’Environnement et Jardins Publics. » « J’ai milité à l’UJCML (Union de la Jeunesse Communiste Marxiste-Léniniste. » Oui… bon… une erreur de jeunesse. En même temps, j’en ai pas honte. Mon frère était chez les Maos et j’aimais pas mon frère. Non, c’est trop compliqué à me l’expliquer… une crise d’urticaire ou une poussée d’acné… J’effacerai peut-être après, à la fin, car après tout, tout part de là.

Alors, en attendant : « En mai 68, je suis allé à la plage avec la petite fille brune et les enfants. » Puis : « Je suis parti seul vivre en communauté sur le plateau du Larzac. » C’est véridique. Si les nanas libérées mais jalouses n’avaient pas foutu le bordel, j’y serais encore ! C’est un bon souvenir, je laisse. « Ça a duré trois mois, puis je me suis fait embaucher par le garagiste de Millau à l’atelier “chaînes de vélos”. Papa, qui m’avait rayé de sa mémoire depuis longtemps, a repris contact avec moi. » C’est vrai, rien à dire, rien à me reprocher, le chef d’atelier m’aimait bien. Grâce à l’intervention de papa, promu Vénérable Maître de la loge des mécaniciens du Grand Orient d’Elbeuf, il m’a même filé du piston, mais il est resté intraitable sur l’arbre à cames. Je laisse. Alors : « J’ai commencé à mettre des sous de côté et une des femmes de Lanzo del Basta, Madeleine, s’est collée à moi, puis, quelques mois plus tard, avec ma cagnotte elle s’est payé le voyage pour Katmandou. » C’est vrai. Elle était bien roulée, elle sentait bon le chèvrefeuille (tiens ? Servan-Schreiber ? Feuille à chèvres…) et sexuellement on s’entendait vachement bien. « ♫ N’avoue jamais… jamais… jamais… jamais… jamais. ♫ » Je laisse aussi. Maintenant, donc, elle gouroute définitivement à Tashilhunpo. Je pense à elle, c’est obsessionnel, je la regrette.


« La gendarmerie de Millau est venue me chercher pour me conduire à la caserne de Mulhouse et me soustraire ainsi à la lutte armée (de bonnes volontés) contre le camp militaire. » En fait, j’avais oublié de répondre à l’appel sous les drapeaux pour effectuer mon service national, alors que tous les copains, eux, avaient prévu de faire « objecteurs de conscience » comme on part en vacances. J’ai appelé papa au secours, ancien résistant, mais il n’a rien pu faire. L’Armée de la République n’avait pas oublié son passage par le Parti Ouvrier et Paysan Français, parti collaborationniste dirigé par son copain communiste Marcel. Les officiers des Renseignements avaient aussi jugé avec intelligence que je ne serais jamais, moi, qu’aspirant… à la planque.


Je bois mon café froid. Je m’aperçois que je suis en train de louper la 1e mi-temps du match de foot à la télé.

Bon, je mets tout ce chapitre de ma vie entre parenthèses et j’écris : « Comme j’ai fait des économies dans le garage de Millau, je partirai en vacances au Maroc avec la petite fille brune. On laissera les enfants chez le grand-père. »


« Après le service militaire, j’ai retrouvé mes enfants dans la misère. Ils m’ont traité de père indigne, alors que je venais de servir bravement leur patrie. En mon absence, leur mère les avait abandonnés et elle était partie avec le second venu. Ils avaient été placés à l’Assistance. » Alors là, je suis vraiment pas fier de cet épisode ! Donc : « On achètera un Riyad à Marrakech, on aura une femme de ménage et un jardinier et on fera venir les enfants. »


« Pour pouvoir adopter mes enfants, j’ai retrouvé du boulot sur les chantiers navals de Grand-Quevilly. » J’ai toujours aimé les bateaux. « Puis je me suis remarié avec Yvonne. » Yvonne !… J’efface ça. Si ça pouvait effacer Yvonne en même temps, ce serait historique ! J’écris : « Fatima nous fait des couscous sublimes. Tarik soigne la vigne, l’orangeraie et les bougainvilliers près des bassins à grenouilles. Le mektoub ! »


Bon, je relis, en gommant du passé les dernières longueurs rocambolesques, confuses, encombrantes et inutiles à mon équilibre psychique présent, et en tenant compte de la concordance des temps :

« Quand je serai petit j’aimerai la petite fille brune, allongé sur le banc du jardin public, au bord du bassin aux grenouilles. Je me marierai avec elle. On aura beaucoup d’enfants et on ira vivre dans un Riyad à Marrakech. » « ♫… Que tu l’ai-ai-ai-ai-ai-meus. ♫ »

« Après la guerre de mai 68, que j’ai passée sous les pavés et à la plage, j’ai combattu l’Armée sur le plateau du Larzac où j’ai connu Madeleine, une hippie sexuelle dont le parfum m’entête encore. Avec mes sous, elle aurait acheté un Riyad à Marrakech. Je la rejoindrai. Gardarem lo moral ! »

« Je finirai un jour par avoir mon C.A.P. de mécanicien pour faire plaisir à papa. »


L’histoire s’arrête là. Elle se tient, elle a du sens. Je la présenterai au prix Concourt de Grand-Couronne (76). Soulagé de mon passé gauchiste décousu, de ma paternité déplorable ainsi que du manque de reconnaissance paternelle, je mets mon costard retaillé sur le portemanteau en palétuvier et je m’apprête à aller regarder la 2e mi-temps du foot, en toute bonne conscience.


– À table, fainéant !


Yvonne est indélébile.

Demain, j’utiliserai à nouveau ma carte de fidélité pour acheter des crayons de couleur à dessiner l’avenir dont j’ai commencé à tracer la perspective. Adieu, Yvonne !

« ♫ ♫ Ce soir j’attends Madeleine ♫ ♫ »


_______________________________________________________

(1) Chanson de Guy Mardel (1965)




 
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   Anonyme   
6/9/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Damy

C'est frais, original, grinçant, mignon comme tout et j'adore ce qui est dit entre les lignes. Un texte que j'aurais aimé écrire. J'ai souri et certaines trouvailles sont adorables comme ce "quand je suis devenu petit". L'idée est amusante, seul bémol, quitte à effacer ses souvenirs et réécrire sa vie, pourquoi hésiter et ne pas affronter l'amnésie ? D'un autre côté, l'affronter c'était enlever toute son originalité au récit.
Merci pour ce délicieux moment de lecture et de dépaysement.

   Robot   
6/9/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un texte agréable à lire, original et parsemé d'humour. Avec un rien de philosophie. Et une rédaction alerte. Quand effacer les souvenirs oblige malgré tout a les revivre. Effacer les souvenirs, les remplacer par d'autres, cela rendrait-il heureux ?... Pas sûr...

   Anonyme   
7/9/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bien peu de commentateurs pour un très bon texte, inventif et vif, tout plein de bonnes choses dans une narration tragi-comique, voire picaresque, mi grave, mi légère avec un parfum onirique donnant à l'ensemble un ton un peu déjanté qui me plaît.

Juste une petite remarque sur le titre qui aurait pu se suffire de « la gomme à souvenir » me semble-t-il.

En résumé et pour faire court, comme aurait dit Tonton La Palisse, je me suis régalé.

   Anonyme   
7/9/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Damy... L'incipit m'a convaincu que cette lecture était de mon âge et je n'ai pas regretté le déplacement tout en me posant cette question : Si cette gomme existait, en ferais-je usage ?
Après mure réflexion j'ai décidé que non... Les souvenirs, bons ou mauvais, appartiennent à l'histoire de chacun et il faut les assumer !
Donc, pour l'instant je fais comme ça en attendant qu'Alzheimer s'en occupe lui-même sans malheureusement faire le tri...
C'est un texte classé humoristique qui va bien plus loin que ça quand on y réfléchit... Quoi qu'il en soit, j'ai bien aimé cette prose un poil déjantée mais fort bien écrite ! Merci...

   dowvid   
8/9/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bien écrit, bien amené et inventif ! Ça, j'aime ça ! Je me suis régalé de ce petit conte merveilleux.
Moi, je préférerais le crayon à réécrire les souvenirs, plutôt que la gomme à les effacer, mais quand même, celle-là pourrait servir aussi à l'occasion. Surtout si elle pouvait servir à gommer des souvenirs collectifs, comme les référendums québécois perdus en 1980 et 1995 (pas vraiment perdus, plutôt volés par le fédéral et les canadians, mais ça c'est une autre histoire).
En attendant vive l'Écosse libre, et l'imagination itou 8-)

   Edgard   
9/9/2014
 a aimé ce texte 
Passionnément
Salut Dany
Votre texte est rayonnant d’humour et d’invention. Je l’ai lu deux fois, et la seconde m’a enchanté de nouveau, car on y découvre tant de petites allusions qui dépassent le simple trait. J’avoue que je regarde la longueur des nouvelles avant de lire…je n’ai jamais le temps ! Et là je me suis dit : « C’est déjà fini ! ».
Il y a un petit côté Boris Vian, et ( mais il faut connaître) ça me fait penser à un Monsieur que j’aime particulièrement : Howard Buten, (clown et psychologue !) avec une profondeur cachée, une auto dérision intelligente et très plaisante. Et puis un peu de tendresse aussi « parciparla ». « Quand je serai petit j’aimerai la petite fille brune… »…
Au fait… l’adresse de la librairie ? Bon d’accord…
Un grand BRAVO.

   placebo   
10/9/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Beaucoup aimé. Il y a une volonté à la fois enfantine (dans le jeu, l'envie d'effacer les bétises) et vieillissante (avec tous ces souvenirs qui forment notre vie) d'avoir mieux, que tout se passe mieux.
Je n'ai pas reconnu toutes les chansons (en même temps, je suis limite pour les 20 ans et la bohème) mais l'ambiance dégagée est très convaincante.

Bonne continuation,
placebo

   Francis   
11/9/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une plume à sourires, espiègle, originale, drôle et créative. Une poésie "fraîche" qui fait sourire du magasin à la kitchenette , des bancs de l'école au plateau du Larzac. J'aime votre gomme !
Bravo.

   patro   
11/9/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Exactement comme j'aime: trainer dans mes souvenirs , les enjoliver , les fuir , vivre aujourd'hui avec ces cailloux dans les poches ...Damy, votre nouvelle m'a ramené " à ce temps là" , dans un style allègre , piquant et juste .
Il suffit de passer la porte de la boutique avec des yeux de gosse (ya des "mistral gagnant" ?)

   Neojamin   
24/9/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Merci pour cette lecture des plus originales! C’est intriguant et il faudra que je le relise une autre fois pour en comprendre toute les subtilités. J’aime bien, l’absurdité mélée avec une réalité crue et intemporelle. Les souvenirs sont là et quand bien même nous pourrions les effacer, les gens qui nous rappellent à nos souvenirs, eux resteront indélébiles!
Génial.
Merci

   Louison   
12/10/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Quelle jolie pépite je viens de trouver là! Un porte-manteaux pour accrocher les souvenirs, vous m'en mettrez deux, s'il vous plaît, je prends une gomme aussi, une petite, je ne veux effacer que les très très moches. Apparemment, tout ne s'efface pas si facilement.
Quel bonheur de vous lire.

Merci beaucoup pour cette nouvelle qui va me faire ma journée de bonheur.

   Thimul   
12/10/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Effectivement ce texte est une petite perle d'humour d'intelligence et de poésie.
La petite folie qui règne ici m'a immédiatement fait penser à François Morel.
Bravo c'est une belle réussite.
Et puis Rouen, Petit Quevilly, Elbeuf : j'étais un peu chez moi.
Un grand merci à Louison d 'avoir exhumé cette histoire d'on ne sait où.


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