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Réflexions/Dissertations
dany67 : Les angoisses... la mauvaise conscience du bonheur ?
 Publié le 18/08/09  -  10 commentaires  -  3792 caractères  -  256 lectures    Autres textes du même auteur

... aucun, c'est impossible !


Les angoisses... la mauvaise conscience du bonheur ?


3 heures 35... Je me réveille, le réveil n’a pas encore sonné, il en est bien loin d’ailleurs. Ses fluorescences vertes colorent d’une pâle lumière le plafond immaculé de la chambre. Je me retourne, ta place est vide, vide d’une froide tiédeur. C’est vrai, j’oubliais déjà, tu as dû partir vite hier au soir, les trains eux n’attendent pas !...


Pendant un court instant, mes peurs me laissent, elles dorment encore et je les laisse. Je ne peux plus dormir maintenant, et puis à quoi bon, dormir ne sert à rien, pleurer non plus ne sert à rien, alors... Je me lève, une fois de plus, j’ai de la chance, mon corps me suit, combien de temps encore ?... Je sais, ne riez pas, j’ai l’air stupide avec mon peignoir blanc et mon blouson en cuir, mais il fait froid et je n’avais rien d’autre sous la main, et puis, à part le chat, personne ne me voit, quelle importance en fait. Tu es partie avec le dernier train et déjà mon café coule doucement, tu es déjà si loin... Le cendrier froid est dehors, sur le rebord de la fenêtre embuée, les bouteilles vides sont couchées, elles ont de la chance...


Dans le silence du matin, le bruit d’une dernière goutte dans la cafetière sablier, me donne le départ d’une longue journée, le jour n’est pas encore levé, comme à mon habitude, j’ai de l’avance sur le soleil et ça me plaît. Premières gorgées de café noir, noir comme ces angoisses qu’il va doucement réveiller. Que fais-tu en ce moment ? Où es-tu ? Et avec qui ? Mon dieu, j’ai beaucoup de boulot aujourd’hui !


Je sors, l’air est glacé dans mon hiver de l’Est. C’est bon maintenant, je respire. Je pense à ce que j’aurais dû faire, à ce que je n’ai pas fait et j’allume ma première cigarette. Douce drogue ou drogue douce, le Satan Nicot a gagné mon cerveau, de ses volutes bleues il enduit mon âme et mes pensées. Je pense à toi, et j’ai peur... Ton départ précipité, tout ce temps sans se voir, mais le temps a déjà passé, sans prévenir, oui, il ne m’avait pas prévenu qu’il passerait aussi vite, il est l’heure de se préparer et le chat n’a pas encore mangé. La cigarette écrasée a eu raison du café et l’eau froide a eu raison de moi, je suis bien réveillé, le lit est encore défait...


Le visage que je vois dans le miroir, ce n’est pas moi ?... dis-le-moi ! Et ces rides ne m’appartiennent pas !? Comment peux-tu m’aimer, tu es si jeune encore... Combien de temps avant de te tourner vers un autre, et tu es si loin maintenant. Mais je pense trop déjà, je devrais être encore couché à l’heure qu’il est, le chat est passé me voir, il m’offre des caresses intéressées, il n’a toujours pas mangé. Ses yeux dilatés ont absorbé, l’espace d’un instant, quelques-unes de mes pensées, de ce maigre repas spirituel, je lui donne le complément. Repus, il ira se recoucher, mais je dois partir, il est l’heure déjà, je pense à toi. J’ai oublié mes clés et je ne sais plus où ma voiture est garée, j’aurais dû rester au lit pour mourir ou bien ne jamais te rencontrer. Où es-tu maintenant, et avec qui ? Tu penses à moi ? J’attends 9 heures pour t’appeler, j’ai hâte. J’allume une cigarette, ça ira mieux, j’ai peur...


3 heures 36... Je me réveille, le réveil n’a pas encore sonné. Ses fluorescences vertes colorent d’une pâle lumière le plafond immaculé de la chambre. Je me retourne et tu dors à mes côtés. Ta douce chaleur rayonne comme à l’habitude du soleil de nos nuits. C’est l’été et aujourd’hui je ne vais pas travailler. Tu sais, je crois que j’ai rêvé... rêvé que tu me quittais. Je te regardais dormir, heureuse et sereine. Le bonheur a parfois la mauvaise conscience d’exister, je crois... Il fait des cauchemars, on les appelle des angoisses. Mais ne crains rien, je suis là, je t’aime... j’ai peur...


Les angoisses ne sont-elles pas la mauvaise conscience du bonheur ?


 
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   Anonyme   
18/8/2009
 a aimé ce texte 
Pas ↓
Bonjour,

Je pense que tu vas trouver mon commentaire assez dur, mais je pense que parfois il faut aussi dire les choses. Mais avant de lire mon avis, dis-toi que ce n'est que mon opinion, qu'elle n'a aucune prétention à faire loi et que je peux tout à fait me tromper dans mes appréciations.
Ceci bien posé, allons-y :

déjà, les histoires qui se concluent par une sortie de rêve, franchement, je commence à en avoir un peu marre et pas de chance, ça tombe sur toi ce matin, mais quand même et là, ça s'adresse un peu à tout le monde, moi le premier, est-on vraiment obligé d'avoir recours à ce subterfuge éculé pour terminer son texte ? Est-ce qu'on ne pourrait pas être un brin plus inventif, franchement ...?!
Bon, ceci dit et indépendamment de ce petit coup de gueule, je n'ai pas vraiment adhéré à ton texte (et n'y vois aucune relation de cause à effet, j'aurais pu te faire la remarque plus haut et être malgré tout embarqué par ton récit).
Je ne parlerai pas du style pour la bonne raison que je ne l'ai pas vu.
Ensuite, je trouve que la réflexion qu'on est censé trouver dans cette rubrique est pour le moins maigrelette. J'ai envie de dire : tout ça pour ça ? J'ai l'impression, et je peux me tromper, que tu avais trouvé une phrase dont tu étais tout content et qu'à partir de là, tu as brodé plus ou moins maladroitement (plutôt plus que moins à mon humble avis) une pseudo-histoire autour pour pouvoir nous délivrer in fine cette interrogation "les angoisses ne sont-elles pas la mauvaise conscience du bonheur ?"
Tout ça pour en arriver là... je serais presque tenté de dire que ça m'angoisse, mais comme ça me donnerait sans doute mauvaise conscience, je vais éviter et te souhaiter beaucoup de courage pour la suite.

   brabant   
18/8/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le bonheur est si fragile... La peur d'être heureux, la peur de gagner, d'avoir gagné... de ne pas mériter ce bonheur, de le perdre et pourtant le personnage de ce récit mérite le bonheur raconté... raconté simplement, avec réserve, avec pudeur, dans une langue mesurée, posée, correcte, calme, apaisée, après avoir fait monter l'inquiétude, le vertige, pour une conclusion qui débouche sur un optimisme calme, rassuré...
Beau travail, belle maîtrise. Je vous ai suivi dans ce bouillonnement intérieur bien conduit.
Tous les éléments de réalité, le réveil digital fluorescent et sa lueur (bien), les bouteilles vides (couchées, hors-jeu des veillées sereines), la cafetière-sablier (symbolique), le froid et l'habillement dépareillé (forcément maladroit), le visage doucement chiffonné (avertissement, rappel), le chat intéressé bien sûr mais support d'affection tout de même), sont là, bien vus, bien notés, sans emphase, sans désespérance mais sans illusions non plus...
Le bonheur calme, simple, si fragile quand on a peur de le perdre, la peur d'être heureux, la "mauvaise conscience".
Est-ce si mal que d'être heureux, est-ce une insulte à la morosité des amours ordinaires (et pourtant cet amour extraordinaire est un amour ordinaire) ? Ne pas ouvrir la porte...
Texte pudique et bien mené, et de plus bien écrit, ce qui ne gâte rien.
PS: Je ne crois pas qu'il s'agisse d'un rêve, mais symboliquement d'un état de torpeur, d'hébétude, de surconscience aiguë, prisée et frisée d'inconscience, de panique éveillée. Ben! Oui! Entre un quignon de pain dur, quelques tranches de mortadelle, le litre d'horrible piquette cher aux Anciens de Jean Ferrat (Merci EMBELLIE de nous rappeler ce grand monsieur!) et un anneau de fiançailles oecuméniques ou d'épousailles morganatiques, j'ai toujours une symbolique au fond de ma besace.

   jaimme   
18/8/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Une angoisse, ok, tout le monde peut en avoir.
Mais là je n'ai pas été angoissé. Je suis resté spectateur. De loin.
D'ailleurs le rêve est inutile, on peut avoir des angoisses rien qu'en regardant la personne que l'on aime. Bon, là c'est votre choix.
Quand on est heureux, doit-on avoir mauvaise conscience, se culpabiliser d'être heureux?... Craindre de le perdre d'accord.
Bref, je n'ai pas été touché.
Je pense qu'un vocabulaire, des tournures plus percutantes, m'auraient plus amené à emprunter les chemins de l'angoisse.
Bonne continuation.

   Anonyme   
18/8/2009
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Je ne suis pas vraiment convaincu par ce texte et ce pour plusieurs raisons:

- l'artifice du rêve est en trop, vraiment. Ca ressemble à un cliché et je crois qu'il aurait pu être évité.

- le style: si l'écriture est maîtrisée, fluide, elle manque d'âme je trouve. L'angoisse du départ est mal retranscrite, pas assez expansive, du moins dans les pensées du narrateur. Il ne se pose pas de questions, ne cherche pas vraiment à lutter un peu, il reste plus que passif...Et c'est là que je bute: certes on peut être complètement abattu et atone, mais dans ce cas votre texte aurait du renforcer l'aspect solitaire/solitude

Bref, ce n'est que mon avis, n'y voyez aucune attaque, simplement un constat.

   Automnale   
18/8/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour, Dany. J'ai lu ton texte attentivement. Pas un seul instant, je n'ai été vraiment captivée. D'abord, j'ai eu du mal à imaginer un homme penser tout cela, écrire ainsi... A plusieurs reprises, il m'a fallu aller vérifier si, en effet, le narrateur était un homme, tant j'étais persuadée qu'il s'agissait d'une femme ! Tu me diras que l'important n'était sans doute pas là, mais je voulais essayer de mieux comprendre...

J'ai trouvé maladroit de prendre le lecteur à témoin : "Je sais, ne riez pas, j'ai l'air stupide avec mon peignoir blanc...". Qu'est-ce que le lecteur (ou je ne sais qui, d'ailleurs ?) vient faire là-dedans ?

Et puis, j'ai "trébuché" sur la phrase commençant par "Ses yeux dilatés... et finissant par... le complément". Je ne suis pas certaine qu'elle soit bien correcte...

"Rester au lit pour mourir" ! Rien que cela ! Quelle angoisse, en effet !

Enfin, je reste perplexe quant à la possibilité de penser autant en une seule petite minute... (de 3h35 à 3h36).

En revanche, j'ai beaucoup aimé l'idée d'avoir de l'avance sur le soleil...

Conclusion ? Pour intéresser le lecteur, ou le faire vibrer, peut-être aurait-il fallu évoquer davantage l'être aimé qui suscite autant cette angoisse, raconter un peu l'histoire qui est la sienne et celle du narrateur...

Pardon pour ce commentaire négatif. J'essaye d'être aussi franche que possible... Mais je me dis que cela fait sans doute du bien à un angoissé (ou à une !) de mettre sur papier ses craintes injustifiées. Auquel cas, voilà au moins quelque chose de très positif pour l'auteur.

   Anonyme   
22/8/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
C'est très difficile pour moi d'évaluer les textes de cette catégorie car elle est particulière. Je n'ai à reprocher à ce texte rien qui concerne la forme. L'écriture ne souffre pas de lourdeurs, loin s'en faut. Mais cette divagation centrée sur soi me laisse perplexe, à mon sens, une réflexion, quand elle s'écrit, doit porter sur un sujet mais j'apprécie que le sujet soit extérieur à soi, qu'importe alors que ce soit un sujet mondialement intéressant ou pas. Ici, l'introspection tourne dans ce regard posé sur le réveil, l'insomnie, mais ne trouve pas son issue. Alors quoi ? Il reste une divagation et pas grand chose n'a été dit.

   florilange   
25/8/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Rien à dire sur la forme, c'est bien écrit. En revanche, j'aimerais savoir pourquoi l'auteur (le héros) éprouve de telles angoisses. Qui est celle qu'il aime, pourquoi est-elle partie, pourquoi craint-il les rencontres qu'elle pourrait faire, pourquoi cet amour ne s'est-il pas bâti sur la confiance. Pourquoi ne l'aimerait-elle pas, est-il si vieux, si inintéressant ou quoi?
D'accord, c'est 1 rêve. Mais les rêves ont toujours 1 pied prenant racine dans la réalité. Cette angoisse repose bien sur 1 raison, or on ne la connaît pas. Dommage de n'avoir pas saisi ce rêve comme base d'introspection, pour fouiller davantage.
Ce n'est que mon impression sur le texte, d'autres pourraient le ressentir différemment. Amicalement,
Florilange.

   widjet   
8/2/2010
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Je ne dirai pas que c’est bien écrit (dans le sens artistique du terme, je veux dire). C’est juste correctement écrit – sujet, verbe, complément – pour être lisible et compris, parce que le reste n’a pas beaucoup d’intérêt. C’est d’une platitude consternante !

A défaut d’être original, la peur du bonheur était pourtant un bon sujet, mais pour l’exploiter de façon convaincante et émouvante, il aurait fallu avoir plus de choses à dire (et à répéter) que « je t’aime, j’ai peur » et éviter de meubler sur le reste (le chat)
Pas de trouvailles stylistiques, aucune ambiance, pas la queue d’une suggestion ou d’une théorie qui expliquerait le titre (car c'est celui-ci qui m'a intrigué et poussé à la lecture), bref, rien ne transpire dans ces suites de « réflexions » guère inspirées et parfois totalement décalées ou stupides (« j’ai beaucoup de boulot ! », « les bouteilles vides sont couchées, elles ont de la chance »).

Ce n’est pas mauvais, non, c’est presque pire. C’est un texte « gazeux » : inodore et incolore.

W

   Anonyme   
7/3/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
Commentaire fait en toute subjectivité :
Je dois faire une fixette car j'ai été heurté par l'usage de la ponctuation. L'exemple le plus caricatural :
"Dans le silence du matin, le bruit d’une dernière goutte dans la cafetière sablier, me donne le départ d’une longue journée, le jour n’est pas encore levé, comme à mon habitude, j’ai de l’avance sur le soleil et ça me plaît."
Pour cette phrase j'ai sans cesse buté sur les virgules qui de mon point de vue n'ont rien à faire là ; un peu comme si en forêt on se prenait sans cesse les pieds dans des racines. Là j'ai pris du retard sur le soleil (boutade).
Quelques images intéressantes, certaines m'ont fait sourire ; je cite :
- Ses fluorescences vertes
- j'ai de l'avance sur le soleil et ça me plaît
- les bouteilles vides sont couchées, elles ont de la chance...
- la cafetière sablier

Globalement, ce texte ne me laissera pas un grand souvenir. Il devrait être retravaillé car une minute (de 3h35 à 36) pour écrire ces quelques lignes, c'est manifestement trop court.
Pour terminer sur une note positive : c'est le premier texte que je lis de vous mais cela ne m'empêchera pas d'en lire d'autres.
cordialement

   Dameer   
3/8/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Petit nouveau sur ce forum, je me risque à laisser un 1er commentaire. J'ai feuilleté au hasard et choisi ce texte qui m'a touché même s'il n'est pas très récent.

Sur le fond, L'auteur explore la dualité entre la sérénité apparente du matin et l'agitation intérieure du narrateur.
- Le narrateur est un individu en proie à une grande anxiété. Il est confronté à des pensées obsédantes dès son réveil. Ses pensées l'empêchent d'ailleurs de dormir.
- Il y a une réflexion profonde sur le rapport à soi-même, à travers la description du reflet dans le miroir et les pensées sur l'amour et l'apparence.
- Un des éléments centraux du texte est le conflit interne du narrateur, qui oscille entre des moments de calme apparent et des crises d'angoisse.

Sur le style et le ton:
- Le style est introspectif et poétique, avec une utilisation fréquente de métaphores et d'images évocatrices (par exemple, "les fluorescences vertes colorent d’une pâle lumière le plafond immaculé de la chambre").
- Le ton est à la fois mélancolique et pressant, reflétant l'état mental du narrateur.
- Langue et figures de style:
Utilisation de questions rhétoriques pour exprimer les doutes et les peurs du narrateur : "Où es-tu en ce moment ? Où es-tu ? Et avec qui ?".
- Emploi de l'allitération et de l'assonance pour accentuer certaines émotions, comme dans "Le cendrier froid est dehors, sur le rebord de la fenêtre embuée, les bouteilles vides sont couchées, elles ont de la chance…".
- Le miroir, en particulier, est un symbole de l'auto-examen et de la confrontation avec soi-même.

Détail que j’ai beaucoup aimé : la description du chat et son rapport avec son maître : "le chat est passé me voir, il m’offre des caresses intéressées, il n’a toujours pas mangé. Ses yeux dilatés.."

Détail que je n’ai pas aimé : "Douce drogue ou drogue douce, le Satan Nicot a gagné mon cerveau…" Je trouve cette référence à l'herbe à Nicot d’une banalité affligeante. "Tabac" serait plus direct.


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