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Angieblue
19/2/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
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On sent une volonté d'écrire dans un joli style, mais il y a encore quelques lourdeurs.
Par exemple, que de répétitions du mot "ville": " Il n’était à présent plus très loin de la ville. La route principale menait à l’hôtel de ville" "La ville était un fantôme inerte" "Nonchalamment Elon poursuivit sa route à travers la petite ville éteinte" "Le chemin l’éloignant doucement de la ville attristée" Attention également aux répétitions du verbe "être" et "avoir". Après, c'est parfois redondant. "Après avoir parcouru le territoire en quête d’autres âmes" Vous aviez déjà donné cette information un peu plus haut: "il avait jadis bien tenté d’explorer toute la région et plus encore pour dénicher d’autres survivants" Sinon, c'est une vision de la mort assez intéressante. En effet, toutes les autres personnes disparaissent autour de nous et l'on se retrouve seul. C'est une vision que l'on retrouve également chez Ionesco dans "Le roi se meurt". "Est-ce l'Enfer ou le paradis ?" Cela dépend pour qui . Apparemment, votre narrateur s'en satisfait très bien d'être "Enfin seul". j'ai trouvé la réflexion sur la mort que nous partage cette nouvelle assez subtile, mais ça aurait pu être encore mieux amené afin d'être plus troublant et plus angoissant. Mais bon, je reconnais aussi que c'est le choix narratif de l'auteur, et, en effet, ça colle avec ce que suggère le titre. |
Asrya
19/2/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
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"De la terrasse de la vieille... sans destinée" ; bien longue cette phrase. J'imagine qu'il y avait moyen de la raccourcir ou de lui faire gagner un peu de rythme.
"Comme tous les matins d’une saison .... peut-être demain et pour l’éternité s’il le jugeait nécessaire." Beaucoup d'adjectifs qui allongent le propos mais qui n'apportent pas grand chose. Il y a à nouveau, à mon avis, matière à donner plus de rythme à votre propos. "suavité... suave" ; la répétition si proche aurait pu être revue. " la moindre chose vivante, il n’en vit point. En dehors de la flore inerte" Du coup... il y a des choses vivantes... s'il reste de la flore ? C'est... maladroit à mon avis ; quid des bactéries ? des champignons ? de la faune du sol ? Bref... maladroit. Le registre de langage employé me paraît peu cohérent tout au long du texte. 'barbaque" , "crèvent", "penaud", "tumbleweed", "tracasserie".... je ne sais pas ; ça m'a perturbé lors de la lecture. La fin lève un peu le voile sur le brouillard de votre récit, mais n'est pas suffisante à mon avis pour justifier la solitude de votre personnage. Qui plus est, si c'est le paradis, il en a une bien triste image à mon avis. Enfin bref, pas conquis, ni par la forme, ni par le fond. L'idée n'est pas neuve mais reste intéressante à développer. Merci pour le partage. (Lu et commenté en espace de lecture). |
Perle-Hingaud
21/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour !
J'ai bien aimé ce texte, qui chemine tranquillement vers sa chute. Quand ai-je commencé à comprendre ? Peut-être quand le narrateur observe ce qui est un jour sans fin, avec des évènements impossibles. Deux-trois petites choses: "force est de constater": bah non, cette expression n'est pas romanesque pour deux sous, et plus à sa place dans un texte argumentatif. Et en parlant d'argumentation, j'ai trouvé que vous cherchiez trop à expliquer, sauf si votre intention est de mettre le lecteur sur la piste, par exemple dans la pollinisation impossible ou la viande à jamais fraiche. Mis à part ces détails, c'est une nouvelle maitrisée et distrayante. Merci pour cette lecture ! |
Dugenou
10/3/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
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Bonjour DenisP,
Ce qui commence comme une nouvelle fantastique classique (un monde normal, puis l'irruption dans ce dernier d'un élément perturbateur) se révèle finalement très prévisible, du moins pour moi. Cet essai de retournement de situation final me fait figure de lieu commun, tellement il est galvaudé, ressort classique de pas mal d'oeuvres littéraires, cinématographiques ou télévisuelles, ou vidéoludiques. Ceci dit, le nombre de caractères, connu avant de lire le texte y est pour quelque chose, c'est donc indépendant de votre volonté, j'en tiens compte dans mon appréciation. |
Anonyme
10/3/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Je ne me souviens plus à quel moment, lors de la découverte de votre nouvelle en Espace Lecture, j'en ai deviné la chute ; certainement avant
ne subsistaient que les souvenirs d’une vie passée, Je ne comprends pas trop pourquoi, alors que votre personnage paraît tout à fait satisfait de la non-vie de confort nonchalant et d'abondance qu'il mène, il se demande à la fin s'il est en enfer. Le contact humain ne semble guère lui manquer ! Quoi qu'il en soit, je n'ai pas détesté cette éternité languissante que vous nous proposez même si je me dis qu'elle pourrait sans doute être décrite plus brièvement. La balade ne m'a pas été désagréable mais… sans grand relief, quoi. |
Cyrill
10/3/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Bonjour DenisP
Peut-on être heureux une fois débarrassé de tous ses objets de détestation ? Un paradis profus suffit-il à son bonheur ou est-ce l’antichambre de l’enfer ? Telles sont les questions que semble poser ce récit à travers Elon le misanthrope, que voilà débarrassé de ses tracas, et de sa vie, donc. Le temps ne passe plus dans cet éternel présent et j’en aurai assez rapidement suspecté la raison, bien qu’elle ne soit vraiment dévoilée qu’à la fin. Lorsque je lis le troisième paragraphe je sais à quoi m’en tenir. L’idée n’est pas neuve mais c’est bien de l’avoir creusée. J’ai trouvé cependant étonnant qu’un chef d’entreprise rêve que meurent ceux qui, bon an mal an, contribuent à sa fortune. Bien sûr ça n’a plus d’importance dans la mort et puis, nous sommes en plein fantastique. Ce pourquoi je me suis demandé s’il était vraiment nécessaire de préciser que « les arbres fruitiers, comme par magie, continuaient à porter », idem pour la barbaque. Il semble que vous vous soyez assuré que tout puisse se justifier, au moins par la magie, aux yeux de lecteurs attentifs. J’ai assez bien aimé lire les détails de sa pérégrination à travers des souvenirs de vie. Mais comme pour l’ensemble de la nouvelle, j’y vois un manque de rigueur : « Nonchalamment Elon... », et une phrase plus loin : « … qu’il semblait aujourd’hui craindre ». Pas très nonchalante la promenade. Des moments descriptifs que j’ai aimé, comme les cinq premiers paragraphes, qui installent le bonhomme, et qui contribuent à donner un ton à ce récit, une ambiance. Malgré cette construction redondante : « Pareil à un tableau … semblable à une nature morte ». Merci pour le partage. |
Disciplus
10/3/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Il est tentant quand on se lance en écriture de multiplier les adjectifs chaque fois que l'on pose un nom. Outre qu'ils ne sont pas toujours bien choisi, ils rendent souvent le texte indigeste ; Vieux arbres tenaces, cuir musqué, bûches vigoureuses, aigre misanthropie, chaleur sucrée, cow-boy visqueux. Simplicité : maitre mot. Pensons aux lecteurs.
Même punition pour certaines locutions à rallonge : Nul être vivant ne trainait son ombre - Avant de voir et puis de comprendre - De changer le monde il en était arrivé - Force était de constater - Des journées... sans incongruité - Plus aucune inopportune(s) tracasserie(s) - stupides volatiles virevoltants -Qu'il regardait avec appétence - Jonchaient le sol de manière ordonnée -Ses artères mortes nanties de veines sinistres- Le fruit gâté du savoir-faire Simplifions, élaguons, épurons; la lecture n'en sera que plus agréable. Enfin seul ! Main ballante cigare, rocking-chair... Heureux... D'après le titre et le premier paragraphe, cet homme est enfin heureux. Il est au paradis ...Ben, non. Contrariété. Il cherche, il s'étonne, il erre, il pense à l'enfer. Vous n'avez pas choisi de continuer dans la veine du titre, c'est peut-être dommage. |
papipoete
13/3/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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bonjour DenisP
Il arriva sûrement que le héros souhaita se retrouver seul ; seul dans sa maison dans son quartier... aujourd'hui, le souhait est exhaussé, puisque la ville entière lui offre son rêve ! NB un décor de western avec saloon, et vieilles bagnoles rouillées, et un monument qui rappelle qu'ici l'on vécut. La tranquillité à son zénith, que l'on ne trouve normalement, qu'une fois mort... reste une question : " si je ne suis plus, où suis-je ; en enfer ou au paradis ? " Un peu comme l'on est envahi une journée entière, par des gamins qui courent, qui crient... quand ils s'en vont, ça fait du bien ! Mais quand nulle vie humaine, ni animale ne perturbe l'atmosphère, que vaut la vie... Pas gaie cette histoire, où quelques accents de " Bagdad Café " purent ici planer. |
Tadiou
5/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Écrivant mon commentaire bien après d'autres, je ne lis pas les précédents avant d'écrire le mien. Comme à mon habitude dans ce cas.
J'ai été captivé par ce récit étrange que j'ai parcouru comme si un tableau impressionniste défilait sous mes yeux. Des taches de délabrement à n'en plus finir mais nul pathos. Un délabrement esthétique et des images fortes. Le lecteur est appâté par la promesse d'une surprise près du monument aux morts. On se retrouve alors dans un autre monde qu'on peut créer à sa guise : le narrateur laisse le choix. L'écriture est faite de sauts (comme les taches des impressionnistes ?) Toutefois, à mon goût, ces taches sont un peu trop semblables et j'aurais apprécié un peu de variété. Mais au total ce fut un beau cheminement. |