|
|
Dameer
3/11/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
|
Je comprends qu’il s’agit de décrire un rêve et ce n’est pas tâche facile. Mais le but du jeu est d’arriver à transformer ce rêve, cette succession de visions discontinues en quelque chose de cohérent, compréhensible ou tout au moins appréhendable pour le lecteur et en faire si possible une œuvre littéraire : il doit y avoir un but, une intention dans cette exposition.
Ici, j’ai l’impression d’avoir une succession ou juxtaposition de lieux et visions disparates : quai, palais, vergers, montagnes, désert, port, décharge municipale, gare, brousse, palmiers, coquillage, mer, douane maritime, égout, etc. j’en passe et des meilleurs... Le tout donne une sensation de brouillon désordonné où l’auteur a voulu trop en mettre, a voulu tout entasser, tout mettre, sans tenir compte de ses lecteurs qu’il noie sous ce déluge disparate de lieux, où rien ne lui permet de se raccrocher. Car lorsqu’on écrit, c’est pour un lecteur ! L’œuvre littéraire serait d’opérer une sélection, de garder les lieux les plus significatifs (ce n’est pas à moi de les suggérer) de les réorganiser entre eux dans une certaine cohérence en leur accordant éventuellement une valeur symbolique ou psychanalytique. On se trouve ici dans un rêve où les sensations autres que visuelles sont quasi inexistantes, et seuls deux sentiments sont exprimés (vexé, désespéré). L’auteur conclut en disant "on dirait du cinéma". Pour moi ce sont des kilomètres de pellicules d’images dépareillées qui ont besoin de passer au montage : couper, élaguer, réorganiser. Construire quelque chose qui permette au lecteur/spectateur de se sentir impliqué. |
Cyrill
21/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Salut Dian,
Quel texte ! Pas une nouvelle classique, plutôt un Court Littéraire Atypique que j’aurais volontiers vu présenté au concours, n’eût été le nombre de caractères. La foison de matière descriptive, d'une beauté inquiétante, invite le lecteur à se perdre comme dans un rêve qu'il faudrait raconter : c'est quasi impossible et tu l’as fait ! Je me suis senti immergé dans l’incohérence d’un décor en perpétuelle mutation. Je m’y suis perdu, incapable de comprendre et en pourtant tout à fait averti des évènements accompagnant la déambulation du locuteur. Lui semble à l’aise dans ce paysage, acceptant comme tangible ce qui pourrait apparaître à un regard rationnel comme extravagant. D’ailleurs le contraste entre le ton posé de la narration et son contenu surréaliste est percutant. Il permet de l'accepter et le considérer comme normal. C’est exactement ce qui se passe quand nous rêvons. Les incongruités et les aberrations sont accueillies sans soupçon ni conjecture. C’est comme un tour de passe-passe, très fort je trouve. Et en ce qui concerne la qualité de l’écriture, c’est tout à fait ce que j’aime : le descriptif est privilégié, soigné sans afféterie ; et sans toutefois noyer l’action : elle se fond très naturellement dans ce décor de… cinéma ? Bravo pour ce récit, je le mets dans mon florilège. édit : un tout petit bémol, l'incipit me prévient. Je n'en avais pas besoin. |
Provencao
22/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
|
Bonjour Dian,
Moi j'y ai lu , après plusieurs lectures, un rêve presque éveillé, aussi involontaire que le rêve proprement conté, qui soulève la problématique de penser si l'on peut reconnaître le rêve rationnel et le délire réel, incohérent. Serions-nous enfermés dans notre imaginaire onirique? Joli spectacle, sous forme d'histoire, de films presque mensongers ... Au plaisir de vous lire Cordialement |
Lebarde
28/11/2024
|
Modéré par moi-même à la demande de la modération.
|
Lil
3/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Dès le début je me suis perdue dans ce voyage.
Et j'ai beaucoup aimé me perdre. Pourtant chaque phrase en soi semble très cohérente. On a l'impression de voyager dans la tête d'un inconnu. cela m'a rappelé certaines BD, certains films aussi. Tous les lieux sont inquiétants et semblent se dérober au fur et à mesure que l'on avance. J'ai bien aimé ce texte même si je ne sais pas au final s'il s'agit vraiment d'une nouvelle |
Pouet
13/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
|
Salut ,
"La vie est un songe" disait Calderón. Sans doute pouvons-nous mettre un peu de songes dans nos vies, quant à la vie de nos songes, elle nous échappe pareillement que nos vies "éveillées". Il y a autant de réalités, de représentations du Monde que d'yeux ouverts, que nous fermons souvent. L'esprit fait des bonds, des plantes au quai, du quai à la montagne , de la montagne au tunnel, tunnel qui en a un sacré paquet d'asperités métaphysiques.... Il est un peu écrit comme une quête ce texte. À l'observatoire du CosmoDrôme on peut faire du parapente avec des draps de lit mais cela reste à vérifier. De nouveau à la gare entre le rond-point de Devos et les jardins suspendus de Babylone. Le sens n'a pas vraiment de règle, l'ordre se rabote sur l'établi de la fantaisie. Les pérégrinations sont nombreuses, le voyage onirique. Un mouvement statique. Les créations humaines et la nature s'entrecroisent en circonvolutions cérébrales, en informations chimiques. Tout sera présages, la véranda en galets bleus initiera le lac... Tout est en tout, c'est à dire rien, la dérisoire magnificence du rêve. J'ai aimé me laisser promener, bercer, porter. Un texte original que j'ai trouvé intéressant. |
Rosaura
21/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
|
Bonjour Dian,
Je finis de lire vos textes. Vous avez du style et de l'imagination ... "la lune apparaîtrait dans sa blancheur de temple". Une lune hiératique. Belle image ! "je vis le fanal de la gare briller dans la lande infinie des coraux." Beau aussi ça ! Votre texte est original,mais pour moi c'est trop riche et foisonnant à la manière des dessins animés de Hayao Miazaki dont j'aime certains dessins animés mais pas tous. Votre nouvelle me fait penser à son univers. |