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Brèves littéraires
Dimou : Tale from my other side
 Publié le 24/03/25  -  9 commentaires  -  1928 caractères  -  96 lectures    Autres textes du même auteur

Partie de chasse.


Tale from my other side


« Du poète mieux en dit l’encrier que la plume. »


L’une dans l’autre oui, mais c’était ce que l’on m’avait conté, lors d’un voyage aux confins de moi-même, en ce que pouvait tenir d’audible ma faune spirituelle ; elle m’avait parlé, voyez-vous, d’averses de connexions.


« Il est une entité inspirante », m'avait-elle révélé, avant de poursuivre : « Elle te saura, converge en ton affliction, et puise. »


Par une nuit diaprée de songes mortifères, dans un soubresaut, j’ai embarqué mon baluchon déstructuré, paré pour l’inaventure, pour atteindre mes chairs, réveiller ma personnalité au cœur de l’agonie.


Tourments, décollage, rencontre –


Il est de ces bestioles fumeuses que l’on aborde la plume en bordel, espérant de ses blandices, l’émanation de soi, et qui finit par rendre un crachin acide fort heureux. Cette bête, à la vastitude d’univers, ne se livre que la mort aux serres ; l'on sent son souffle gifler notre crâne de caustiques postillons. Larmes, je vous ai tolérées, planté dans mes postures criardes, créant à n’y rien croire ; besogne pesante, simulacre nécessaire – survie.


J’ai couru sur des épines meurtrissantes de réel, vomi dans un chahut maudit de n’être que mien, et quand, visant à me mettre du baume au maquillage, un chuchôt s’en venait de mon compagnon de morflée, je dégainais la lyre, tirant de la substantifique bile le fard opératoire.


Rencontre, atterrissage, tourments –


Que n’ai-je pas rendu de l’outre-moi, prêtant du lointain, malgré mon maigre paquetage ?


Harnaché dans mes propres tripes, la cervelle à sang, dégoulinante d’images, j’ai lancé le cerceau aux spinelles blondi de rayons :


« Attrapez mon auréole ! Rattrapez-la ! » avais-je provoqué.


La faune s’était tue.


Je me tenais dépecé, aux portes de la page, la créature dans mon baluchon.


________________________________________

Ce texte a été publié avec un mot protégé par PTS.



 
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   Cyrill   
19/3/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
J’ai vraiment bien aimé cette brève, même si je ne suis pas certain d’en avoir saisi toute la teneur.
J’y ai lu une métamorphose doublée d’une affaire de création bien secouée.
Le locuteur expose la façon dont il est né à lui-même de façon vivante et expressive, en faisant intervenir sa « faune spirituelle ».
Une pépite d’entrée, et j’en ai relevé pas mal d’autres : « paré pour l’inaventure », un chuchôt s’en venait de mon compagnon de morflée », « tirant de la substantifique bile le fard opératoire ».
Creuser dans les chairs et les tripes, dans l’ « outre-moi », pour se connaître et se révéler à soi-même, guidé par ce fameux bestiaire sauvage.
Quelques bémols, mais rien de rédhibitoire :
- Le titre en anglais, pourquoi ? L’outre-moi faisant très bien l’affaire.
- Le lecteur interpellé, « voyez-vous » : pas besoin de ça pour l’être.
Pour finir sur une note positive, j’ai grandement apprécié la richesse du champ lexical qui confère au texte une touche assez poétique.
Bravo !

   Donaldo75   
19/3/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J’ai vraiment bien aimé ce texte, surtout que la catégorie choisie n’est pas des plus simples. Il y a de la poésie autant en termes de champ lexical que d’exposition. Il y a de la recherche dans l’écriture, au point que je me suis souvent dit que ce n’était pas la langue française telle que je la connaissais mais que je n’étais pas perdu dans ma lecture. Après ça, n’étant pas du genre à couper les cheveux en mille-vingt-quatre pour sortir une analyse à deux balles, je ne dirais pas que j’ai tout compris mais seulement que je me suis laissé porter par la musique de ce texte, un peu comme à l’opéra quand le texte est en français mais interprété par des personnes issues de multiples espaces linguistiques et que finalement le sens général est largement porté par mon imagination ou ce que je veux en retenir. Comprenne qui pourra, j’espère que l’auteur saisira ma perception telle qu’exprimée dans ce commentaire.

   papipoete   
24/3/2025
bonjour Dimou
1900 caractères, ça me va ! alors me voici parti à l'aventure, lors de ce voyage " aux confins de moi-même "
Des lignes que je pus écrire lors d'un sursaut au lit, qu'un songe mortifère me fit dire " ouf, merci de m'avoir réveillé ! j'étais parti pour en baver, et peut-être même en mourir, aux bras de quelque bête monstrueuse, ou barbu sur deux jambes sans cerveau !
Cet essai me fait penser à l'écriture " fluctuelle ", que Dian nous fit découvrir voici peu !
NB des tournures comme " paré pour l'inaventure ", me poussent jusqu'aux portes d'un bordel, que ma plume n'ose pas franchir, elle tremble de toute son encre !
Les amateurs du Genre se régaleront, aussi leur cédé-je la place...

   Myndie   
25/3/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Dimou,

Je suis vraiment séduite par la richesse et l'originalité des formulations peu banales et tellement poétiques qui fleurissent dans le texte, ton « substraréalisme » comme tu le nommes dans ton fil de discussion (hâtif !).
Je pense avoir suivi le fil de ta pensée mais ce qui m'importe plus, c'est le plaisir de lecture que m'offre cette poésie omniprésente, ces belles trouvailles d'éciture (épatant néologisme ce « chuchôt »), ces sonorités qui se répondent et donnent de l'impact et du sens au texte et le rythme qui donne un côté haletant et semble être le gage d'une urgence à rencontrer son « outre moi ».
Mon petit bémol serait ici : « l'on sent son souffle gifler notre crâne de caustiques postillons » . L' apostrophe avant « on » est superfétatoire (le précieux n'est pas de mise dans la spontanéité) ; mais c'est vraiment insignifiant au regard de la puissance expressive de cette simple phrase.

Bravo à toi pour cette « brève »

   Cristale   
25/3/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Dimou,

Je n'ai jamais rien lu de tel. Un tableau vivant, du vivant, qui crache et gicle de tous les pores de la page à nous éclabousser.
Une écriture qui drache chaud à l'intérieur de soi et qui douche à froid le quant-à-soi.

Après un premier regard, je me suis dit : "si j'aurais su j'aurais pas venu" mais, courageuse, je ne me suis pas tenue figée "aux portes de la page", l'ai franchie, et en suis ressortie... rincée.
Faut dire que postillons, bile, vomi, tripes, sang de cervelle et j'en passe, ça colle un peu.

Dépecé peut-être, la plume ébbbourrrifffée sans doute, mais l'encrier presque vide prouve que...
Courage poète, on s'en remet !

Peut-être que tout cela veut dire qu'il faut avoir le courage de puiser le pire en soi pour espérer en sortir le meilleur.

P.S. je viens de lire dans un com qu'il y avait un fil de discussion concernant ce texte.... j'y go !

   Dimou   
28/3/2025

   Gouelan   
31/3/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Comme si on avait renversé l'encrier et regardé la tache s'épandre sur la feuille vierge.

Puis, peut-être en soufflant dessus, lui faire dire ce qu'elle a dans le ventre.

En extirper un drôle d'alphabet, estropié, imagé, presqu'en négatif de la pensée trop propre.

Allez ! Crache le morceau, espèce de tache d'encre ! Mets-moi la tête à l'envers, puis secoue. On verra bien ce qui tombera de mon arbre.

Plein de trouvailles, d'originalité, et donc, tout pour me plaire. Merci pour cette inaventure qui déménage.

   Salima   
4/4/2025
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
Quel texte étrange...
Pour ne pas tourner autour du pot : ça ne correspond pas du tout à mon goût en matière de littérature. Voici quelques raisons à ça :

1. Je n'arrive pas à comprendre le sens des phrases et du texte. Par exemple ici, la logique n'est pas au rendez-vous : "L’une dans l’autre oui, mais c’était ce que l’on m’avait conté, lors d’un voyage aux confins de moi-même, en ce que pouvait tenir d’audible ma faune spirituelle ; elle m’avait parlé, voyez-vous, d’averses de connexions." Je ne comprends pas l'utilisation du mais, là où je ne vois pas d'opposition.
Par contre, "l'une dans l'autre" me plaît beaucoup et me paraît très sensé, particulièrement dans un contexte qui me semble difficilement saisissable.
Pas seulement la logique du discours m'est étrangère, mais aussi les images derrière les mots.

2. Je n'arrive pas à identifier un style. Bon, je sais, vous pourriez répondre que vous ne voulez pas qu'on vous range dans une case ou un tiroir. Mais vous usez d'un étrange mélange de registres et de style, que je trouve hétéroclite.
"Il est de ces bestioles fumeuses que l’on aborde la plume en bordel, espérant de ses blandices, l’émanation de soi, et qui finit par rendre un crachin acide fort heureux." Le début et la fin sont tournés à l'ancienne avec une grammaire soutenue, le bordel au milieu détonne.

Qu'est-ce qu'un mot protégé par PTS ?

Je suppose qu'il faut aborder ce texte avec un esprit plus souple que le mien, et ouvert au surréalisme. En tout cas, j'ai constaté la richesse du vocabulaire, et je trouve l'idée intéressante

J'espère ne pas vous avoir dérangé avec ce commentaire négatif, qui en dit peut-être plus long sur mes goûts que sur votre texte. Du moins, je l'ai trouvé suffisamment curieux pour m'y arrêter et réfléchir à ce qui me dérange.

   Roxanne   
2/4/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

Quelle vivacité dans l’écriture, on a l’impression d’être ballotée aux flots de votre logorrhée au moment même de l’inscription de la pensée s’échouant sur la p(l)age. Une véritable contagion schizophrénique qu’il faut laisser vous envahir plus pour ressentir en soi-même que comprendre vos tourments intérieurs.

Dans la forme, cela m’a fait penser à du Damasio.

Vous écrivez comme vous peignez : c’est vivant, personnel et d’une grande richesse.

Bravo.

Roxanne


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