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Angieblue
7/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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C’est d’une merveilleuse puissance poétique. Dès les premières lignes, on sait qu’on a affaire à une écriture littéraire et qu’on ne sera pas déçu. Et, en effet, j’ai été conquise par votre écriture où se mêlent subtilement réalisme cru et délicate poésie.
Je salue le subtil jeu d’ombres et de lumière lorsque vous alternez les passages sombres qui évoquent la dure réalité et les passages oniriques et psychédéliques provoqués par l’usage d’une drogue. Vous jouez subtilement avec les couleurs et c’est totalement envoûtant et magique. J’ai adoré ce passage : « Le destin, toujours un peu fumiste, a fortuitement délivré la prisonnière par le biais d’un heureux coup de couteau dans le dos de son souteneur, au sortir d’un bar louche, un soir de java. » Le destin fumiste, c’est vraiment très fin et tellement vrai… Superbes aussi tous les passages avec les couleurs du ciel, de l'eau, de la végétation, des oiseaux… Et, petit à petit, la réalité submerge le rêve, l’ombre vient entacher toutes ces couleurs féériques. Il n’y a plus d’échappatoire pour Capucine jusqu’à l’obscurité totale. C’est très bien amené et parfaitement symbolisé et imagé. Superbe ! la phrase finale avec les "éclairs saphir" et le "flamboiement d'ombres". je salue l'oxymore. En somme, que dire ? Vous êtes à la fois un nouvelliste et un poète, un auteur complet, en fait. C’est subtil, intelligent, précis, sensible, poétique, et sincèrement, quel talent ! je suis en totale admiration ! |
plumette
9/4/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
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Beaucoup d'ombres et bien peu de lumière dans ce texte qui en fait un peu trop à mon goût.
pour moi, un lien trop ténu avec le thème du concours. On dirait que l'auteur, emporté(e) par sa plume, n'a pu réfréner ce tableau misérabiliste que j'ai trouvé de plus en plus indigeste et sans grande cohérence. Capucine, serait-ce une fleur qui pousse sur le fumier? je la trouve curieusement pré nommée cette jeune femme dont il est dit que ses petites sont tout pour elle mais qui ne résiste pas à son envolée finale. les passages que j'ai préféré sont ces incises dans le récit qui évoquent les effets du gaz qui sera finalement fatal. Ils apportent un peu de rêve et de poésie. le texte pourrait gagner en force à être resserré. Je ne suis pas sûre qu'il soit nécessaire de faire le Cv complet de ce personnage auquel j'aurais pu m'attacher s'il y avait eu un peu plus de nuances ou d'ellipses dans son parcours. Désolée pour cette fois |
Marite
13/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Difficile de trouver les mots pour commenter cette nouvelle ... une descente implacable vers l'anéantissement d'une vie. Une réalité souvent ignorée qui échappe à tous les regards et à tous les systèmes de sauvegarde mis en place dans la société. Comment une situation peut-elle se dégrader ainsi ? Pourquoi certains parcours de vie sont-ils ainsi soumis à des défis tels que la force élémentaire de survie ne puisse plus fonctionner ? Beaucoup de questions ...
La progression du récit avec l'alternance d'échappées artificielles et de retours au réel est bien menée et nous permet d'entrer dans l'esprit fatigué de Capucine, jusqu'à la fin. |
Donaldo75
13/4/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
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Je ne suis vraiment pas un fan de ce mode narratif qui parfois ressemble à un CV et souvent manque de relief. L’histoire recèle certes du potentiel mais le style déployé ne la sert pas, n’évite pas l’effet bateau qui met tout au même niveau, sans les incidentes narratives qui pourtant permettraient au lecteur de garder l’œil ouvert et de s’intéresser au sujet plutôt que d’en subir passivement le récit. Concernant le découpage, ne serait-ce que sur la page, il mériterait d'être resserré, au minimum pour donner une impression de densité.
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Cyrill
18/5/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
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Bonjour,
Un misérabilisme exploité jusqu’au bout, même si un recul certain est pris dans la narration avec quelques traits d’humour. Trop de misère ne rend pas service à la dénonciation de la misère, à mon avis, même si une situation pareille est tout à fait crédible. À quoi nous sert ce dossier si détaillé ? Les passages de délire-défonce au gaz sont jolis et poétiques. Quoique un peu sucrés à mon goût et nous donnant à voir du rêve assez convenu, façon Walt Disney. Je dois dire aussi que je ne comprends pas la chronologie. Puisque le texte démarre sur un délire de Capucine, comment se fait-il qu’on la voie plus tard hésiter à se défoncer ? Y a-t-il un retour en arrière à partir du paragraphe 2 ? pas évident car vous ne changez pas de temps. Chute dans la chute réussie du point de vue du sombre. Question thème du concours le contrat est rempli et il y avait probablement matière à approfondir l’aspect lumineux du paradis artificiel en opposition au réel sans tomber dans l’outrance. Merci pour le partage. |
Dugenou
18/5/2023
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Bonjour,
Je me suis douté de la chute dès le début... quoi de mieux que des passages poétiques pour tenter de mieux surprendre le lecteur avec un final brutal et tragique ? La peinture sociale, ici présentée, me semble forcée, presque caricaturale : la banque alimentaire, ou le secours populaire, enfin, les dispositifs permettant aux personnes nécessiteuses de se nourrir, sont loin d'être avares, et les produits qu'ils proposent n'ont généralement pas une DLV dépassée. Par ailleurs, il existe des termes 'dans l'air du temps' qu'il convient de ne pas prononcer si on veut être pris au sérieux ; ici, "psychopathe" et "pervers narcissique", qui plus est dans la même phrase, mots tellement galvaudés... Bref, ce texte 'tire larmes' ne m'a pas convaincu. |
Vincente
18/5/2023
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
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La réalité dépasse souvent la fiction, combien de fois sommes-nous stupéfaits par une histoire incroyable, faite d'enchaînements improbables, le plus souvent malchanceux ou terribles, qui aliment des scénarios dont la principale difficulté pour l'auteur les mettant en scène est de les rendre crédibles (même quand la petite phrase de présentation indique en amont : "tiré d'événements réels") tant ils semblent cousus pour faire sensation…
Dans ce texte, on se trouve dans une "découverte" inverse. Ce à quoi l'on ne s'attend pas, c'est que tout vienne très vite et ressemble à ce que l'on craignait de voir apparaître de plus prévisible, dès le troisième paragraphe. Et que la barque se charge dans le misérabilisme le plus déterminé. C'est bien dommage car, j'ai trouvé "joli" le dessin qu'offre l'écriture du premier paragraphe. J'ai bien aimé aussi les sauts narratifs entre les shoots et la crue réalité du quotidien, ces changements brutaux dans le déroulé marquent avec pertinence leur incursion dans le récit. Le rythme du phrasé aussi fonctionne bien. La progression mène pourtant à une impasse finale qui était la plus "facile" vu tout ce qui a précédé. Si l'intention avait été de raconter un fait réel, alors la charge romanesque aurait dû être épurée au maximum, les digressions sentimentalistes évitées, la narration "avouée" dès l'entame pour se départir d'un suspens voyeur et démagogique. Si, par le biais de la fiction, un "message" était porté, alors un dosage plus attentif entre le factuel et l'émotionnel se devait de s'en protéger. Quant à la prise en compte de la thématique du concours, elle est lointaine, à peine entrevue dans l'annonce "une ombre, un flash" de l'exergue, et "l'éclair" du titre, qui j'imagine évoque les shoots en guise de lumière. Pas convaincu par l'ensemble. |
Jemabi
18/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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L'écriture de cette nouvelle, fluide et maîtrisée, avec quelques envolées lyriques, fait qu'elle se lit avec intérêt, même si on se doute bien que la fin ne sera pas plus gaie que le reste. C'est là où, à mon avis, le bât blessé. Il y a une telle accumulation de malheurs petits et grands dans la vie de Capucine qu'on finit par se lasser du récit de sa vie autant qu'elle de la sienne. On quitte vite le réalisme pour se complaire dans le misérabilisme le plus sordide. Autre défaut, le rapport avec le thème du concours, même si je comprends bien qu'il est métaphorique, me paraît trop tiré par les cheveux.
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senglar
18/5/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Bonjour,
J'avais lu cette nouvelle en EL sans avoir eu le temps de poster mes impressions que je vais énumérer ici : L'écriture n'est pas désagréable m'étais-je dit mais mise au service d'un texte misérabiliste. Est-il possible d'accumuler tant de malheurs ? Les hommes (et les femmes) sont-ils tous inexorablement mauvais, pis abominables ? Le métier dont Capucine est chassé n'est-il pas en appel de bras ? Les services sociaux abandonneraient-ils de jeunes enfants ? Les gaz hilarants peuvent-ils provoquer de la sorte une surdose mortelle ? Seule lueur : Une Amie, une vraie. Le comportement de Capucine apparaît dès lors comme un comportement suicidaire que l'amour qu'elle porte à ses enfants n'est pas suffisant à contrebalancer. Elle a décidé d'en finir. Isabelle était cependant la bouée de sauvetage pour elles trois, la porte de sortie, une possibilité de reconstruction. Tout cela ça fait en fin de compte beaucoup à digérer. Pourtant Capucine a fait preuve de beaucoup de générosité en acceptant ses maternités. On peut raccrocher la nouvelle au sujet avec les flashs dus à la ''drogue'' et aux souvenirs douloureux etc... mais il faut faire preuve d'une certaine acrobatie. Voilà en gros ce que je m'étais dit. Suite à ma relecture j'ajoute aujourd'hui que le titre est bien choisi, subtil : ''Eclair et mat''. Pour le reste, ben... Trop c'est trop tout de même. J'en suis presque à remettre en cause l'amour de cette mère pour pour ses enfants, elle qui a tant sacrifié déjà. |
JohanSchneider
18/5/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Attention, le diable est dans les détails :
"Luigi, le Turc qui deale au bout de la rue" 1°) Luigi ça fait plutôt rital que turc, non ? 2°) présenter un turc comme dealer, je suis étonné que ça n'ait pas déchaîné sur vous les foudres de la bien-pensance. Vous aimez prendre des risques, vous. Alors bien sûr vous en avez rajouté et surajouté dans la collection de coups du sort et d'avanies en tous genres. Bien sûr votre Capucine n'a quand même pas beaucoup de graines dans le figuier pour finir aussi stupidement. J'ai bien aimé le détail (encore un, mais qui fait mouche, lui) des croyants résiduels se signant devant la civière. Au total une oeuvre univoque qui se dispense de proposer (ou d'imposer) plusieurs niveaux de lecture. Dès le deuxième paragraphe on comprend qu'on ne va pas passer un quart d'heure de franche rigolade. C'est diablement honnête, il n'y a aucune tromperie sur la marchandise. |
Asrya
22/5/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Un texte qui peut entrer dans la thématique du concours qui, il faut le rappeler, permet aux auteurs de choisir OMBRE, ou LUMIERE, ou OMBRE ET LUMIERE.
Ici, on est évidemment plongé dans cette partie ombrageuse de la vie du personnage. Mais, plus qu'ombre, c'est sombre. Il y aurait matière à s'interroger sur la pertinence de ce qu'on entend par "ombre" et si n'importe quel "problème" (dont la mort) s'inscrit réellement dans la thématique du concours. Peut-être aurait-il été nécessaire de faire "planer" cette ombre (matérialisée ici probablement par l'enveloppe ?) de manière plus signifiante afin que l'on ne s'interroge pas sur la pertinence de la direction choisie pour le concours. A mon sens, et à la lecture des autres textes du concours, j'estime que celui-ci s'inscrit dedans. Libre à chacun de voir différemment. Bon, sur le fond, le style narratif, je dois avouer ne pas avoir accrocher. J'ai trouvé l'ensemble assez lent, sans dynamisme, le texte ne m'est pas apparu avec émotion. Je n'ai pas le moindre instant flirté avec la compassion qui devrait surgir à la lecture d'un tel texte. Je ne suis probablement pas la cible. Une remarque sur la forme qui m'a pour le coup vraiment questionné et dérangé lors de la lecture, c'est la place du narrateur. Cette place du narrateur, relativement indéterminé, qui relate, raconte, et qui en même temps, ce permet des commentaires qui sont en décalage avec la manière dont la majorité du texte est écrit. Exemples : "Non ! Haut les cœurs… il y a les filles…" / "Pourvu qu’elle n’ait pas pris froid" / "Très mal parti…" / "Salauds de pauvres !" / "Pourquoi pas…" Ce décalage narratif m'a perturbé et il me semble qu'il aurait été pertinent de choisir entre l'un et l'autre, soit impliqué le narrateur tout au long du récit, lui permettre d'émettre des réflexions, son avis ; soit lui enlever ce pouvoir, et le laisser simple conteur. Il y a une tentative de suspens également (l'enveloppe), qui n'est pas une franche réussite. Il aurait été peut-être judicieux d'amener "l'enveloppe" au début du récit, et de tisser l'ensemble autour de celle-ci, plutôt que de la faire apparaître au milieu du texte, et de la déposséder du potentiel "suspens" qu'elle pouvait dégager. Le titre est relativement accrocheur, c'est probablement ce qui m'a le plus conquis dans la nouvelle. Je ne doute pas que certains y trouvent, ou trouveront plaisir à la lecture, je suis resté assez distant et n'ai pas réussi à m'immerger dans cette histoire (j'ai pourtant lu et relu votre texte plusieurs fois) ; probablement une alchimie qui ne s'est pas concrétisée entre vos mots et mes synapses, mais vous n'y êtes pour rien. Merci pour le partage, au plaisir (j'espère), de vous lire à nouveau, Bonne chance pour le concours ! Asrya. PS : pour la notation je ne sais pas trop quoi mettre pour l'écriture... je reconnais une qualité "plumistique", mais l'ensemble narratif me paraît assez lacuneux (en terme de position du narrateur, dynamisme etc.) ; j'ai donc 'moyenné'. |