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Réflexions/Dissertations
dithyrambique : La fenêtre est ouverte !
 Publié le 02/03/24  -  5 commentaires  -  12243 caractères  -  49 lectures    Autres textes du même auteur

Réflexions d'un personnage, un être humain tout simplement.


La fenêtre est ouverte !


Alors, la fenêtre est ouverte. Le monde est ouvert. Le corps se vide comme si c’était une énorme cascade puissante comme le turfu. Lutin lit. Il est perplexe. Mais j’ai rêvé de lui.


Il y avait une petite fête chez lui et Vatine. La maison – c'était une maison – était carrément lumineuse et propre. Là on s’imagine un truc froid, mais c’était tellement pas ça, autant pas ça que le paradis et l’enfer c’est différent. Il m’a fait visiter et j’avais une joie, mais une Joie les cui-cui. Ma poitrine s’envolait dans la couche d’ozone. Parce qu’il me faisait visiter la maison. Et il y avait une pièce, avec des fenêtres grave hautes, et on voyait des étables. Et les étables m’ont rendue heureuse. Je sais pas, simplement voir des étables ça m’a rendue heureuse. Et puis il y avait un jardin et un parc, et il y avait le parc où Lutin allait jouer quand il était petit. Ça m’a rendue… pas autant heureuse (quand même, c’est mieux une étable) mais c’était cool.


Il y a un an, j’allais aux urgences. La peau était trouée. C’est pas ma faute à moi. Les carreaux de l’usine sont toujours mal lavés. La réf est dure et n’a aucun sens, c’est Jacques Brel. Faute. Un mot intéressant. Je vais chercher l’étymologie. Comme Vatine. Un manquement. L’étymologie est nulle, ça nous donne juste un synonyme. Manquement. Quand la peau est trouée, il manque de la peau. C’est vrai. Pourtant le monde est plein à craquer, il ne manque rien, s’il y avait un trou, peut-être que c’est pour compenser une tumeur, quelque part, à l’autre bout du monde, peut-être près du Gange. C’est pas très précis mon histoire ! Le Gange, c’est grand, comme une grange.


Je pleure à peu près tous les jours. Mais je pense que je suis une personne incroyable. Peut-être que le texte est nul, le psychiatre avait dit que mes textes étaient saccadés, rigides aux premières hospi. Mais je vais continuer d’écrire. Tant pis. « Tant pis » : « le pire est inconfortable, mais il est là parfois, qu’il entre ! Je suis ouverte d’esprit, j’accueille tout le monde. » Je suis une personne incroyable. Je veux faire des grandes choses. Et j’aime pleurer, ça vit dans moi, je me sens nulle en disant ça, parce que c’est mal dit. Je le dis tout le temps, c’est chiant les mots. C’est terre-à-terre, même le plus beau mot significativement (pas esthétiquement) : vie. C’est terre-à-terre. Alors quand la poitrine découvre des nouvelles galaxies une fois la douane de la couche d’ozone passée, et de façon régulière (peut-être toutes les semaines), le mot vie, tu penses bien l’écrabouiller. Quand je dis ça vit en moi… sachez juste que c’est beau. Et tourbillonnant. Et glaçant. Et stupéfiant. Et ça fait respirer fort, ça fait crier, ça a une odeur de feu de camp, de beuh, de clinique, de Vatine, de transpi, d’égouts de Paris, de gris souillé et plein, lisse, marronâtre, bas. Ça active, ça éclate, ça dégueule, ça chie, ça glousse, ça pique tellement c’est laid. Et c’est beau. Ça crisse fort, ça compresse. Ça crie. Ça émeut. C’est beau un émeu. Ça donne envie de mourir. Un dodo. On aime toujours. Je veux mourir, dans un pays au moins assez pauvre, où je me serai rendue parce qu’il y a la guerre, j’aurai parlé à un autre être humain. Encore plusieurs fois. J’aurai parlé à d’autres êtres humains encore plusieurs fois. Et puis je mourrai à cause de la guerre. Je veux faire des choses incroyables. Ensuite je mourrai de cette façon. Je veux faire des choses incroyables.


Oui madame l’urgentiste, je peux sauter à cloche-pied, imiter le crapaud, ou faire un trois p’tits chats avec vous. D’ailleurs je connais celui de Bloqués par cœur !


La musique. Je vais reprendre mon historique YouTube.


Lutin, je veux passer des heures à parler et à ne rien dire avec toi.


Je veux tout connaître.


Ah oui, l’historique : !!!


Over the Rainbow. Et oui, ça c’est Marie, et c’est la peau trouée. Pendant la chanson, j’étais dans une autre galaxie. Tout était pur, simple et incompréhensible. Les souvenirs. Les gens. Les gens. Bien. TOUT EST BIEN. TOUT EST BIEN LES BÂTARDS. PRENEZ-MOI, ÉVENTREZ-MOI, J’AIME TOUT. TOUT. Plus gros. Écris plus gros. C’est plus gros, tu aimes tout ce qui est laid. Tout. Sarah. Les cellules. Le bois.


Bon, je vais peut-être me calmer avec mes listes de trucs là ! La Moulaga. Plus simple, bien que débordante de souvenirs aussi. Enfin c’est très simple. Prenez une personne, assise sur un canapé. Un souvenir banal. Un souvenir répétitif. Et ex-trê-me-ment oppressant. (Ouais je mets des tirets ouais !) La chanson, elle dit vite, vite, vite ! Bouge ! Et puis c’est sur l’argent aussi. Parce que quand même, je pense sérieusement à donner mille euros à Vatine pour qu’elle m’aime bien. C’est vrai quoi, dans la chanson il demande de la moulaga, alors si on leur en donne !? Une histoire de valeur ? On veut être intègre avec la provenance de l’argent ? Oui. Mais y a trop un truc avec l’argent. Calmez-vous, tous. C'est rien, c’est des objets, du papier, du cuivre, de l’information. De l’ego. Ouais je fais ma chiante avec mes délires d’ego. Mais c’est pas de l’amour. C’est très matériel de donner de l’argent. Mais donner de l’argent ni en échange d’un objet, d’un bien, d’un service, d’une bonne conscience, de vues sur TikTok, mais d’un début de relation. On n’est juste pas habitué, mais on peut s’habituer à ce que ça se fasse couramment, c’est comme les prouts. Enfin ch’uis conne : si ça se faisait couramment, j’aurais pas songé à faire ça pour Vatine. Ninja de Soprano, les Moules frites de Stromae. Marie, c’était un monde. La douane de la couche d’ozone, je sais pas ce que c’est, si vous voulez que ça soit une métaphore, trouvez-la vous-même. Moi j’ai juste dit ça comme ça.




Au moment où j’écris, la fenêtre est ouverte. Et les sensations sont toujours très différentes quand la fenêtre est ouverte. Et au lieu de dire que je suis ouverte au monde, j’ai préféré dire que le monde est ouvert. Ça change l’esprit quand la fenêtre est ouverte. Désolée, je voulais faire moins saccadé, expliciter, ouvrir ce texte aux autres, au cas où ça intéresse, mais a priori j’ai du mal à cesser les saccades ! Quand je dis le corps se vide, je ne veux pas nécessairement dire que je pleure (ça porte clairement à confusion quand je parle de cascade mdr), c’est juste que le corps nous contient, et que c’est lui qui bouillonne (décidément, le mot bouillonner est quand même pas mal, je critiquais les mots, terre-à-terre, m’enfin une petite pensée à bouillonner qui a le mérite de me paraître intéressant 😊). Et puis quand je dis du turfu, c’est pour dire que c’est énorme !!! Bon, posez pas trop de questions, moi je ne sais pas si le futur sera énorme, mais je pense, est-ce que vous croyez que je sais le futur même ? Non je ne sais pas, je pense qu’il est énorme, genre de type énorme, mais je ne sais pas. Mais j’aime penser que j’ai raison hihihi. D’habitude je mets deux hi, mais là j’en ai mis trois, parce qu’il y a vraiment beaucoup de malice. Bon, après j’ai appelé le lecteur les cui-cui, je sais pas si c’était clair, alors je précise. Bon, ensuite, c’est vraiment vrai, le 14 février dernier je suis allée aux urgences, parce que j’ai demandé des ciseaux aux infirmiers pour faire des origamis, et j’ai plissé la peau de ma cuisse et j’ai découpé des bouts de peau, sept fois. C’était des gros bouts de peau si je puis me vanter. Après j’ai eu envie de dire que c’était pas ma faute si la peau était trouée, je sais pas pourquoi. Et ça m’a fait penser à la chanson Il pleut de Jacques Brel. Bon. Je me suis questionnée sur le mot « faute », dans c’est pas ma faute à moi, parce que oui je me posais quand même la question – quitte à ne pas savoir pourquoi ce commentaire m’était venu quant au fait que ma peau était trouée (parenthèse dans les tirets, je trouvais intéressante la formule la peau est trouée plutôt que je me suis scarifiée, une forme passive me semble très pertinente car… non, je vais laisser le lecteur réfléchir lui-même à pourquoi j’ai préféré la forme passive, faut bien qu’il travaille aussi), autant savoir ce que je suis réellement en train de dire quand je dis c’est pas ma faute – bon j’ai mal géré la phrase à tirets, parenthèses, tout ça tout ça. Parfois je me débrouille ! Et donc on est parti sur l’étymologie. Une piste comme une autre qui m’a fait réfléchir au delta du Gange – (ouais je me retente aux tirets) j’ai pensé au delta du Gange parce que quand je veux prendre du recul, en l’occurrence j’ai voulu me voir comme un petit point dans le grand tout, et donc je me suis dit qu’un manque dans ma peau n’était pas obligé d’être cloisonné à l’échelle de mon individu, je suis un bout du grand tout, c’est donc un petit manque dans le grand tout, et, supposant une théorie de l’équilibre (par laquelle j’avoue ne pas être convaincue mais bon, c’est venu comme ça) un petit manque quelque part, c’est un petit trop autre part, et, d’après l’image selon laquelle la matière n’est que la manifestation de la spiritualité (allusion aux étroits liens spiritualité/matière, ‘fin on avait compris), on compense un manque de peau par un excès de cellule, un cancer, que j’ai casé à l’autre bout de la terre, dans un pays pauvre, pour me sentir proche d’eux – mais j’aurais pu partir sur une piste plus sociologique qu’étymologique, en prenant le c’est pas ma faute comme une expression idiomatique du rejet de la responsabilité. (Remarquez que j’ai bien géré les tirets dans la phrase précédente.) Je n’ai pas choisi cette piste sociologique, parce que la responsabilité j’y pense souvent, je voulais changer un peu d’horizon. C’est moins saccadé vous avez vu ! Par contre faut se concentrer. Gnah gnah gnah gnah. J’en ai mis quatre, ça veut dire qu’il y a vraiment vraiment beaucoup de machiavélisme. Ensuite, ouais le psychiatre avait dit ça rapport à la rigidité et à l’austérité des pensées induites (la rigidité et l’austérité, pas les pensées) par l’anorexie. En vrai j’étais flattée qu’il ait lu quelque temps sas !!! Pour tant pis. Putain j’espère que j’ai été un peu plus claire sur la suite du texte parce que là c’est long. Nan en vrai pour tant pis je pense ça paaaaaasse, c’est quand même compréhensible un minimum. Je parle de la poitrine parce que je ressens souvent mes émotions avec ma poitrine. Enfin tant que j’y pense, c’est plutôt avec ma cage thoracique. Ah ! « cage » (ça ressemble à callipyge, j’en parle juste après). L’air, le truc le plus tangible pour moi, être humain, qui puisse représenter le grand tout, renferme (mauvais mot car le grand tout n’est pas fermé) les émotions (enfin il « renferme » tout quoi, logique), et ça rentre dans mes poumons, y a le délire d’alchimie chimique globules rouges-O2-CO2-ATP… ET émotions (et autres hein, tout ce qui fait la vie quoi, le grand tout m’apporte tout ce qui fait la vie, ce que j’ai cité est incommensurablement limité) qui se fait et ça fait de la poudre de perlimpinpin (#Macron 😊) et ça explose un peu, comme un tas de poussières souffletées, mais la cage thoracique bloque, et c’est cette résistance, ce conflit, qui fait monter au pinacle la sensation, le ressenti de l’émotion. Voilà j’ai fini pour la cage thoracique. Quand je dis : « Ça donne envie de mourir. Un dodo. On aime toujours », je veux dire que le mouvement peut donner une appétence pour le repos, la vie peut donner une appétence pour la mort. Et ça peut faire plaisir. Des fois. Imiter le crapaud, c’est pour voir si mes neurones sont pas bousillés à cause des médocs ou de l’angoisse. Mais non, on m’a jamais demandé d’imiter le crapaud. En tout cas pas dans ce contexte. Quand je dis je veux tout connaître, j’exprime juste ma curiosité rêvée, non concrétisée (selon moi), mais présente, du moment. Curiosité de tout, de connaissance, d’expériences, de folie. Ensuite, j’ai eu envie de hurler de manière sincèrement colérique mon amour pour la laideur. Et pour la beauté. La Moulaga, c’est l’une des heureuses élues qui passaient sur Skyrock H24, alors ouais, c’est v’là les souvenirs dans la salle télé de la clinique des adolescents. V’là les souvenirs. L’oppression que je ressentais pendant la maladie, l’urgence de bouger, me dépenser, la menace si je ne bougeais pas.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Cox   
25/2/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Bonjour,

Intéressant ! L’écriture m’interpelle. Je ne suis pas totalement convaincu par le texte, mais ça m’intrigue. Une chose est sûre : je le trouve original et -je pense- sincère. Et ça compte pour quelque chose.

Ceci dit, originalité n’est pas forcément gage de qualité. Pour distinctif qu’il soit, je trouve qu’il manque à votre ton une cohérence d’ensemble. Par exemple, on trouve dans le début des éléments de langage très enfantins, comme :
« lutin »
« une Joie les cui-cui »
« Ça m’a rendue.. Pas autant heureuse (quand même, c’est mieux une étable) mais c’était cool. »
Si l’aspect parlé se maintient tout du long, les touches enfantines se perdent par la suite, ce qui amène des confusions sur les intentions d’écriture.

La structure extrêmement décousue est un choix stylistique. L’auteur a du recul et peu de considération pour son lecteur qu’il ne compte pas assister :
« La douane de la couche d’ozone, je sais pas ce que c’est, si vous voulez que ça soit une métaphore, trouvez-la vous-même. Moi j’ai juste dit ça comme ça. ».
C’est revendiqué ; on écrit comme ça vient, un peu en vrac, mais je dois dire que ça me lasse à la longue. Je ne comprends pas non plus les références (Vadine, lutin, le vers de Brel), ce qui n’aide pas à rentrer dans le texte.

Il est indéniable que l’aspect « fouilli » du tout confère une certaine force expressive ; ça renforce la sincérité du texte. Mais surtout dans la forme ; dans le fond, on rentre dans l'intimite mais comme on ne se pose jamais sur une idée, on ne va nulle part. On touche beaucoup de sujets mais on n’en développe vraiment aucun.
Reprenons quelques bouts de texte. Il y a des fulgurances qui émergent ici et là, et qui me marquent ou me touchent. J’aime bien par exemple :
« Je pleure à peu près tous les jours. Mais je pense que je suis une personne incroyable. Peut-être que le texte est nul, le psychiatre avait dit que mes textes étaient saccadés, rigides aux premières hospi. Mais je vais continuer d’écrire. Tant pis. »
« Et j’aime pleurer, ça vit dans moi, je me sens nulle en disant ça, parce que c’est mal dit. Je le dis tout le temps, c’est chiant les mots »
“Tout était pur, simple et incompréhensible. les souvenirs. les gens. les gens. Bien. TOUT EST BIEN. TOUT EST BIEN LES BÂTARDS. PRENEZ-MOI, EVENTREZ-MOI, J’AIME TOUT. TOUT. Plus gros. Écris plus gros. C’est plus gros, tu aimes tout ce qui est laid. Tout. Sarah. Les cellules. Le bois. »
Mais je ne les trouve pas assez exceptionnelles pour complètement justifier la difficulté d’accès du style. Dans l’ensemble, je reste sur ma faim, et malgré l’énergie communicative qu’on sent percer, je trouve ça peut-être un peu creux.

Deux-trois trucs très parlés qui m’ont fait sourire sans desservir l’ambiance générale ; j’aime bien :
« Mais j’aime penser que j’ai raison hihihi. D’habitude je mets deux hi, mais là j’en ai mis trois, parce qu’il y a vraiment beaucoup de malice. »
« Nan en vrai pour tant pis je pense ça paaaaaasse, c’est quand même compréhensible un minimum »
En revanche, des jeux de mots un peu faibles qui n’apportent rien :
« Le Gange, c’est grand, comme une grange. »
« Ça crie. Ça émeut. C’est beau un émeu »


J’ai l’impression que c’est un style qui a un gros potentiel. Ça pourrait donner quelque chose de puissant si c’était plus maitrisé, s’il y avait une vraie structure cachée sous l’apparent chaos. On pourrait faire émerger un propos avec une grande force. Mais là, tel quel, je pense que c’est juste une peu bordélique. Ça ressemble plus á une conversation de 5h du mat’ avec quelqu’un qui a un joli bagout poétisant qu’un texte fini. Je pense qu’il faudrait transcender ça pour atteindre quelque chose d’excellent : garder une illusion de délire spontané, tout en y apportant un vrai travail d’écriture, de structuration cachée qui permettrait au texte de se dépasser.

Malgré ces remarques, et mon peu de goût pour les effets de style au détriment de la clarté du fond, il se dégage quand même une certaine force évocatrice insolite. Ça fait sincère, ça me donne l’impression de lire une tentative désespérée de communication de soi, brute, presque primale, mais qui peine à rentrer en contact avec les autres. Le narrateur, qui ne se voile pas la face, en souffre un peu (« Désolée, je voulais faire moins saccadé, expliciter, ouvrir ce texte aux autres »). L’effort d’ouverture, difficile, douloureux se ressent en particulier dans le choix déroutant mais intéressant d’inclure l’explication du texte dans le texte lui-même. C’est pataud (de manière calculée) et attendrissant, même si c’est la partie qui m’intéresse le moins parce qu’on commence á y perdre le style et la spontanéité qui font la force du reste.
En bref, ça a un côté touchant et unique, même si la lecture a ses lourdeurs. On ne triche pas et ça change vraiment de ce qu’on lit d’habitude, et je pense que je me souviendrai de ce texte, contrairement à la plupart des nouvelles que je lis, même celles qui m’apportent plus de plaisir de lecture.
Et, ma foi, c’est une vraie force en soi !

Au plaisir de relire votre style intriguant,
Cox

   Lariviere   
25/2/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Bonjour,

Ce qui aurait pu me plaire dans ce texte, c'est une écriture hypersensible qui ne triche pas, qui veut faire de la littérature avec de l'intime, qui du coup se retrouve très singulière et attirante... il y a de l'audace à présenter un tel texte et il y a de l'audace même dans le style, dans cette façon de poser sur papier (ou sur écran..) les émotions, les ressentis, les traits d'esprits comme ils viennent, c'est un texte estempillé personnel ce qui est une plue value que j'applaudis ici. Malheureusement, sur toute la longueur, il n'y a rien de canalisé. Je comprends bien que l'attrait pour ce texte passe par un certain lâcher prise dans l'écriture et que ce que j'attends ici c'est quelque chose de très difficile à obtenir en terme d'équilibre mais j'estime que la littérature ca peut être un exutoire mais c'est aussi du travail afin de produire un résultat qui soit appréciable des lecteurs... Ainsi on peut faire croire au premier jet mais un premier jet ne produit rarement une oeuvre de qualité en réalité. De plus, je ne crois pas à l'écriture automatique, en tous ca pas en gage de qualité artistique. Ici je me trompe peut être mais ca sonne comme tel, avec comme principale mécanique de déroulement du récit le coq à l'âne et j'ai plus eu l'impression de lire un délire sans queue ni tête qu'un récit suffisamment travaillé pour me donner matière à penser ou à ressentir. Encore une fois, je comprends l'intention de la narration qui est de me donner du brut en terme d'émotion et de sentiment et ca fonctionne un minimum parce qu'on sent que le récit possède une sacré énergie mais en l'état je trouve que la réalisation est vraiment trop fouillis pas assez fouillé, il manque à mon avis un brin de continuité dans les idées et les faits pour que ca s'impose comme intéressant. Encore une fois l'idée même de bousculer le genre et de donner quelque chose d'un peu plus personnel et original me séduit de prime abord, mais il faut que ca apporte quelque chose de partageable pour le coeur et pour l'esprit du lecteur... ici et en l'état, il n'y a pas de rendu qui mérite qu'on s'y attarde en terme de plaisir de lecture... je ne suis pas conquis par un style qui devrait me séduire de prime abord parce qu'il ne me permet pas de trouver un écho intelligible en moi, la forme ne me livre pas un fond auquel me raccrocher et c'est donc pour moi un texte qui bizarrement marque autant qu'il glisse sur mes neurones et qui passe à coté de sa cible : apporter un ressenti quel qu'il soit au lecteur. Je pense que les récits qui se veulent à fleur de peau et qui n'usitent pas les subterfuges adéquat du genre doivent procurer un sentiment de dépassement, d'adéquation minimum dans le propos ce sur quoi ici je reste sur ma faim. Il en demeure un texte, sensible, original et sincère qui m'a interpellé ce serais malhonnête de ne pas le signifier, mais auquel je ne peux malheureusement pas adhérer en tant que lecteur lambda faute peut être d'un peu d'altruisme pour rendre le tout moins hermétique et moins privé, encore une fois plus canalisé et plus communicable. C'est dommage parce que j'aurais bien aimé rentré en empathie avec la narratrice et avec ce texte. Je pense qu'un minimum de travail pour rendre le tout suffisamment universel et construis, même si l'ambiance est bien sur à la déconstruction, mais l'équilibre entre les deux me sembla la gageure, le permettrait.

En espérant que ce commentaire soit utile à l'auteur, je lui souhaite une bonne continuation.

   jeanphi   
2/3/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour,

Pareil aux deux commentateurs précédents, je découvre une large propension à communiquer des sentiments, des émotions et des impressions originales, engluées dans un méli mélô décidément trop brouillon pour entièrement me satisfaire et m'emporter.
Je loue l'energie qui, mine de rien, est déjà pas si mal contenue, dans cet écrit, ainsi que le discernement et la recherche d'une direction propre, chaotique et vraie. Tout enlevés et poétiques que soient l'articulation et le sens de la formule et du néologisme de beaucoup de passages, je ne puis considérer l'ensemble qu'avec une sensation d'inachevé, de production brute.
Le tout est très imaginatif et assez relevé, vous semblez avoir suffisamment de planches pour casser les codes de manière intéressante, reste à mon sens un travail d'optimisation dans l'effet obtenu sur le lecteur, au risque constant de perdre en originalité, pour me faire dire que cela est très abouti.
Y a-t-il de la désinvolture à considérer que des formules telles que (#Macron) puissent être perçues comme étant littéraires ? Peut-être, peut-être pas... c'est pour ma part une des raisons majeures de mon faible ressenti.

   Donaldo75   
5/5/2024
Je n’ai pas d’avis tranché sur ce texte ; d’un côté, je trouve intéressante la manière d’exposer ces réflexions. Le format est dense parfois, les changements syntaxiques nombreux, l’usage de symboles tels les smileys et les hashtags décore l’ensemble d’un semblant de modernité, de vingt-et-unième siècle. Je sais que je ne dois pas m’attendre à lire une nouvelle dans le sens de la construction narrative habituelle et cela ne me gêne pas. De l’autre côté, je trouve l’ensemble assez statique malgré la variété de la réflexion. Du coup, mon intérêt s’essouffle et la lassitude me gagne. Ce que la première moitié m’avait inspiré, une forme de vibration positive, la seconde moitié l’a ensevelie. Si je récapitule, je ne peux dire j’aime ou je n’aime pas, c’est abouti ou non, juste laisser un commentaire, une forme de réflexion sans trop de 😉 et de # pour l’auteur car son texte mérite la lecture quoi qu’il en soit (et quoi qu’il en coûte dirait #Macron). 😉

   solinga   
24/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Une écriture au plus proche des pulsations de vécu...si la vie fuse et fait saccades, quel mal à ce que votre plume bondisse au diapason ? Agile cette plume, électrocardiogrammatique.
J'ai été d'emblée saisie par le texte, happée. Vous nous menez avec vous dans la houle, et les revirements lexicaux que vous commentez façon auto-référencielle sont également des éclats de cette vie qui sourd en vous (nous), se débat, interroge les récifs du sens, se repère à la balise du doute.
Un monologue intérieur avec la saveur vraie de la première personne. Vous ne vous claquemurez pas dans vos phrases, je ne le perçois pas ainsi. Vous cherchez à redessiner avec la fidélité la plus exigente ce qui vous (nous) transit.
Je me sens parfois parente de certains de vos traits d'écriture, mais j'ai le sentiment que ce qui confine chez moi au défaut-leitmotiv prend une vraie dimension expériencielle chez vous, comme ouvrant à une épopée hospitalière peinte de blanc cassé et ouvragée à même la tendre matière de qui souffre.


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