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Anonyme
2/5/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Ouf ! Dur. J'ai pressenti la fin cataclysmique à partir de
Je me suis mis (à) exécrer le monde entier et j'espérais me tromper parce que je le trouvais sympa, votre narrateur, j'aurais bien aimé vous voir lui réserver un sort peut-être pas idyllique mais gentiment résigné d'un homme qui apprend à apprécier les quelques instants de chaleur humaine que lui ménage son existence. Cela eût été, me semble-t-il, plus fort que cette fin-ci que j'ai trouvée un peu facile... Il faut dire que je me suis attachée à votre narrateur, à mon avis vous avez su faire ressentir sa vie, sa solitude, avec une belle économie de moyens, une écriture sans esbroufe et sensible. Chapeau, je salue. |
Donaldo75
12/5/2021
a aimé ce texte
Bien
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La nouvelle m'a bien plu. Le personnage est complexe, ce que renforce la narration à la première personne du singulier qui permet de l'incarner au mieux, de ressentir son délire, ses frustrations, son phantasme et sa déception. Ce dernier stade de sa vie est probablement le moins bien exposé dans le récit, contrairement au reste, et c'est ce déséquilibre narratif qui rend la fin abrupte, pas préparée pour le lecteur même si je comprends que l'issue fatale peut-être décidée très vite. Ce n'est pas une question de temporalité mais de densité narrative; ici, ce stade de la déception est expédié. Ceci étant dit et toutes choses étant égales par ailleurs - j'adore cette phrase qui sent bon l'économiste du début du vingtième siècle - j'ai apprécié ma lecture et ne me suis jamais ennuyé, voulant en savoir plus sur ce qui allait se passer, un bon signe en somme.
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Malitorne
2/6/2021
a aimé ce texte
Bien
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EDIT (à la demande de l'auteur)
Une trame classique pour une fin qui l'est moins. Rancœurs et frustrations d'une personne porteuse d'un handicap qui finit par dégoupiller. C'est mené avec justesse, on suit le cheminement jusqu'au basculement fatal. Je trouve par contre le style sans saveur particulière, trop fade. Vous devriez essayer de vous démarquer davantage. |
Anonyme
30/5/2021
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C'est le genre de récit où je me dis : qu'importe la fin. Toutes les fins ne sont-elles pas semblables, surtout à l'ère du risque zéro des croyances zéro ? Un changement stylistique, empreinte élégiaque, au dernier paragraphe, conclut le tragique. Est-ce une tentative de sublimer le suicide, de donner à une telle résignation de la sérénité ? Je me demande aussi devant cette réflexion automate qui émerge : est-ce que la fin est convenue, crédible, tenable ? Oui et non, la réalité offre tous les cas de figure à ce sujet. Je pense que la nouvelle, dans son format, reste trop court pour envisager tous les paradoxes qui forment l'équilibre, parfois précaire, d'un individu, que le genre, en d’autres termes, ne se permet pas d'aller explorer suffisamment de facettes psychologiques pour rendre une telle issue nécessaire, ou la faire sentir comme telle. Et pourtant... Je pense aussi que votre personnage aurait pu plonger encore plus loin dans les abysses de la misère humaine, en d'autres termes que votre histoire mériterait d'être prolongé au regard de la fin, surtout après avoir réussir à dépeindre un personnage aussi touchant, sans verser dans le pathos. Vous avez réussi ici à m'accrocher. J'applaudis la simplicité du ton, autant que la précision avec laquelle vous décrivez le quotidien de ce personnage, auquel j'ai presque fini par oublier l'infirmité, alors que tout le lexique de l'audition demeure occulté ; les horaires de bus donnés à la minute près est aussi un exemple très parlant de cette précision qui donne à ce récit une impression de définitif et de vulnérabilité. Combien de conséquences peuvent advenir lorsqu’on passe à côté de la minute clé ? Petite aparté : votre pseudonyme est un hommage à ce poète russe qu'a survécu in extremis à une condamnation à mort avant de passer par le bagne ? Merci et à vous relire avec intérêt.
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plumette
31/5/2021
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Dodsky
voici votre premier texte proposé et accepté dans le catalogue d'Oniris, je vous souhaite donc bienvenue ici, heureuse de découvrir un nouvel auteur côté nouvelles. Au début du texte, on chemine tranquillement avec votre personnage : il ne se plaint ni de sa vie routinière, ni de son handicap, il y a comme une résignation en lui qui va céder face à un incident infime: la panne de réveil. il se trouve brusquement confronté à la violence du monde, nul ne comprend son problème et c'est l'hostilité des autres qui dominent: j'ai trouvé cette partie très forte et la manière dont il arrive à sublimer cette hostilité et le rejet des autres, originale: il tombe amoureux des perles noires, autrement dit d'un regard qui lui manifeste empathie, ou sympathie. le narrateur est désormais dans une quête ( retrouver les perles noires)ce qui va donner une nouvelle intensité à son quotidien. J'ai moins aimé ses rêveries amoureuses trop écrites sous forme de clichés selon mon goût et j'ai été un peu surprise par la violence de son désespoir qui le conduit à devenir assassin et suicidaire. Mais c'est vous l'auteur, votre choix est respectable, il reste crédible dans le déroulé de votre histoire et c'est ce qui me semble le plus important. A vous relire |
in-flight
1/6/2021
a aimé ce texte
Bien
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Un bon moment de lecture.
Je suis un peu déçu par le fait que le handicap et ses conséquences soient peu abordées. Comment les Sourds vivent le monde? À quellle barrière sont-ils confrontés ? Comment compensent ils leur atteinte sensorielle? Vous l'évoquez brièvement et c'est déjà bien, mais j'ai l'impression que ce n'est pas tant la surdité qui justifie le passage à l'acte, mais bien une misère sociale et une frustration que l'on peut retrouver chez n'importe quel quidam. Sans doute, je m'attendais à ce que le handicap soit traité sous un aspect plus profond. Bref, ce texte est agréable à lire et la fin est plutôt bien vue, malgré son dénouement tragique. |
hersen
3/6/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'ai bien aimé cette nouvelle, qui"sait rester à sa place", c'est à dire qu'elle n'en fait pas trop côté handicap, et c'est tant mieux, on comprend très facilement les difficulté qu'il occasionne dès le détail de la lampe qui s'allume en guise de réveil. j'aime dans une nouvelle ce genre de détail qui ne prend pas de place, n'envahit pas et crée d'emblée un décor.
Une histoire d'amoureux, une de plus, et je trouve la fin un peu trop radicale. Ce jeune homme me semblait avoir une belle énergie, je l'aurais bien vu dans quelque chose de grand, de plus grand en tout cas. Techniquement parlant, je ne l'ai pas trouvé suffisamment désespéré au fil de l'histoire. Bien sûr, il faut qu'une fin surprenne en nouvelle, mais d'un autre côté, quand on la découvre, on doit pouvoir faire un retour en arrière et (re)découvrir les petits cailloux que l'auteur a pris soin de laisser. je n'ai pas trouvé cela dans le texte. le fantasme sur une inconnue, que l'on découvre mariée avec des enfants et s'apprêtant à mettre les voiles est-il suffisant ? Ou alors l'erreur de ce texte aurait été de trop enfoncer le clou en ajoutant une mère incurable dont le jeune homme doit s'occuper ? ne pas prendre bien sûr ce com pour argent comptant, mais ouvrir davantage de possibilités pour cet homme sourd m'aurait plus marquée, plus transportée. mais l'écriture est suffisamment concise (grande qualité en nouvelle) et j'espère pouvoir vous lire encore ici. merci de la lecture ! |