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cherbiacuespe
11/3/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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Encore une fin du monde qui ne nous laisse aucune chance...
Un petit résumé de la vie d'un jeune astrophysicien ambitieux, dans le bon sens du terme. La forme et maîtrisée, le plan est clair, on ne sent pas trop la fin venir, on en devine la possibilité en attendant quand même un heureux rebondissement. Bien écrit, clair, pas trop technique, c'est lu sans difficulté. Cependant le texte manque de quelques dialogues pour le rendre plus vivant, pour accrocher le seul personnage, Steve, qui ne doit pas être triste. Ce qui va ternir ce récit qui aurait pu être envoûtant. Cherbi Acuéspè En EL |
Vilmon
4/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Édition 3 avril : j'ai modifié mon évaluation, après tout, c'est le récit que j'ai le plus apprécié dernièrement, même s'il ne croûle pas sous les plumes.
Bonjour, un récit bien écrit. Plus un mémoire qu’un journal, ce dernier aurait relaté les événements en précisant des dates. Le choix d’un astronome comme narrateur le met au centre du problème, cependant je trouve qu’il manque de la profondeur scientifique qui aurait accompagné un tel personnage. La singularité reste une grande inconnue jusqu’à la fin alors que des spécialistes auraient émis plusieurs hypothèses pour tenter de l’expliquer, auraient analysé les données recueillies dès la 1ere planète avalée. Et pourquoi Jupiter crée un orage électromagnétique et non Saturne ? Il manque une échelle du temps pour que le lecteur ressente la pression de l’urgence et de l’imminence du danger qui approche. Avec cette singularité qui pénètre dans le système solaire, j’imagine qu’il devrait y avoir un écart moins grand entre chaque planète avalée selon leurs elliptiques qui réduisent. On dirait que les planètes sont toutes alignées pour être exactement sur la course de la singularité qui semble bien droite. Et le récit se termine à son milieu, un journal personnel aurait poursuivi jusqu’à la fin de l’événement ou à la mort du narrateur. La partie qui aurait été la plus intéressante aurait été de raconter ce qui se passe quelques instants avant, ce qui advient du monde pendant et ce qu’il en reste après le passage de la singularité. Le lecteur a l’impression de lire que l’entrée et le premier plat d’un repas de sept services. J’ai bien apprécié ma lecture, mais je ne me suis pas senti intrigué par cette singularité ni inquiété par sa venue en suivant ce récit. J’ai aimé y retrouvé quelques points similaires avec mon récit La disparition des étoiles, une histoire catastrophe du même genre littéraire. Il a été plus ou moins apprécié par les lecteurs, espérons que votre texte trouvera un meilleur accueil. Vilmon en EL |
Neojamin
18/3/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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Le décor est posé de manière assez scolaire, je suis resté sur ma faim, notamment sur la description du laboratoire de Noordwijk, ça manque de détails plus précis, c'est un peu vague et, du coup, j'ai du mal à y croire, je n'arrive pas à me figurer qu'on parle vraiment d'un chercheur en astronomie...
J'adore par contre cette phrase : "Je me disais même que ce serait marrant de regarder un monde qui lui aussi me verrait, comme des voisins qui s’épient sans jamais avouer leurs penchants de concierge." même si l'emploi des verbes me paraît paresseux, on pourrait rendre cette phrase plus éloquente. "La belle histoire a commencé à prendre l’eau" Je ne savais pas que les histoires pouvaient prendre l'eau... Par moment, je trouve que vous en dites trop, certains commentaires de l'auteur me paraissent inutiles et alourdissent le récit (ex: "Je l’avais bien mérité, ceci dit")... alors que paradoxalement, vous ne dites pas grand-chose sur cette fameuse singularité, et je ne comprends pas ce que c'est... si c'est voulu, je trouve ça un peu maladroit, comme si vous forciez un peu le suspense. Vous en parlez un peu plus ensuite, cette singularité est dangereuse, mais qu'est-ce qu'une singularité? pourquoi ne pas la décrire un peu ? Le paragraphe commençant par "Ensuite, les événements s’étaient accélérés..." m'a paru confus. Je n'ai pas tout compris et j'ai eu l'impression que vous mélangiez beaucoup de choses, avec une critique du monde moderne légère et entendue. Et tout m'a l'air trop détaché, cela ressemble à un danger incroyable du type Armageddon, mais ça ne transparaît pas... un choix ? Je ne suis pas fan de l'abondance d'images culinaires... qui apportent pus de discrédit que d'humour. Ensuite, ça s'accélère, le monde réagit enfin, vous allez peut-être un peu vite et les idées me semblent sorties tout droit de films de science-fiction déjà vu. Un peu plus d'originalité ne ferait pas de mal ainsi qu'un rapport plus humain. Au final, j'identifie l'un des défauts principal de votre nouvelle selon moi, le manque d'humanité et d'émotion. Le texte est très narratif, trop détaché à mon goût. J'ai toutefois bien aimé le dernier chapitre, peut-être parce qu'il redescend et nous ramène au quotidien du narrateur, je peux me l'imaginer et le comprendre, m'identifier. C'est plutôt bien écrit, même si comme je l'ai dit, je trouve l'écriture un peu paresseuse (je me permets de le dire parce que je sens que l'auteur/autrice en a plus sous le capot !). Pour un sujet qui manque d'originalité (mais qui n'en reste pas moins intéressant), je serais intéressé de le lire avec une touche plus intime, une histoire d'humain qui prenne le dessus sur l'histoire d'une planète et d'une civilisation. Merci pour cette petite escapade lunaire et au plaisir de vous lire à nouveau |
Cox
20/3/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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Quand un type vous parle de son « doctorat en sciences », c’est un moyen infaillible de s’assurer qu’il n’en a pas ! Et puis, on ne fait pas de stage de fin d’étude pour clore un doctorat ; encore une indication que le narrateur s’invente une vie après le master :p
Le fait qu’il recherche à plein temps de nouvelles planètes à coup de téléscope (habitées de préférence, parce que ça se voit ces choses-là) me fait dire : arrêtons de faire notre borné à relever les points de cohérence technique, on est plutôt sur de la SF-fantaisie et c’est bien aussi. J’arrête donc. Promis. Enfin presque, disons que je m’accorde un Quota de Casse-Couilles (QCC) à 2 points, au cas où l’urgence frapperait. Après lecture et quelques choix cornéliens, j’ai décidé de dépenser mon QCC pour ces deux points : - périgée s’emploie pour parler d’un corps en orbite autour de la Terre. Pour une orbite autour du soleil comme dans votre cas, on parle de périhélie. C’est pas très important, mais comme c’est une modification très facile à faire, je me dis que c’est un usage judicieux de mon QCC - Il est rigoureusement impossible de cacher la disparition d’une planète du système solaire à toute la population. Les tentatives de justification du texte ne font que rendre l’idée plus naïve. Bref, parlons du texte, non ? Je l’ai trouvé suffisamment entraînant et je ne me suis pas ennuyé en le parcourant, j’étais curieux de voir comment la situation évoluerait. Mais je n’ai pas été totalement emballé non plus. Le problème principal qui m’a freiné, c’est ce côté très vague et schématique du texte. J’ai trouvé la singularité très floue et mal décrite alors que c’est l’antagoniste principal. Elle est d’abord donnée comme un truc qui dérègle la physique, puis comme une espèce de trou noir qui risque « d’engloutir »des planètes. Puis comme un objet mobile « à une vitesse incroyable », pour enfin être admise comme magique. J’ai beacoup de mal à me représenter ce que c’est, quelles sont les formes que ça prend, et les manifestations de sa présence. Le seul élément concret qui est donné c’est que ça fait disparaître des planètes, mais tout ça me paraît vraiment trop vague, trop peu incarné, trop peu visuel pour ne pas laisser une impression de « pas fini » une fois la lecture achevée. L’auteur se fait un peu mousser en disant qu’« aucun roman de science-fiction ne l’avait envisagé », mais d’un autre cote ce n’est pas très surprenant quand on n’explique pas ce que c’est 😉 Je n’ai pas trop cru au personnage á cause de détails techniques que mon QCC à plat m’empêche de mentionner. Cependant, il y a des éléments de pure cohérence psychologique qui dérangent également : la réaction initiale du protagoniste est l’angoisse alors qu’à ce stade, il n’a fait « que » découvrir un phénomène qui révolutionne la physique. Ça chez un physicien, ça provoque l’érection chronique, pas l’angoisse. Bizarrement, l’excitation arrive à la fin du même paragraphe alors qu’il n’y a pas vraiment d’éléments nouveaux : difficile de suivre la logique du perso. L’état d’esprit se fait de plus en plus fataliste et inquiet á mesure que la situation dérape (normal). Et pourtant quand le pire arrive, on regagne en optimisme et on pense au futur, sans trop d’explications : « L’humanité peuplera le monde d’enfants (…) » (libérés de la vilaine connaissance, affaire de mystiques). Les revirements de l’état d’esprit du personnage m’ont paru assez chaotiques et pas super bien amenés. Le style en lui-même se tient bien, en dehors de quelques éléments que j’ai trouvé un peu lourds (genre ogresse/goinfre cosmique répété 6 fois). Mais je trouve que la narration relève un peu trop de l’exposé, qu’elle ne donne pas assez de corps au récit, d’épaisseur aux personnages et semble finalement être une chronique assez froide et distanciée des événements Au final : un texte qui a su porter le lecteur que je suis jusqu’à la fin avec curiosité, et ça se respecte. Mais j’en ressors avec l’impression d’un texte un peu trop schématique qui ne me laisse que des idées assez vagues et qui n’a pas tout à fait donné assez de corps à son histoire. Cox |
ferrandeix
9/6/2024
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Un récit effectivement captivant, mais dont la conclusion semble tronquée, et dont on ne sait trop que penser. La progression est bien ménagée, la tension cataclysmique bien suggérée, quoique certaines formulations pseudo-humoristiques détruisent un peu l’atmosphère. À moins qu’on apprécie le contraste, finalement, pourquoi pas. Ma critique peut provenir qu’en littérature, j’ai très peu le sens de l’humour.
Faut-il comprendre dans ce récit que les connaissances astrophysiques doivent être nécessairement remises en cause? Ce serait une référence aux dernières découvertes du télescope James Webb ou bien est-ce simplement de la fiction gratuite? On peut louer un certain réalisme (du moins, je le présume) dans la description des difficultés auxquelles se trouve confronté un chercheur en astrophysique. Le télescopage (sans mauvais jeu de mot) entre les ambitions de cette science et les problèmes très terre-à-terre de crédit ou de paperasses associés à sa pratique par un doctorant ,est assez bien vu. Le contraste également entre les connaissances des sachants dans le domaine et l’ignorance crasse des Béotiens à qui l’on peut cacher qu’Unranus à disparu. Au final, on peut lire agréablement cette nouvelle, quoiqu’elle gagnerait à être enrichie. |