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Donaldo75 : La route [concours]
 Publié le 22/10/24  -  10 commentaires  -  2585 caractères  -  87 lectures    Autres textes du même auteur

La chanson "Highway to Hell" du groupe AC/DC a tourné en boucle sur ma platine fatiguée. Mon clavier a pris le pouvoir et s'est mis à chauffer des mots et des phrases.


La route [concours]


Ce texte est une participation au concours n° 36 : Des courts littéraires atypiques

(informations sur ce concours).



La route déroule sa longue bande d’asphalte dans un désert étouffant. Le paysage sent la poudre et le feu. Je conduis cette voiture d’un autre temps au son d’une chanson aux sonorités métalliques. Des questions tournent en boucle au plus profond de mon être : qu’est-ce que je fais ici et pourquoi maintenant ? Le chanteur me répond avec sa voix de chat écorché.


Vivre facilement, vivre libre

Une place saisonnière pour un voyage sans retour

Je ne demande rien, laisse-moi juste vivre et

Tout prendre sur mon passage


Ses paroles me submergent totalement. Je pense à la terre promise au bout de cette autoroute de l’enfer, à la fin de tout et du grand n’importe quoi. Le désert brûle de plus en plus fort. Le ciel brille clair. Le soleil s’affiche haut. Je me sens comme James Dean sans Natalie Wood, à fond les bras en croix dans sa voiture de sport au milieu de ce paysage aride.


Plus de panneaux stop, de limitation de vitesse

Personne ne va me ralentir

Comme une roue qui va tourner

Personne ne va m'en empêcher


Je connais ce chat écorché. Je me souviens de lui, de sa vie déjantée et de sa triste fin dans le froid londonien. La vie parait si belle et si facile quand on ne respecte pas des règles non écrites, à ménager la chèvre et le chou en bons consommateurs aveugles de sodas trop sucrés. Ce chanteur l’appelle liberté dans ses derniers vers prophétiques.


Je n'ai pas besoin de raisons, pas besoin de rime

Il n'y a rien que je préfère faire

M'enfoncer pour un moment

Mes amis seront aussi là-bas


Mes amis sont tout sauf là-bas. La réalité, ce n’est pas une chanson de rock métallique. Dans la vraie vie, vos amis ne sont pas souvent là où vous les espérez. Cette vérité avant-dernière déchire mes dernières bribes d’espoir. Je laisse tomber la chanson. Seule la fin des panneaux stop et des limitations de vitesse m’intéresse désormais. J’ai envie de penser à la liberté, à la facilité, à James Dean et Natalie Wood. L’accélérateur ploie sous mon pied, le ciel prend définitivement feu et je me mets à chanter à mon tour.


 
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   Robot   
3/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Une chanson qui parait débouler d'un autoradio déclenche chez le narrateur des réflexions analytiques.
La voiture comme fauteuil de psy. A la fin, accouché de ses névroses, le personnage libéré commence à vivre.
Pas sûr que mon interprétation soit la bonne, mais c'est mon ressenti.

   Provencao   
22/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour,

"Vivre facilement, vivre libre

Une place saisonnière pour un voyage sans retour

Je ne demande rien, laisse-moi juste vivre et

Tout prendre sur mon passage"

J'y ai lu une énigme basée sur la valeur de la liberté avec ces ambiguïtés et ces équivoques.

J'aime moyennement: Je ne sais pas si je suis dans le vrai ou pas...

   hersen   
22/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Peut-être que j'aurais été plus séduite sans l'éternelle route américaine, qui n'est même plus un symbole, qui est, simplement...
et compliquemment quand on commence à se chercher des petits vers dans le cerveau. Il y a ici l'évocation de l'éternelle liberté, ou supposée telle, sans entrave.
La route, les panneaux, en sont une bonne métaphore, mais il est facile d'en voir les limites, dès que ça "accroche".
Ceci dit, l'évocation est bonne, le propos clair (même si un peu top pour moi) et l'écriture dans cette forme servent bien le texte.

merci pour la lecture et la participation.
ps : comme j'hésite entre un peu et bien, je démarre sur bien.

   Luz   
22/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonsoir,

Je n’ai pas tout compris, n’ayant pas les références pour, sans doute. Parfois, j’aime sans trop comprendre, mais là je n’ai pas vraiment accroché.

Bonne chance pour le concours.

   Dameer   
23/10/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Hello John or Jane Doe,

Difficile d'accrocher si on n'est pas soi-même fan de AC/DC (perso je préfère INXS).
Car je pense que cette route n'est qu'un prétexte pour partager ton enthousiasme pour cette chanson Highway to Hell, tout en évoquant le souvenir de son chanteur mort à Londres, je crois d'overdose ?
James Dean et Nathalie Wood sont mentionnés deux fois, on ne sait pourquoi. Si, je sais, la fin tragique de James Dean au volant de sa nouvelle voiture, mais le rapport avec la chanson ?

A vrai dire, je me suis ennuyé sur cette route où rien ne m'a accroché, j'en ai connu de plus exaltantes (et dangereuses) en Afrique, sans autoradio.
Désolé !

   Charivari   
23/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonjour
Un texte bien écrit, bien construit autour de la chanson d'ACDC, peut-être un peu convenue comme réflexion mais ce n'est pas grave. Par contre, par rapport à l'intitulé du concours, je ne trouve pas cela spécialement original ni atypique

   BlaseSaintLuc   
24/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Je ne suis pas trop métal, mais s'il faut envoyer du bois, autant y aller à fond !
Je ne sens ni d'accélération, ni de folie, ni d'abandon dans la vitesse et peut-être le délire de drogue hallucinogène, l'asphalte ne brûle pas, pas de ZZ TOP, pas de gros pneus, pas de poussière.
En tout cas pas ressenti, mais peut être devrais, je mettre la sono à fond...
Il est fatigué, James Dean, the first américan teaneger, je ne vois pas the Griffiths observatory.
C'est plutôt les sensations, à l'écoute d'un tube de métal, décrites par un auteur à la recherche d'une idée.

   plumette   
24/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
je suis très cliente de chansons inspirantes et d'inter textualité.

Mais cet univers ( rock, désert , autoroute et pied au plancher) n'est pas vraiment le mien.

peut-être trop de références sur un texte aussi court?

j'ai bien aimé qu'il y soit question de liberté dans le dernier paragraphe avec l'arrêt des panneaux stop et des limitations de vitesse.

   papipoete   
25/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
bonjour concurrent
sur des accents des frères Young, l'automobiliste avale la route, en faisant défiler le paysage qui le mène vers
" Highway to Hell "
NB ça déménage dans ce film, que le pare-brise écran géant, projette en technicolor !
Les vers écrits plus loin, me semblent manquer de points d'exclamation, car sur AC-DC on hurle les paroles !!

   Cyrill   
27/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
La traduction littérale est un massacre de Highway to Hell. Elle fait triste figure par rapport à la VO, l’intérêt étant le musical naturel de l’anglais.
Mais ceci mis à part, la pensée flottante du locuteur autour de ces paroles fait l'intérêt d'un texte qui ne présente pas les caractéristiques d'un schéma narratif classique, ce qui est un bon point pour le sujet du concours.
Pas fan de Métal pour ma part, mais le titre est tout de même un petit monument de la culture rock, et j’ai senti au cours de ma lecture l’enthousiasme morbide me gagner. Mais comme dit plus haut, les citations en français font chaque fois retomber la passion, et la pression.
Je n’attendais pas de pensées hautement philosophiques autour de ce morceau et d’une virée en bagnole sans retour, en cela je suis servi par des questionnements existentiels ordinaires mais qui n’en ont pas moins des accents de vérité. À quoi Serge et « qu’est-ce que je fais ici et pourquoi maintenant ? » me convient très bien pour un candidat au suicide violent. Néanmoins, la dernière ligne droite avant l'enfer m’a semblé un peu fadasse, à tel point que je me suis demandé si mon interprétation du dernier paragraphe était bien la bonne.
Bonne chance pour le concours.


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