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Anonyme
23/3/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Les monologues intérieurs du tueur m'ont fort intéressée, j'ai apprécié la détestation universelle accompagnée de mégalomanie qu'ils exsudent. J'ai bien aimé aussi l'entre-deux où, me semble-t-il, s'installe votre nouvelle : le fantastique rôdaille, il peut y avoir de la créature surnaturelle là-dessous, voire du Malin, ou l'abominable assassin peut tout aussi bien n'être qu'un humain ordinaire qui, ne supportant pas sa condition médiocre, s'illusionne.
Un point qui n'est pas du tout abordé : qu'est-ce qui différencie la dernière cible du tueur, pourquoi cet homme n'a-t-il pas eu peur du monstre ? Si peu eu peur, d'ailleurs, si peu menacé s'est-il senti, que je me demande bien pourquoi il a alerté la police et comment celle-ci a fait le rapprochement avec la grosse affaire en cours… (Et même, puisque les victimes sont mortes d'infarctus ou d'AVC sur la voie publique, comment l'intention criminelle est-elle manifeste, pourquoi y a-t-il seulement une enquête reliant ces morts « naturelles » ?… Ah oui, je m'étonne aussi qu'un flic de la police criminelle soit en poste à Bruxelles, puis à Paris, puisqu'il s'agit des capitales de deux pays différents. Bon, Garnier a peut-être changé de nationalité, je n'en sais rien ; un détail, mais qui me distrait du cœur de l'histoire.) La partie « enquête » de l'histoire m'a paru trop longue pour ce qu'il y a à dire, notamment les dialogues entre Garnier et divers interlocuteurs pour tenter de faire avancer le schmilblick. Il patauge, ses efforts n'aboutissent pas à grand-chose et font patiner l'action à mon avis. Une nouvelle qui m'a assez plu, j'ai bien aimé cette incertitude sur le caractère surnaturel du tueur, mais dont, je crois, la narration pourrait être plus efficace, plus nerveuse, et s'affranchir de certains détails embrouillants à mon avis. |
senglar
30/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
Oui, bon, il y a de quoi hein... L'auteur s'efforce de démontrer qu'il répond bien au sujet, régulièrement, tout au long de cette enquête policière. Curieusement son héros meurt de froid alors qu'il affectionne la lumière d'hiver qui est en fait son carburant. Quelques impressions et relevés qui m'ont accroché (dans le bon sens du terme) ici et là lors de la lecture du récit : Se faire traiter de maboul par des spécialistes en sciences occultes : amusant :) Un meurtrier saisonnier accro à la lumière d'hiver : un mythe revisité. Après le cri, la peur primale... aux causes polymorphes... : On crie pour venir au monde et on crie pour le quitter. Il y a de quoi développer là, hors nouvelle :) - Je reviens un peu sur le 2ème point : On a ici un vampire qui marche aux saisons et non à l'alternance jour/nuit... Un accro à l'ombre... (J'existe en eux)... Je pourrais approfondir tout cela... On insiste, on montre que l'on n'a pas oublié le sujet. Il y a beaucoup de piqûres de rappel comme cela. Ce tueur est-il notre part d'ombre ? Les personnages sont pittoresques, classiques mais pittoresques. On est dans un connu confortable. L'inconnu aussi finalement. Ma conclusion : Les vampires, quelle que soit leur nature, sont appelés à disparaître car les gens n'ont plus peur de rien. Travail important, bien scandé, on suit sans difficulté l'enquête de cet inspecteur sympathique et plutôt bonhomme. Joli titre, ça fait penser à la bière, aux courses de vélo tout en dépaysant pour la partie hollandaise. Merci à vous, travail sérieux, assumé. On ne se moque pas du lecteur. Un bon policier en quelque sorte. N B : Un macchabée ; un maboul, être maboule. senglar en EL |
jeanphi
6/5/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
La tonalité est très juste de cette nouvelle. J'ai l'impression de lire du Vargas. On entre dans la pensée de l'inspecteur, les dialogues sont un peu impersonnels mais format cours oblige, à considérer leur aspect rapports professionnels, ils sont parfaits. J'aurais voulu plus de digressions, d'à côté dans la pensée de Garnier, mais le format justifie certainement de s'en tenir aux faits. Les séquences sont bien proportionnées, selon moi, la fin très condensée maintient l'équilibre général du texte. Merci pour cette belle écriture. Je me permets de relever deux petits morceaux de phrases qui me sont apparues comme des anicroches au sein d'une rédaction parfaitement maîtrisée : "... avares de détails par nature." Je ne sais pas, c'est un peu moins pourvu d'esprit que le ton général. Pareil pour "himalayesque". Ceci n'est bien sûr que mon ressenti, et je relève ces formules avec l'intention de spécifier que le texte me paraît réellement très abouti. |
Vilmon
7/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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Désolé, j'ai trouvé le récit long, le tempo trop lent et un discours redondant. J'ai apprécié la forme qui passe de la lumière, l'inspecteur, à l'ombre, le tueur, mais je trouve que ça s'étire en explication et en justification. Pourquoi dix ans plus tard et Bruxelles l'année précédente ? Pourquoi dire qu'il n'y a aucun fil conducteur alors que c'est relié à Amsterdam ? Pourquoi s'en tenir qu'aux dires du médecin légiste ? Pourquoi la dernière victime est-elle épargnée ? Pourquoi le criminelle tombe en hibernation avant la date ? C'est bien écrit, le criminel semble beaucoup plus éduqué, mais je trouve que c'est limité comme enquête et recherche d'indices. Alors qu'il avait la chance d'avoir un témoin oculaire, l'inspecteur terminé avec fracas sont interrogatoire sans en soutirer un portrait robot. L'heure de la mort des victimes, l'endroit de leur découverte, les possibles autres témoins auraient tous alimenté cette intrigue. Je suis resté sur ma faim, on n'a que gratté la surface.
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Angieblue
8/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Une nouvelle policière et fantastique très originale avec ce tueur de l’Amstel à l’identité sombre, mystérieuse et surnaturelle étant en quelque sorte une version moderne d'une sorte d’Ankou faisant mourir d’effroi ses victimes. Le lien avec le thème du concours est également bien illustré puisque le meurtrier opère entre deux saisons, la fin de l’hiver et le début du printemps, et aussi parce qu’il est porteur de l’ombre de la mort.
La narration est bien menée alternant récit à la 3ème personne et point de vue interne du tueur. Son mépris pour la vacuité de l’espèce humaine est bien rendu avec toutes les métaphores comparant les personnes à des insectes ou des rongeurs. Sa psychologie est intéressante et sa nature a quelque chose de vampirique même s’il ne mord pas ses victimes avec ses crocs. Un personnage plutôt fascinant, en somme. La ville de Paris avec ses lumières artificielles est également bien décrite. On arrive facilement à visualiser les lieux et à se mettre dans la tête du meurtrier qui exècre tout cet apparat. Les personnages enquêteurs sont également bien posés avec ce couple Garnier et Van Helden et l’intrigue est bien ficelée. Il y a du suspense et on est tenu en haleine jusqu’à la fin. Très réussies aussi les scènes où le tueur passe à l’acte. Enfin, j’ai bien apprécié la chute avec notre meurtrier dont la lumière mortifère s’échappe sous la forme d’une ombre pour s’éteindre comme celle des humains qu'il méprise tant. Et, en effet, de ce fait, il n’a pas réussi à effrayer sa dernière victime car il n'a plus suffisamment d'énergie effrayante et surnaturelle ce qui le rapproche désormais des simples mortels. Le portrait du personnage à ce moment-là est très réussi et marque bien l’esprit du lecteur avec la bouche « sale », « vermoulue » et « édentée ». ça reste bien en mémoire. Seul petit bémol, la dernière victime n’en est pas vraiment une puisqu’elle n’a rien eu. Le lien avec les autres crimes n’est pas flagrant et aurait pu ne pas être découvert par notre enquêteur… Enfin, à voir… En tout cas, c’est une nouvelle policière très réussie, riche, subtilement travaillée à tous les niveaux et originale par son caractère fantastique. Vous ouvrez ce concours en mettant la barre très haut. Bravo ! |
plumette
7/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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Un texte de qualité dans un registre entre policier et fantastique.
Un tueur en série qui fait mourir de peur ses victimes et qui officie dans des grandes métropoles au sortir de l'hiver. Pardonnez-moi, mais je me suis demandé s'il s'agissait d'un texte déjà existant repris pour y intégrer la consigne du concours! Car j'ai trouvé que ces questions d'ombres et de lumières étaient un peu plaquées sur l'histoire policière. Ceci étant, j'ai bien aimé le monologue intérieur du tueur dont la nature me semble indécise: un vampire? Un monstre ? Le diable en personne? En tous cas, sa détestation du genre humain est bien décrite. Et pourquoi son échec avec sa dernière victime le conduit-elle à mourir? Et pourquoi est-ce que cette dernière victime n'a pas peur? je suis sans doute trop rationnelle pour me laisser totalement emporter lorsque subsiste autant de "zones d'ombres". je vous souhaite bonne chance pour le concours. |
Disciplus
8/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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Correspondance avec le thème peu développée. Enquête policière sans véritable enquête.
Le style narratif permet -entre autres- de suivre les faits et gestes des personnages, mais cela peut alourdir d'autant la lecture : "Garnier fouilla ses poches, sortit les clés de sa voiture de fonction puis se dirigea vers la rue Auber où il s'était garé un peu n'importe comment. - Enfin l'inspecteur le remercia avant d'ouvrir la portière et de se lever". Les incises des états d'âme du tueur sont une bonne construction pour donner du rythme. Les dialogues, bien que succincts, offrent une pause dans la lecture. Suggestion : Commencer le récit par un paragraphe qui met en situation : Marguerite Daumesnil promenait.../... Invoquant le Christ, les saints et les apôtres". L'épilogue et ses dialogues passe-partout cassent le tempo et n'apportent plus grand-chose. Remarques : Eviter les ficelles : "Je dois vérifier deux ou trois trucs". Les victimes sont choisies au hasard mais le tueur nous dit "Je n'arrive plus à me concentrer sur qui doit être puni". Bonne question : qui/pourquoi doit être puni? Pourquoi compliquer la sauce quand on pouvait juste simplifier (deux idées en une?). Il vous attend sur la plage arrière (la banquette arrière). Changement de ton : L'ironie ponctuelle d'un tueur en série jusque-là froid et méchant : "De l'ombre à la lumière" disait je ne sais quel intellectuel à tête d'ampoule il y a des lustres de ça." (j'ai apprécié la phrase). |
Dugenou
8/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour,
Ce polar lorgnant sur le fantastique m'a paru bien mené. Même si, d'autres le font remarquer, de nombreuses questions restent en suspend - ce qui m'évoque, au final, plus un texte préparatoire, d'un travail plus long, novella ou roman. L'antagoniste, dans les parties lui étant consacrées, en tant que narrateur, m'a semblé proche, dans son expression et ses motivations, du personnage de Rorschach, dans Watchmen. Merci et bonne chance ! |
Asrya
9/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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Me voilà partagé à bien des égards face à cette nouvelle.
J'ai trouvé le ton et la dynamique du récit très alléchante au début de la lecture. Je m'y suis plongé avec beaucoup de plaisir tant je trouvais la tonalité bien maîtrisée. Au fil du récit, je trouve que cette dernière s'étiole et l'élan qu'elle laissait percevoir ralentit, en tout cas, a manqué de m'accrocher jusqu'au bout et surtout de me tenir en haleine jusqu'au dernier mot. Je n'ai pas trouvé les dialogues d'une importance capitale pour le déroulement de la nouvelle. Un certain nombre d'entre eux auraient pu être élidés sans que cela n'impacte la teneur du récit. La construction de l'enquête qui s'articule autour des différents faits est relativement linéaire, pas d'obstacles particuliers à la résolution de l'enquête, pas de "fausses pistes", l'ensemble des éléments semblent s'accorder dans la direction que le narrateur a souhaité leur faire prendre. Pour une nouvelle du genre "policier", on s'attend à un peu plus de rebondissement, d'intrigues, de mordant. Ceci-dit, la démarche est originale et cette intrusion du tueur dans la narration est plutôt satisfaisante. Le tueur lui-même est intéressant et l'angle de vue choisi est prenant. Le fait que cette "ombre" l'envahisse, qu'il en devienne addict, est relativement captivant. La psychologie du personnage est effleurée, peut-être en aurais-je souhaité davantage pour m'immiscer encore plus dans le récit, mais cela reste présent, c'est déjà ça ! La partie plus "fantastique", le fait de ne pas savoir ce qu'est réellement la source de cette "ombre", le fait de la laisser planer, aller, venir, infiltrer des individus est intéressante, mais il manque probablement des éléments pour qu'on se pose moins de question à la suite de la lecture (le narrateur tueur est-il 'ombre lui-même, le mal, le malin, qui s'exprime au travers d'une enveloppe corporelle ? pourquoi du 1er au 21 mars ? pourquoi faiblit-elle alors que le printemps n'est pas encore présent ? pourquoi tant d'années d'absences ? pourquoi l'incinérer ?) Beaucoup de questions qui amènent un certaine frustration. Je n'ai pas noté grand chose sur l'écriture, on sent qu'il y a une belle plume derrière, seul ce passage a retenu mon attention : "Certaines craignaient la vue des araignées ou même de simplement penser à cet animal" ; on sent la volonté d'éviter la répétition "araignée", mais, ce n'est pas très heureux. Pourquoi pas, "certaines craignaient la vue des araignées, ou même de simplement y penser" ? Ah et "effluves" est répété en peu d'intervalle, il aurait facilement pu être remplacé lorsque vous parlez du printemps. Concernant la thématique "ombre/lumière", j'ai trouvé que les mots "ombre" et "lumière" apparaissaient bien trop souvent dans la nouvelle pour ne pas sentir cette volonté intrusive de coller, montrer que la nouvelle est dans le thème. Plus de subtilité aurait été probablement bienvenu. Je ne suis pas spécialiste en concours de nouvelles et n'ai pas vraiment l'habitude des attentes que l'on peut avoir par rapport à une thématique ; d'un point de vue personnel, je ne suis pas convaincu que le texte les épouse parfaitement. Mais, libre à chacun d'y adhérer. J'ai trouvé le texte relativement bien écrit. Il y a une belle maîtrise dans l'ensemble, mais le fil narratif, la démarche narrative m'a paru trop fermée. L'auteur y trouve probablement son compte car son idée est bien tracée derrière sa tête, cela se ressent ; mais en tant que lecteur, il me faut plus de clarté. Au plaisir de vous lire à nouveau et bon courage pour le concours ! Asrya. |
Catelena
12/5/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
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De prime abord, entre les considérations de Garnier sur l'ego du médecin-légiste avec qui il faut ménager la chèvre et le chou (?) et les hirondelles tapies dans l'ombre, si ce n'était la curiosité, rien ne m'engage vraiment à poursuivre ma lecture. Sans compter les dialogues dont on peut se dispenser, et les questions qui restent sans réponse – même pas un soupçon de réponse sur le pourquoi des dix années écoulées sans crime entre ceux commis au Pays-Bas et ceux de Paris. Du coup, l'histoire dilue sa force et perd en crédibilité.
Si les paragraphes dédiés au monologue intérieur du succube apportent du mouvement à l'ensemble, mis à part sa haine féroce qui me dérange un tantinet tant elle semble dépasser le cadre du simple personnage, rien ne fait vraiment peur. Moi qui frôle l'arrêt cardiaque à chaque coup de carabine tiré dans une fête foraine, je n'ai fait que sourire à chaque apparition du monstre aux dents sanguinolentes. S'il s'agissait d'un film, je le qualifierais de film pour enfants facilement impressionnables. C'est dommage pour tout le travail engagé. Il mériterait d'être poursuivi par un sévère élagage des redondances et une concentration mieux aboutie pour apporter de la profondeur à chaque action. Quant au respect du thème du concours ''l'ombre et la lumière'', il me semble ici, un peu tiré par les cheveux pour rentrer dans les cases. Merci pour le partage, et bonne chance pour le concours. |
Alfin
19/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Cette enquête m'a emmené tranquillement au gré des pérégrinations des protagonistes. Joliment racontée, la narration manque cependant de modernité pour être à notre époque, les techniques d'investigation me semblent dater du début / milieu du 20e siècle. En soi, cela ne dérange pas la lecture.
Ce qui m'a plus dérangé, c'est que les enquêteurs aient peur de passer pour fous, car finalement, il ne font que décrire ce qui leur semble être la psychologie / psychose du tueur, et là il me semble que tout est permis. J'ai vraiment apprécié cette nouvelle à la Maupassant et bonne chance pour le concours ! |
Cyrill
13/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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Allez, je me grouille avant les résultats.
Une enquête policière mâtinée de fantastique mais les codes rassurants du polar sont respectés, le duo inspecteur/légiste ne fait pas exception à la règle : ça coince un peu entre eux. Le personnage du tueur revenant d’entre les morts et nettoyeur d’une espèce humaine honnie n’échappe pas non plus aux poncifs du genre. Son monologue sert une critique tous azimuts de la modernité. Au moins on sait de quel côté se trouve le bien. L’aspect fantastique qui fait de lui un jeteur d’ombre mortelle n’est pas rationalisé par une enquête élucidée, tant mieux : reste un brin de fantaisie. C’est le style de l’auteur – et c’est dommage - qui marque les personnages des deux inspecteurs, ce qui fait que j’ai l’impression de me trouver devant deux clones dont les pensées se font sur le même ton et avec le même genre de pirouettes langagières : « C’était ça ou un ulcère carabiné », « dans le but d’impressionner madame Michu ou monsieur Dupneu ». L’écriture est claire. Le texte se lit trop vite, il est exempt de difficultés sur lesquelles achopper, histoire que la lecture soit une aventure. Rien qui m’ait apporté de véritable émotion littéraire. Merci pour le partage. |