|
|
Asrya
22/3/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
|
Sous ses airs "potaches", le sujet tend à mener une réflexion sur l'impact de l'être humain sur l'environnement.
Sur sa manière d'agir, de consommer, et interroge notamment sur sa consommation de viande et les rejets de gaz à effet de serre (ici le méthane est particulièrement cité) qui y sont associés. Des notes "d'humour" sont glissés, de part les noms des protagonistes "Meuh-Non et Meuh-Oui", de part l'abondance de "pets" et le scénario économique qui se dessine progressivement. Des notes seulement qui, de mon côté, n'auront pas réussi à m'effleurer un sourire. Bon, je ne suis pas le plus grand fan de l'humour "pipi caca", peut-être que ma femme qui l'est davantage y aurait été plus sensible. Ceci-dit, toute lecture trouve son lecteur, alors pourquoi pas. Il y a malgré tout, dans le fond de cette nouvelle, beaucoup d'erreurs et d'incohérences qui m'ont frappé et qui, pour moi, ne me permettent pas d'accéder à ce récit. Le point le plus important : trou dans la couche d'ozone et méthane. Le second étant relativement négligeable dans son impact du premier. S'il est vrai que le méthane participe activement au réchauffement climatique (de part son pouvoir de forçage radiatif bien plus important que celui du dioxyde de carbone), il n'est responsable que d'une manière très indirecte sur la destruction de l'ozone. Tout d'abord, les effets du méthane sont plus notables dans la troposphère (là où nous évoluons jusqu'à une dizaine de kilomètre d'altitude), et c'est dans celle-ci que son impact sur le réchauffement climatique aura lieu. Dans la stratosphère, là où se situe la couche d'ozone, le méthane est oxydé en molécule d'eau. C'est ensuite la vapeur d'eau qui formera des radicaux libres (de type OH-) dans cette stratosphère qui seront à l'origine de la destruction de l'ozone. On estime à l'heure actuelle la participation du méthane à ce processus de l'ordre de 1 à 3%. En réalité, le trou de la couche d'ozone est davantage associé à l'émission de CFC (chlorofluorocarbures), qui étaient utilisés il y a quelques années dans les liquides de refroidissement notamment. Depuis leur utilisation a été fortement limitée. Il s'agit ici d'un amalgame scientifique entre le trou de la couche d'ozone et le réchauffement climatique. Si vous aviez accès votre discours sur ce dernier, alors il n'y aurait pas eu de soucis. En l'occurrence, votre texte qui repose sur la relation ozone/méthane, laisse à désirer. "ls ont déjà du mal à obtenir des subventions, à cause de binoclards costumés décidant du prix des œufs et du lait, imposant le soja aux producteurs et dénigrant les cultures génétiquement modifiées" --> je reviens sur ce passage à présent ; le fait que ces "binoclards costumés" dénigrent les cultures génétiquement modifiées est à l'avantage des agriculteurs, qui justement peuvent bénéficier de subvention, notamment européennes. Il y a ici un contresens significatif entre la production de semences non OGM et la favorisation de l'agriculture européenne au dépend de l'agriculture internationale qui est moins regardante sur le procédé. "Elle trouve l’approche un peu trop communiste à son goût. " --> en quoi le fait de produire du méthane dans un tuyau pour son intérêt personnel s'approche du communisme ? Je ne saisis pas réellement la relation. Cela s'apparente davantage à du capitalisme. Alors certes, vous revenez sur cette position en fin de récit avec le partage entre chaque vache, "aucune n'aura plus que l'autre et vice-versa", mais cela vient un peu tard pour soutenir cette thèse. Dernier point : " à se faire chevaucher sans broncher par des taureaux priapiques" ; on sent à nouveau une méconnaissance du procédé de production de lait chez les bovidés. Cela fait bien longtemps que la monte naturelle est un lointain souvenir pour ces taureaux et ces vaches. Du moins... cela dépend des pays évidemment, mais puisque les vôtres sont françaises, je m'en tiens à ce constat. Près de 90% des reproductions sont issus d'insémination artificielle en France. (pour les races laitières ; pour les races à viande, il y a davantage de monte naturelle) Je me suis attardé longuement sur la "faisabilité" du discours, puisque c'est quelque chose qui m'intéresse et qui m'interpelle lorsque je lis un texte. Le vôtre me paraît manquait de maîtrise. Au-delà du délire que vous suggérez (que je trouve relativement intéressant et qui aurait certainement mérité d'être traité avec plus de précision), ce n'est pas mal écrit, il y a des images, des touches impressionnistes, de l'humour (que cela plaise ou non), quelque chose de "frais". Le style est propre, il y a de quoi faire briller la plume, mais le sujet reste très lacuneux. Merci pour le partage, Au plaisir de vous lire à nouveau, A. |
Geigei
20/4/2023
trouve l'écriture
très perfectible
et
n'aime pas
|
Doit-on répondre aux propositions de cette réflexion ?
Je note qu'elle est peu documentée et composée d'émissions approximatives. Le problème de la couche d'ozone est réglé, et n'avait aucun lien avec les vaches. Pour ce qui est du méthane, l'éructation est plus "coupable" que les flatulences. Je milite donc avec la dernière vache à prendre la parole : on peut la laisser tranquille. Ou alors il faudrait que chacun de nous se fasse poser un pot d'échappement équipé d'un système de récupération. Et un silencieux. Important, le silencieux. |
Disciplus
20/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
|
Je ne me pencherais pas ici sur la faisabilité de la récupération de méthane éructé par les bovins.
Il est de fait notoire qu'une vache laitière émet environ 400g de méthane par jour. La FAO estime le nombre de bovins dans le monde à 1.6 milliards, résultat = 640 000 tonnes de méthane par an. En un an, une vache laitière produit une quantité de méthane équivalant aux émissions de gaz à effet de serre émis par une voiture moyenne qui parcourt 20 000 kilomètres.( Ref : https://agriculture.canada.ca ) Selon la même hypothèse de 1,6 milliard de Meuh-Meuh, nous en sommes à l'équivalent de 32 000 000 000 000 km, soit 798 502 808 fois le tour de la terre. Pas mal ! On peut donc y voir un véritable problème environnemental... et en faire un petit texte, certes bourré d'approximations (Des vaches qui parlent?) mais distrayant en prenant le recul du second (troisième?) degré. Le style est simple, sans fioritures. C'eut pu être une fable moralisatrice, une nouvelle dénonciatrice, ce ne sera qu'une fiction ironique . Bémol : Le traitement de l'idée et l'écriture nous amènent à la limite et prévisible de la rubrique Humour et Détente. |
Dugenou
22/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
|
Salut Don,
Parfois, ne pas se préoccuper de la vraisemblance, ne pas chercher midi à quatorze heures, ne pas se prendre la tête avec des détails qui tueraient l'envie de l'auteur de déconner un peu, laisser ses neurones pétiller, faire ch*** les psychorigides, ça peut faire marrer le lecteur lambda, lui offrir une petite pause avant de devoir redevenir sérieux. C'est le cas ici. Merci pour le tour de manège ! |
Errances
25/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Intrigué par le titre, mi-italien
Je plonge dans la nouvelle Qui fable se révèle Dire que Donaldo est de rien Parti pour nous faire rire Une ambiance vacharde Pour une mutinerie revancharde Sur un constat que nous ne pouvons trahir À la fois dans le réel D'une situation connue Et un récit fabuleusement tordu Mais en rien fragile ou frêle Le comique s'arrête là Où les bête audacieuses Malicieuses et vertueuses arrêtent leurs pas Une révolution des bovins Voilà qui aurait eu de la gueule Là où le genre humain veule Se tait et boit son vin Merci, Donaldo, pour ce rêve partagé. |