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jeanphi
17/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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Bonjour Donaldo,
Comme toujours, je trouve chez vous cette écriture très fournie, recherche et créativité, une psychologie (justement) des personnages, un vrai univers. Je me suis réellement distrait et amusé en vous lisant, bien que le thème me dérange quelque peu. Je pense au mauvais usage et aux séquelles laissées par cette substance. Les études cliniques sur l'administration de LSD dans le traitement de la dépression ont récemment repris en Allemagne, et progressivement ailleurs en Europe, peut-être ailleurs. Les dosages médicaux sont certainement bien inférieurs à ceux des satanés buvards ... Vous mettez en lumière la fascination naïve qui vire parfois/souvent en cauchemard glauque pour tous ces expérimentateurs. Je dois dire que pour moi cette nouvelle pourrait entrer dans la catégorie horreur ! Je trouve l'écriture très aboutie car on a vraiment l'impression de voir les scènes se derouler, fi des dialogues familiers et du vocabulaire argotique. |
Cornelius
16/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
Voici un sujet original qui aurait pu donner lieu à un traitement encore plus déjanté. D'ailleurs je me demande où sont les taches ? Est-ce que se sont celles des dessins sur le papier ou les trois ados allumés qui utilisent l'interprétation du test pour leur intérêt personnel. Les deux prétendants n'en seront pas récompensés pour autant. Au contraire, ils vont recevoir un bon coup derrière les oreilles, une conclusion que j'ai bien aimé, un peu brutale certes mais finalement méritée. Un conseil : si vous faites le test de Rorschach soyez à jeun ! Et comme on dit dans notre jargon dauphinois : on va tâcher moyen de ne pas finir comme ces deux taches. Merci pour cette nouvelle psychédélique. |
Corto
16/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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Voici un texte super enlevé. Pas de temps mort, on arrive vite à cerner chacun des personnages qui restent crédibles. L'ambiance est déjantée comme des ados peuvent réussir à l'être.
Le support du Rorschach est un prétexte facile et même s'il est bidon il joue son rôle de support au délire. La mixture à boire complète l'ambiance. On assiste dès lors à la levée des défenses naturelles pour accéder au brut à décoffrer et finalement c'est la fille qui mène le jeu jusqu'à la fin. Tout cela se lit facilement (hormis l'exergue en langage étranger) et une réflexion vient vite à la tête du lecteur adulte et responsable: "comment laisser des ados délirer sans qu'ils finissent massacrés ?" S'ils avaient la réponse les parents auraient-ils moins de cheveux blancs ? Merci de cette lecture. |
Geigei
17/11/2023
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Nous n'aurons rien à interpréter ici, le narrateur omniscient s'occupe de tout. Un Narrateur Dieu, et psy.
Au début, le cerveau est évoqué plusieurs fois : "cerveaux gauches", " attaqués du bulbe", " cerveaux embrumés". "rôle assumée" : accord fautif ; "pipeauter" : mythonner alors, dans un texte délibérément actuel. "coupeuse de cheveux en mille vingt-quatre" 2 à la puissance 10 ! Bien vu. Un produit du cerveau gauche ! Mais le cerveau de qui ? Du narrateur. Un personnage évoque une hypothétique cloison entre la connaissance (merci Wiki) et la créativité (merci qui ?? alcool ?). Cela m'a rappelé la simplification des vieux westerns où les méchants portent des plumes. Cela rend la lecture très facile. "rétorqua Danny, déjà bien entamé" : le niveau de langage du narrateur n'est pas neutre. Il est à la hauteur d'un langage adolescent, comme s'il était lui-même acteur. Lorsque je lis "Nick la laissa chipoter", je pense qu'il s'agit d'une pensée de Nick relatée par le narrateur. Mais lorsque je lis "couina la Miss", c'est bel et bien le mépris du narrateur que je ressens. "Il invoqua Aldous Huxley et son roman intitulé « Les portes de la perception »" L'auteur aurait-il lu ce livre lui-même ? C'est très personnel mais si l'inspiration prend sa source dans le crâne d'un artiste reconnu, je ressens comme une dilution du mérite. "Comme tous les frustrés de son espèce, Danny[...]" Le narrateur-psy exprime son mépris pour le personnage de Danny. Le lecteur n'a rien à faire, immobilisé sur la bande d'arrêt d'urgence. "Elle possédait l’étrange faculté de transformer ses complexes en complaisance envers sa propre médiocrité." Le narrateur-psy est violent dans son diagnostic. Moins pédagogue car cette phrase me passe très au-dessus du discernement. Le mot "étrange" m'affranchit de tout effort inutile. "Le gros ne lâcha pas l’affaire." Le narrateur-Dieu-psychologue désigne le personnage par une caractéristique physique. Dans San Antonio, le Gros désigne Bérurier, mais c'est le héros-narrateur qui se le permet. "Nick […] lui posa une question de psychothérapeute" Avec le narrateur, cela fait deux psys dans l'histoire. "la drague ringarde des Casanova locaux, des complexés déguisés en dandys, des mecs du genre de Nick" Nick est égratigné aussi. Les 3 personnages auront été autopsiés par le narrateur-psy. 3 ados, 3 complexés. Normal. "Elle était complexe et polymorphe." Tentative de rédemption de Nick. Échec de cette tentative. La fille devient violente et s'en va. La blagounette finale "bande de taches !" est assez adolescente pour être raccord. Le mot "éclaté" est utilisé 4 fois. J'ai lu un récit où 3 personnages se trouvent soumis à une substance que l'on nous donne comme "accélératrice de conscience". De l'alcool ? Le mot cocktail est utilisé, sans que sa composition ne soit jamais donnée. Un prétexte à une triple psychothérapie d'ados. L'intervention péremptoire du narrateur m'a dérangé. La scène finale m'a rappelé les coups de pelle ou de poêle à frire qui font la chute des sketches de la cousine de Jeanne d'Arc, à la TV. |
EtienneNorvins
18/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Quel rythme et quelle noirceur ! Du coup, irrésistiblement, j'ai eu des flashs d'En Quatrième Vitesse - peut être parce qu'un des personnages est également prénommé Nick, et finit de façon aussi soudaine et violente...
La ligne de mire du texte bouge, bringueballe au fur et à mesure que l'acide fait son effet up and down. Les personnages s'empêtrent dans leurs désirs et leurs frustrations, jusqu'à la décharge finale qui en laisse deux sur le carreau... alors que le texte s'élevait vers une sorte de poésie florale. Cela rend plus grinçant encore le 'Nick sentit le bon coup venir'... Une phrase semble résumer l'ensemble, aux échos shakespeariens : "Nous jouons un rôle dans une misérable pièce de théâtre écrite il y a longtemps par un barbu alcoolique le cul sur son nuage." De là à y voir une mise en abyme du texte, il y a un pas que je me garderai de franchir, par égard pour l'auteur :)). |
dowvid
13/1/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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je me disais que ça allait être intéressant. Un voyage d'acide, ça fait longtemps...
C'est bien écrit, un peu répétitif mais pas mal. Là où je décroche, c'est que j'ai l'impression que l'auteur n'a jamais goûté à l'acide ou au LSD. Parce que si c'est vraiment un cocktail à l'acide, terme souvent confondu avec le LSD qui est vraiment autre que l'acide, on est vraiment loin de la réalité que pourrait entraîner ce cocktail. Aucun délire dans les propos rapportés, ce qui est loin d'un "trip" au LSD ou à l'acide, croyez-moi... Donc, bel essai avec le truc de la tache, mais essayez donc avec l'alcool. Là, vos propos pourraient être crédibles. Surtout que les gamins s'enfilent plusieurs gorgées de boisson à l'acide... sans résultat crédible. Au strict point de vue écriture, c'est bien fait. La finale est un peu ordinaire, pour ne pas dire beaucoup. Sur l'acide, on ne se bat pas, on "flye" (j'aimerais ici pouvoir mettre des émoticônes 8-) ) |