|
|
izabouille
6/9/2018
a aimé ce texte
Un peu ↑
|
Voici une nouvelle bien fournie en prénoms. Cody, Cindy, Tammy, Danny, Franky... Vous les répétez sans arrêt et je dois avouer que ça m'a énervée. Déjà, il est assez difficile de les différencier car ils terminent presque tous par la lettre Y, j'ai eu un peu de mal à m'y retrouver.
Par exemple, ce paragraphe : "Le professeur Norton expliquait, d’un air désabusé, la poésie d’Anne Brontë à une assistance apathique. Cindy était assise entre Vanessa et Tammy. Danny et ses copains étaient placés dans la rangée à leur droite. Danny regardait Vanessa, avec l’air d’un conquistador devant la terre promise. Ses fidèles suiveurs chuchotaient et lançaient des regards entendus en direction de la jeune femme. Vanessa les ignorait. Tammy les méprisait. Cindy les plaignait. Elle enviait Vanessa parce que Danny la voyait, la voulait, la considérait." Cette scène est décrite de manière un peu clinique, je trouve. Les éléments sont placés et sont en action, mais c'est comme sur un roman-photo, la scène est figée, rien ne se passe vraiment. Concernant le fond, je croyais d'abord lire une histoire d'amour un peu cliché, mais non. L'histoire, que je trouvais assez banale, devient subitement tragique, en 5 phrases seulement, et cette tragédie est aussi décrite de façon clinique, froide. La scène m'a choquée car je ne m'y attendais pas mais elle ne m'a pas émue parce qu'elle est rapidement expédiée. Comme si ce n'était qu'un détail. Je pense, mais ce n'est là que mon humble avis, que vous devriez retravailler la forme de votre texte car le fond est intéressant. C'est courageux d'écrire là-dessus mais il faut y mettre l'émotion juste, car toucher le lecteur lorsqu'on prend un tel sujet est primordial selon moi. Bonne continuation |
Sylvaine
9/9/2018
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Le texte est prenant, l'écriture efficace. Le choix narratif, cette succession, de courtes scènes au présent, a quelque chose de cinématographique qui colle bien au sujet. On s'identifie aisément à cette adolescente engluée dans un quotidien médiocre, au sein d'une famille conflictuelle, qui essaie de préserver son jeune frère et se réfugie dans le rêve - avant que celui-ci ne se transforme en cauchemar. L'explosion brutale de la violence, qui rappelle de trop nombreux faits divers, sonne vrai dans le contexte de cette petite ville américaine rongée par l'ennui. Une jolie réussite.
|
Bidis
10/9/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
|
Cindy est un personnage bien campé et on est toujours accroché par un bon personnage. De sorte que je me suis vite laissée emporter par cette nouvelle. La chute est très prenante, en tout cas, pour moi, elle a fait mouche. Par contre, la scène de la fusillade est tellement édulcorée que j’ai pensé que c’était Cindy qui rêvassait, ce que semblait corroborer le fait qu’"elle ouvrit les yeux" Mais dans le paragraphe suivant on voit que ce drame est bien arrivé. Pour moi, ça ne va pas. Tout est sur le même ton. Il aurait fallu au moment de la fusillade une accélération, quelque chose de plus percutant dans le style qui fasse contraste avec ce qui précède et ce qui suit.
Deux autres petites choses : - “Il ne remarqua pas Cindy. Quelques minutes plus tard, Vanessa et Tammy rejoignirent Cindy.” : deux fois le prénom Cindy en c.o.d. dans deux phrases courtes qui se suivent. Il n’aurait pas été choquant mais au contraire plus léger d'utiliser un pronom et écrire “la rejoignirent”, il n’aurait pas pu y avoir confusion. - "... et lançaient des regards entendus en direction de la jeune femme.” : il s'agit d'une lycéenne, donc je dirais plutôt jeune fille que jeune femme. |
SQUEEN
19/9/2018
a aimé ce texte
Bien ↓
|
La construction du texte fonctionne bien, on est jamais perdu, l’alternance des scènes est réussie. Par-contre la scène du passage à l’acte de Franky n’a pas fonctionné pour moi, ce qui aurait dû être une bascule violente et surprenante à été une rupture dans ma lecture, ce qui n’est certainement pas l’effet recherché. Je n’ai pas aimé le ton qui m’a semblé peu naturel, même si la sensibilité essaye d’apparaître, elle me semble très stéréotypé et par moment exagérée artificiellement, sans doute pour marquer l’ignominie et l’injustice absurde de ce massacre ( j’y ai vu une ficelle), et tenter d’exagérer l’empathie de Cindy. Il y a des mots qui sonnent faux à mon sens comme : …« la jolie mélodie prodiguée par son téléphone. » ,« du marasme familial »… , … « ses formules à l’emporte-pièces. », … « noms d’oiseaux »… Cela donne un style emprunté à l’ensemble. Mais l’histoire est bien menée, le rythme est bon, l’idée de mettre en parallèle différents types de violence est intéressante. La violence finale des antidépresseurs est bien vue. Pour finir un détail : Marylin Manson m’augurait un texte plus dur, plus « rock&roll » dans le style. Merci, SQUEEN.
|
Perle-Hingaud
1/10/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Hello Don !
J'ai lu cette nouvelle il y a déjà quelques temps en EL, je viens de la relire. C'est un texte intelligent, et ça fait du bien. Intelligent, par exemple, parce qu'il joue avec les stéréotypes en les alignant, qu'il ne cherche pas à nous convaincre par du sanguinolent, qu'il ne nous impose rien. Portrait caricatural (?) et efficace du "rêve" américain devenu cauchemar: bêtise, violence, absurdité. Les plus: j'aime beaucoup le choix des prénoms des gamins, Cindy, Danny, Cody… tous uniformes, tous sur le même moule. Il n'y a que Vanessa qui dénote, va savoir pourquoi. Peut-être parce que c'est celle qui veut s'en sortir, devenir journaliste, ailleurs, qui rejette ? Elle finira comme les autres, pourtant: aucune échappatoire. La progression d'une situation romanesque sucrée vers le cauchemar se fait tout simplement, en une phrase, ce qui montre la fragilité des choses, la "banalité" de la "péripétie". L'absence de pathos, la description factuelle et succincte fait de cette scène un "non-évènement", d'autant plus marquant: que penser d'une société dans laquelle des enfants se massacrent sans que personne ne se remette en question ? Ensuite, on est dans autre chose, sans effet de manche, mais très efficace: l'annihilation par la société de la seule tentative de réaction (l'ado rescapée), annihilation acceptée par l'intéressée, d'ailleurs, sauf que les ravages sont internes. Bombe à retardement ? Sur l'écriture très "blanche": pour moi, c'est un choix réfléchi, une des possibilités de montrer des faits bruts, lesquels sont assez terribles pour se passer d'enrobage et rendus encore plus insoutenables par ce style. Bref, c'est bien écrit, il y a un fond, c'est tout ce que j'aime. |
hersen
2/10/2018
a aimé ce texte
Bien
|
salut Don,
je suis un peu mitigée sur cette nouvelle car je trouve que les coups de pinceau sont grands. Tout est là pour qu'effectivement le drame arrive. Franky, surtout, est là. il y a comme un parallèle avec la vie familiale de Cindy, une ambiance familiale qui fait aussi beaucoup de dégâts. Qui pourrait bien être un terreau pour tous les Franky de la terre. Cindy pourrait-elle devenir un Franky ? parce qu'elle ne trouve pas chez ses parents un équilibre dont elle a besoin ? parce qu'elle se sent responsable de son frère face à ses parents ? Mais je ne sais pas du tout si c'est bien ce que tu veux dire, je tourne un peu à vide et donc, je place mes pions comme ça m'arrange. |
Jean-Claude
3/10/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Don,
Un jeu avec des clichés mais aussi une certaine réalité. En parlant de photo, l'histoire se développe en flashes rapides, peut être trop, ça va vraiment vite, et sans fioritures. D'un autre côté on n'a pas le temps de respirer et on adhère à la vision de Cindy jusqu'au bout. Au plaisir JC |
papipoete
3/10/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
|
bonjour Donaldo
Exceller en poésie et en nouvelles doit faire des envieux dont ... moi ! cette sordide histoire aux Etats Unis est presque banale, tant ce fait-divers se répète dans le pays des bras armés, de 7 à 77 ans ! On est tenu en haleine quand ces adolescents meurent sous les balles d'un abruti sûrement blanc de peau ( et peut-être aux cheveux peroxydés ? ) et le rêve " flasch-back " final est si émouvant ! il est de surcroît amené de telle façon qu'il glisse entre la réalité et le rêve sous " cachets bleus " . Suspense et tendresse parent ce récit de très belle façon, je sens le goût du cheving-gum dans la plume de notre fameux auteur ! |
Anonyme
3/10/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Don
C’est plaisant comme ces films où l’on aime bien voir les jolies maisons américaines avec leur gazon impeccable, on devine les belles américaines colorées sur 4 roues, ça sent la pom pom girls et le pop corn...et c’est le drame sordide, assez récurant là-bas...c’est plaisant à lire, bravo... |
Thimul
4/10/2018
a aimé ce texte
Bien
|
J'ai un problème avec ce texte.
Ça ne tient pas à l'écriture, ni à l'histoire que j'ai beaucoup aimées. Ça vient du parti pris de l'auteur de décrire une scène de carnage en quelques lignes. C'est froid, clinique, sans aucune émotion. C'est tellement froid qu'on ne ressent même pas la peur. C'est un point de vue tout à fait respectable de l'écrivain mais ça m'a coupé du récit, comme débranché. La deuxième partie est par contre vraiment excellente. Je crois que si je m'étais immergé dans la terreur de cette tuerie j'aurai aimé passionnément ce texte. Là c'est surtout une certaine frustration qui domine. |
wancyrs
4/10/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
|
Salut Don,
Si tes personnages sont assez bien ficelés, surtout Cindy, je trouve que le récit manque de fluidité ; c'est peut-être en rapport avec la syntaxe, je crois. On sent plus le poète que le littéraire qui va droit au but, sans fioritures. On sent une envie d'expliquer en profondeur pour qu'on voie bien le tableau, ce qui peut surcharger l'ensemble. Quelques exemples comme ça, au début du texte : "Cody avalait son petit-déjeuner tandis que Cindy regardait tristement ses parents se reprocher des histoires d’adultes."... "se reprocher des histoires d'adultes" est une précision de trop pour moi, ça surcharge et gêne ma lecture. "se quereller" aurait fait l'affaire. "Elle savait que Cody n’aimait pas cette situation, voir son père et sa mère se déchirer ..." pour moi, pour que cette construction soit logique, il aurait fallu un point virgule ou un deux points après "situation"... et puis, pour faire simple, cette phrase peut s'écrire : "Elle savait que Cody n'aimait pas voir son père et sa mère se déchirer ..." Mais nonobstant ces remarques, le texte dans sa dimension psychologique est une réussite. Bravo ! |
Ombhre
6/10/2018
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Bonjour Donaldo,
j'avoue être partagé sur cette nouvelle. L'écriture est, comme d'habitude, rapide, précise, l'intrigue est bien menée, le thème prenant. On comprend si bien les rêves de Cindy d'échapper à Springfield, Ohio, qu'on s'attache rapidement à elle. Tu as su fort bien rendre en quelques mots l'ambiance pesante d'une petite ville perdue au milieu des USA. Mais je suis néanmoins resté un peu à côté. La succession trop répétitive des prénoms (on s'y perd un peu), les situations qui se suivent à toute allure, la froideur des descriptions, tout ceci m'a perturbé et empêché de vraiment "rentrer dedans". J'aurais je crois préféré que la nouvelle soit un rien plus lente, qu'elle aille davantage dans le détail des personnages qui sont esquissés comme à la hâte, avec comme seule vocation de disparaître ou sombrer dans la folie. Merci pour le partage. |
toc-art
7/10/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour,
à la lecture, ce qui me frappe, c'est que j'ai l'impression que l'intention de l'auteur, ce qu'il veut démontrer et la façon dont il le fait, est plus importante à ses yeux que l'histoire elle-même. Je me trompe peut-être totalement, hein, mais ça fait partie de ces textes où l'on cherche derrière les mots volontairement plats, fades jusqu'à la caricature, la réflexion qui s'y rattache. Et ça m'intrigue toujours parce que je ne fonctionne pas du tout comme ça quand j'écris, l'histoire n'est jamais pour moi un prétexte à une thèse ou une démonstration. Je dis pas que c'est mieux ou moins bien, juste que c'est différent et donc, forcément, intéressant (même si parfois ça m'agace aussi quand on me jette à la gueule "attends, nigaud, je vais te faire réfléchir un peu, il est grand temps !") Ici, j'ai le sentiment que l'auteur joue sur la notion de clichés, à la fois dans les stéréotypes des personnages, dans la narration où chaque saynète est une sorte de polaroïd froid, aux couleurs un peu passées, d'une situation et jusque dans l'écriture très plate. Le ton très linéaire, monotone et détaché me semble voulu, jusque dans la relation des meurtres, pour montrer, me semble-t-il qu'au fond, dans ce monde-là, tout se vaut. D'ailleurs, les parents reprennent leurs disputes après le drame comme s'il ne s'était rien passé. Seule l'adolescente réagit, mais on s'empressera de la droguer de pilules pour que tout rentre dans cet ordre uniformisé. La forme un peu douceâtre, presque jusqu'à l'écoeurement, m'a rappelé l'ambiance de "virgin suicides", ou du moins le souvenir ancien que j'en ai gardé. Je ne suis pas totalement fan, parce qu'il me manque l'émotion premier degré à laquelle je suis sensible mais c'est mon goût personnel, et j'aime bien l'idée qu'on puisse lire le texte plusieurs fois et y trouver encore des détails qui font sens. Bref, c'est très bien. |
Donaldo75
7/10/2018
|
Mes remerciements et précisions sur ce fil: http://www.oniris.be/forum/springfield-ohio-vous-remercie-t26249s0.html#forumpost353643
|