Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Science-fiction
Donaldo75 : Type IV
 Publié le 25/12/21  -  9 commentaires  -  14937 caractères  -  70 lectures    Autres textes du même auteur

L'échelle de Kardashev est une méthode générale de classement des civilisations en fonction de leur niveau technologique. Elle se compose de trois catégories basées sur la quantité d'énergie dont dispose une civilisation donnée, selon une progression exponentielle.


Type IV


De splendides naïades brunes nageaient voluptueusement avec des dauphins roses dans une mer de fleurs bigarrées. Robert se sentait bien dans cet univers de volupté marine. La triste réalité le ramena sur Terre. Son téléphone fixe sonna. Il sortit tant bien que mal de son rêve pour décrocher le combiné.


– Robert Wilkinson, dit-il d’une voix pâteuse. Qui me demande ?

– Le président des États-Unis en personne, répondit une voix autoritaire et au fort accent sudiste.

– Que puis-je pour vous, monsieur le président ?

– L’Amérique a besoin de vous. Le Monde libre en dépend.

– Pouvez-vous m’en dire un peu plus ?

– Je vais laisser le secrétaire d’État vous briefer. La géopolitique et moi ça fait deux.

– Robert, c’est le secrétaire d’État Hawk. Nous avons un problème majeur, classé top secret.

– Allez-y, Hawk, passez la phase des balivernes en tous genres et lâchez les chevaux.

– Il s’agit d’extra-terrestres. Une civilisation de type III sur l’échelle de Kardashev a établi le contact avec notre espèce.


Robert admit qu’il y avait de quoi s’alarmer. Atteindre le type III sur l’échelle de Kardashev n’était pas donné à n’importe qui. Cela signifiait la maîtrise totale de l’énergie disponible à l’échelle d’une galaxie entière. À côté, l’Amérique de l’oncle Sam faisait figure d’entité monocellulaire, d’amibe juste sortie de la soupe primordiale. Jamais l’Humanité n’avait rencontré une telle puissance. Si ça se savait, les concepts de Dieu, Allah ou Quechua deviendraient caducs. Les intégristes se feraient des nœuds au cerveau, les Chinois envahiraient le Japon, les Papous demanderaient à intégrer la Communauté européenne. Ce serait la merde de Reykjavik à Tombouctou, en long en large et en travers.


– Qui est l’heureux élu ? À qui les extra-terrestres ont-ils parlé ?

– Au président de la France !

– Sans déconner ? Êtes-vous sûr de parler d’une civilisation de type III sur l’échelle de Kardashev ?

– Robert, les gars du SETI, du Caltech, du JPL, du MIT sont d’accord. On a en face de nous du lourd, de la technologie de pointe, des adversaires d’une puissance incommensurable.

– Je sais, mais avouez quand même que pour des dieux de l’espace, ils ont fait fort dans le manque de discernement. Ils découvrent notre planète et ne trouvent rien de mieux à faire que de contacter les grenouilles savantes, les rois du pliage de neurones. Vous feriez ça, vous, à leur place ?

– Primo : je ne suis pas dans leur tête. Deuxio : le président français n’est pas plus con que son homologue allemand, britannique ou italien. Tertio : ce sont nos alliés.


Robert admira la réponse du secrétaire d’État, un bel exemple de formule diplomatique pour noyer le poisson et envelopper son interlocuteur d’une vague de bleu. Ceci dit, Hawk ne lui avait pas expliqué pourquoi une rencontre du troisième type avait eu lieu avec un peuple de râleurs patentés, largué en seconde division de la ligue mondiale, juste bon à faire des claquettes à l’ONU en déclamant de vieux poèmes moisis ou gérer des pétitions pour la faim dans le monde. Il décida d’en savoir plus.


– Si on passait la seconde. Qu’ont donné vos écoutes ?

– Vous êtes bien assis, Robert ? Je veux dire, confortablement, à l’abri de la gravité.

– Je suis même allongé. Ne me faites pas attendre plus longtemps.

– Les extra-terrestres ont proposé aux Français d’acheter un bout de leur territoire.

– C’est tout ?

– Oui !

– Qu’offrent-ils en contrepartie ?

– La technologie permettant de générer la puissance d’une civilisation de type I.


Robert prit enfin la mesure du problème à venir. Atteindre ce niveau signifiait maîtriser l’énergie d’une planète entière. Aucun pays n’en était capable, pas même les glorieux États-Unis d’Amérique. Laisser la France acquérir un tel niveau, c’était lui servir le monde sur un plateau. La géopolitique en serait définitivement chamboulée ; et pas forcément pour le bonheur des masses laborieuses.


– De quel territoire parle-t-on, exactement ?

– De la Corse, une petite île au sud de la Côte d’Azur.

– Je connais ce coin. Il n’a aucun intérêt stratégique, même pour des petits gris. Il est peuplé de glandeurs occupés à ronfler, faire exploser des villas et manger du saucisson d’âne.

– C’est d’autant plus louche, Robert. Vous devez élucider ce mystère. Il y a anguille sous roche.


L’agent de renseignements Robert Wilkinson accepta la mission. Comme à son habitude, il demanda des moyens illimités et n’obtint qu’un budget de trente milliards de dollars. Il réussit néanmoins à raccourcir la chaîne de commandement, ne reportant plus qu’au secrétaire d’État sans passer par d’inutiles conseillers venus d’Harvard et de généraux nostalgiques de la guerre en Irak. Il activa ses réseaux en France, pirata les services de renseignements et voyagea d’Ajaccio à Paris, de Bastia à Strasbourg, de Calvi à Bruxelles. En trois semaines, il résolut l’énigme.


***


La salle de réunion sentait le stress et l’excitation. Le président et ses adjoints trépignaient, les conseillers pianotaient frénétiquement sur leurs smartphones, les généraux grattaient nerveusement leurs décorations. Robert les laissa mariner dans leur jus tandis que le secrétaire d’État récapitulait l’historique des événements géopolitiques.


– Vous savez tous, mesdames et messieurs, pourquoi nous avons mandaté Robert Wilkinson. Il a la réponse à nos questions. J’irais même plus loin : il connaît la solution à notre problème. Je le laisse exposer ses résultats. Évidemment, vous pourrez l’interrompre à tout moment en cas d’interrogation.


Robert aimait ces joutes verbales où l’homme d’action montrait au politique que rester assis dans un fauteuil confortable ne faisait pas bouillir la marmite.


– Vous me connaissez tous. Je ne suis pas du genre à tortiller du popotin. Aucune question n’est taboue. Vous pouvez donc évoquer n’importe quel sujet tant qu’il se rapporte à la situation. Je répondrai en toute sincérité. Nous sommes entre personnes accréditées au secret-défense.

– Allez droit au but, Wilkinson, grogna le président. Pourquoi les extra-terrestres veulent-ils acheter un bout de la France ?

– En préambule, je dois vous expliquer pourquoi ils ont atteint le type III sur l’échelle de Kardashev. Ces gars maîtrisent parfaitement leur environnement immédiat et lointain parce qu’ils ne se prennent pas le chou avec des considérations à deux balles. Désormais, au lieu de coloniser d’autres galaxies comme nous le ferions à leur place, ils rêvent d’un ailleurs, d’un lieu où la sagesse absolue règnerait.

– Ne me dites pas que c’est la France cet endroit idyllique, objecta le général en chef des armées spatiales. Et encore moins la Corse.

– Si ! Dans leur esprit, la bonne chère, le vin coulant à flots, l’humour et la gentillesse sont les piliers fondateurs d’un niveau supérieur, d’une civilisation encore plus accomplie.

– Ils n’ont pas ça sur leur monde ? Je ne peux le croire, répliqua le directeur des services secrets.

– Pourtant, c’est le cas. Ils ont consacré la majorité de leur temps à domestiquer les éléments, à comprendre l’Univers dans sa dimension physique, au détriment de valeurs plus basiques telles que le plaisir, les loisirs et le repos. On pourrait les comparer à l’un de nos ingénieurs dédié à sa seule carrière : il aurait trimé pendant des années à gravir les échelons sociaux jusqu’à devenir PDG de sa pauvre boîte d’informatique, sans voir ses enfants grandir, sa femme se carapater avec le voisin et le reste du monde partir en sucette. Au crépuscule de sa vie, il se dirait : « Tout ça pour ça ? »

– Vous êtes resté trop longtemps à Hawaï, Wilkinson. Les pina colada vous ont ramolli le cerveau, ironisa le président.

– Je ne parle pas pour moi, monsieur. Je ne fais que retranscrire ce qu’ils m’ont dit.

– Vous leur avez parlé ?

– Oui.


Robert affronta d’innombrables questions sur ce qui motivait une civilisation surpuissante à préférer les vacances à la domination des autres galaxies. Néanmoins, il orienta le débat sur la raison du choix de la Corse au lieu des Bahamas, Java ou la Terre-Adélie. Le secrétaire d’État lui posa une question fort à propos.


– Pourquoi la Corse ?

– Je ne suis pas dans leur tête. Si je me permets une comparaison, vous préférez passer vos vacances en Nouvelle-Angleterre, le président choisit en général le Texas tandis que moi je vais en Tasmanie. Chacun son truc. Comprendre l’adversaire, c’est d’abord s’affranchir de ses propres barrières mentales, de son référentiel quotidien.

– D’accord, Robert, répliqua le secrétaire d’État aux Affaires étrangères. Ils auraient aussi pu choisir la Sardaigne, Madère ou la Crète. Toutes les activités que vous décrivez sont également possibles dans ces pays.

– Bien que cela ne change pas le fond du problème, je vais vous répondre. Ils nous écoutent depuis des lustres et ont repéré en Corse un poète qu’ils ont rapidement déifié. Ce chantre de l’Île de Beauté magnifiait des valeurs universelles trop longtemps oubliées par les humains. Ses poèmes les ont inspirés. C’est devenu leur Bible à eux.

– Ne peut-on pas acheter son silence ?

– C’est trop tard. Il nous a quittés il y a des années déjà.

– On est bien dans la merde, conclut le président. Ils auraient pu écouter Bing Crosby ou Franck Sinatra. Au lieu de ça, ils se sont entichés d’un obscur barde français, perdu sur une petite île européenne, au milieu de nulle part.

– Dites-vous que ça aurait pu être pire.

– Comment ça ?

– Imaginez qu’au lieu de ce Corse, ils aient entendu John Lennon, Marvin Gaye ou Joan Baez.

– Il ne nous resterait plus qu’à plier les gaules, répondit amèrement le président.


L’auditoire s’avoua vaincu devant l’argumentaire implacable de Robert Wilkinson. Il ne restait plus qu’à écouter ses recommandations.


– Nous attendons des solutions, Wilkinson, ordonna le secrétaire d’État à la Défense.

– Voyons d’abord ce qui n’est pas possible. Racheter la Corse aux Français n’est pas une bonne option. Pourtant, on leur rendrait service, avouons-le. Malheureusement, nous n’avons pas les arguments des extra-terrestres. Offrir l’intégrale des chansons de Barbra Streisand ne suffirait pas.

– Il est hors de question de brader notre patrimoine culturel, rugit le président.

– Nous pourrions bombarder cette île, la rayer de la carte, suggéra le directeur du F.B.I.

– Je nous vois mal justifier cet acte devant la communauté internationale.

– C’est vous qui avez des barrières mentales sur ce coup, ricana le directeur de la C.I.A. On a fait dix fois pire en Amérique du Sud. Tout le monde a gobé nos histoires à dormir debout.

– Certes, mais je vois mal les extra-terrestres apprécier que nous mettions le feu à leur colonie de vacances. Pour avoir discuté avec eux, ils tiennent vraiment à cette acquisition. C’est un peu leur Nirvana. Ils considéreraient notre feu d’artifice comme un acte hostile.

– Pourquoi ne pas manipuler les autonomistes, les indépendantistes corses pour qu’ils rejettent en bloc les extra-terrestres ? Il suffirait d’orchestrer une campagne médiatique, de dévoiler au grand jour les tractations des Français, proposa le secrétaire d’État aux Affaires étrangères.

– C’est une bonne idée. Si nous avions plus de temps devant nous, je serais allé dans ce sens. Manque de bol, c’est trop tard. Les deux parties doivent signer dans les prochains jours.

– Et si nous rachetions la France à la Communauté européenne ? Du coup, la Corse serait notre propriété, déclara le secrétaire d’État à l’Économie. Les extra-terrestres devraient traiter avec nous.

– Même si c’était possible dans un temps aussi court, ce genre d’opération éveillerait les soupçons des Chinois, des Russes et des Indiens. Ils émettraient une contre-proposition sur laquelle nous devrions surenchérir jusqu’à l’épuisement de notre capacité d’endettement. Nous ne ferions que déplacer le problème : le monde deviendrait chinois ou indien, ce qui n’est pas mieux que français.

– Ne peut-on pas manipuler le président français pour faire échouer la négociation ? Nous l’avons déjà fait à maintes reprises au Moyen et Proche Orient, suggéra le directeur de la C.I.A.

– C’est compliqué. L’actuel président de la France était ministre du Bonheur avant de gagner les élections présidentielles. Il est issu d’une grande famille aristocratique parisienne, membre du parti centriste et lisse comme un œuf. Les Français l’adorent.

– On s’en fout qu’il soit le roi de l’étang, rugit le président. On hypnotise ce têtard à particule, on en fait notre créature et le tour est joué.

– Monsieur le président, je crois qu’on vous a caché des choses.

– Comme quoi ?

– Nos services de renseignements ont déjà essayé. Ce gars est un mystère pour la communauté des barbouzes. D’ailleurs, son dossier à la C.I.A, au F.S.B et au MI6 emploie le même nom de code : l’imbécile heureux.


Robert savourait la situation. Révéler les nombreuses tentatives pour corrompre le président français ne visait qu’un seul objectif : discréditer les cadors du renseignement, d’hégémoniques directeurs de la C.I.A et autres agences gouvernementales en trois lettres. Ce qu’il allait proposer ne pouvait souffrir la contradiction, le débat polémique de généraux étoilés qui avaient laissé un barbu saoudien exploser Manhattan. Le président lui ouvrit fièrement la voie.


– Robert, je n’étais pas au courant de ces agissements. Je constate que le ménage reste à faire dans certaines parties de mon administration. Nous allons remédier à ce problème d’intendance. En attendant que ces messieurs écrivent leur lettre de démission et acceptent une retraite anticipée au fond de l’Alaska, je suis curieux de connaître votre point de vue.

– Il n’y a qu’une solution possible, viable, facile à mettre en œuvre, peu coûteuse.

– Parfait ! Je vous écoute.

– Apprendre le français !


L’agent de renseignements sourit en constatant l’effet de ses propos sur un auditoire dépassé. Pourtant, il ne plaisantait pas. C’était la meilleure des options. Il en avait d’ailleurs convenu avec le représentant des extra-terrestres. Assurer la suprématie mondiale à un peuple dirigé par l’ancien ministre du Bonheur ne faisait pas plus tache que de laisser les Yankees, les Bolchéviques ou les adeptes du Petit Livre rouge prendre le pouvoir sur la planète bleue. Et puis, les Français, cette horde de râleurs, ne risquaient pas de déclencher une guerre avec leur technologie nouvellement acquise. Il y aurait toujours des peureux pour amender des textes de loi, des coupeurs de cheveux en mille vingt-quatre pour demander un concile, bref des garde-fous culturels pour empêcher les extrémistes de dévaster la planète. « Est-ce de ma faute si cette civilisation surpuissante est tombée amoureuse de ce poète corse ? » pensa Robert Wilkinson avant de déclencher le dispositif de téléportation. Le reste de la salle se retrouva propulsé quelque part dans la galaxie du Sombrero, figée dans une singularité quantique.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette nouvelle sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   cherbiacuespe   
26/11/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
D'emblée, ce texte est un ramassis d'impossibilités gravitationnelles et d'ubuesques invraisemblances spatio-temporelles. Le seul et unique territoire français qu'un extra-terrestre pourrait vouloir acheter parce qu'on y trouve un artiste bienheureux, c'est NARBONNE ! La seule célébrité que cette ville ai produit est un type qui vous faisait croire que votre cœur faisait "boum" ou que le "soleil a rendez-vous avec la lune" ! Pire, il a chanté "la mer" sans trémolos ni pessimisme... La Corse ? Noooon mais...

Sans blague, un texte, que dis-je, un plaidoyer à se tenir les côtes. Et une déclaration de guerre (accidentelle) au monde anglo saxon. Ce n'est peut-être pas du Gustave Flaubert dans le texte, mais c'est diablement bien mené. L'auteur maîtrise son sujet par le verbe autant que par la dérision et c'est convaincant, reposant, enivrant. De l'excellente Science-Fiction. Je donne deux Barjavel à l'auteur de ces mots, c'est bien mérité !

Cherbi Acuéspè
En EL

   Marite   
4/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ce récit nous fait entrer dans le cercle du pouvoir suprême aux Etats-Unis d'une manière jubilatoire. En effet, les plus hauts décideurs de cette puissance sont déstabilisés par le choix d'extraterrestres prêts à échanger des connaissances technologiques poussées au sujet de l'énergie contre un lieu qui leur permettrait de profiter pleinement de " valeurs plus basiques telles que le plaisir, les loisirs et le repos." Ce lieu étant une île française ... il s'ensuit une incompréhension totale de ce choix et la réunion en urgence du staff complet au sommet de l'Etat. Les réflexions des uns et des autres m'ont finalement semblé être un reflet, humoristique, de ce qui peut se passer dans les cercles du pouvoir de bien des pays. Vraiment aucun ennui à la lecture, aucun vocabulaire compliqué, rien que du possible et probable ... enfin j'imagine.

   Lariviere   
6/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Salut Don,

Un récit dont le ton humoristique et le personnage de ce Robert Wilkinson, sauveur des états Unis, me font penser à l'intrépide Bill Baroud de Manu Larcenet... Les dialogues sont savoureux mais l'intrigue aussi... L'utilisation de cette "Échelle de Kardashev" est une très bonne idée...J'ai souri volontiers dans cette nouvelle décalé …

Merci pour ce très bon moment de lecture

   Malitorne   
28/12/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte à classer davantage dans la catégorie Humour/Détente que Science-fiction, cette dernière n’étant qu’un prétexte à s’amuser gentiment des uns et des autres. Ça ne vole pas haut mais ça reste plaisant à lire, l’idée de base vraiment cocasse. C’est presque dommage d’avoir choisi le registre moqueur car une nouvelle sérieuse aurait pu tout aussi bien trouver sa place. Imaginons, une race évoluée, pacifique, cherche avec la plus grande sincérité à acquérir un bout de la Planète bleue pour s’y installer. Que de péripéties et de scénarios à échafauder !

   Ombhre   
28/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Donaldo,

j'ai lu ton texte avec délectation: pas sérieux pour deux sous, délicieusement sarcastique et piquant, très bien écrit avec cette façon fluide et rapide qui te caractérise souvent de mener l'action et donner envie au lecteur d'aller plus loin. Je ne m'étendrais pas sur une description pour le moins ironique des Américains, Français et Corses, le râleur français que je suis en ayant franchement rigolé, pas plus que sur ta vision au vitriol de la géopolitique.
Quand au président, ex ministre du bonheur, voilà qui pourrait - devrait - inspirer nos prochaines élections !

Merci pour ce bon moment de lecture et de sourire :-)

Ombhre

   plumette   
29/12/2021
 a aimé ce texte 
Bien
j'ai apprécié l'humour qui confine à la caricature mais dénote un vrai sens de la formule, et un peu moins son emballage, peut-être par manque de références.

il me semble avoir déjà rencontré Robert Wilkinson dans un de tes textes au détour d'Oniris ?

une manière assez jubilatoire de faire de la géopolitique et un fond qui donne à réfléchir: que faut-il privilégier dans sa vie?

mon bémol: tout le monde s'exprime de la même façon, sur ce ton de dérision. Ce n'est pas désagréable pour le lecteur, mais d'un point de vue narratif, ça surprend un peu.

   Pepito   
6/1/2022
Bonsoir Donaldo,

J'ai bien rigolu. Pour une fois qu'une nouvelle de SF parle d'autre chose que des USA, faut en profiter. D'accord, le héro est made in US, mais bon, vu ce qu'il distille, on va pas faire la fine bouche.
Pas sûr, quand même, d'avoir saisi la fin. Il envoie tout ce joli monde de faire cuir un œuf ailleurs, c'est ça ?

En tous cas, un bon moment de détente, merci.

Pepito

   wancyrs   
23/2/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Pourquoi en science fiction ce texte, Don ?
La catégorie humour et détente aurait fait elle aussi car j'ai tellement ri ! Comment commenter un tel texte, sinon que de remarquer qu'il n'est pas tendre avec les français, ni avec les américains ; en fait, selon moi le texte se moque un peu de toute la politique mondiale.

Le fond colle bien avec les folies des puissances mondiales actuelles, cette course effrénée pour la suprématie sur une planète décadente. Quant à la forme, le texte se lit d'une traite, que dis-je, on le dévore littéralement.

Merci Don ! J'ai passé un bon moment de lecture !

Wan

   Vilmon   
13/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Cher Donaldo75,
Vraiment superbe !
J'ai adoré. J'ai vu catégorie science fiction. Avec le préambule, je m'attendais à quelque chose de sérieux, scientifiquement dramatique. Mes attentes se sont buttées à la surprise.
J'avoue d'abord avoir été légèrement embarrassé par le ton désinvolte du héros face au président des ÉU ! Mais j'ai compris qu'il y avait un fort contre-courant d'humour en poursuivant.
L'intrigue est bien mené avec suffisamment d'indices pour nous garder captif et pour essayer de deviner la suite, mais sans y parvenir tout à fait. À chaque fois, détour, prenez la voie de gauche, et on se demande où va le récit.
La conclusion est simple et au point.
Bravo !
Vilmon


Oniris Copyright © 2007-2023