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Fantastique/Merveilleux
Donaldo75 : Un cri dans la forêt
 Publié le 22/12/18  -  14 commentaires  -  12933 caractères  -  94 lectures    Autres textes du même auteur

Les Anciens racontent la légende du Roi Lézard. Il fait l’amour avec l’air, l’eau, la terre et le feu, avant de changer de peau. La forêt protège ses ébats et en noie les souvenirs dans le lac primordial.


Un cri dans la forêt


Des hordes effrayées de bisons aux yeux crevés piétinaient des milliers de fleurs asséchées. Des femmes éléphants essayaient de les éviter tout en couinant de leur voix trop aiguë. La terre tremblait sous des centaines de sabots en furie. Jim se sentit tout à coup oppressé. Sa peau commença à se couvrir d’écailles grises et vertes, chaudes et mousseuses à la fois. Ses yeux lui faisaient mal, comme si la lumière du jour forçait ses pupilles devenues soudainement trop étroites. Il transpirait lentement une sorte de sueur visqueuse, une deuxième peau au liquide compact. Les femmes éléphants continuaient de scander des mots incompréhensibles, tandis que les bisons s’éloignaient peu à peu dans le bruit et la fureur. La terre retrouvait enfin sa tranquillité première. L’air devenait plus respirable, moins sec. Seuls l’eau et le feu manquaient à l’appel. Jim pensa aux fleurs asséchées, les filles du feu et de l’eau. Il pleura.


« Monsieur, vous êtes sûr que tout va bien ? » Jim leva la tête. Une petite femme habillée de blanc et de bleu le regardait avec insistance. Elle tenait un bloc de papier à la main et semblait attendre une réponse. Le décor commençait à changer. La terre laissait place à un tapis bigarré où des symboles étrangers se donnaient la réplique dans un déluge de couleurs. Des rectangles et des cubes en forme de tables et de chaises se succédaient à perte de vue dans un espace géométrique, régi par des serveuses arrondies. Des cylindres de verre décoraient les murs alentour, brillaient dans un kaléidoscope aux éclats encore trop violents pour ses yeux endoloris. Jim commença à se souvenir de Minneapolis, de son séminaire d’entreprise, de l’hôtel et du petit déjeuner. Il se remémora les phrases maintes fois entendues du personnel d’accueil dont les « comment ça va ? » succédaient aux « je suis contente de vous revoir » ou « vous nous avez beaucoup manqué ces derniers jours ». Il se revit acteur malgré lui de ce théâtre convenu où ses sourires entendus et ses répliques préfabriquées sonnaient comme un contre-chant dans une pièce bien huilée. Ce souvenir le dégoûta un peu plus de lui-même. Il regarda de nouveau la petite femme en blanc et en bleu. « Oui, ça va mieux maintenant, merci », répondit-il dans un souffle. « Je vais monter me reposer dans ma chambre. »


La serveuse posa la note sur la table, attendit patiemment que Jim la signe puis repartit s’occuper des autres clients. Le jeune homme vida son verre de jus d’orange et se leva péniblement. Il se dirigea vers la réception, commanda un taxi et quitta l’hôtel.


***


Les tours de Minneapolis reflétaient la lumière du jour, semblables à de gigantesques arbres de verre dans la forêt urbaine. Les trottoirs sentaient le bitume propre, les vitrines commençaient à s’ouvrir comme autant de portes sur le monde civilisé. Les bus se chargeaient de silhouettes humaines dans Nicollet Avenue, le poumon commercial de la cité. Jim pensa que l’air, l’eau, la terre et le feu n’avaient plus leur place dans cette ville où les bisons étaient devenus métalliques et où les fleurs finissaient plastifiées.


Un taxi s’arrêta à sa hauteur. Jim entendit à peine le chauffeur lui demander où il voulait aller. Il monta dans la voiture, ferma la portière puis indiqua la direction du soleil. Le chauffeur répondit par un « OK » laconique puis relança son moteur. Jim continua de regarder les bâtiments, les passants, les devantures des magasins sans s’inquiéter outre mesure de sa destination.


– Le Soleil est quand même à cent millions de miles d’ici, fit remarquer le chauffeur au bout de quelques minutes. La course risque d’être chère et surtout longue.


Jim sortit de ses songes. Il regarda dans le rétroviseur central. Son interlocuteur lui souriait tout en l’observant. Il ressemblait à un chef sioux, avec de longs cheveux noirs agrémentés de mèches blanches, une tenue ample et sombre où des symboles primitifs entamaient une danse tribale. Jim le trouva sympathique, authentique, loin des sourires commerciaux du personnel hôtelier. Il continua la conversation.


– Vous avez raison ; je ne sais pas si mon American Express supportera le choc.

– Où souhaitez-vous aller ?

– Loin d’ici, dans un lieu où l’eau, l’air, la terre et le feu règnent de nouveau. Vous comprenez ?

– Oui, je crois.

– Un tel endroit doit forcément exister dans le Minnesota.

– Oui, évidemment. Tout n’a pas été bétonné par des promoteurs immobiliers. Je pense savoir où aller.

– Alors, c’est parti.


Le taxi bifurqua sur la gauche. Jim reprit sa contemplation du paysage urbain. La route était large et encore peu fréquentée. L’horizon laissait poindre des volutes bleutées, loin de la grisaille du centre-ville.


– Vous n’êtes pas d’ici, je me trompe ?

– Non. Je suis originaire de San Francisco mais je vis en France, à Paris.

– Et je suppose que c’est plus beau que Minneapolis, n’est-ce pas ?

– C’est du béton plus ancien mais du béton quand même. Comme ici, à San Francisco ou dans n’importe quelle ville.

– On dit que c’est la ville de l’amour.

– Dans les publicités pour les agences de voyages, oui.

– Pourquoi avez-vous quitté le soleil californien pour la France, alors ?

– Je ne sais plus vraiment. C’était il y a longtemps. J’essayais de muer, de me débarrasser de ma peau d’Américain pour devenir un être humain.

– Et vous y êtes parvenu ?

– Non, sous cette peau, il y en avait une autre, encore plus dure. Elle me piquait, me grattait, me tenait trop chaud. J’ai eu du mal à m’en débarrasser.

– Je suppose qu’en dessous il y avait encore une autre peau.

– Exactement.

– Vous ne vous en débarrasserez pas comme ça.

– Je commence à m’en rendre compte.

– Connaissez-vous la légende du Roi Lézard ?


Jim ne connaissait pas cette légende. Le nom fleurait bon la culture ancestrale, celle des premiers habitants de l’ancienne Amérique, avant que des hordes de bannis débarquent du Mayflower et imposent leur Dieu guerrier, à coups de fusil et de revolver. Intéressé par l’histoire et surtout désireux d’en savourer la version d’un chauffeur de taxi au faux air de Taureau Assis, le jeune homme accepta la proposition.


– Allez-y, racontez-moi le Roi Lézard !


Le chauffeur commença avec des images colorées, pleines d’oiseaux magnifiques et de fleurs géantes. Jim se laissa porter par cette narration picturale où les humains et les animaux se confondaient avec les végétaux et les minéraux dans une sorte d’Éden primaire, le Paradis avant l’arrivée d’un quelconque être suprême. Le Roi Lézard semblait incarner la renaissance, le retour à soi-même, à travers une longue et douloureuse mue. La forêt paraissait un élément important de la légende ; il en était de même pour un lac primordial où tous devaient se purifier pour se retrouver. Le Roi Lézard faisait l’amour avec l’eau, l’air, la terre et le feu mais n’enfantait pas de progéniture. L’acte ne visait pas un objectif précis. Il participait simplement à l’équilibre d’un écosystème où la vie et la mort fonctionnaient en mode alternatif sans se soucier des plus et des moins, des profits et des pertes. Pour le commun des mortels, la légende du Roi Lézard n’aurait eu ni queue ni tête. Pour Jim, elle avait du sens.


– Et on y va, vers cette forêt ?

– Vous, oui. Moi, je ne fais que vous déposer. Je ne suis pas prêt à rencontrer le Roi Lézard. Pas comme vous, en tout cas. J’ai encore du temps.

– Dois-je m’inquiéter ? Tout ça sonne funèbre.

– Renaître n’est pas chose facile. Personne ne se souvient de sa naissance. Il y a probablement une raison pour ça. Ne regardez pas le ciel à travers la fenêtre. Sortez ! Arrêtez de vous en vouloir, de vous plaindre, de vous fustiger.


Jim ne répondit pas. Au plus profond de sa conscience, il savait que le chauffeur de taxi avait raison. Il devait passer à autre chose. La question demeurait cependant : autre chose que quoi ? Le jeune homme décida de laisser le point en suspens et de profiter de la course, du paysage, de la compagnie désormais silencieuse de son compagnon de route.


***


Le taxi quitta la grande route pour de plus petites. Le décor commença à changer. Jim remarqua la disparition progressive des clôtures, des maisons, des voitures et des poteaux électriques, au profit d’une nature rigoureuse. Des arbres maigrichons se disputaient la terre avec des cailloux abîmés. Des herbes folles ajoutaient un semblant de couleur à de vastes étendues grises. Le Minnesota s’affichait dans sa réalité crue, loin des belles photographies du Mississipi et de ses bateaux légendaires. Le taxi s’enfonça plus profondément dans ce territoire, abordant ses zones forestières et ses reliefs vallonnés.


Soudain, la voiture s’arrêta. Le chauffeur se retourna vers Jim et lui fit signe de sortir.


– Vous êtes arrivé.

– Où ça ?

– Regardez sur votre gauche.


Jim tourna la tête. Il vit la forêt. Elle était apparue sans annonce, en silence, pendant que le jeune homme s’attardait sur les parties désertiques de l’environnement local. « Viens, Jim, rejoins l’eau, l’air, la terre et le feu », semblait-elle lui dire. Sans s’en rendre compte, Jim se retrouva hors du taxi. « Trouve le Roi Lézard ! » lui cria le chauffeur avant de redémarrer.


La clairière était sombre. Les arbres noirs dissimulaient un chemin feuillu. Jim décida de suivre cette voie, persuadé que la forêt le protégeait. Il marcha lentement, respirant l’air de plus en plus humide, foulant la terre meuble et parsemée de feuilles pas encore mortes. « L’eau, l’air et la terre », se dit-il. Il se demanda où pouvait bien se cacher le feu. Peut-être faisait-il l’amour avec le Roi Lézard tandis que les trois autres éléments l’accueillaient, lui l’enfant prodigue, celui qui devait renaître, muer pour devenir lui-même et se débarrasser de ses oripeaux. L’absence d’animaux ne l’intriguait pas. Ils étaient probablement disséminés un peu partout dans l’univers forestier, les composants épars d’un tout équilibré. Ou alors, ils attendaient son arrivée, le début d’une cérémonie où le Roi Lézard le libérerait de son humanité, où la forêt l’envelopperait de sa tiédeur protectrice. Peut-être n’étaient-ils que des spectateurs dans une pièce de théâtre dont lui, Jim, tenait le rôle principal. Cette interprétation du moment le rassura. Il s’enfonça plus profondément dans l’inconnu.


***


Au bout du chemin, il aperçut le lac primordial. Ses yeux en distinguaient parfaitement les contours, malgré la faible lumière laissée par la pénombre. Une voix commença à résonner dans sa tête, puis une autre prit le relais, enfin une troisième rejoignit le duo pour lui parler de concert. « Rejoins-nous, Jim, fais, toi aussi, l’amour avec l’eau, l’air, la terre et le feu ». Le jeune homme sentit de nouveau sa peau se couvrir d’une gangue écailleuse, mousseuse, chaude et visqueuse à la fois. Cependant, contrairement à la première fois, il ne transpirait pas ; au contraire, il brûlait d’un feu agréable et accueillant. Jim pensa de nouveau aux bisons aux yeux crevés en train de piétiner des fleurs asséchées. Il ressentit le bruit de leurs sabots, leur désespoir dans la fuite. Il imagina les femmes éléphants occupées à balayer derrière eux, à ramasser les pétales écrasés, à remettre de l’ordre dans une nature effrayée.


Les voix devinrent insistantes. « Viens faire l’amour avec l’eau, l’air, la terre et le feu ! » Sa peau commença à le brûler, le feu s’intensifia. Pourtant, Jim n’avait plus peur de ne pas comprendre. Il interprétait ces changements comme le début de la renaissance, un passage incontournable avant de rencontrer le Roi Lézard, de devenir partie intégrante de la forêt. Jim se remémora les années passées à courir derrière de chimériques espoirs. Il revit les actrices de sa vie amoureuse, les vitrines de sa vie professionnelle et les dérapages engendrés par les uns et les autres. San Francisco prit les couleurs de Paris. La France se barda de cinquante étoiles dans un drap strié de blanc et de rouge. Curieusement, il ne vit pas ses parents dans le tableau. Ni ses frères et sœurs. Pas de famille, juste des visages et des villes. « Y a-t-il quelqu’un ? » demanda-t-il au public invisible. En guise de réponse, l’air se refroidit lentement. La terre vibra un peu. Le feu reprit de l’ardeur dans son corps. L’eau du lac se mit à frémir.


Jim entendit soudain un cri dans la forêt. Effrayant, désespéré, inhumain, ce cri ne lui fit pourtant pas peur. Il imagina le Roi Lézard en train de muer. Ou alors il était devenu le Roi Lézard. « Oui, c’est ça, je suis le Roi Lézard et je vais renaître dans le lac primordial. » Il commença à enlever ses vêtements. Les arbres scintillèrent. La terre trembla de nouveau. Jim rentra progressivement dans le lac. L’air l’enveloppa, l’eau le caressa, le feu le consuma, la terre l’accueillit. Les arbres brillèrent de nouveau dans un dernier sursaut, avant de se parer de feuilles noires.


 
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   Sylvaine   
5/12/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Texte ambitieux, où le fantastique s'enracine dans une mythologie païenne assez envoûtante. Tout n'est pas parfaitement clair (quelle est exactement la signification du cri? Comment le passage onirique avec ses bisons aux yeux crevés et ses femmes éléphants s'intègre-t-il au reste du récit?) mais cette part de mystère est loin d'être malvenue dans le contexte. Le retour à une sorte de panthéisme primordial est convaincant, ce qui n'était pas facile à réussir, et l'écriture est de très bonne tenue. Un texte intéressant et original.

   Stephane   
22/12/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Donaldo,

Ce "cri dans la forêt" est une belle surprise. Je n'avais jamais entendu parler de cette légende et c'est comme si j'étais là, à la place de Jim, ce qui est bien entendu purement imaginatif. Mais je trouve que vous avez réussi le tour de force de nous faire croire que cela existe vraiment, que cette légende n'en pas une et que la frontière entre la fiction et la réalité est si ténue qu'il est difficile de trancher.

Une histoire vraiment originale...

Cordialement,

Stéphane

   Luz   
22/12/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Donaldo75,

D'accord avec les 2 précédents commentaires. Je suis allé voir sur Internet Minneapolis (Nicollet avenue) et le Minnesota : l’atmosphère de cette ville et la nature sauvage de cet État du nord de l'Amérique est très bien rendue. Le lac Supérieur (le lac primordial ?) borde cet État. Des images poétiques, comme : "Les tours de Minneapolis reflétaient la lumière du jour, semblables à de gigantesques arbres de verre dans la forêt urbaine."
Je pense que l'on pourrait réaliser une magnifique BD sur la base de cette nouvelle.
Merci.

Luz

   Alcirion   
24/12/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Donaldo,

un texte sympa, un peu surréaliste. Ca fonctionne un peu comme un conte moral, avec quelques pistes allusives. Le monde ici présenté n'est pas post-apocalyptique, il évoque plutôt la continuation de la déchéance de la Terre livrée aux mains de l'homme.

Il y a une structure assez nette, bien construite, le dialogue avec le chauffeur par exemple servant à poser l'intrigue générale. On ne sait pas grand-chose du personnage principal qui sert juste à développer l'intrigue, une présence qui permet d'animer un décor assez sombre mais où existe encore une porte de sortie, la fusion avec la nature et les éléments.

Un moment agréable.

   Andre48   
26/12/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Donaldo.
Une vision surréaliste de bisons, de femmes éléphants, suivi d’un retour au réel.
Une fuite en taxi, vers une légende et son lac, un cri et une dissolution, une mort.
Ces alternances fonctionnent et laissent le lecteur perplexe. C’est un cocktail où l’onirique domine. Ce n’est peut-être qu’un long rêve ; celui d’un vivant ou celui d’un mourant ?
Merci pour ce texte.

   hersen   
27/12/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime beaucoup l'idée de retirer ses peaux une à une, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus qu'à se fondre dans la Nature, retour à la case départ.

Le personnage conducteur de taxi est très réussi, et surtout envers un client qui veut aller jusqu'au soleil !

Ton texte est bourré d'image qui surgissent facilement, c'est un texte très visuel et en cela, il est très agréable à lire.

Merci Don de cette lecture tout en buildings, en lumière et en forêt !

   STEPHANIE90   
30/12/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai aimé ce texte pour son ensemble, cet univers onirique transposé au 21ème siècle tient la route.
Je sens ce malaise, cette peur de lui-même et des autres :
"Des hordes effrayées de bisons aux yeux crevés piétinaient des milliers de fleurs asséchées. Des femmes éléphants essayaient de les éviter tout en couinant de leur voix trop aiguë. La terre tremblait sous des centaines de sabots en furie. Jim se sentit tout à coup oppressé."
Cette partie de texte a tout à fait sa place ici.
Et j'ai adoré ce chauffeur de taxi.
Au plaisir d'une prochaine lecture...

   FANTIN   
30/12/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Donaldo,
Surprenant, bien construit, un texte qui sait mélanger rêve et réalité, parler d'un monde artificiel, déshumanisé, et de la nostalgie impérieuse de la nature des origines... Un beau conte moderne. Merci.

   maguju   
2/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai été très touchée par votre texte qui évoque avec force cette envie de se détourner de la réalité et de se fondre dans la nature; ce besoin de fuir la dureté du monde, son hypocrisie et les déceptions qu'elle induit afin d'opérer un retour aux sources salutaire...Merci pour ce très agréable moment de lecture.

   Anonyme   
4/1/2019
J’ai retrouvé plusieurs des éléments de votre texte dans la chanson Celebration of the Lizard des Doors. Ça ne peut pas être un hasard, comme ne peut pas être un hasard le fait que Jim Morrison ait quitté Los Angeles pour Paris où il décédera.

Je ne connaissais pas cette chanson dont le contenu est très mystérieux. Sans qu’il soit totalement clair – et je suppose que ce n’est pas son but – votre texte est malgré tout beaucoup plus digeste, l'introduction du taximan y participant. Chacun y mettra son propre imaginaire.

Je ne trouve rien à dire de particulier sur l’écriture, sinon qu’elle me semble bien servir l’ambiance.

Pour le lecteur que je suis, c’est une expérience troublante que de déconstruire votre texte pour le rattacher à ce que je viens de lire sur le net, comme il a dû être troublant pour vous de le construire à partir de ses éléments.

A priori, on pourrait penser que devoir recourir à des lectures externes pour éclairer votre texte serait en sa défaveur, mais en fait, non, il n’en est que plus intéressant. Troublant, en tous cas.

Expérience intéressante dont je me souviendrai, je crois.

   wancyrs   
6/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Don,

Je n'ai pas parcouru le forum ouvert pour ce texte, histoire de me faire ma propre idée avant. Je dirais qu'à la fin de ma lecture je me pose encore la question : rêve ou réalité ? Il est vrai que nous somme dans du fantastique, mais de choses étranges se passent réellement dans la vraie vie. Le récit est fluide, et les descriptions de lieux assez réussies pour donner au texte une dimension cinématographique. Assis devant mon ordi j'ai voyagé avec Jim, Merci !

Wan

   Femme-Cattleya   
7/1/2019
 a aimé ce texte 
Bien
imagé, bien écrit.
pour les femmes éléphants j'aurais créé un mot, "les éléphemmes"^^
(ça va plaire a Yael Tobogan ça)

   Donaldo75   
19/1/2019

   Amelie   
22/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Entre rêve et réalité, je suis entrée fort aisément dans les deux. Le taxi, sobrement décrit, prend une place importante. Il saisit immédiatement ce dont l'homme a besoin. Il existe un être "humain" ici. C'est écrit très proprement, avec fluidité; j'ai lu d'une traite avec plaisir. Certaines images sont poétiques et le décor est si bien rendu par les mots que j'imagine volontiers un film. Peut-être aurais-je aimé une description en amont de ce qui l'amène ici, de ce qui le travaille. (comment était-il, à quoi ressemble-t-il ?). Merci Donaldo :-)


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