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Selenim
19/1/2011
a aimé ce texte
Pas
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Malgré la bonne volonté de l'auteur à vouloir raconter une histoire, il y a trop d'écueils pour arriver à adhérer au récit.
A mon sens, le plus gros défaut du texte tient dans la banalité des situations et propos tenus. A de rares exceptions, ce qui est décrit est assez lisse, s'enferme dans une monotonie du quotidien, de l'habitude. La personnalité du Dr Touret est présentée trop sommairement, sans véritables aspérités. J'ai par contre beaucoup aimé la phrase : Elle aimait les reliefs de sa profession. C'est dommage que l'auteur n'ait pas poursuivit sur la ligne qui comparait ce métier à la cartographie. Il y avait pourtant de belles choses à dire. Je trouve dommage de s'attarder sur des banalités qui enlisent l'histoire et n'élèvent en rien le style. Un fait qui ne sert pas l'intrigue ou l'atmosphère doit au moins titiller la rétine. Il y a vraiment un cruel manque d'imagination pour extirper ces personnages de ce récit ordinaire. L'auteur est (trop) concentré sur son écriture et c'est l'histoire, l'intrigue et les personnages qui en pâtissent. Sur la forme justement. On devine les efforts consentis pour soigner l'habillage. J'ai regretté quelques phrases à rallonge et des choix de mots parfois étrange. Les yeux rivés sur sa montre, le docteur Touret esquissa une grimace d’agacement puis se mit à tapoter avec impatience le sous-main de son bureau, du bout de ses ongles vermillon. trop long et mal foutue avec ces ongles vermillons en queue de peloton Elle se figura alors une liste de choses à faire. figura ??? Bizarre. Et puis la prochaine patiente n’allait de toute façon pas tarder à arriver. petit truc qui alourdit la fluidité. Anne avait eu envie de faire réaliser un portrait de famille pour illustrer les cartes de vœux quelle réservait à ses clients. Au secours !!! C'est kitchissime. Le Planisphère et la Contrée » écrit par Michel Quandilpicore ? Désolé... Je me trouve au final devant un exercice poli mais fade qui me parait plus un devoir destiné à canaliser et organiser une écriture. Bon courage pour la suite. Selenim |
alvinabec
19/1/2011
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De jolies trouvailles sémantiques, patientèle à fleur de peau, patiente comblée,etc., des pieds de nez à une écriture convenue. Varier les débuts de paragraphes serait un plus en première partie de texte (elle, Anne, elle...) et la chute pourrait s'envisager repulpée. A vous lire...
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clotilde
19/1/2011
a aimé ce texte
Bien
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J'ai plutôt bien aimé votre nouvelle que j'ai lue sans m'ennuyer jusqu'au bout. La vie de tous les jours semble en effet banale, routinière, lisse, mais la suggestion d'une douleur cachée ( le mari volage ) puis le dévoilement du secret de la dermatologue m'a semblé particulièrement bien amenée.
L'écriture, sobre, me semble tout à fait convenir à la situation. |
Margone_Muse
20/1/2011
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
Je ne suis pas fan du jeu de mot dans le titre, mais pourquoi pas... Il y a quelques phrases que j'ai relevé ici ou là et qui m'ont bien plu, jolies ou drôles. Anne Touret répondit par un sourire emprunté. Elle ne savait plus à qui. Une jolie nappe devait être sans faux plis, un cachemire sans peluches, une journée sans temps mort. - Comblée assurément ! (lol, bien joué) J'ai bien aimé aussi comment est amené l'info sur la tromperie : "l'une pensait à tandis que l'autre pensait à" durant l'injection de botox. Sinon, les échanges de banalités entre le médecin et la patiente m'a paru trop long. Il aurait peut être fallu "ellipser" quelques dialogues. Je pense qu'elle n'aime pas les temps morts parce que dès qu'il y en a un, son esprit ressasse des choses déplaisantes, mais ici on n'a que l'adultère qui est explicité. Je trouve dommage de ne pas avoir approfondie plus que ça la psychologie du personnage et son passé. Du coup, la fin et la découverte des pratiques de scarification (je me trompe ? ou c'est "simplement" une tentative récente de suicide ?) sont un peu "fades" je dirais... C'est une chute, c'est sûr, mais en la ramenant au texte entier, j'ai du mal à voir la justification de cet acte, et ça tombe un peu à plat pour moi. Tous les effort à concentrer le texte sur la description des lieux, qu'elle se tourne plus sur l'estétique lors des interventions, que la peau est un témoin bavard, etc. font un peu too much. J'aurais aimé un peu plus de subtilités pour nous dire l'importance des apparences pour cette femme et pour les autres. Voilà, de bonnes idées et tournures parfois mais j'ai pas trop aimé la construction du texte... |
doremifasol
20/1/2011
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Commentaire modéré
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costic
20/1/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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J’ai bien aimé cette nouvelle qui traite avec beaucoup de subtilité de l’affichage "nécessaire" d’une façade irréprochable. Le masque se lézarde doucement, dans la finesse et la précision d’un décor que le médecin tente à tout prix de maîtriser. C’est doux, sensible et désespéré à la fois. Je pense que l’évocation du SIDA devrait être plus claire. Je regrette juste un peu l’allusion déguisée à Houellebecq, pourquoi ne pas le nommer directement ?
L’écriture me semble limpide et légère et sait faire ressentir une émotion profonde. |
clotilde
20/1/2011
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Je n'avais pas pensé au sida, mais plutôt à la drogue. Pouvez-vous m'éclairer, Doremifasol, ou préférez-vous laisser la question ouverte ?
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victhis0
22/1/2011
a aimé ce texte
Pas
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C'est je crois Selenim qui est le plus juste dans ces commentaires ; je ne saurais pour ma part mieux dire.
le style est sobre mais élégant, quelques jolies trouvailles viennent heureusement sauver ce texte sans grand intérêt (les dialogues sont particulièrement ininteressants !) et l'intrigue beaucoup beaucoup trop mince pour mériter une éloge sincère. j'éviterai - pur formalisme - les Mme pour madame, moins épistolaire. en pensant avant de prendre la plume, vous gagneriez sûrement en qualité |
widjet
22/1/2011
a aimé ce texte
Vraiment pas
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Je précise que mon but n'est pas d'offenser l'auteur dont la sincérité n'est nullement remis en cause, mais je ne peux pas faire celui qui a passé un bon moment. Je vais être direct : j’ai rarement lu plus ennuyeux. C’est simple, j’ai failli stopper à plusieurs reprises. Et pour moi, il n’y a rien de plus rédhibitoire qu’un texte où on s’emmerde.
La forme est sans relief, le rythme monocorde, l’écriture plate. Tout ça rend la lecture soporifique. Si par instant, je me suis réveillé c’est pour noter des tournures maladroites ou lourdes (la première phrase avec son double « ace » avec « grimace » et agacement » qui se suivent (certes c’est du chipotage celui-là) et le positionnement étrange de certains mots à différents endroits, le choix discutable de verbe comme « se figurer une liste ? », « choisir de laisser son attention vagabonder » ? « Des lésions qui s’affichent au grand jour » et j’en passe). D’ailleurs, pour revenir à la première phrase, je pense qu’il faut préciser d’entrée que le Dr est une femme (en donnant son prénom, donc) car lorsque dans la phrase suivante vous dites « Elle n’aimait pas les impondérables », le lecteur n’est pas sensé savoir qu’il s’agit du Docteur. Alors, je ne doute pas que raconter le (son) quotidien, les choses anodines ne sont pas des choses faciles à faire, mais lorsqu’on se lance dans un tel exercice, il faut mettre – avec modération, d’accord – un peu de poésie, embellir certaines tournures ou les rendre plus percutantes, leur donner un « cachet », une allure ou encore travailler sur un tempo pour que cela reste à minima « intéressant » pour celui qui lit ; bref oser un peu, sortir des sentiers (ra)battus et simplistes. Alors, certes, au vu de la catégorie choisie, peut-être que l’auteur s’est dit qu’il fallait rester au plus près de (sa ?) la réalité, du (de son ?) vécu. Je dis cela, car certaines pistes me laissent à penser qu’il y a une part d’autobiographie dans ces lignes. Il n’empêche que je cherche encore l’intérêt d’un texte comme celui-ci. J’ai repéré bon nombre de phrases où je me suis dit « ça me sert à quoi de savoir ça ? » Une phrase qui résume bien ce qui précède c’est celle-ci : « Au départ, elle avait pourtant été indignée par cette découverte : elle avait cassé trois assiettes, deux tasses, ébréché un bol ». Pourquoi énumérer ce qu’elle a cassé ? Cela apporte quoi puisque cela ne donne véritablement aucune indication (si ce n’est qu’elle possède au moins 3 assiettes, deux tasses et 1 bol) ? Les dialogues, eux, sont d’une niaiserie abyssale. Enfin, le seul trait d’esprit (mineur, n’exagérons rien) vient du titre, mais là aussi c’est raté, car il semble incongru, presque déplacé puisque le reste du récit est dépourvu de toute ingéniosité. Déjà que je n’étais pas de bonne humeur… A retravailler encore (et encore...). W PS : pour quel motif avoir transformé « Houellebecq » en « Douellebecq » ? |
Anonyme
22/1/2011
a aimé ce texte
Bien ↓
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J'ai bien aimé ce texte bref et rafraichissant, où, sur un ton jovial, sobre, mais soigné, l'auteur dresse le portrait d'une femme à priori normale. Normalité ébréchée par la chute qui nous dévoile en partie le secret de cette femme et vient fissurer le tableau que l'on s'en faisait jusque là.
L'atout principal de ce texte : le style. Il y en a un, pas franchement éclatant, pas franchement marginal, mais on remarque de ci de là quelques finesses, quelques traits d'esprit, une certaine fluidité : bref, c'est une nouvelle qui se lit avec plaisir, parce que manifestement bien écrite. Bien sûr, il y a des défauts, quelques maladresses, quelques lourdeurs ("vérifier la confirmation d’une commande passée sur Internet." ; "l’idée de la photo de famille lui avait été soufflée par l’amie d’une amie pendant un autre de ces déjeuners insipides entre copines." ), des phrases un poil trop longues, mais rien de rédhibitoire à mes yeux. J'ai apprécié la référence à Houellebecq et le court dialogue à propos de son livre (de sa "parodie"), très représentatif des courants de pensée actuels "Tout le monde a déjà un avis sur la question !", etc. L'intrigue se tient, le déroulement aussi. J'ai apprécié. Question : cette histoire de dermato-psychologie, m'a fait penser à un livre, peut-être l'avez vous lu ? Il s'agit du roman "Un territoire fragile", d'Eric Fottorino. Si ce n'est pas le cas, je le conseille. Merci ! |
Anonyme
23/1/2011
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bof, pas plus accroché que ça. C'est pas trop mal écrit, mais plutôt ennuyeux. J'ai carrément décroché sur le dialogue...
Et un détail gênant, elle se lave les mains. Mesure d'hygiène classique. Par contre se passer de l'eau sur la nuque dans la foulée, ça casse tout le protocole prophylactique... pas cohérent... Donc bon, sujet qui m'a ennuyé. D'où ma note : moyen. C'est plus le sujet que la façon d'écrire qui ne m'a pas accrochée. |
Anonyme
17/5/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'ai aimé le style de cette nouvelle. Frais, avec "l'air de ne pas y toucher". Toute l'ambiguïté de cette femme est bien démontrée, cette éternelle lutte avec les apparences - d'autant plus qu'elle est dermatologue!- est bien présente. Son cabinet est parfaitement agencé, la photo de la famille heureuse sur le bureau. Tout semble annoncer une petite vie bien rangée et lisse,sans accrocs, comme les peaux qu'elle s'acharne à soigner. Et pourtant. Sous les couches de vernis, une peau, même "botoxée" a l'âge qu'elle a. Les rides sont là, juste estompées, cachées. Comme dans sa vie. Elle paraît "juste comme il faut", et pourtant!
J'ai trouvé que cela sonnait juste. Un seul regret. Non, en fait deux! Dommage cette digression sur Houellebecq qui n'apporte rien au récit (je me suis demandé "mais qu'est-ce que ça fait là?"). Et dommage pour le titre! Le jeu de mot manque de subtilité. Subtilité par contre dans ce "patientèle à fleur de peau", joli! Merci pour cette histoire touchante! |
Anonyme
1/6/2011
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
C'est bien la première fois que je vois un médecin "acheter" ( avec des sous qu'on dépense ! ) une revue médicale. Cela m'a intrigué. Qu'est-ce que c'est que ce drôle de praticien qui "connait les ficelles" de son métier ? Mais j'aime beaucoup : "Anne Touret répondit par un sourire emprunté. Elle ne savait plus à qui". C'est joliment observé et plaisamment ambiguë. Au final, la chute n'est pourtant guère brillante. On sent l'investissement, l'immersion de l'auteur dans sa nouvelle, le soin apporté à l'écriture, un goût maniaque pour la précision qui doit correspondre au comportement de son personnage principal. Il y a quelque chose de Simenon dans ce texte, oui, Simenon, beaucoup de temps passé à ne presque rien dire. Ce n'est pas sans charme. Simenon est un auteur extrêmement vendu et apprécié. Je suis très curieux de lire d'autres choses de vous. S'il y a parti pris d'écrire ainsi, alors je vous félicite parce que c'est l'élaboration d'un style et que s'affirmer est toujours laborieux. Ma "note" n'est peut-être pas terrible mais je ne peux guère en donner d'autre, dubitatif comme je suis, là. On verra bien l'avenir quand il sera présent. |
toc-art
2/6/2011
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bonjour,
bon, déjà, je trouve pas ça mal écrit du tout. je pense que beaucoup de ce qu'on reproche à votre texte est en fait ce qu'on reproche à la vie que le personnage s'est construite et en ce sens, c'est parfaitement réussi. C'est une vie faite de banalités, de kitch, de contraintes bourgeoises (culturelles, esthétiques...) que le personnage s'impose pour "rester" dans le cadre justement et peut-être aussi pour éviter de trop s'interroger. L'inintérêt de la conversation avec la cliente est à ce titre particulièrement révélateur de ce conformisme étriqué. mais ce qui me gêne, c'est qu'à rester sur cette description naturaliste, vous courez le risque que le personnage ne soit plus réduit qu'à cette image trop léchée et, même si je comprends l'intention, je pense que la chute ne suffit pas à nous faire ressentir que non, la vie de cette femme est bien plus complexe qu'il n'y parait et que tout cela n'est qu'un masque. On le comprend bien sûr, mais on ne le ressent pas, on n'a aucune empathie pour ce personnage qui reste trop en retrait. Je pense qu'il aurait fallu plus d'indices au cours du texte pour permettre au lecteur de saisir les failles du personnage. Là, j'ai l'impression que vous avez voulu sauvegarder la chute, c'est un choix. Mais du coup, le lecteur passe à côté de votre personnage. C'est dommage (pour moi bien sûr). Bonne continuation. |