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costic
6/3/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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J’ai bien aimé la construction de la nouvelle qui comme dans Manhattan-Kaboul de Renaud, met deux mondes en parallèle. Ces tranches de vie quotidienne soulignent parfaitement l’immense fossé qui les sépare. L’écriture me semble assez descriptive mais traduit bien la violence des faits, sans pathos. Un petit bémol pour : « Ses yeux rougis par la poussière, par la peur, par les larmes, deviendront bientôt couleur kaki. Comme les habits qu'il endossera. » L’évocation de la couleur des yeux pour traduire l’effet de cette guerre qui entraine une vengeance inéluctable et éternelle me parait un peu « fabriqué » un peu stratagème littéraire qui enlève de la crédibilité et du naturel à l’ensemble.
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Palimpseste
9/3/2014
a aimé ce texte
Un peu
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Je n'ai pas reconnu de chanson, mais je n'en connais pas beaucoup.
Côté écriture, pas grand chose à dire: c'est net et précis, bien qu'assez convenu. Sur l'histoire, c'est complètement caricatural, mais je suppose que ça suis le cours de la chanson. Il manque une histoire :-( |
Bidis
20/3/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Je trouve excellente l'idée de mettre en parallèle deux enfants dont l'un subit la guerre et l'autre la regarde à la télévision en toute inconscience de la réalité.
Dommage que l’écriture, bien imagée pourtant, ne soit pas plus travaillée. Je ne donne que quelques exemples où il suffisait de très peu de choses pour rendre le texte encore plus vivant. - « Il y a trop de métal brûlant qui tombe » : Le faible « il y a » pourrait être facilement évité. - « Akim ouvre grand les yeux puis descend l'escalier en courant et en criant. » : Ce serait peut-être plus fort d’écrire : « Akim ouvre grand les yeux puis dévale l'escalier. Il court, il crie… » - « Le crachotement des fusils, des mitrailleuses, des calibres de toutes sortes. Des bruits d'explosion, secs, condensés. » : Les articles déforcent l’image. (« Crachotement des fusils, mitrailleuses, calibres de toutes sortes. Bruits d'explosion, secs, condensés. ») Je n'ai aucune idée de ce que peut être la chanson et je serais curieuse de la connaître. |
senglar
22/3/2014
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonsoir Dowvid,
J'aurais écrit :"La guerre c'est toujours !" en incipit tant il est vrai qu'une guerre naît tandis qu'une autre meurt. J'ai l'impression que vous décrivez la guerre qui se déroule en Syrie dans cette nouvelle. Je n'avais pas conscience de l'utilisation de drones. Le pays d'Albert est-il le Canada, échantillon d'Occident ? Le texte est terrible, extrême. Les tueurs n'y sont pas seulement des tueurs aveugles, ce sont des rebuts de l'humanité. Je n'ai pas reconnu la chanson. Il y a ici de l'Apocalypse (now ?) sans napalm, la terre de ce pays est déjà brûlée. On est dans le chant de guerre ou la mélopée religieuse. "Celui qui n'a jamais connu la guerre n'a pas connu Dieu."(Je reprends ça à un bouquin de Tim Willocks.) J'espère enfin que vous n'avez pas convoqué le pacifique Prévert... Comment noter un texte pareil ? Je dois prendre sur moi. brabant |
Pepito
21/3/2014
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Bonjour Dowvid,
Forme : attention au "trop" de mots, expl : "À neuf ans seulement, il connaît déjà ses responsabilités." le "seulement" diminue l'effet de la phrase plutôt que de le renforcer. "jumelles siamoises" pourquoi pas plutôt "une paire de deux jumelles siamoises" ;=) "Il erre dans sa tête." oups "d'informations criblées au filtre de la pensée dominante." celle là fait un peu pamphlet LCR, rien contre le fond mais la forme, hummm. "Plusieurs jours qu'aucun avion n'est venu assombrir la vie des habitants." jolie image dans le contexte. ... Fond : il est évidemment louable, attention à ne pas trop faire dans la surabondance de détails scabreux. Cela décourage le quidam. "Petit cours d'histoire et d'économie : pourquoi son pays y intervient-il ? Quels sont les enjeux ? " à la télévision ? Là il faut arrêter l'herbe qui fait rire, c'est pas demain la veille que l'on va voir passer une telle émission ;=) "Je ne veux pas rater les nouvelles du sport." haaa, enfin, voilà une télé réaliste. ;=( Merci, Dovwid, pour la piqûre de rappel. Pepito |
jaimme
22/3/2014
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour Dowvid,
Je comprends tout à fait que tu sois sensible à la distance incroyable qui existe entre la vie de ceux qui subissent la guerre et celle de ceux qui, comme nous, la regardent aux informations. J'y suis aussi très sensible. Donc bravo pour le thème retenu. J'aime particulièrement cette dénonciation, jamais assez répétée, de la forme choisie par les media pour nous informer de tout ça, entre pub de parfum et infos du sport. J'aime aussi qu'on relève cette difficulté que nous avons à construire l'information auprès de nos enfants entre désir de les éloigner des horreurs et nécessité de prise de conscience. Donc le thème oui. La mise en parallèle est une excellente idée. Pour la forme je suis un peu plus réservé, sans pour autant la rejeter. Je pense seulement qu'elle mériterait un peu plus d'originalité et du travail de peaufinage. Ainsi l'abus de "il" dans la première partie m'a gêné dans ma lecture. Et, vue la longueur du texte, je trouve que la description de son quotidien prend trop de place et tombe dans l'anecdotique. Je pense qu'il aurait fallu quelque chose de plus marquant que ses rapports avec la vieille femme. Plus loin j'ai relevé l'expression "pensée dominante": même si je suis d'accord j'ai trouvé son introduction trop abrupte, j'aurais mieux aimé quelque chose de plus subtil, là on assène plutôt qu'on fait découvrir. Le temps de la leçon, pour le second enfant: qui fait cette leçon, je ne comprends pas bien. La télé, un prof? Vers la fin, la mère se plaint que les infos sont trop "spectaculaires". Même si c'est parfaitement vrai, les infos sont de plus en plus spectacle, ne veut-elle pas dire ici trop "violentes"? Voila quelques pistes qui, j'espère, pourront t'être utiles. Merci pour cette lecture! Jaimme |
fergas
30/3/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Dowvid,
La guerre est là depuis que le monde est monde. Elle n’est pas prête à nous foutre la paix. Les deux enfants de votre récit la subissent chacun à leur façon, Akim ans la réalité de la mitraille, et Albert dans la virtualité de la télévision. Comme nous, ils sont tous deux les jouets des évènements : on pourrait aisément remplacer Akim par Albert et vice-versa. Il suffirait de changer quelques hommes au sommet (politiciens, philosophes, religieux… choisissez) pour inverser la situation. Votre récit est crû, obscène dans la violence qu’il dépeint, mais combien crédible. Peut-être les médias, dans leur prétendue volonté de « ne pas choquer les enfants », sont-ils responsables de la reproduction infinie de ces situations dramatiques. « Nous vous conseillons d’éloigner les enfants pour voir le reportage qui va suivre » : quelle hypocrisie, quelle absence de discernement. Bien au contraire, montrez-leur tous les horribles détails des actes des adultes. Cacher n’est pas protéger. J’ai moi aussi, comme les autres commentateurs, relevé quelques imperfections dans votre écriture. Mais qu’importe, je donne une bonne note pour le message et pour son exemplarité. Fergas |
Acratopege
30/3/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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Une écriture simple et efficace, une construction qui donne de la vie à ce récit de mort. Le parallèle entre les deux enfants est un peu caricatural, mais au fond réaliste. Il a l'avantage de donner au lecteur la possibilité de s'identifier en voyeur un peu troublé devant le défilement de toutes ces images de guerre. La chanson, je n'ai même pas cherché à la reconnaître en lisant.
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Ninjavert
2/4/2014
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour Dowvid,
Le texte est beau, et comme l'ont dit les autres : c'est un thème qui mérite d'être rebattu. Plusieurs choses m'ont malheureusement gêné dans ma lecture, mais l'ensemble ne laisse pas indifférent et sur ce type de sujet, c'est de loin le plus important. Je ne connaissais pas la chanson dont s'inspire le texte, et j'ai cru au début qu'il s'agissait de Manhattan Kaboul qui suit à peu près le même schéma en opposant deux personnages qui subissent une guerre qu'aucun des deux n'a souhaitée. Toujours est-il que j'ai trouvé que les deux personnages étaient déséquilibrés. Akim tient le haut de l'affiche, là où Albert fait office de second rôle. Pas grave en soi, mais pour le coup j'en viens presque à me demander à quoi sert Albert. J'ai bien vu ce côté passif, ce côté que nous connaissons tous, nous autres occidentaux, bien engoncés dans notre quotidien confortable, à suivre aux infos les péripéties du reste du monde qui se déchire (quand ce n'est pas nous qui le déchirons). Le message est très fort, et il a clairement sa place dans le texte. Mais introduire pour ce faire un second personnage (au travers de neuf petites lignes) m'a paru un peu superficiel. Pour autant, il y a de très bonnes idées (le fait de parler de "jouets" pour désigner les avions dans la vie d'Akim, alors qu'Albert se retrouve "bombardé" par la télévision, j'ai trouvé ça très bon). Mais j'aurai préféré un meilleur équilibre entre les deux personnages. Akim sert surtout à dénoncer l'horreur de la guerre, et je pense que tu ne trouveras pas grand monde pour ne pas compatir, ne pas aller dans ce sens. Albert, de son côté sert à dénoncer notre passivité au quotidien. Entre le sport, la poire et le dessert, quel intérêt consacrons nous à ces conflits ? Oh, bien sûr on se révolte, on en parle devant la machine à café au boulot. "Cette guerre est absurde". "On y va que pour leur pétrole"... Je te passe les poncifs. Pour autant, elle semble loin l'époque où les Etats-Unis étaient déchirés par les mouvement populaires qui s'opposaient à la guerre du Vietnam. Car depuis, s'il y a bien une chose que les gouvernements occidentaux ont appris, c'est à maîtriser leurs médias. J'ai aussi été interpellé par "la leçon sur les affaires étrangères." Je doute qu'un enfant de l'âge d'Albert, lâché seul devant la télé, obtienne ce type d'informations. Pour le coup, c'est plutôt le rôle des parents, de lui expliquer, de l'aider à comprendre et décrypter ces images que lui vomit la télé. Ah ça. On se demande si ce n'est pas trop violent. S'il n'est pas un peu jeune. On va plutôt mettre le sport, faudrait pas qu'il fasse des cauchemars, le petit. Mais quelqu'un pense-t-il seulement à lui expliquer ? Toutes ces questions, tu les frôles, tu les effleures, tu les évoques. Pourtant, elles sont cruciales et justifiaient plus à mes yeux que tu t'y attardes, plutôt que de faire porter le poids du corps à l'horreur du conflit armé qui est chose acquise pour la majorité. Concernant cette partie (le quotidien d'Akim) j'ai aimé le tableau que tu brosses, coloré et vivant dans son horreur. Pour le coup, est-ce moi où ta façon de le décrire qui ne m'a parlé, mais pas une seconde je n'ai ressenti la peur, la colère, les émotions d'Akim. Il est là, juste là. Il semble passif, complètement extérieur à ce qui se passe. Oui, il voit des morts, des maisons détruites. Oui il a peur. Mais je n'ai rien ressenti de tout ça, ou plutôt j'ai eu l'impression que LUI ne le ressentait pas. J'imagine qu'en vivant là, on finit par s'habituer à tout, même à cette horreur, mais quand même. Même à la fin, quand sa mère se fait violer sous ses yeux avant d'être assassinée avec ses sœurs, il n'a pas l'air plus concerné que ça. A peine plus qu'Albert, qui voit des choses bien moins pire derrière le filtre protecteur de la télévision. C'était trop descriptif, un point de vue trop extérieur pour que j'entre vraiment dans l'histoire. Tout est très bien décrit, les drones, les bombardements, la terreur des hommes à pieds... mais ça m'a paru froid, distant. La narration n'était pas assez immersive à mon goût. Pourtant, du côté de l'écriture, c'est agréable. On lit vite, bien, c'est très visuel, et je n'ai pas été gêné dans ma lecture autrement que par ce manque d'immersion. J'en retiens un texte avec un vrai potentiel, quelque chose de très fort. Malheureusement, le traitement m'a laissé à côté de l'essentiel : si je l'ai bien perçu, j'aurai aimé le ressentir. Merci en tout cas de nous rappeler que le confort des uns n'existera jamais pour d'autres, et que les drones auront largué des milliers de tonnes de bombes avant de larguer des colis Amazon. |