|
|
Anonyme
23/9/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Après cette phrase du début qui m'apparaît très maladroite, burlesque :
Philippe serre les dents sous sa calvitie et les poings sous sa bedaine par bonheur les choses s'améliorent. Le rapprochement des dents et de la calvitie appelle en moi une image parfaitement incongrue, des dents posées en couronne sur un crâne... En ce qui me concerne cela ne fonctionne pas du tout. Mais très vite je me suis intéressée à ce moment de bascule, cette étincelle dans la vie du "moins que rien", j'ai trouvé notamment qu'il y avait un vrai suspense lorsque Philippe traverse le bar avec ses deux verres. Comme quoi une bonne écriture peut accomplir beaucoup de choses ! Une histoire profondément optimiste finalement, qui dit le bonheur toujours possible. J'ai pensé au livre de Patrick Cauvin (je viens de vérifier, publié en 1978 ; ah ben non, chus pas toute jeune), "Pourquoi pas nous ?" qui raconte la rencontre et l'amour entre deux personnes au physique non consensuel. Oui, parce que la nénette du bar, elle a un nez, quand même. |
Donaldo75
3/10/2020
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Je me souviens de ce Philippe, un bon loser bien décrit dans une nouvelle composée avec inspiration. Je ne vais quand même pas comparer les deux - en plus, sincèrement, j'ai la flemme - parce que c'est toujours le premier réflexe du lecteur et que je pense que ce n'est pas rendre service à l'auteur. L'usage du présent donne de la consistance au récit, du rythme. Le problème, c'est que malgré la discipline que je me suis imposé - c'est-à-dire ne pas comparer les deux textes - je ne retrouve pas le plaisir de lecture que j'ai eu la première fois. Là, c'est pas mal écrit mais ça tombe rapidement à plat. En fait, cette fois-ci l'histoire de ce loser m'ennuie, il ne se passer rien de remarquable - ce qui est le propre des perdants me direz-vous - ou de mémorable à la lecture; la narration ne décolle pas et je suis content quand ça se termine, même si le trompe-l'oeil de fin - un pur truc de loser - pourrait me faire rire. Pourtant, parce que j'ai exercé une comparaison qui ne s'imposait pas, je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé. Et comme en espace lecture l’appréciation est obligatoire, ce serait fortement injuste de reprocher à cette nouvelle de ne pas briller comme la précédente, non ? J'aimerais néanmoins lire l'auteur dans un autre registre, sur une histoire différente, sinon je vais finir par me dire que ses écrits sont purement autobiographiques.
|
Anonyme
29/10/2020
|
Bonjour ecritvain,
Je me suis demandé comment formuler un commentaire qui puisse être bienveillant, au moins un peu, sans pour autant qu’il ne tourne autour du pot. Je n’ai hélas pas trouvé et je suis bien désolé de vous livrer mon expérience de lecture sans fioritures : je me suis solidement ennuyé. Je n’ai rien trouvé de vivant dans ce texte, aucune émotion palpable, seulement les pensées intérieures d’un personnage qui ne pense pas grand-chose. |
plumette
30/10/2020
a aimé ce texte
Bien
|
revoilà Philippe, toujours au bar, qui va faire un pas de plus vers la fille qui l'a sorti de sa torpeur.
Maintenant que je connais Philippe, je me suis moins intéressée à sa bedaine, sa calvitie, ses potes alcoolisés et sa vision de lui- même si peu indulgente. Toujours une écriture efficace qui accroche le lecteur avec pas grand chose. j'ai bien aimé le passage où Philippe se trouve tout de même une qualité. il s'agit ici plus d'une scène que d'une nouvelle à part entière car vous nous laissez en plan sur une sorte d'arrêt sur image ! Peut-être y aura-t-il une suite d'ailleurs? |
Charivari
31/10/2020
|
Bonjour !
J'ai apprécié votre écrit, parce qu'il y a une vraie voix du narrateur, qui porte le tout. J'ai particulièrement apprécié la description exhaustive de tous les mouvements, -la larme au nez, le pied qui avance sur le lino crado-, qui correspond bien à la perception du mec bourré, et ce va et vient constant entre introspection et monde extérieur. Le personnage m'a touché aussi,on ressent toutes ses inhibitions, toutes ses frustations, le style accompagne, oscillant entre argotique, poétique et réaliste, ça fonctionne très bien. Mes bémols : "les dent sous la calvitie et les poings sous sa bedaine", je n'ai pas très bien suivi cette image, sous la calvitie, il y a tout au plus un cerveau et comment met-on des poings sous une bedaine? Trop osé pour moi cette tournure. Ensuite... Pour moi c'est une "tranche de vie", mais il manque un vrai fil narratif, du coup ça tourne un peu court. Dommage. Mais ça ferait un bon passage de roman |
SaulBerenson
4/11/2020
a aimé ce texte
Bien
|
Philippe est le loser type caricaturé, tout y est; chauve, bedonnant, parano, timide, employé de banque, mésestime de soi, tout cela alcoolisé pour se donner courage à affronter l'inaccessible.
Le texte nous campe bien dans l'ambiance du type qui sauterait bien à l'élastique sans élastique, pour moi ça marche; j'ai son mal tête et comprends ses mots qui dérapent et m'entraînent dans son ivresse malsaine et suicidaire. Par contre déçu à la fin, le narrateur nous laisse sur un râteau probable, sans l'imagination d'une porte de secours de ce night-club infernal. Après tout, j'ai connu des chauves bedonnants avec de belles filles aux beaux nez... Eux n'étaient pas complexés, évidemment... |
matcauth
4/11/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bonjour,
j'ai bien aimé votre récit. D'une part, l'écriture est bonne. Elle est légère, fluide, sobre et, surtout, elle n'ennuie pas. Pour ma part, ce texte ne m'a jamais ennuyé, mais s'il ne se passe quand même pas grand chose, et l'ensemble aurait pu très bien être plus long. Bon, il aurait aussi pu être plus court, évidemment. D'autre part, l'instant de vie dont il est question est très réaliste, on le vit, où peut-être qu'on a peur de le vivre ! ce qui le rend donc encore plus vrai. Pouvoir décrire ces instants de vie qui pourtant disent tout de la vie dans sa plus grande globalité, je trouve ça intéressant, et cela parle au lecteur. Dans l'attente de vos prochains écrits. |