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Sentimental/Romanesque
Edelweiss : Les anonymes
 Publié le 12/04/12  -  10 commentaires  -  14274 caractères  -  112 lectures    Autres textes du même auteur

À tous ceux qui s’insurgent contre le destin ou qui maudissent leur karma, à ceux qui pensent que leur vie manque d’originalité – comme un plat mexicain qu’on aurait oublié d’épicer – et que l’on n’y peut rien, l’histoire ci-jointe est un contre-exemple à vos arguments négatifs.


Les anonymes


À tous ceux qui s’insurgent contre le destin ou qui maudissent leur karma, à ceux qui pensent que leur vie manque d’originalité – comme un plat mexicain qu’on aurait oublié d’épicer – et que l’on n’y peut rien, l’histoire ci-jointe est un contre-exemple à vos arguments négatifs. Si toutefois vous doutiez de son authenticité, sachez qu’elle est facilement vérifiable, vous aurez toutes les informations nécessaires. Cet événement s’est sans doute répété sous diverses formes dans le monde entier, sans que personne n’en sache jamais rien. Alors, pourquoi cela ne vous arriverait-il pas ?


***


J’avais pour habitude de travailler à la bibliothèque universitaire Lafayette de Clermont-Ferrand, le jeudi après-midi après mes deux heures de psychologie sociale. Son ambiance calme et studieuse améliorait ma réflexion ainsi que ma concentration. Sa large réserve de livres et de revues scientifiques suffisait à m’occuper pour au moins deux heures à chaque visite. Pour consulter un ouvrage, il suffisait de le commander via un ordinateur et de le récupérer à l’accueil.


Ce jour de février, j’avais entre les mains un livre qui s’intitulait « Influence & Manipulation » de Rogert B. Cialdini, maître dans le domaine de l’engagement et la cohérence. Mais là n’est pas le propos. Ce que j’avais particulièrement aimé dans cet ouvrage, en plus de son contenu riche, était les citations qui introduisaient chaque nouveau chapitre, permettant l’amorçage du nouveau sujet. L’une d’elles, plus précisément au chapitre 7 : La Rareté, avait attiré mon attention : « Pour aimer, il faut comprendre que l’on pourrait perdre l’objet de son amour. » G. K. Chesterton


À la suite de cette phrase en caractères d’imprimerie, une écriture manuscrite ajoutait, au-dessus, au crayon à papier : « On passe une moitié de sa vie à attendre ceux qu’on aimera et l’autre moitié à quitter ceux qu’on aime. » Victor Hugo


Ma première réaction n’était pas des plus amicales. Selon moi, la personne qui avait rédigé cela n’avait pas un grand respect des propriétés d’autrui. Pourquoi ne pas écrire sur les tables aussi, ou sur les murs ? Et pourtant, de manière assez paradoxale, cette révolte laissait lentement place à un sentiment plus serein. Cette citation de Victor Hugo n’était pas hors-sujet. Au contraire, on aurait plutôt dit une réponse à la précédente, sans aucune forme d’animosité ni de perversion. Je soutenais alors l’hypothèse qu’il n’y avait aucune mauvaise intention particulière à vouloir continuer ce que quelqu’un avait commencé. Et c’est ainsi que je me prenais au jeu et écrivais « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point. » Blaise Pascal sous la deuxième, au crayon à papier. J’aurais voulu, certes, faire plus original mais je n’avais que celle-ci en tête. À ce propos, j’avais beau être en licence de psychologie, je n’avais pas pour autant su expliquer ce comportement aussi contradictoire (le concept même de la dissonance cognitive ne répondrait pas à la question).


Le jeudi suivant, le cours de psychologie sociale portait de nouveau sur l’influence et l’escalade d’engagement. En reprenant ma lecture inachevée, je me souvenais de mon action de la semaine passée. Oui, je dis bien « souvenais » car je ne la voyais pas concrètement.


En réalité, il n’y avait rien d’écrit. Ni ma citation, ni même la précédente. Quelqu’un avait tout bonnement effacé ce que nous avions mis.


Comme lorsque j’étais plus jeune, j’avais tendance à m’emballer pour ces petites choses qui sortaient de l’ordinaire, sans penser à la déception que cela pourrait engendrer s’il n’y avait aucune continuité ou si quelqu’un ou quelque chose s’y opposait. En même temps, à quoi est-ce que je m’attendais ? Des mois, voire des années, s’étaient probablement écoulés depuis la première citation. Rien ne garantissait que l’étudiant(e) soit toujours à l’université, où qu’il(elle) fréquente encore cette bibliothèque. Je repensais donc à ma propre réaction et trouvais que c’était légitime. J’abandonnais cette lubie passagère…


… jusqu’à ce que je remarque un détail qui m’avait échappé jusqu’ici. La cote : 365345. En entrant mes identifiants sur l’un des ordinateurs, j’avais accès aux livres que j’avais consultés la semaine passée. Voici ce que j’avais obtenu :

« Influence & Manipulation »

Robert Cialdini

[365328]


Je réalisais alors mon erreur. J’avais oublié que les bibliothèques disposaient de plusieurs exemplaires pour que tout le monde puisse en profiter simultanément. Autant dire que je me sentais idiote une fois le « bon » livre en main. J’arrivais directement à la page 249 et balayais le texte jusqu’à une troisième ligne : « La raison parle et le sentiment mord. » Pétrarque


Un sourire s’esquissait malgré moi. Cette petite phrase de huit mots écrite à la hâte m’emplissait d’une joie enfantine. Quelqu’un s’était à son tour pris au jeu. Mieux encore, c’était le même auteur.


Ainsi s’était ensuivie une correspondance peu commune entre deux parfaits inconnus qui n’écrivaient rien d’autre que des citations en réponse aux précédentes. Chaque jeudi devenait un moment particulier. Quand la page était pleine, nous en trouvions une autre, quelques chapitres avant, le tout sous les regards tranchants des bibliothécaires. Je ne compte même plus le nombre de fois où j’avais failli me faire prendre en flagrant délit de dégradation de biens publics. Il m’arrivait de chercher des citations sur Internet (mon site préféré étant Evene) quand je n’avais plus d’idée. Ce qu’il devait sans doute faire aussi. Je dis « il » puisque son écriture paraissait définitivement masculine avec ses longues lettres détachées inclinées vers la droite.


La « conversation » que nous avions ressemblait beaucoup à un message codé. Petit à petit, je me faisais une image de plus en plus concrète du personnage, sur ses convictions personnelles ou ses principes, même si je pouvais me tromper, bien évidemment. Je supposais par exemple qu’il fumait : « J’ai essayé d’arrêter de fumer en me disant que je voulais simplement ne plus fumer, mais je ne me suis pas cru. » Barbara Kelly ; qu’il avait connu une peine de cœur : « La foudre et l’amour laissent les vêtements intacts et le cœur en cendres. » Proverbe espagnol ; ou encore qu’il ne croyait pas au destin : « Destinée. Justification du tyran pour ses crimes, excuse de l’imbécile pour ses échecs. » Ambrose Bierce Quelquefois, il citait des auteurs anonymes. Je me demandais si les citations n’étaient pas de son cru, jusqu’à ce que je les découvre à mon tour sur le Net.


Évidemment, nous prenions la précaution de ne pas trop appuyer en écrivant afin de laisser une bonne visibilité aux autres lecteurs de ce livre. Une fois, j’avais surpris une autre écriture que celle de mon correspondant. Un petit fauteur de trouble. J’avais alors rectifié le tir et il ne s’était plus jamais manifesté.


La nature de notre correspondance aurait dû se suffire à elle-même. Mais l’esprit humain est doté pour certains d’une curiosité si impétueuse qu’il est difficile de ne pas y répondre. Comme le mien, en fait.


Un jour, j’ai voulu en savoir plus sur mon interlocuteur. Mais plus important encore, je ne voulais pas briser cette délicate alchimie qui nous unissait par la poésie. Ce correspondant avait sans doute autant envie que moi de savoir qui se cachait derrière ces citations hebdomadaires. Il est tout aussi vrai de dire que cette rencontre « casserait le mythe», qu’il n’y aurait plus aucun mystère. Pis encore, nous n’aurions plus de raison de continuer à faire ce que nous faisions depuis trois mois déjà. Il me fallait donc agir autrement, d’une manière plus furtive.


Au lieu d’aller à la bibliothèque un jeudi comme à mon habitude, j’étais venue un mardi. Je n’avais pas de réponse. J’en avais donc conclu qu’il ne venait ni le lundi, ni le mardi. Le mercredi, j’avais cours de quinze heures à dix-neuf heures, je ne pouvais pas vérifier. Mais ce n’était pas utile : le jeudi j’obtenais systématiquement une réponse, donc il ne pouvait venir que le mercredi.


Cette idée me rapprochait indéniablement de la vérité. Une vérité plutôt troublante. Si je voulais voir à quoi il ressemblait, il me suffisait de partir plus tôt des cours ce jour-là, ou de ne pas y aller du tout. Un simple coup d’œil et je repartirais. Avant de mettre mon plan à exécution, je me promettais que cette action ne changerait rien à l’égard de mon correspondant. De toute évidence, je n’avais pas à choisir. C’était déjà assez sournois de ma part de venir l’espionner à son insu, alors je ne condamnerais pas son apparence.


Un mercredi après-midi, vers deux heures environ, je demandais par ordinateur un livre sur la soumission à l’autorité et l’autre exemplaire d’Influence & Manipulation – afin qu’il n’y ait aucune erreur – et m’asseyais à une table où la récupération des livres était selon moi la plus facile à observer sans être vue.


Passée une vingtaine de minutes, plusieurs étudiants tous plus différents les uns que les autres repartaient avec leurs œuvres sous le bras. J’angoissais, littéralement. Mon estomac était un véritable yo-yo. Pour couronner le tout, je n’avais pas beaucoup travaillé ces derniers temps, à cause de tout ce remue-méninges. Et je me dis que, quitte à être à la bibliothèque, autant passer ce temps à bon escient. C’est donc dans mes cours que mon attention s’était portée… et que j’avais risqué de le manquer.


Il était là. Le livre bleu à la main, sous une pile d’autres livres. Un étudiant à peine plus âgé que moi, trois ou quatre ans tout au plus. Il était de taille moyenne, les cheveux courts de quelques millimètres qui rejoignaient harmonieusement son collier de barbe. Il portait des lunettes rectangulaires, ainsi qu’un pull en coton vert clair en dessous duquel on apercevait une chemise blanche. Il semblait sérieux, tout comme je l’imaginais. Cachée derrière mon netbook, je ne cessais de l’observer. J’avais hâte de voir sa réaction au moment où il découvrirait mon nouvel écrit.


En fait, il s’était bien passé une heure avant qu’il daigne ouvrir ce fameux livre bleu. Réservait-il ce petit plaisir littéraire pour la fin ? J’avouais ne pas être aussi calme lorsque j’avais ce livre entre les mains. Lors de ce bref instant qui m’avait valu une attente et une appréhension sans précédents, il l’ouvrait enfin. J’en arrêtais de respirer. Quelques pages plus loin, il se penchait sur un détail en particulier, écrivait quelques lignes sur son cours, puis refermait le livre en le mettant machinalement sur la pile. Une seule chose me venait à l’esprit : il avait bien le bon livre, mais ce n’était pas lui.


Le véritable correspondant était peut-être déjà passé. Je savais qu’il venait le mercredi, oui, mais j’ignorais son heure exacte. De toute évidence, je ne pouvais pas le consulter ce jour-là. Je décidais de rentrer, avec le remords d’avoir manqué quatre heures de cours pour rien…


Le lendemain, il faisait un temps radieux en cet après-midi de mai. Les examens étaient dans deux semaines, ce qui signifiait que c’était les dernières dont je disposais pour aller à la bibliothèque. C’était avec une certaine nostalgie que je m’avançais vers l’ordinateur pour commander une énième fois mon livre préféré. Mais il n’était plus dans la liste.


J’entrais le titre et le nom des auteurs dans la recherche avancée. Toujours rien. Je me présentais à l’accueil entre deux personnes et signalais mon problème informatique. Une femme aux cheveux poivre et sel assise derrière son écran écrivait sous ma dictée.


– Le livre que vous recherchez est introuvable en inventaire, m’avait dit la femme.

– Vous êtes sûre ? Pourtant, il y en avait encore hier.

– Oui, mais le dernier a justement été emprunté après consultation pour les deux semaines à venir.


Ma gorge s’asséchait brusquement. L’étudiant en pull vert – l’imposteur ! – avait emprunté le livre que j’attendais chaque semaine depuis plus de trois mois. Ce livre grâce auquel j’avais créé un contact extraordinaire avec un inconnu dont j’ignorais jusqu’à l’âge et la profession. Dans un mois au plus tard, je quittais la fac, la bibliothèque fermait et l’année s’achevait dans le même temps.


J’ignore la tête que j’ai tirée quand la bibliothécaire m’a annoncé ce malheur. Je suis probablement restée stoïque quelques secondes, comme si elle m’avait annoncé la mort d’un proche. Ou du moins sa disparition. J’étais d’ailleurs tellement prise dans mes pensées qu’en me retournant je heurtais quelqu’un sans le vouloir. Je m’étais excusée et on m’avait dit que j’avais fait tomber un papier. Cette personne, un homme aux baskets brunes, l’avait gentiment ramassé pour moi.


Cela peut paraître étrange aux yeux de certains, mais je n’avais jamais ressenti un tel attachement envers quelqu’un. C’était une relation hors du commun. Le fait qu’elle soit si fragile faisait tout son charme. Tous ces petits mots m’avaient à la fois fait sourire et rêver, comme tous ces instants que j’avais passés sur Internet à trouver la réplique appropriée. Je l’imaginais – et l’imagine encore – dans l’obscurité de sa chambre, éclairé par son écran d’ordinateur au moment où il cherchait à son tour de quoi répondre.


Tout ceci était si brusque… Mais lorsque je réalisais que ce que j’avais vécu était déjà extraordinaire, je ne ressentais plus autant le besoin de connaître l’identité de mon correspondant secret. Bien sûr, cette curiosité s’immisce encore parfois aujourd’hui, mais je garde ce sentiment intime que, quelque part, cette petite part de mystère subsiste toujours.


Ce jour-là, en desserrant ma main qui s’était inconsciemment refermée sur le papier que j’avais perdu, je tombais sur cette phrase : « Le souvenir a le même pouvoir que l’écriture. » Amélie Nothomb


Ce genre de papier traînait dans mon sac par dizaines. J’écrivais les plus longues ou les plus compliquées pour pouvoir les recopier telles quelles le jour J. Le plus étonnant, en réalité, n’était pas tant la citation en elle-même, ou la façon dont elle s’était retrouvée là, mais l’écriture.


Ce n’était pas mon écriture. C’était la sienne…


 
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   Anonyme   
26/3/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
C'est amusant, parce que de nos jours où on pourrait imaginer le même genre de conversation désincarnée sur un site Internet, d'abord de manière publique puis, peu à peu, dans un salon chat de plus en plus privé, voilà qu'on retourne à la bibliothèque ! Un côté désuet pas déplaisant...

Bon, sinon j'ai bien aimé que le fin reste ouverte, que rien ne soit finalement résolu, mais sinon je dois dire que j'ai trouvé l'histoire assez languissante ; mignonne mais anecdotique, quoi, et bien longue pour ce qui est dit finalement. L'ennui n'était pas loin, d'autant que l'écriture m'a paru sans grand relief.
Et puis, pour moi, la narratrice est trop mise en avant dans ce récit, ses sentiments trop centraux à mon goût. Tout est dit strictement de son point de vue, un peu comme si elle était là face à moi à me raconter son histoire ; le texte ronronne à mon avis et, comme lectrice, j'apprécie qu'on me bouscule davantage.

   Anonyme   
30/3/2012
 a aimé ce texte 
Pas ↓
Je n'ai pas aimé ce texte parce que je trouve le style trop lourd, sans fluidité.

L'histoire contée est assez jolie, un peu surprenante, mais le souci c'est que la lecture est très laborieuse.
Il n'y a pas assez de légèreté dans ce texte, de fluidité, et là où je m'attendais à quelque chose d'onirique, de rêveur, en partie parce que le sujet s'y serait prêté, j'ai des faits lourds et bruts, parfois à la limite du rapport d'événements.

Par exemple: "Ce que j’avais particulièrement aimé dans cet ouvrage, en plus de son contenu riche,"

ou

"Son ambiance calme et studieuse améliorait ma réflexion ainsi que ma concentration."

Pourquoi parler de ça, plutôt que de dépeindre le lieu qui est beau et calme justement, ou de simplement aller directement à la citation qui déclenche l'histoire ...
Je crois qu'il faut revoir ça dans ce texte: l'aspect trop terre à terre.

   matcauth   
12/4/2012
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour,

j'ai aimé cette histoire pour le fond et pour la forme.

La forme d'abord, sans fioritures, un rythme qui est bon et une écriture uniforme. Pas de rebondissements extraordinaires mais le rythme, lent c'est vrai, ne ralentit pas, on attend la fin sans la deviner.

Le fond maintenant. touchant, ces petites émotions de la vie, à la "Amélie Poulain", qu'on aime tant car on s'identifie, et puis le roman est ouvert pour un futur plus romantique encore.

Bien, le clin d'oeil à Pascal, un Clermontois. Lle petit café, à la place de son ancienne maison, serait un bon endroit pour écrire cette histoire, d'ailleurs.

pas grand-chose à dire, finalement. Un agréable moment.

   Mistinguette   
2/4/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je trouve que cette nouvelle met de bonne humeur.
Elle est fraîche et, à mon goût, très bien écrite.
Un texte qui, sans aucune scène charnelle ni même un échange de regards, a fait vibrer mon p’tit cœur de midinette.
Sa construction m’a fait penser à une nouvelle policière, à cause du « léger » suspens.
Sympa la chute !

Je l’ai lu une seconde fois, d’une part parce que j’ai beaucoup aimé et d’autre part pour tenter de dénicher une « coquille »…
Pas trouvé grand-chose si ce n’est dans une phrase au début :
« Sa large réserve de livres et de revues scientifiques suffisait à m’occuper pour au moins deux heures à chaque visite. »
Dans cette phrase, je trouve que l’adjectif « large » ne colle pas du tout avec le verbe « suffisait ». A mon avis ces deux mots sont contradictoires.
J’aurais plutôt vu quelque chose comme : « Sa maigre réserve de livres et de revues scientifiques suffisait à m’occuper… » ou pas d’adjectif du tout.
Ou encore supprimer le verbe « suffire » : « Sa large réserve de livres et de revues scientifiques m’occupait pour au moins deux heures à chaque visite. »

En résumé, un très bon moment de lecture.
MERCI infiniment à l’auteur(e) (Je penche pour une plume féminine :-))

Pour rester dans l’esprit du texte, je terminerai avec une citation que j’aime beaucoup :
La vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie - André Malraux -

   Anonyme   
12/4/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour
Une nouvelle rafraichissante. Le sujet original est traité avec juste ce qu'il faut de suspens pour pousser le lecteur à poursuivre. Cependant je l'ai trouvé très sage et trop appliqué dans quelques unes des tournures.
Les "avait" et les "était" alourdissent également l'écriture. Il est bien difficile de faire "sans" mais il y aurait sans doute eu moyen de se passer de quelques uns.
J'ai trouvé étrange cette description : "les cheveux courts de quelques millimètres"... qui rejoignaient harmonieusement son collier de barbe." Je vois bien l'idée mais "courts de quelques millimètres" me paraît incongru.
Bonne continuation.

   edu   
12/4/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Dommage que tu n'aies pas pris le temps de détailler davantage chaque étape de cette aventure, de cette quête afin de faire languir le lecteur. Ce récit va un peu trop vite à mon goût... mais il est très agréable à lire. Le tout est vraiment prenant. Doit-on attendre une suite?

   Palimpseste   
13/4/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Une jolie histoire, mais une écriture un peu plate...

L'idée de la bibliothèque universitaire et des citations est tout à fait intéressante. ça nous change des mêmes virtualités sur MSN ou Facebook...

Ensuite, la forme pourrait être un peu plus punchy avec des phrases aux tournures un peu indigestes (mon estomac faisait du yo-yo, (...) un collier de barbe qui se rejoint harmonieusement, etc.).

Par exemple: "La nature de notre correspondance aurait dû se suffire à elle-même. Mais l’esprit humain est doté pour certains d’une curiosité si impétueuse qu’il est difficile de ne pas y répondre. Comme le mien, en fait." manque de relief et pourrait avantageusement être développé...

Un bon point de départ pour une réécriture :-)

   guanaco   
18/4/2012
Bonjour,

ce n'est pas un texte qui se veut d'une grande force littéraire et je ne pense pas que c'était l'objectif de l'auteur.

En revanche je me suis facilement imaginé à la cafeteria de la fac avec une amie me racontant cette histoire, imaginant même mes propres questions au fur et à mesure...

Une lecture agréable.
Merci
Guanaco

   Filipo   
23/4/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'apprécie cette histoire pour ce qu'elle est : une bluette à l'accroche banale mais qui embraye sur une correspondance qui l'est beaucoup moins. Foin de prétentions littéraires !, le style me convient et colle parfaitement au fond du récit. Le scénario est bien mené, il y a suffisamment de tournants pour ne pas s'ennuyer et ne pas voir venir la fin, agréablement ouverte.
C'est un texte qu'on prend plaisir à lire, et pour moi c'est le principal !

   Anonyme   
1/5/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai beaucoup aimé ce récit qui m'a laissé pendant ma lecture un long frisson. Pourquoi des frissons ? Bonne question mais à chaque fois que je lisais un récits me plaisant beaucoup, un frisson venait le long de mon dos et c'est ce qu'il s'est passer ici.
L'ambiance y est un peu tendu, taillé comme une partie de cache-cache, ne révélant point son visage ou son identité... Un jeu où la recherche de l'information est imposante et importante. Pour tout dire, un bon récit avec lequel j'ai éprouvé une grande satisfaction à lire et à relire.
Mes compliments à l'auteur(e) à qui je souhaite une bonne continuation dans son travail d'écriture.


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