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Anonyme
13/8/2014
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour Edelweiss,
Alors là je ne m'étais pas attendu à ça!: " Vous êtes mon premier cas de "benignitas naturalis longis", que l'on pourrait traduire par "gentillesse naturelle chronique" Il n'est pas parano c'est rassurant mais il vit dans un monde violent où je comprends mieux pourquoi il ne se sent pas en sécurité dans cette fameuse scène: "Il y avait un sniper. Il me visait par l'autre fenêtre. Je m'étais recroquevillé sur le canapé de façon à ce qu'il ne puisse plus me voir." Maintenant je dois vous dire que votre nouvelle manque cruellement de décor, de scène ou réplique décalées, Il y a certains passages qui m'ont amusé comme quand il reçoit des amendes à cause de son comportement aimable, ou quand il jette un mouchoir à l'homme d'affaire pour lui rendre service avant de s'enfuir comme un "voyou" mais je trouve que ce n'est pas suffisant. Vous n'en dites pas grand chose sur le monde qui l'entoure. Je trouve le docteur bien sympathique pour un homme sensé faire partie d'une population agressive, malpolie etc...c'est dommage car le dialogue entre le neurologue et Mr Thomas aurait été d'enfer, et ça aurait ajouté de la folie et de l'aberration un brin cynique. Et puis il aurait été bien que le monde d'où il vit soit plus vivant, entendre les paroles des personnages qu'il a croisé, et j'aurais eu plus connaissance de leur comportement, de leur façon de s'adresser à l'autre, entendre les chauffeurs de taxis râler, de lire des panneaux publicitaires insolites, lire plus d'anecdotes comme vous l'avez fait mais les développer, et on aurait plongé dans un monde absurde. Tout cela aurait apporter de la vie, de la frénésie, des couleurs et de la consistance à ce monde. Le héros est assez fou ou trop naïf dû à sa pathologie pour croire cela: "Et je souhaitais intérieurement que mes actions redéclenchent l'épidémie, et qu'un jour, peut-être, nous serions un peu plus contaminés de nouveau." Ou bien est-ce moi lectrice qui suis trop pessimiste quand je lis comment l'Homme à évoluer vers la régression. Mais qui sait le héros refera revivre cette "race" qui s'est éteinte. Votre sujet est une bonne idée mais il y avait tellement de choses à dire. Dommage. |
Shepard
13/8/2014
a aimé ce texte
Pas
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Bonjour Edelweiss !
Pas de longues descriptions, tout est révélé au travers des dialogues, c'est un bon point pour moi, du coup ça se lit assez vite. Mais voilà je ne vois pas en quoi ce monde, supposé "méchant" est méchant. Le docteur n'a pas l'air cruel ni cynique, il semble même concerné, ce qui est aux antipodes de ce que suggère l'idée du récit. Il en va de même pour les autres personnes succinctement abordées : "l'amie" est inquiète et cherche à comprendre plutôt qu'un simple rejet du protagoniste bizarre. D'ailleurs pourquoi a t-il une "amie" dans un monde ou la gentillesse n'est pas permise et perçue comme une maladie ? On s'attendrait à un univers beaucoup plus égoïste. Pourquoi pas plutôt un lynchage pur et simple de la personne gentille ? Le massacre d'un monstre à la personnalité difforme qui n'aurait pas sa place dans l'univers ? Une traque sans pitié des personnes gentilles jugées "faibles", une situation décrivant un eugénisme des comportement sociaux ? Il faut bien reconnaître qu'un tel univers ne pourrait pas exister... En tout cas cela représenterait un terrible défi pour l'auteur de le rendre crédible. Au final l'auteur délivre une parodie de notre univers en faisant fi de la logique d'un tel monde (qui serait absurde, mais la folie pure des personnages aurait pu être le centre du récit), et ça ne marche pas pour moi, c'est trop facile de passer aussi vite sur le fond. C'est une idée qui n'est pas menée à bout... |
Robot
15/8/2014
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Je ne suis pas convaincu par ce texte. Bien qu'il soit d'une bonne écriture, c'est le fond qui me déçoit. Pour me convaincre, j'aurais voulu y trouver de vrais méchants, j'aurais voulu que vous me décriviez un monde de méchants. Mais ceux que croise le personnage sont des "salauds" bien pâle. Je crois que vous n'êtes pas allé ou terme de la logique de votre sujet.
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Asrya
26/8/2014
a aimé ce texte
Bien
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Je n’étais pas très emballé par la description, ni le titre à vrai dire, mais je me suis quand même lancé dans votre récit.
De manière générale, votre nouvelle se lit aisément ; un rythme soutenu, plutôt dynamique, malgré une certaine difficulté en ce qui concerne la transition entre les dialogues et la narration. (Rien n’indique le changement d’interlocuteur entre le neurologue et le policier, un peu perturbant) L’écriture est plutôt agréable, simple, fluide. J’en viens à présent à l’idée principale de votre texte : « la disparition des gens « bon » » (et non des « jambons » … ahaha…) Le contexte dans lequel cette disparition est amenée est très bien vu ! A mon sens. Cette histoire de paranoïa est bien trouvée, même si un peu plus de paranoïa aurait été appréciable j’imagine. Ou pas… peut-être que trop en ajouter aurait conduit à des redondances. Peut-être après tout… Quoi qu’il en soit, je me suis fait avoir à la première lecture et ai dû attendre le discours du médecin pour connaître le fin fond de cette histoire, donc bien joué ! Dans le fond, peut-être que cela n’est pas assez extravagant, puisque le cas de figure que vous décrivez l’est complètement. Un petit manque folie. Avant de finir, je tiens juste à « réagir » sur les commentaires qui vous ont été donnés ; à savoir que votre texte pèche en méchanceté, que vos méchants ne le seraient pas assez. C’est un point de vue, comme un autre, que je suis loin d’approuver. Tout d’abord parce qu’en réalité, cette nouvelle ne parle pas de « méchanceté » ; elle dénonce simplement l’absence de bonté. Être méchant, grossièrement, c’est « blesser les autres », être bon, grossièrement, c’est « aider les autres ». Peut-on définir une personne comme étant « méchante » à partir du moment où elle n’est pas « bonne » ? J’en doute. Il me semble qu’il existe un état transitionnel entre ces deux aspects : « ignorer les autres » A cogiter. Pour conclure, un texte qui permet une certaine réflexion sur la société, passée, présente, à venir et qui malgré son aspect un peu sobre, m’a gratifié d’une lecture fort plaisante. Merci à vous pour votre récit, Au plaisir de vous lire à nouveau, Asrya. |
Anonyme
28/8/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Cher Edelweiss,
Je me suis laissé conquérir par ta nouvelle, que j'ai lu d'une traite. Je trouve que tu as un style qui se lit très bien, et l'idée dont tu t'es servie me paraît à la fois inédite au regard de mes lectures et révélatrice de la société dans laquelle on vit. C'est pourquoi je trouve ta réflexion très intéressante. De plus, la façon dont tu as choisi d'évoquer les souvenirs trouve tout son sens ici -M. Thomas considéré comme fou, c'est comme si on se perdait au hasard des tourments de son esprit. Bref, un grand bravo pour l'idée et le style, j'ai hâte de lire tes prochaines nouvelles ! |