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Louison
7/12/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai bien aimé ce texte, peut-être parce que j'aime Camille Claudel et que j'ai toujours trouvé sa fin insupportable. Vous auriez pu appuyer davantage sur cette vie de recluse,sur la médecine à cette époque mais cela se lit bien et c'est ce que le lecteur demande.
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plumette
8/12/2018
a aimé ce texte
Bien
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Le personnage de Camille Claudel est très touchant et j'ai apprécié que vous mettiez en scène cette visite de son amie et sa tentative pour la faire sortir d'internement, dont j'imagine qu'il s'agit d'un épisode réel, en tout cas, cela me plairait que Camille ait eu quelques soutiens, ce n'est pas ce que l'on retient habituellement de son histoire.
je me demande seulement si Camille était vraiment désignée et reconnue comme une grande artiste à son époque ? Ce texte est bien écrit, le dialogue entre l'amie et le médecin est une bonne idée pour rendre ce récit plus vivant et ce que l'on apprend est édifiant sur les méthodes de l'époque. Plumette |
Robot
31/12/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un écrit plaidoyer de qualité qui nous est proposé pour la mémoire de Camille Claudel. Il est certain que de nos jours (du moins il faut l'espérer) ce traitement ne lui serait probablement pas infligé. Le récit montre bien cet aspect arbitraire d'une décision controversée. Il est sûr que l'enfermement n'a pu qu'aggraver les troubles dont elle souffrait réellement.
Sans prendre partie sur la justification ou non de l'internement dont on abusait à cette époque, ce qui est finalement déplorable c'est l'abandon dans lequel ses proches l'ont laissé de si longues années. J'ai visité il y a deux ans le musée Rodin ou sont exposées des miniatures de Camille Claudel. On ne peut douter aujourd'hui de son grand talent d'artiste. Si Rodin exerçait dans le monumental, Camille excellait dans le délicat. |
Anonyme
31/12/2018
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J’aurais aimé vous apporter quelque chose de plus agréable pour ce réveillon de Nouvel An. Désolé par avance, donc.
Je vois ce texte comme un pseudo-documentaire sur une artiste célèbre sous la forme d’une pseudo-histoire tricotée pour l’occasion. J’écris « pseudo-histoire » car d’histoire, il n’y a point. Il ne m’apporte donc rien, ni d’un point de vue documentaire ni d’un point de vue littéraire. Pour qu’il m’apporte quelque chose littérairement, il aurait fallu qu’il y ait une véritable histoire, de véritables personnages et de vraies interactions entre ceux-ci, mais il n’y a rien de tout cela. Tout y est artificiel. Des dialogues qui n’en sont pas, mais uniquement une suite de répliques destinées à distiller quelques éléments au lecteur. Les personnages ne sont pas respectés, ils n’existent pas. Seule existe l’intention de l’auteur. Un exemple parmi d’autres : J'ai pris la liberté de regarder par-dessus son épaule et voici ce que j'ai pu lire : « C’est bien la peine de tant travailler et d’avoir du talent pour avoir une récompense comme ça. Jamais un sou, torturée de toute façon, toute ma vie. Privée de tout ce qui fait le bonheur de vivre et encore finir ici. » C’est quand même terriblement maladroit, cette façon d’inventer une fausse action juste pour introduire ce que vous vouliez introduire. Je note d’ailleurs à cette occasion une contradiction dont on peut sourire. Plus tôt, Jessie s’étonnait en ces termes lorsque Camille venait de lui déclamer à la virgule près un poème entendu des années plus tôt : « Quelle mémoire, Camille ! ». En effet, quelle mémoire, Camille ! Mais aussi, quelle farceuse, cette Jessie, n’ayant rien à envier à la mémoire de Camille ! Le contrat entre auteur et lecteur est très fragile parce que, quand même, c’est vachement culoté, de la part d’un auteur, de débarquer chez le lecteur en lui disant « Dites donc, je vais vous faire lire un truc qu’est bidon - je le sais, vous le savez - mais auquel je vais vous faire croire ». Moi, je veux bien, parce que je connais les termes du contrat avant de débuter la lecture, mais là, franchement, c’est l’auteur qui rompt unilatéralement le contrat. Juste deux autres exemples, de natures différentes, pour que vous ne pensiez pas que je fonde mon impression sur un seul élément : 1. « Elle tire sur le cordon de la petite cloche. Rien ne bouge. » -> c’est donc une cloche virtuelle ? :-) 2. « La grille s'ouvre sur une grande allée bordée de platanes avec une bâtisse d'un étage de chaque côté. » -> un peu plus d’inventivité littéraire, que diable ! Evitez au moins l’utilisation d’un verbe aussi faible que le verbe avoir, ce serait un minimum. Je ne fais pas tout le catalogue, mais oui, vraiment, la rupture du contrat est unilatérale. J’étais pourtant prêt à faire des efforts, réveillon oblige. Le cru 2019 sera certainement meilleur. |
Anonyme
31/12/2018
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Bonjour Embellie,
J’avoue que je ne comprends pas votre cheminement narratif. Au début je lis une nouvelle, cette visite de Jessie à Camille semble vouloir contenir l’intrigue et le nœud d'un épisode à l'intérieur d'une plus vaste histoire. Et ben non, la fin est celle d’un publi-reportage dans un magazine branché qui vanterait une exposition de Camille Claudel au Musée privé de la maison de santé de Montdevergues les Roses. J'ai honte de ne pas très bien connaître Camille Claudel, je pensais même que son vrai nom était Isabelle Adjani. Alors Jessie Lipscomb… Le style est direct, sans chichi, ça m’a fait un peu penser aux enquêtes d’Agatha Raisin, de M.C Beaton. On a donc le sentiment que vous voulez plutôt jouer votre tête sur l’intérêt de l’intrigue. Que nenni, débrouillez-vous braves gens, je vous résume la suite vite fait, ça a duré trente ans et un jour elle est morte. OK merci, combien d’œuvres seront exposées ? demanda finalement le quidam. Ça me rappelle une nouvelle que j’ai écrite la semaine dernière, je vous la livre en entier : « - Bonjour docteur, j’ai un problème d’érection. - Très bien, tournez-vous. Léon vécut trente ans avec ça. Quand il mourut, sa femme ne se déplaça même pas. » FrenchKiss Amateur de micro-nouvelles |
FANTIN
1/1/2019
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Un texte aux intentions tout à fait louables: rendre hommage à une grande artiste et dénoncer la décision et les conditions de son enfermement dans un asile d'aliénés, trente ans durant, jusqu'à sa mort. Ce que vous imaginez souligne et condamne l'injustice et l'inhumanité d'une telle décision prise à la fois par la propre famille de Camille et par le milieu médical de l'époque.
En somme, les méchants d'un côté et la pauvre victime innocente de l'autre. Cela me paraît un peu trop sommaire et nécessiterait, il me semble, une enquête approfondie, et non pas une courte nouvelle mais une oeuvre plus longue et documentée qui prenne le temps d'explorer ce que le film ne montre et ne dit pas. Votre plaidoyer y gagnerait en crédibilité et en force. Voilà un beau chantier pour l'année qui commence si le cœur vous en dit. |
Corto
3/1/2019
a aimé ce texte
Bien
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Cette évocation de Camille Claudel est séduisante surtout bien sûr pour ceux qui connaissent l'excellence de son oeuvre. On y décrit bien le comportement odieux du corps médical de l'époque qui vient conforter celui de la famille de l'artiste.
Malheureusement on ne trouve guère d'éléments sur la démarche créatrice de Camille qui aurait mérité un développement car c'est bien pour cela qu'elle vivait pleinement, au-delà de ce que la bonne bourgeoisie estimait convenable. La nouvelle ne dit rien non plus sur la misogynie extraordinaire que révèle le destin de Camille. L'auteur aurait pu écourter le passage avec le médecin, pour nous entraîner davantage dans le vécu de l'artiste. Oui, on aimerait côtoyer Camille, voir ce qu'elle réalise, sentir ses inspirations si elles sont toujours présentes. C'est elle le vrai sujet. A vous relire bientôt. Merci pour bon moment. |
Ocean
12/1/2019
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Commentaire modéré
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senglar
6/2/2019
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonjour Embellie,
Evoquez Camille Claudel et vous me faites fondre. Je suis persuadé que Rodin, cet homme aculturé, lui doit les trois quarts de son génie car celui-là était un génie brut, bien sûr capable de cisailler, son visage buriné en témoigne et son Balzac ccntroversé. Mais la culture, la porte de l'enfer, c'est à Camille qu'il en doit les thèmes, les allégories, les idées. Bien sûr l'on vivait alors dans un monde d'hommes, machisme démesuré, exacerbé, au millénaire sextuplé. Oui l'amie anglaise - Lipscomb - n'a pas été dupe et lui est restée fidèle. Et Rodin a bien été duplice, lâche en ménage qui voulait une ménagère... sinon une lavandière. Et ce docteur Michaux, complice de Claudel le beau, le croyant, vibrant et fade, vouant la femme aux gémonies, lâche, insipide... insignifiant à la postérité. Sa soeur était païenne et le catholicisme de nos jours agonise. Impitoyable retour des choses. Et c'est cet Etat d'entre post Second Empire, République assassine de la Commune et simili phalange qui la laissa agoniser et de faim et de froid, de maladie et d'inanition dans un asile de misère ! Ah Merci Embellie vous ressuscitez mon icône, mon idole... et je valse :)))) Senglar Bon... j'admets la légitimité de Rose à aimer Rodin ; Camille fut cruelle à vouloir le lui voler. Camille fut en ce sens égoïste et possessive peut-être et elle perdit face à une femme plus terne, plus légitime, celle des premiers combats, de la survie. Peut-être Rodin avait-il peur d'une égérie trop flamboyante pour lui, qui fut une partie de sa gloire et peut-être a-t-il craint d'être lui-même consumé. Il était en fin de compte assez rustre. "N'est-il pas ?" eût dit Mistress Lipscomb... Senglar |
Lulu
9/2/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Embellie,
Je viens de parcourir ce texte qui m'a réjouie… J'ai adoré cette écriture dont j'ai aimé le style. Le récit lui-même m'a aussi beaucoup plu, de par le thème - il aurait pu s'agir de quelqu'un d'autre que l'artiste -, mais j'ai aussi aimé qu'il s'agisse d'elle, ici. Mon regret ? Le sentiment que tu as rompu ce récit très vite… La narration est si plaisante qu'on prolongerait bien avec une suite qui n'aurait pas manqué d'intérêt. En tout cas, tu as attisé ma curiosité et mon enchantement de parcourir ces mots, et ces phrases dont la tonalité m'a enchantée. Le ton est superbe et me donne une belle leçon d'écriture. Je suis notamment sensible à cette alternance de phrases longues et courtes, qui posent un ton intéressant, et qui va bien avec Camille : Exemple : "Avez-vous vu un seul rosier ? C'est sinistre." Ce "C'est sinistre" placé en fin de paragraphe ajoute à sa force. La complicité entre les deux femmes m'a aussi beaucoup plu. Le vouvoiement également. Je trouve que le style nous ramène bien à l'époque concernée. Au plaisir de te relire... |
CyrilRodriguez
13/2/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai aimé la légèreté de votre style pour traiter d'un drame si cruel. Votre histoire se lit sans pause, d'une traite, simplement. Certes, le coup de la petite cloche aurait dû être expliqué afin qu'il soit mieux compris par le lecteur, mais vous le saurez désormais !
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