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Louison
11/10/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'ai bien aimé l'écriture, le regard de l'enfant sur ce "spectacle" inconnu. J'ai moins aimé la fin, ce rêve après le malaise, j'aurais préféré un dialogue avec le grand-père ou une chute plus originale.
Les descriptions sont justes sans entrer inutilement dans les détails sanglants. Merci pour cette lecture Louison |
Asrya
12/10/2017
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Je n'ai pas réussi à être pris par votre écrit ; ni par l'ambiance de la féria que vous avez essayé de retracer, ni par la possible émotion qui pouvait surgir de Fanchon.
Je comprends la démarche, l'idée de décrire une corrida au travers des yeux d'un enfant, ce qu'elle peut ressentir, y être réfractaire ou non. Ceci-dit, j'imagine que culturellement, la féria, la fête autour de cet événement se transmet facilement au fil des générations et j'imagine qu'un discours est tenu précédemment avec l'enfant afin de lui faire comprendre les "principes", les "valeurs" (?) et les "objectifs" d'un tel rite (si tant est qu'il y en ait). Je doute qu'une petite fille soit livrée ainsi à un tel spectacle sans avoir été prévenu à l'avance, sans avoir eu une leçon sur les louanges que cela apportait au toréador, à son courage etc. (alors attention... je ne fais ici que des suppositions et je suis loin de vouloir défendre les corridas ; j'essaie seulement de me replacer dans le contexte pour essayer d'être le plus objectif possible). Et l'objectivité, à mon sens, devrait avoir sa place dans n'importe quel domaine. Evidemment qu'une part de vous (si ce n'est la totalité) désapprouve cette pratique (et c'est également mon cas), mais je trouve cela un peu simple de se focaliser uniquement sur les "malheurs" du taureau sans laisser la possibilité de comprendre l'événement. J'imagine que derrière toutes ces atrocités, les gens festoient et créent des liens ; de la joie, du bonheur, des clameurs comme vous dites, mais à juste titre (j'espère en tout cas). Je n'y connais rien en féria, et ne suis pas prêt à assister à un tel événement. Il y a des choses qui à mon avis ne sont pas bonnes à expérimenter. Peut-être que je me trompe et que l'on emmène son enfant ou ses petits enfants dans ce genre d'événement sans les mettre au courant juste avant. Sans leur faire un topo sur le pourquoi du comment pour que justement, cette tradition perdure et ne sois pas vu comme une ignominie (j'imagine en tout cas qu'ils ont tout intérêt à le faire, car qui prendrait plaisir à de telles scènes s'il n'y avait pas quelque chose derrière ? Franchement...) Donc... je trouve la prise de vue un peu simple ; si Fanchon était la narratrice, j'aurais pu adhérer à la position prise. Puisque ce n'est pas le cas... je ne suis pas pleinement convaincu. Merci ceci-dit pour la lecture, Au plaisir de vous lire à nouveau, Asrya. |
Tadiou
14/10/2017
a aimé ce texte
Un peu
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(Lu et commenté en EL)
Ce récit me met mal à l’aise car je ne sais pas trop qui est le narrateur ; il semblerait que ça doit être vu à travers les yeux de l’enfant ; mais il y a beaucoup d’expressions que ne sont pas celles d’une fillette de 10 ans. Les descriptions me semblent fastidieuses, scolaires, sans charme. Je ne sais pas comment vit Fanchon, mais elle semble bien nunuche pour une fillette de 10 ans. Il semble qu’elle soit de Béziers : alors elle n’a jamais entendu parler de corrida ? Elle n’a jamais vu les arènes de l’extérieur ? Les phrases suivantes, me semblant peu plausibles, cassent le récit : « Arrivée au pied du mur, l’enfant lève la tête et promène un instant son regard sur la paroi gigantesque. La bouche entrouverte, le souffle court, prise d’un léger vertige » « A présent, elle croit participer à une fête de maquignons, une sorte de foire aux bestiaux. » « Attentive, elle comprend qu’il va se passer quelque chose. » « Quand c’est qu’ils arrivent les vendeurs de taureaux ? » «elle sent que l’instant est crucial » « Fanchon ignore qu’en ce jour initiatique elle va assister, au son de vibrants « olé ! », aux indispensables sacrifices de chaque été. » « indispensables sacifices de l’été » : Ah bon ? C’est indispensable ? Et cette nouvelle est une pub pour la corrida ? alors que des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent en France pour en demander l’interdiction… Et la fin semble plutôt être une ode à la liberté du taureau… Quel est alors le message ? Cela m’apparaît bien brouillé. Quant au grand-père qui a laissé sa petite-fille s’évanouir…. Cela semble peu crédible dans le contexte du récit. Quel grand-père indigne !!!! Donc je n’ai pas accroché à ce texte dont l’intention ne m’est pas claire. Tadiou |
Mokhtar
18/11/2017
a aimé ce texte
Un peu
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Je le trouve ambigu, ce texte. La description talentueuse de la corrida semble au début celle d’un aficionado passionné et éclairé. Le sujet à controverses semble a priori orienté vers la défense de la tradition. En toute logique, on aurait compris que la prise de position finale soit amenée, et argumentée, en chargeant sur la cruauté et la barbarie humaine, ou sur la ringardise des pratiques.
Or la relation du spectacle semble celle vue par les yeux du grand père, dont on ressent qu’il est imprégné par une tradition inhérente à sa culture. A tel point qu’il est incapable de discerner le risque de traumatisme pour une gamine trop jeune et non préparée. Pour lui, il n’y a que fête, fête merveilleuse. Et l’on touche là au cœur du dilemme : des abolitionnistes, qui ont toutes les meilleures raisons du monde pour condamner des pratiques cruelles, s’opposant à des traditionalistes prisonniers de leurs addictions ancestrales. La problématique de la chasse à la palombe est similaire. La narration bascule avec la (belle) phrase : « Dès lors, comme le coq…. ». Le héros triomphant qu’on attendait est démoli et ridiculisé sans pitié. C’est là que la construction du récit diverge. Je pense que la confrontation des deux convictions aurait été plus claire en se résumant à l’opposition entre l’émerveillement du grand père (qui voit la fête), et la pitié romantique de la petite (qui pleure le bel animal). Reconnaissons que, pour le thème choisi, il est difficile de trouver la chute originale qui sied à une nouvelle. J’ai quand même apprécié dans ce texte les qualités stylistiques des descriptions. |
Robot
6/11/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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En premier lieu j'ai apprécié le style, l'écriture.
N'ayant (par principe) jamais assisté à une corrida, le double regard proposé m'a plu, celui de l'afficionados (c'est comme ça qu'on dit ?) et celui de la jeune néophyte. A dix ans un évènement n'est pas vécu de la manière qui est celle d'un adulte. Il n'y a pas dans la vision de l'enfant cette idée de cruauté même lorsqu'elle envisage la vengeance du taureau contre celui qui le martyrise. Et ce grand-père tout à son plaisir qui ne se rend pas compte de l'effet que peut avoir le "spectacle" sur la fillette. La conclusion peut paraître irréelle, mais le traumatisme, la chaleur, l'ambiance peut-être m'incline à me demander si cette confrontation n'a pas été vraiment vécue par le narrateur ou la narratrice: Oui, Je me le demande. En tout cas, le récit m'a captivé... et mon aversion pour ce "jeu" en sort renforcé. Mon "beaucoup" tient compte d'un style qui a été pour une grande part dans mon plaisir de lecture. |
plumette
6/11/2017
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour Embellie,
Vous nous proposez d'assister à une corrida avec Fanchon et son grand-père. c'est bien un narrateur extérieur qui raconte cette histoire, et il la raconte bien, en particulier dans toute sa partie descriptive de la corrida. C'est précis, c'est même assez technique avec tous ces termes appropriés, c'est très fidèle ( j'ai déjà assisté à une corrida). Dans le texte, se glisse de temps à autre le regard de l'enfant comme par exemple : "L’enfant est captivée. À chaque passe, « olé ! », son cœur bondit. Elle trouve la danse très belle, mais qu’il fait chaud ! Elle pose ses mains à plat sur sa tête, son crâne est brûlant." ou "L'enfant, ébahie, voit arriver un torero tenant dans chaque main une sorte de grande brochette fleurie, aux couleurs vives." Sur la fin, on sent bien que la petite est bouleversée par la mise à mort du taureau. mais où est le coeur du texte? Est-ce ce récit détaillé, précis et réussi de la corrida ou est-ce ce " traumatisme" de l'enfant qui découvre brutalement une part de la cruauté des hommes? il semble que vous n'ayez pas fait de choix et à la fin de ma lecture, je suis restée sur cette interrogation. Et j'ai eu plutôt envie d'une histoire qui aurait été racontée par l'enfant elle-même, ou alors par l'adulte se remémorant un souvenir d'enfant. Pourquoi ne pas essayer? Plumette |
Anonyme
8/11/2017
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Plutôt bien aimé. Le début par très descriptif, trop peut-être. Je me doute que c'était pour amener doucement l’ambiance.
Le « pourquoi mais pourquoi » de la fillette ne m’a pas convaincu du tout. Il résonne comme une tirade de théâtre antique. Par contre le « vas-y » qui suit juste derrière est vraiment dans le ton d’un enfant de cet âge. Pour moi, c’est un peu le pivot du texte. Il marque la prise de conscience. Donc plutôt bien aimé mais sans plus. Il me manque quelque chose, je ne sais pas quoi, surtout dans la seconde partie, pour me faire pâlir et vibrer et m’indigner vraiment, ou sursauter agréablement comme j’ai sursauté à ce vas-y. |
mirgaillou
22/10/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Votre histoire a sans doute pour but de rejoindre les arguments des anti corridas.
En bonne méridionale, j'ai assisté à nombre d'entre elles jusqu'à ce que je sois interpellée par l'association L.214. J'adorais l'ambiance des villes les jours de corrida, Nîmes, Arles, et ce que je préférais sans doute était le paséo, parade des alguazils y compris. Je me suis rangée du côté des anti et je m'abstiens désormais. C'est pourquoi j'approuve votre texte et la description détaillée du rituel. Cela est le meilleur argument pour le faire comprendre et surtout, pour éviter d'amener des enfants assister à un spectacle de mort aussi codifié soit-il... |