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plumette
20/4/2019
a aimé ce texte
Bien
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Voilà une scène surgie du passé à laquelle l'auteur.e donne une belle vivacité et une belle modernité.
La nouvelle met un peu de temps à démarrer. Certes, il est nécessaire de planter le décor, mais je trouve que le récit commence par nous emmener trop loin de George et de son chat sauvage. Un petit problème de construction donc, avec peut-être un meilleur équilibre à trouver entre les différentes parties. Ce que je trouve très bien illustré: le sentiment de jalousie de la compagne de Rosa et la rivalité de George et Rosa. J'ai plutôt apprécié cette lecture, grâce à une plume à la fois précise et fluide, au service de l'histoire. Plumette |
Sylvaine
23/4/2019
a aimé ce texte
Bien
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Plaisante nouvelle au sujet original, qui dépeint avec délicatesse deux personnalités féminines hors normes dans un siècle conventionnel. Les sentiments sont suggérés avec finesse, en particulier la rivalité feutrée, masquée par les exigences de la courtoisie entre les deux créatrices dont chacune, en fait, souhaiterait éclipser l'autre. Leurs échanges sont des combats à fleuret moucheté, un affrontement entre deux chats qui ne sortent qu'à demi les griffes, jusqu'au moment où Rosa lit l'article de George qui, lui, lui inflige une vraie blessure. Deux petites remarques sur la forme : il me semble qu'on n'écrit pas "pour si bénin qu'il soit", mais, au choix, "pour bénin" ou "si bénin ". Il me semble aussi que dans "faisant remarquer, à sa suite," les deux virgules sont de trop.
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Corto
27/4/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Voici une nouvelle qu'on se régale à lire. La description des personnages, le déroulement des actions successives, les rapports entre individus sont très bien rendus.
On apprend bien des choses sur des personnes célèbres comme le caractère de Rosa Bonheur qui doit se rendre tous les 6 mois à la Préfecture pour pouvoir porter un pantalon ! Cette même Rosa trop franche nomme "freluquet" un certain Chopin, avant de se rendre à Nohant à l'invitation de George Sand. On y suit la description distinguée des lieux avec "les meubles en marqueterie Boulle" avant de vivre la soirée mondaine avec les notables locaux. Vient la gaffe succulente lorsque George Sand demande à son invitée "l'Impératrice est-elle aussi petite que l'on dit ?" et la réponse directe de Rosa:"Oh, oui ! A peine un peu plus grande que vous". Décidément George et Rosa ne sont pas faites pour se côtoyer... Lorsque cette dernière veut s'entretenir entre artistes avec Chopin, George vient s'immiscer abusivement dans la conversation ! Mais Rosa a bon cœur et elle accepte de faire un tableau représentant le chat sauvage recueilli par l'écrivaine. La peintre aura le cœur meurtri lorsqu'elle découvrira plus tard que son oeuvre a été publiquement tournée en ridicule par George Sand dans le journal local qu'elle publie. La morale de cette histoire pourrait être qu'un artiste (ou un poète qui sait ?) doit suivre et travailler son inspiration sans se laisser rabattre par les prétentieux qui le dénigrent. Les Impressionnistes (à peu près à la même époque d'ailleurs) ont eux aussi subi des attaques ou du mépris, un certain Van Gogh n'a pas vendu de tableaux etc. La postérité rend parfois justice à ceux qui ont été jusqu'au bout de leurs capacités et de leur talent. Bravo à l'auteur pour cette belle épopée. |
hersen
23/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ou comment un écrivain n'est qu'un intellectuel, pas un artiste !
l'histoire présente peut-être un peu de longueur, mais de ce fait, je trouve le ton juste pour évoquer cette époque passée. j'aime beaucoup tout ce que Sand ne peut comprendre des animaux, n'étant fière que des siens propres, tandis que le peintre animalier sait tirer de chacun de ses sujets l'essence de ce qui en fait sa personnalité. Ceci dit, je trouve qu'il manque un peu, en mot, le chat peint, du point de vue de Rosa, pour contrebalancer celui de Sand; c'est une nouvelle pleine d'imagination, car il faut se plonger dans un monde qui fut réel et broder sur une vérité possible; merci de la lecture. |
senglar
26/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour embellie,
Ainsi Rosa Bonheur a peint un chat sauvage mais c'est George Sand qu'elle aurait dû peindre, elle eût de la sorte croqué une tigresse. De la rencontre de ces deux femmes avant-gardistes, libérées avant l'heure, toutes deux de caractère, ne pouvait naître qu'un combat pour savoir Quelle était l'homme. George était certainement la plus roublarde des deux habituée aux joutes littéraires et aux articles de presse, aux coups tordus, aux critiques mais je gage que le pantalon de Rosa était aussi "couillu" (j'espère que vous me pardonnerez l'expression) que celui de Sand. Deux femmes qui pour leur époque étaient des coqs. Leur combat n'aura pas été vain. Fut-il un prélude aux Suffragettes ? Sand fut célébrée, boudée et réhabilitée et est aujourd'hui 'ncontournée' et quasiment incontournable. Bonheur fut célébrée, boudée, on est en train de la réhabiliter, elle est elle-aussi 'incontournée', deviendra-t-elle pour autant incontournable ? Elle est une étape dans le réalisme animalier. La peinture fait moins de sentiment que la littérature. Finalement c'est Chopin qui s'en sort le mieux qui a accédé à l'immortalité, celui-là connaissait la musique. Rivalité Sand/Bonheur bien relatée. Chute bien amenée. On vous lit toujours avec intérêt et profit. Merci :) senglar |
solo974
15/6/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour embellie,
J'aime beaucoup votre nouvelle. J'ai apprécié d'emblée que dans le titre, l'auteure si célèbre de "La Petite Fadette" et de "La Mare au diable" - que j'apprécie beaucoup par ailleurs - soit évoquée par son seul prénom. Le ton est donné : privée de son patronyme, elle va en "prendre pour son grade" ! L'usage du présent de narration est également très judicieux selon moi : la scène n'en est, en effet, que plus vivante. Les dialogues, enfin, apportent à votre texte rythme et allant. Une nouvelle pleine d'humour, servie par une plume alerte : bravo. Bien à vous et excellente continuation. |
mirgaillou
5/6/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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C'est une idée curieuse de mettre en avant Rosa Bonheur, peintre de grand talent mais, je pense, peu connue du grand public. La mettre en scène avec Georges Sand est une bonne idée, elle situe bien l'époque et explique à elle seule les restrictions...costumières.
Amusante mais cruelle l'incompréhension entre deux artistes reconnues... J'ai trouvé ce texte rafraîchissant et original, qu'importe si sa construction n'est pas rigoureuse, il offre le plaisir d'entrer dans une ambiance. |
Donaldo75
14/6/2019
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour embellie,
Ecrire une nouvelle à partir d'un tableau, ça demande pas mal d'imagination. La rendre vivante pour ceux qui n'ont pas vu ledit tableau, c'est encore plus méritoire. Et ici, c'est réussi. Je ne suis pas un fan du sujet, de la période, et du genre, mais je reconnais que tu as réussi à m'intéresser, en tant que lecteur. Je pense que cette réussite vient surtout des dialogues qui apportent de la fraîcheur au texte - parce que certains passages explicatifs sur le contexte sont un tantinet indigestes pour qui ne se passionne pas pour la période - et le rendent incarné, au-delà de l'exercice de départ. |