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maria
27/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Une belle démarche artistique. Je me imaginée me tenir derrière la créatrice, suivre ses gestes et explorer ce qui vient d'être dessiné. Il y a les couleurs, les mouvements, les bruits. Une écriture magnifique pour une description poétique d'un paysage. Il manque une présence humaine, peut-être. Merci pour le partage et à bientôt. Maria en E.L. |
Tiramisu
2/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Très joli texte, prose poétique sensible. Je me demande juste que fait cette poésie en réflexion/ dissertation. C'est une ode à la nature, au vivant. Avec la couleuvre, un tableau du douanier Rousseau m'est apparu. Il y a des phrases qui m'ont arrêtées par leur justesse, leur beauté, leur originalité comme : "surgissent des nids aux formes arrondies comme les ventres de futures mères. Ils sont ronds, dorés comme des petits pains, fragiles comme la vie." "Au-dessus des corolles offertes, les insectes en uniformes bariolés, planent puis piquent sur les calices pour aspirer le nectar délicat. Rassasiés, les pirates délaissent les tavernes fleuries et s'envolent titubants gris et vaporeux." "Tandis que le ciel noir charbon est zébré de courants électriques, les oiseaux effrayés regagnent leurs cocons. Certains nids trop fragiles, mal consolidés, gisent à terre démembrés." "Les fleurs déflorées par les diamants d'eau, font grise mine." "En y regardant de plus près, je distingue dans le coin en bas à gauche, un traînée sombre d'où émergent deux brillants. La couleuvre me défie du regard, m'hypnotise. En la peignant, n'aurais-je pas dû deviner qu'elle serait le signe annonciateur d'une curée picturale." Le fil conducteur de cette couleuvre est intéressant et tient en alerte. Beau texte poétique. Même l'adepte que je suis des nouvelles avec histoires, personnages, intrigue et chute a été séduite. Je ne cache pas que cela me manque quand même. Merci pour cette lecture. |
plumette
3/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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j'ai beaucoup aimé me promener dans ce petit bois, qui est beaucoup plus que cela, puisqu'il y a aussi beaucoup de fleurs et d'insectes.
L'écriture est en effet habile à peindre tout cela, j'ai vu la création, la récréation dans le plaisir de la contemplation puis la destruction de ce tableau si coloré par l'effet du vent, de l'orage, de la pluie. Une belle idée, servie par une plume habile, un texte qui rend hommage à la nature, un vrai bon moment de lecture. Plumette |
Donaldo75
23/2/2020
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonjour emju,
Autant le dire tout de suite, sans passer par des fioritures diplomatiques, des circonvolutions analytiques et des pets de travers, j’ai carrément adoré ce texte, encore plus en le relisant qu’au cours de mes premières lectures. En plus, j’adore l’exergue, Jean-Jacques Rousseau et un monde sans frontières tel que l’est l’Univers dans mon imaginaire hors de la théorie des cordes, des délires de Stephen Hawking, des messages du pape même s’il prend les traits de Jude Law et de toutes les choses qui sont égales par ailleurs comme le déclame si poétiquement Michel Sapin les longues soirées d’hiver devant une Ségolène sérieuse. Bref ! Ce que j’aime dans ce texte, c’est qu’il constitue une forme peu coutumière sur Oniris, celle du récit dont la poésie l’emporte sur la narration, tout en restant une nouvelle. Je sais, ça peut en choquer certains qui regrettent probablement le mur de Berlin le bon vieux temps où l’Est et l’Ouest représentaient chacun un monde tellement différent qu’aucun transfuge ne survivait, qu’aucune hybridation n’était possible. Je ne sais pas si la poésie est à l’Est et les nouvelles à l’Ouest mais pour parodier Serge Gainsbourg dans une célèbre chanson expirée par une actrice brune aux yeux bleus « je suis dans un état proche de l’Ohio » quand je lis des textes capables de renverser ces barrières mentales. L’usage de la première personne permet cette poésie car le contradicteur ne peut invoquer un manque de réalisme, du moins à mon avis, puisque le narrateur peut ressentir et non uniquement relater ce qu’il voit. Certes, mes neurones taquins pourraient invoquer le théorème de la nouvelle, à savoir une histoire avec un début, un milieu et une fin avec un ressort dramatique pour corser le tout, et si possible un lot d’indices narratifs pour rester dans la ligne droite du parti. Mais qu’ils sont coquins ces neurones car ils n’en croient pas une miette, une once de cette littérature de catalogue où tout devrait s’expliquer, bridant l’interprétation du lecteur venu forcer son imaginaire trop longtemps confiné dans la réalité de son quotidien, de maman, des gamins, des impôts et des faits divers exposés à la télévision par un Jean-Pierre qui a forcément abusé de l’anisette. Au contraire, ces neurones veulent un monde virevoltant de nouveauté, de fantaisie, d’autre chose que la froideur du macadam, ce lit de bitume omniprésent dans notre réalité et qu’une telle nouvelle permet de renvoyer un instant dans les arcanes du monde réel, celui que nous avons construit comme une prison alors que notre espèce est capable d’envoyer des sondes à des milliards de kilomètres de nous, d’imaginer des univers multiples où nous moi toi eux vous ils n’existeraient plus en une seule version, composer des rhapsodies pour bohémien j’en passe et des plus étonnantes. « Du rouge, de l'orange, du jaune, du vert, de l'indigo et du violet. » Je te cite, parce que ça fait du bien de ne pas résumer l’univers à un spectre radial, à une constante de Planck, à des zéros et des uns, un début et une fin, le Diable et le Bon Dieu, le socialisme et le libéralisme, papi et mami, c’était mieux avant et c’est la merde maintenant. Merci et bravo ! Don |
hersen
23/2/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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La démarche est belle, intéressante.
Nous sommes résolument dans un monde de couleurs et l'image se crée petit à petit, par petites touches. C'est foisonnant sous la plume, ce qui est appréciable, par contre un peu top insistant quelquefois, alors qu'on a déjà compris, déjà l'image. Comme par exemple : impatiente de l'habiller à mon goût, car il doit me plaire. C'est un peu redondant et de mon point de vue la poésie pure en est un peu amoindrie. Par contre, j'aime beaucoup l'idée d'avoir mêlé une tempête au récit. merci de la lecture ! |
Alfin
23/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Emju, êtes vous aussi douée avec un pinceau qu'avec une plume? si ce tableau, bien qu'éphémère existe, avez vous pu en prendre une photo avant la tempête ? N'a t'il pas aussi une beauté terne et délavée après la tempête ?
Merci pour cette fugace envolé créative, composée comme un tableau par touches successives, laissant sur la palettes des couleurs qui bavent d'envie d'aller composer des merveilles. C'est magnifique, merci de nous avoir invité dans ce tourbillon de couleurs. Au plaisir de vous lire Alfin |
Corto
24/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Ce n'est pas seulement "dans le bois" que je me suis promené mais dans l'intimité de l'artiste. On sent comme une aspiration vers le monde intérieur et unique de la créatrice "Maintenant, le petit bois sans atours et dénudé me regarde vert de rage. Je me sens fébrile, impatiente de l'habiller".
Là est pour moi l'excellence de cette nouvelle: faire partager cette impulsion à construire l'oeuvre qui tient tellement au cœur de l'artiste. Découvrir un ensemble "le petit bois" puis explorer chaque détail qui a une importance évidente pour composer la vision, celle que je ne vois pas en tant que spectateur. Le processus créatif prend une ampleur impressionnante, et l'on comprend qu'il 'habite' totalement la peintre. De cet extérieur où reste le spectateur on saisit 'un peu' ce qui en d'autres temps habitait/obsédait un Van Gogh ou un Renoir. On voit aussi l'immensité du parcours "Je ne peux détacher mes yeux du spectacle féerique; il manque à cette parade l'essentiel, un bataillon ailé." Bref ce n'est jamais fini: encore et encore ! Cette passion communicative est parfaitement rendue, même si le spectateur ne peut que rester modeste devant ce qu'il ressent car il perçoit aussi qu'il reste extérieur à la démarche intime de l'artiste, celle qui ne veut pas se laisser arrêter: "aucune couleur ne manque. Il y a de quoi faire une jolie palette pour repeindre mon bois dévasté." Bravo et merci emju. |
Anonyme
24/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour
Je pense qu'on est à mi-chemin entre la nouvelle et la prose poétique. Ce qui, personnellement, ne me dérange pas. Cet écrit me remémore, également, la symphonie "pastorale" de Beethoven. Je pense que cette musique irait bien sur ce texte, notamment avec l'apparition de l'orage et de la sérénité qui suit. Un texte pastoral qui se lit avec plaisir. |
Babefaon
25/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un texte original et coloré, mâtiné de poésie, qui nous fait entrer dans le processus de la peinture au gré des aléas climatiques. Beaucoup d'images se succèdent, sous une plume fluide et dans un rythme presque effréné. On imagine aisément l'urgence du peintre à fixer sur la toile ses impressions au fur et à mesure des éléments changeants. Mais bon, rien n'est jamais figé, même sur une toile où l'on a parfois la sensation d'entendre le bruit de ces mêmes éléments et une nouvelle palette de couleurs sera certainement à l'origine d'une nouvelle création bientôt, peut-être...
Merci pour ce voyage sur la toile ! |
in-flight
2/4/2020
a aimé ce texte
Bien
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Une peinture mentale que l'on suit avec plaisir.
Jai pensé à Pygmalion traçant les contours de Galatée, puis devenant soumis à ce que son imagination avait rendu concret. Le final en arc en ciel est bien trouvé. |
SaulBerenson
24/10/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Waouh !
Bravo pour ce texte symphonique. J'ai moins aimé la fin de cette fête pastorale avec l'apparition du vent. J'ai la chance, au moment même où j'écris, d'avoir à ma fenêtre un bois et des collines environnantes, le tout balayé par un fort vent qui mélange tout ce qu'il touche; les feuilles multicolores luisantes de pluie, les oiseaux qui s'envolent pour se reposer tout de suite, les nuages qui filent, un champ de sarrazin qui ondule à l'horizon... Vive le vent d'automne, ...et vive votre éloge à la nature ! |
Anonyme
5/11/2020
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Bonjour Emju,
J'ai complètement été submergée par cette peinture poétique. J'ai franchement vécu avec votre plume ce moment magique, poétique et coloré dans un couché de soleil. Ca m'a rappelé un spectacle que j'ai vécu en haut de la montagne au moment d'un couché du soleil où les effets donnent libre cours à l'imagination: nature, flore et faune. Et puis quand la nuit profonde commence à tomber c'est que " Le soleil n'est plus qu'une boule évanescente, emportant avec lui sa provision de lumière." |