|
|
Anonyme
27/10/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Un joli instantané je trouve, résolument breton. En quelques mots vous mettez du sel sur les lèvres ! Je trouve touchant ce portrait d'homme désabusé qui voudrait tant accueillir le merveilleux dans sa vie plate comme un marais... Tout cet épisode m'apparaît métaphorique.
Si j'ai trouvé l'écriture à la fois délicate et efficace, j'ai un bémol ici : Lunaire, voilée d'une étoffe hyaline. Spectrale, nimbée d'une aura opaline. Merveilleuse, la silhouette efface la saline. Les rimes sont trop apparentes pour de la prose à mon avis, je "sens" trop la recherche d'effets, c'est pour moi comme un coup de trompette dans la paix morne du soir. |
plumette
27/10/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
|
un très joli dépaysement de lieu et de saison avec pour la lectrice que je suis une impression curieuse un peu comme entre rêve et sommeil, grâce à ces belles descriptions d'un paysage tout à fait singulier dans cette heure bleue.
"C'est une courte silhouette gracile et fragile, juchée sur une bicyclette, qui soudain, à quelques mètres, se découvre. Lunaire, voilée d'une étoffe hyaline. Spectrale, nimbée d'une aura opaline. Merveilleuse, la silhouette efface la saline. Sélénite, lémure ou korrigane ? Les interrogations restent en suspens..." ce court passage est un régal de sonorités qui va fort bien avec l'étrangeté de la vision ! j'ai bien aimé la "fatigue " du personnage échoué sur ce bord de route. le texte est court mais cela me parait tout à fait opportun pour garder la magie de l'apparition. Merci pour cette lecture. Plumette |
SaulBerenson
3/11/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
|
La solitude d'un vieil homme seul au crépuscule.
Une fillette passe, il lève le bras, trop tard, la vie est passée. Bien écrit, de phrases courtes et longues qui donnent un rythme juste à cette mélancolie. |
Charivari
21/11/2020
|
Bonjour.
Un texte résolument poétique, bien écrit. J'aime cette alternance du matériel (la panne automobile) et de l'évanescent, le temps qui s'arrête pour cette description bretonne. C'est un bon texte. Cependant, je pense qu'il gagnerait à chercher plus encore la forme poésie en prose que le récit (ou si c'est un récit, un peu plus fouillé). Et peut-être aller plus loin dans le sentiment provoqué par la description chez ce narrateur que je trouve un peu trop neutre. |
Donaldo75
22/11/2020
|
Je suis mitigé. 😶
Je dirais que ce texte pourrait tenir du récit poétique et encore je n'en suis pas complètement persuadé. Ici, l'ensemble est certes bien écrit mais ce n'est pas une nouvelle pour autant, du moins dans ma compréhension de cette catégorie de texte. Il ne se passe rien et la magie contemplative ne m'a pas semblé évidente. En même temps, est-ce que c'est évident, la magie ? Bref, je viens de lire un joli texte de prose poétique qui plaira probablement aux amateurs de stylistes, aux aficionados de l’écriture pour l’écriture. |
Anonyme
23/11/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Érik_Amohé, et bienvenue sur Oniris ainsi qu' à ce récit fantastique en publication.
Je suis très bon public de ce genre de récit, fantastique, merveilleux, poétique. Ce grand moment de solitude illuminé par ce mirage, m'atteint. Un détail : "comme si s'y" dans "....comme si s'y concentrait toute la vie du bourg...."ne m'a pas paru très heureux. Le soin dans les descriptions, le vocabulaire, sont un plus. La dernière phrase est très percutante, elle ramène à une réalité tangible, tout en laissant planer tant de doutes. Une nouvelle qui, pour moi, laisse grande place au lecteur, merci. |
Anonyme
23/11/2020
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour
J'ai un peu de mal, malgré une bonne écriture a recevoir cette nouvelle comme du merveilleux ou fantastique. Il me semble qu'une apparition en vélo est plus matérialiste qu'autre chose. Je m'attendais quand même a mieux. Il demeure un bon récit même si la catégorie n'est pour moi guère respectee. |
Anonyme
24/11/2020
a aimé ce texte
Bien
|
« Je reste échoué au cœur de la presqu'île où j'attends maintenant, stupide, la voiture inutile sur le bas-côté, le moteur désespérément muet. »
Cette première phrase est mal conçue, on lit que le narrateur attend la voiture qui est sur le bas-côté. On voit déjà venir certaines circonvolutions qui vont suivre. « La route serpente dans le marais salant et s'enfonce dans l'incertain de cette nuit naissante. » Dans l’incertain de cette nuit naissante. ?? En poésie c’est déjà pas terrible, mais alors en prose romanesque… « La foule ailée déserte cieux et vasières. » Déjà recalée en poésie pour allitération défectueuse (la foulélé), celle-ci explose désagréablement en bouche dans un récit. Trop de poésie tue la poésie. Le récit semble même parfois versifié : « Lunaire, voilée d'une étoffe hyaline. Spectrale, nimbée d'une aura opaline. Merveilleuse, la silhouette efface la saline. » Le meilleur dosage prose/poésie se situe pour moi dans quelques passages comme celui-ci : « Seules les lumières du village troublent le jeu d'ombre vaguement sinistre de la nuit. L'une des fenêtres de Batz semble se détacher du bourg. Elle quitte sa rassurante immobilité et se jette dans le salant. Malgré la route sinueuse, elle court droit sur moi. Une étrange impression s'insinue. » C'est parfait. Je m’arrête là. Le texte est un sage délire poétique. La plume est talentueuse, c’est certain, mais l’enflure quasi systématique du style retire à la fois de la qualité à la poésie et de l’attrait au récit. Je pourrais citer cette phrase de la 4e de couverture du superbe roman de Henry James, Le tour d’écrou, dans lequel il est aussi question d’apparitions : « Le fantastique rejoint le quotidien et s’impose, comme une version possible de la réalité ». Bellini |
Ombhre
24/11/2020
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour Erick_Amohe,
pour commencer, j'ai bien aimé ce texte, bien écrit et qui se lit avec plaisir. Je l'ai d'ailleurs lu à trois reprises pour en savourer les arômes. Mais je reste néanmoins partagé, car pour moi il oscille entre poème en prose et nouvelle, sans vraiment choisir, et du coup reste dans un entre-deux qui ne me convainc pas. Trop long et factuel pour être en poème en prose, même si certains passages sont très poétiques et décrivent avec délicatesse un paysage que je connais fort bien, il dessine néanmoins un moment, une lumière, une ambiance. Mais plusieurs détails nuisent à cette même poésie. Trop court pour être une nouvelle, il se contente d'une - belle - description mais délaisse toute intrigue, toute réelle surprise, et le fantastique / merveilleux évoqué l'est bien trop rapidement et succinctement. Je reste donc sur ma faim, que ce soit pour un poème ou une nouvelle, mais j'ai apprécié l'écriture et l'ambiance générale. Merci pour le partage. Ombhre. |
Babefaon
27/11/2020
a aimé ce texte
Un peu
|
Une belle écriture pour ce texte poétique, qui ne m'a hélas pas convaincu en tant que nouvelle. Un peu trop court pour moi !
Peut-être mériterait-il d'être retravaillé, de manière à installer la situation et créer une intrigue qui me permettrait davantage de m'attacher aux personnages, y compris au plus évanescent. Mais il y a matière, car les idées sont là, le style aussi. Y a plus qu'à... même si parfois c'est tout ce qui nous vient à l'esprit sur le moment ou c'est tout simplement ce que l'on souhaitait raconter, et rien d'autre. Ça mérite quand même réflexion. Merci pour ces belles images ! |
Anonyme
28/11/2020
|
Bonjour Erick_Amohe,
Du bon et du moins bon, pour moi. Je vois un homme en panne autant que l’est sa voiture, connaissant un moment d’existentialisme avant de revenir par dépit ou par défaut au matérialisme, au morne factuel qui l’y avait pourtant contrait. Je vois un homme revoyant surgir l’enfance, mais trop lent pour l’arrêter ou en profiter, et j'entends un homme se demandant « Qu’as-tu fait de l’enfant que tu étais, qu’à tu fais de ta vie ? ». Ça, c’est le bon. Le moins bon, c’est une expression poétique par moments trop forcée et une syntaxe très curieuse, vraisemblablement fautive (multiplement) dans la première phrase du texte (ce qui est particulièrement dommageable à cet endroit). « Je reste échoué au cœur de la presqu'île où j'attends maintenant, stupide, la voiture inutile sur le bas-côté, le moteur désespérément muet. » « Je » est le sujet de la phrase. Dès lors, « le moteur désespérément muet » ne peut se rapporter qu’à « Je ». Soit c’est fautif, soit c’est intentionnel pour signifier que le moteur du narrateur et non celui de la voiture est en panne, mais dans ce dernier cas, je trouverais cela maladroit. Le qualificatif « stupide » est ambigu. Il pourrait qualifier le narrateur ou la voiture. Dans le cours linéaire et progressif de la phrase, il devrait désigner le narrateur. En soi, ce ne serait pas un problème si ceci n'alourdissait pas une phrase déjà bien mal partie lorsqu’on se demande pourquoi le narrateur attend la voiture. Attendre la voiture ? Le narrateur a-t-il sifflé pour que la voiture vienne à lui ? On pourrait par exemple démêler ces nœuds grâce à un participe présent (« la voiture demeurant inutile sur le bas-côté »). Resterait encore à résoudre le problème de l’appartenance du moteur. Vous répétez ceci plus loin dans le texte : « effacer l'attente de la panne ». L’attente de la panne ? Ne serait-ce pas plutôt une attente consécutive à la panne ? Je suppose que le narrateur n’attend pas que la voiture tombe en panne. Je n’ai pas noté d’autres choses de ce genre dans le texte, ce qui est étonnant. En revanche, la recherche poétique est parfois un peu lourde, mais j’admets qu’il ne s’agit là peut-être que de goût personnel. La lumière qui commence par être celle d’une fenêtre pour devenir celle d’un phare de vélo, ça me plait, mais prenons autre chose : « Les nuages jouent avec les restes de lumière, emprisonnent, libèrent, filtrent le dernier soleil. » Pour le début, ok, pourquoi pas. Sans plus, mais pourquoi pas. Mais filtrer le dernier soleil, c’est quand même très limite. Substituer « soleil » à « rayons du soleil », on pourrait considérer qu’il s’agit d’une figure de style, de métonymie, mais je la trouverais personnellement peu compatible avec une logique dont je ne pourrais en l’espèce me départir. Je ne suis pas fan non plus de « Un silence vivant où le vent ourdit une sourde rumeur. » Il y aurait, je crois, moyen de faire mieux que cette nouvelle logique un peu trop tordue et, surtout, que d’utiliser « où » plutôt que « dans lequel » ou autre formulation, c’est-à-dire d’éviter un abus de langage dans un texte globalement soigné et, surtout, qui se veut l’être. Le SISI de « comme si s'y concentrait » n’est peut-être pas non plus du plus bel effet. Il aurait été préférable, je crois, de ne pas brandir de panneau à l'intention du lecteur à certain endroits. Lorsque vous écrivez « pour oublier la nuit du marais, de ma vie », « de ma vie » me parait superflu. J’avais compris. Enfin bref, je ne veux pas multiplier les exemples négatifs au point de vous croire que je n’ai pas aimé votre texte. Je suis seulement partagé. Du bon et du moins bon, disais-je. Une question de goût personnel, aussi, sans doute, pour certaines choses. |
Lulu
23/12/2020
a aimé ce texte
Un peu
|
Bonjour Erick_Amohe,
J'ai bien aimé le titre qui m'a interpellée. Cependant, j'ai eu du mal à lire ce récit que j'ai trouvé quelque peu tortueux, comme l'expression d'un rêve ou d'un cauchemar sans fil conducteur fluide. Il y a bien un fil conducteur, oui, bien sûr. On lit l'évocation d'une apparition ; celle d'une petite fille dans le paysage d'une presqu'île, et le fait d'une panne mécanique, mais l'écriture m'a paru trop complexe pour en suivre le cours avec intérêt vraiment. A la fin de ma lecture, il m'est resté des images, et quelque chose qui donne à ce récit une certaine force, tout de même, car elles me sont apparues si je puis dire, mais j'ai eu du mal à lire l'ensemble que j'ai trouvé peu fluide. Ainsi, cette phrase, par exemple, qui m'a paru lourde du fait de l'insistance "de ma vie" et de sa construction maladroite, je crois. Trop de virgules à mon avis... "Je le lève pour retenir la lumineuse apparition, pour oublier la nuit du marais, de ma vie, effacer l'attente de la panne, de ma vie. " J'ai d'abord pensé à un récit un peu poétique avec l'idée d'un mirage, mais je me suis peut-être trompée. J'ai l'impression que ce texte a été très travaillé, peut-être trop, finalement. Bonne continuation et tous mes encouragements. |
Sorsal
20/6/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Magie, émotions vs réalité ordinaire et matérielle.
Que de plaisir à vous lire! J'ai été prise par toute cette ambiance, ce questionnement, cette mélancolie. La poésie du texte fait vibrer et permet d'aller dans la profondeur de l'âme. C'est un thème humain et universel, un moment de rêverie puis la réalité matérielle qui nous rappelle à l'ordre. Le style est recherché, précis et en même temps est au service du ressenti. Belles sonorités. Une réussite. |