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Fantastique/Merveilleux
Etattertiaire : Lémur
 Publié le 25/02/18  -  4 commentaires  -  18753 caractères  -  46 lectures    Autres textes du même auteur

L'oiseau n'est pas un rouge-gorge.
Sa voix est un chuintement terrifiant et son cri plonge les vivants dans la tourmente...


Lémur


C’est une belle chambre, octogonale. Le sol entier est recouvert d’un lourd tapis pourpre décoré de grandes arabesques élancées. Il y a, sur le mur opposé à la porte, une grande fenêtre par laquelle midi et soir entrent les rayons du soleil. À côté de cette fenêtre trône un bureau de bois lourd, massif et recouvert par un tissu blanc, élimé et taché de peinture. Il y a aussi un petit lit trapu au bois galeux, creusé par des générations de vers. Au centre de la pièce se tient l’oiseau, immobile.

Il est entré ici quand la fenêtre était ouverte, s’est posé et n’a plus bougé.

Il a le plumage d’un rouge-gorge mais ce n’en est pas un. Chacun de ses doigts est terminé par une griffe luisante et acérée. Son bec, pareil à celui d’un corbeau, est large, noir et grossier. Je m’approche de lui. Ces yeux sont vides, fixes, il ne fait que regarder devant lui d’un air... bête. Un pas de plus... Il m’a l’air fragile et léger comme une feuille morte et si l’envie me prenait de le toucher, il s’effriterait sous mes doigts. J’en ai la certitude. Une odeur étrange parvient à mes narines : ça sent comme un morceau de viande que l’on aurait laissé au soleil en été. L’odeur va et vient sur mon visage comme des vagues caressent un rocher amenées par un souffle chaud, celui d’une grande bête qui écume mon visage. Je savoure ce moment, je savoure la putréfaction qui commence à me ronger comme de l’acide. J’ai l’impression de m’endormir, de glisser dans le plus beau des sommeils : une mer d’huile qu’aucun rêve ne remue, une mer sur laquelle on navigue seul et à jamais.

L’oiseau ouvre largement son bec, le son qui en sort est un chuintement, le grincement d’une porte organique morte depuis longtemps. Ce bruit est terrifiant je veux m’enfuir mais je n’y parviens pas : je suis emmêlé dans la toile de mes propres pensées.

Le chuintement persiste, il est comme la touche d’un piano monstrueux sur laquelle un pianiste fou ne cesserait d’appuyer.

Je tombe et mon vrai corps ouvre les yeux.

J’ai rêvé en couleur.


Une première pensée traverse la frontière de mon esprit :

« Ma chambre ressemble à une cage. »

Ces mots me procurent une sensation étrange : j’ai l’impression de redécouvrir des mots depuis longtemps enfouis, de les extirper de la bourbe de l’oubli comme l’aurait fait un archéologue avec d’anciens ossements.

Mais cette pensée étrangère, aussi antique soit-elle, résume à merveille ma situation.

Car, oui, ma chambre ressemble à une cage.

Une cage sans porte ni fenêtre.

Une cage cubique aux murs lisses et immaculés.

Une cage où le temps m’échappe et où mes pensées s’estompent.

Je suis là, immobile, au centre de la pièce, comme l’oiseau dans mon songe.

Mes vêtements, eux aussi blancs et faits d’un tissu épais et rigide, limitent mes mouvements et ont fini par former de profondes escarres dans mes chairs. La douleur transforme chaque seconde en heures.

Mais les plus grands des maux ne sont ni la captivité ni la souffrance, les pires des supplices sont les visions. Au départ ce n’était que des taches de couleurs, légères et fugaces, qui passaient devant mes yeux, s’estompaient et s’évanouissaient. Mais elles ont changé, muté et elles sont devenues la tête d’un chien enragé sortant du mur, des mouches aux reflets verts et bleus bourdonnant autour de mon visage, de petites créatures sans visage tombant en pluie du plafond et s’écrasant au sol avec de petits craquements secs...

Mais depuis mon réveil la douleur s’en est allée et je ne vois devant moi qu’un mur blanc sans mouche ni chien cauchemardesque. J’ai l’impression que mon rêve a réveillé quelque chose en moi, c’est comme si j’avais été doté d’un muscle, d’une incommensurable puissance maintenant lovée tout autour de mon être comme un gigantesque serpent. Je ressens le sentiment que tout ce temps perdu dans ma cellule avait endormi : l’espoir.

Je me concentre, tout se déforme autour de moi à la manière de l’air qui bout au-dessus d’un feu en été. Ce que je ressens est étrange, c’est comme si ma pensée avait été dotée d’une existence physique et qu’elle s’échinait maintenant à détruire ma prison, à ouvrir ma cage. Soudain le mur se couvre de fissures qui s’agrandissent pour former des arbres aux racines courantes et aux branches avides de s’emparer du ciel. Cette entrave, devenue la photographie dérangeante d’un monde éloigné et abstrait, s’effondre. Vaincu, il me laisse voir une créature, gigantesque, gangrenée et rongée de parasites : la capitale, Carth’Om. Je sors de ma cellule, un vent froid et délicieux s’empare de moi, porteur d’une douce odeur de liberté.


« Home sweet home. »


Je jette un coup d’œil en arrière, vu de l’extérieur ma cellule est un dôme gris sale, ce n’est pas la seule, il y en a des centaines d‘autres, toutes alignées en rang d’oignons. Je pense à tous ces gens emmurés, dans un état second. Les cellules ont semble-il toutes été construites sur un plateau artificiel surplombant la ville. Je m’approche du bord de la zone plate : un chemin en pente douce descend vers un groupement d’habitations un peu à l’écart du reste de la cité, je décide de l’emprunter. Je profite du chemin pour regarder autour de moi, je me régale des couleurs qui m’ont fait défaut pendant mon emprisonnement : le vert sur les arbres et les herbes, le marron de la terre à mes pieds et les lumières jaunes de la ville au loin, toutes ces couleurs qui sont autant de douces textures que mes yeux caressent. La nuit m’offre une obscurité froide et translucide comme du cristal, je vois au-delà de toute distance, je vois les pauvres bidonvilles qui entourent les riches habitations de l’aristocratie d’Irnaine et les monuments pharaoniques construits par son dictateur mégalomaniaque qui déchirent l’horizon.


Nombreux sont les adjectifs qui auraient pu qualifier Caligula, le tyran d’Irnaine, de son vivant : cruel, intelligent, manipulateur, sans pitié mais un seul peut le qualifier avec exactitude : fou. Certains humains semblent n’être nés que pour tourmenter leurs semblables et Caligula était de ceux-là. Il a profité de la confusion qui a résulté de la troisième grande guerre pour s’emparer des rênes du pays et instaurer un régime de terreur en multipliant les assassinats et les arrestations politiques, réduisant les libertés individuelles au minimum, érigeant un culte autour de sa personne et redessinant l’histoire à son avantage. Mais, Caligula est mort, aussi soudainement qu’il est arrivé au pouvoir, tué par une succession d’œdèmes cérébraux et d’hémorragies internes, causés par un empoisonnement. Mais Caligula, prévoyant, avait anticipé sa mort. Après son étrange disparition une gigantesque machine a été mise en marche, un cerveau artificiel, une parfaite reproduction de son esprit. Ainsi même la mort n’a pu le séparer du pouvoir. J’étais celui qui avait empoisonné le corps de Caligula, je fus châtié par son esprit vengeur.


Enfin, je parviens au hameau : c’est calme, aucune lumière ne s’échappe des petites habitations en tôle mais au loin, de la ville endormie, me parviennent les grondements des véhicules et les claquements des armes à feu : tout le monde n’a pas le luxe d’être emprisonné.

En marchant je prends le temps de me questionner sur mes nouvelles... capacités.

Je n’ai jamais entendu parler de tels phénomènes et je ne sais pas par quels obscurs mécanismes de l’esprit ils sont possibles. Je ne sais même pas pourquoi je me retrouve soudain affublé de pareils pouvoirs. Est-ce là le fait de mon cauchemar ? Cet étrange oiseau que j’y ai rencontré est-il la cause de ces phénomènes ? Ou ceux-ci ne sont-ils que les symptômes d’une étrange maladie de l’esprit ? Je suis soudain coupé dans mes réflexions par une série d’aboiements rauques et sonores. Un chien me barre la route, les rayons de la lune se faufilent entre ses babines retroussées et me renvoient l’éclat de ses crocs pourris et de sa salive mêlée à du sang. Sa peau est par endroits dépourvue de tout poil, laissant voir son cuir rose et exposant de multiples tumeurs, chairs curieuses et putrides qui bourgeonnent sur son corps comme des champignons se nourrissant du bois d’un arbre mort. Il grogne, il est imposant, il va me sauter à la gorge. Alors je le frappe de mon esprit et mon pouvoir s’abat sur la terre, la lacère comme le ferait un fouet, balaie les maisons si frêles. Le monde semble être la victime d’un abominable chaos dont je suis la cause. Quand tout s’arrête, le molosse est toujours debout, indemne, sa bouche se tord en un sourire immonde puis il se dilue dans le visible comme une goutte de sang dans une mer infinie : ce chien n’a jamais été qu’une invention de mon esprit. J'entends le bruit des lamentations, les cris et les pleurs de ceux que j’ai blessés et leurs plaintes se mêlent à un son que moi seul peut entendre : un rire moqueur et interminable qui se mue en un croassement rauque, celui du corbeau de mes songes hallucinés.

Je m’effondre. Perdu et honteux, je plonge mon regard dans ma désolation, cet inextricable spectacle de cris et de boue meuble hérissée de débris métalliques.

« Et maintenant, que vais-je faire ? »

Courir, fuir, m’échapper de ce lieu meurtri et bientôt infesté par les « chiens » de Caligula. Et puis ? J’ai reçu un pouvoir gigantesque qui n’est pour l’instant qu’un fléau qui frappe le sol et appelle le malheur. Pourrais-je changer cela ? Puis-je seulement purger ce crime misérable ? Oui, peut-être, en devenant le bras de la justice, en étant la malédiction pourchassant l’oppresseur, en finissant un travail que j’avais entrepris il y a des années : détruire Caligula.

Je me dirige vers la ville haute avec un sourire aux lèvres, j’ai enfin un but.


La route que mes pieds foulent est boueuse et jonchée de déchets hétéroclites. Je me concentre un instant, la terre semble bouger sous mes pas, puis je décolle du sol de quelques centimètres. J’oscille de gauche à droite puis tout droit. Je pense un instant que cette manière de me déplacer risque d’attirer l’attention mais cette sensation de flotter est agréable et les rues sont désertes. Autour de moi je perçois des lumières petites et rouges comme des étoiles mourantes certaines sont immobiles, d’autres rampent ou volent. Je devine qu’elles sont les représentations d’êtres vivants que moi seul peux voir, des manifestations visibles de leur conscience. Ma théorie est confirmée par un chat noir traversant la rue et portant une de ces lueurs au niveau de sa tête. Ainsi je peux percevoir la présence des êtres vivants, il semblerait donc que mon pouvoir ait des facettes plus nombreuses que je ne le pensais. Je perçois soudain, très proche, une de ces « consciences » mais tremblante et faiblissante, comme en train de mourir. Poussé par la curiosité, je m’empresse d’emprunter un passage sombre et étroit menant à une rue voisine. Là, s’offre à moi un spectacle des plus horribles : des hommes en blanc rossant de coups un vieillard au sol, celui-ci hurle et se tord de douleur.

Un garde lève les yeux et remarque ma présence :


– Les gars ! Regardez! Ce type est en train de voler!


Les autres tournent la tête d’un air ahuri. L’un d’entre eux sort son arme, j’ai à peine le temps de me créer un mur psychique qu’il vide son chargeur sur moi. Chacune de ses balles ralentit et s’immobilise en l’air en entrant en contact avec mon mur, les trois autres l’imitent et je me retrouve arrosé par une pluie de projectiles, dont chacun finit sa course en s’arrêtant en l’air. Je m’exclame :


– Pourquoi frappez-vous cet homme ?


Ma voix est métallique et faible. Je comprends que faute d’utilisation elle a fini par « rouiller ». Je laisse tomber toutes les balles au sol, les tirs des soldats ont cessé mais leurs regards sont hostiles. L’un d’eux s'écrie :


– Qu’est-ce que ça peut te faire, dégage ! On va te remodeler la gueule...


Je le projette en arrière, il parcourt une courte distance avant de s’écraser sur le bitume, inanimé. Les autres soldats me jettent un regard horrifié puis s’enfuient, sans tenter de sauver leur collègue. Je quitte ma lévitation, me laisse tomber au sol et me dirige vers le vieil homme pour lui porter secours. J’ai à peine le temps de me joindre à lui pour lui porter assistance que celui-ci se relève déjà péniblement.


– T’es quoi au juste, gamin ?


Sa voix est bizarrement éraillée comme si on l’avait étranglé.


– Qui que tu sois, reste pas traîner par ici, les rues sont dangereuses la nuit.


Le vieil homme s’éloigne un instant en titubant puis s’effondre. Son corps a cessé d’émettre cette lumière rouge synonyme de vie. Je ne ressens pas de tristesse.

C’est comme si quelque chose en moi avait été brisé, quelque chose qui m’aurait permis de percevoir toute ces couleurs de la pensée que l’on nomme sentiments. Derrière moi, j’entends le soldat que j’ai assommé tout à l’heure se relever. Je fais volte-face et l’envoie valdinguer contre le mur.

« Rendors-toi. »

Je reprends mon chemin vers la ville haute. À travers le smog de la ville pointent les lueurs de l’aurore.


Carth’Om sort lentement de son engourdissement nocturne. Des étals sur lesquels des fruits rabougris tiennent compagnie aux poissons et viandes séchées fleurissent dans les rues et le paysage sonore s’enrichit du bruit des voix et des pas.

J’ai bien évidement abandonné la lévitation pour la marche, plus classique mais surtout moins spectaculaire. Je me régale de toute cette agitation, de ce bruit et de ces odeurs qui se mêlent et composent l’ambiance unique de Carth’Om, l’ambiance d’une ville qui s’est développée et a pourri comme une jungle monstrueuse où les arbres poussent les uns sur les autres et mènent une guerre immobile pour accéder au soleil. Je peux voir les lumières de tous ces humains que la tyrannie d’un homme mort écrase mais parmi toutes ces lueurs palpitantes l’une d’elles attire mon intention. Elle est gigantesque, bien plus grande que celle des autres créatures vivantes, mais est-ce seulement vivant ? La lumière ne scintille pas, elle ne bouge pas, elle est presque minérale. C’est comme une...

« Lumière morte. »

Se pourrait-il qu’elle provienne de la machine de Caligula ? Une machine qui aurait atteint un tel niveau de complexité qu’elle aurait pu développer une conscience ?

Si les sciences de ce pays pourtant si obsolètes ont pu en arriver à un tel résultat qu’en est-il du reste du monde ? Qu’en est-il de ces pays dont les prouesses nous sont invisibles à travers nos frontières opaques ? L’humanité a-t-elle fini par atteindre cette immortalité qu’elle convoitait depuis tous ces siècles ?

Dans tous les cas, si cet « éclat de conscience » provient de la machine de Caligula cela signifie que je peux le situer avec précision. Elle est donc, comme je le pensais, dans la ville haute. Le seul endroit riche de Carth’Om, un endroit où poussent de grandioses et élégantes tours de verre et de métal. À Irnaine, Caligula a toujours pris soin de sa « Nouvelle aristocratie », aussi longtemps que celle-ci allait dans son sens.

Je me dirige vers la ville haute, plus déterminé que jamais à anéantir l’homme-machine.


Tandis que je me rapproche de mon objectif les maisons se font plus riches et l’attitude des gens envers moi change. Si je passais inaperçu plus bas, ici les gens me regardent comme un fauve échappé d’un cirque. Ils m’évitent, s’écartent sur mon passage et me dévisagent avec insistance. C’est vrai que ma quasi-camisole de force contraste énormément avec leurs costumes raffinés mais leur attitude m’exaspère et je me surprends même à soutenir leurs regards accusateurs.

J’arrive à la grande porte en pierre blanche et couverte de bas-reliefs contant l’histoire de Caligula (non sans le diviniser ni passer sous silence ces crimes sanglants). Encadré par cette porte menteuse se dresse un tableau coloré de blanc et d’or, dégageant une odeur obscène de richesse et d’opulence : la ville haute.


J’arrive près d’un bâtiment gris, cubique et dépourvu de fenêtres. C’est d’ici que resplendit la lueur du cerveau mécanique. Je m’approche d’un des murs. Il est lisse, presque brillant mais il semble fragile. Je le regarde, c’est donc là, ultime muraille séparant Caligula de la justice. Une barrière fragile et ténue, comme la paroi d’un œuf de grenouille. Je me concentre un instant et l’air bout. Il fait lourd comme à l’approche du tonnerre, une première fissure commence à ramper sur le mur, cette dernière est suivie d’une dizaine d’autres et très vite un pan entier du mur choit sur le sol, me permettant d’entrer.

Derrière le nuage de poussière, je distingue le contour de l’homme-machine.

Caligula est une gigantesque unité centrale dont les circuits apparents font penser à des veines et des artères chargées d’un sang électronique. Les milliers de ventilateurs du cerveau artificiel bourdonnent constamment comme un nuage de mouches. Soudain, du fond de la salle, une voix tonitruante, profondément inhumaine mais néanmoins chargée de peur, retentit.


– Que fais-tu ici ?

– Je viens te replonger dans un sommeil que tu n’aurais jamais dû quitter.


La machine reste un instant silencieuse puis dit :


– Je pourrais te gracier, oublier le mal que tu m’as fait. Je pourrais faire de toi un prince, je pourrais faire de toi mon bras droit, l’humain le plus riche d’Irnaine !

– Je ne me soucie pas de la richesse. Je me soucie de la justice que tu as trop longtemps bafouée et corrompue. Je me soucie de la vie que tu m’as dérobée et de la paix dont tu as privé mes semblables.


Tandis que le tyran cherche à rétorquer, j’arrache le micro d’où provient sa voix.


– Bonne nuit, Caligula.


Par ma simple pensée j’écrase un à un les circuits imprimés de l’homme-machine, sectionne ses câbles et arrache ses composants. Enfin la lumière du tyran s’éteint.

Pour la deuxième et dernière fois, Caligula est mort. Je suis heureux, et un profond sentiment de paix s’empare de moi. Je me questionne sur ce que mes congénères humains vont faire de cette nouvelle chance que je leur offre. Vont-ils la saisir ou la laisser filer ?

Quoi qu’il en soit j’ai le sentiment que l’on a besoin de moi autre part sur cette planète. Je porte un dernier regard sur Carth'Om, si belle malgré ses cicatrices et je tourne les talons. J’entends éclater au loin le rire d’un corbeau.


Au même moment, à l’autre bout du globe, une jeune fille s’extirpe en sanglot d’un étrange cauchemar.

Elle regarde autour d’elle, terrifiée.

Elle mêle son songe et sa réalité.

Elle est persuadée que l’horrible oiseau de ses rêves, cette créature au cri si terrifiant, est ici, à ses côtés.

Mais lorsqu’enfin elle appuie sur l’interrupteur, la créature n’est pas là.

Pourtant la jeune fille a le sentiment que certains objets de sa chambre ne sont plus à leur place...


 
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   Jean-Claude   
1/2/2018
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour,

Il y a de bonnes idées, une histoire assez standard, on ne sait pas trop s'il s'agit d'un humain ou d'un androïde.
Par contre, la fin, genre réveil d'un rêve... Je trouve ça dommage. Je reste sur ma fin.

J'ai repéré des problèmes d'orthographe, de syntaxe, de cohérence, de précision... (Je ne serai pas exhaustif.)

Il y a au début une juxtaposition d'impressions sans transition qui crée des enchaînements hasardeux.
Un exemple : "toutes ces couleurs qui sont autant de douces textures que mes yeux caressent. La nuit m’offre une obscurité froide et translucide comme du cristal {Il faut savoir : il voit les couleurs ou on est en nuit obscure ?}"
Et ensuite, il y a une juxtaposition de faits, ou d'événements, qui souffre aussi de l'absence de liaisons.

On a l'impression que le narrateur est enfermé dans sa cellule, mais il en sort. Il manque peut-être une transition pour éclaircir (il n'est pas explicite que ce soit un effet secondaire de la concentration).

"Il m’a l’air fragile et léger comme une feuille morte et{virgule (incise)} si l’envie me prenais de le toucher, il s’effriterait sous mes doigts.{Virgule, je point coupe la relation la proposition précédente} J’en ai la certitude."

"Je savoure ce moment, je savoure la putréfaction qui commence à me ronger comme de l’acide." : la difficulté d'écrire au je est que le je ne doit pas tomber dans les points de vue externes ou omniscients (d'autant plus qu'on est au présent) ; comment sait "je" pour la putréfaction, etc. ?

"je vois au delà de toute distance, je vois les pauvres bidonvilles..." : quel est l'intérêt de voir au-delà de toute distance pour en vois que le proche matériel ?

"L’un d’entre eux sort son arme, j’ai à peine le temps de me créer un mur psychique" : il découvre son pouvoir et là il fait qu'il fait un mur psychique, cela va trop vite, il manque quelque chose.

"Je le projette en arrière," : comment ? Par psychokynèsie ou avec les mains ?

" ni passer sous silence ces{ses} crimes sanglants"

Je pense qu'un peu de travail est nécessaire pour développer tout le potentiel de cette nouvelle.

Au plaisir de vous (re)lire
JC

   Tadiou   
2/2/2018
 a aimé ce texte 
Pas
(Lu et commenté en EL)

Désolé, je n’ai pas du tout accroché à ce texte que j’ai terminé à grand peine. Rien ne me semble crédible, tout me semble abracadabrantesque.

L’écriture, à mon avis plate, descriptive et sans charme, m’a paru bien ennuyeuse.

En tout état de cause, merci pour cette lecture et à vous relire, peut-être dans un autre genre.

Tadiou

   Anonyme   
25/2/2018
Bonjour et...

Désolé de ne pas avoir adhéré à votre texte que je n'ai pas pu
terminé, tellement je me suis perdu en route.

Pour moi, le fantastique doit rejoindre le merveilleux lorsque ce dernier
est annoncé et je n'ai pas trouvé que ce fût le cas.

Comme d'habitude, je mettrai pas d'appréciation.

   Perle-Hingaud   
25/2/2018
Bonjour,
J'ai lu une première fois ce texte étrange et je n'ai pas compris grand chose. Ce qui est frustrant... d'autant que l'écriture me plaisait bien, ainsi que le déroulé et l'imagination à l'œuvre. J'ai eu l'impression d'un monde bien connu de l'auteur mais qui m'était fermé.
J'ai cherché à comprendre le titre: j'ai trouvé ça:
Les lémures sont des spectres bienfaisants issus des croyances de l'antiquité romaine. Il ne faut pas les confondre avec les larves (larvae en latin) qui sont des génies malfaisants.
La mythologie romaine assimile les lémures aux âmes damnées d’hommes et de femmes ne pouvant trouver le repos car ils ont connu une mort tragique ou particulièrement violente. Ils viennent souvent hanter les demeures des vivants. Pour les mettre en fuite (car leur révocation n’est pas possible), le peuple romain célébrait la fête dite de Lémuria les 9, 11 et 13 mai. Chaque père de famille accomplissait les rites dans son foyer. Cette pratique visait à apaiser d'éventuelles apparitions pour épargner les vivants.

...
le personnage serait en fait un esprit surgissant de la tombe (d'où son habit - linceul ? blanc, l'absence de couleur, la "cellule" octogonale - ou cubique, pas clair- à l'écart de la ville et entourée d'autres cellules - un cimetière ?) et ses pouvoirs, seraient ceux d'un fantôme ? Et, mort d'une façon violente, il reviendrait se venger et aider les vivants ?

Je n'évalue pas, j'espère que vous m'éclairerez en forum...


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