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Policier/Noir/Thriller
EtienneNorvins : Serial K.
 Publié le 13/08/22  -  16 commentaires  -  6788 caractères  -  99 lectures    Autres textes du même auteur

« Sur ces 1275, y en a 1270 qui sont comme tout le monde : des salopards, des crapules… Mais c’est rien à côté des 5 autres. »
B. Tavernier, bande-annonce de Coup de Torchon

« Ne t’effraye pas pour si peu : j’en ai baisé d’autres que toi, beaucoup d’autres. Veux-tu que je te dise ? Je vous baise tous, veillants ou endormis… Voilà la vérité… Vous me portez dans votre chair obscure, moi dont la lumière fut l’essence… »
G. Bernanos, Sous le soleil de Satan


Serial K.


– Josie ?


Pas de réponse.

L’escalier grince. « Aussi raide qu’il est ancien », m’avait-elle précisé dans un sourire. La vieille dame s’essouffle. Elle fait une pause. Nuit noire dehors. Vent d’ouest, porteur d’orage. Elle dit peut-être :


– Je t’ai pas entendue dans le fauteuil, tu aurais pu me réveiller… À quelle heure es-tu donc rentrée, ma vaurienne ?


Pas de lumière sous la porte. Aucun bruit. La petite chambre à l’étage est vide, et vous avez compris. Plus d’aucun bal sur aucune place elle reviendra Josie. Qu’à cet instant, et depuis minuit passé à peine, dans un creux bordé d’arbres après la chapelle, étranglée elle gît. Encore un peu, et c’est cette carne de père Thomas qui découvrira le corps en allant à son champ. Face vers le ciel, où sont les rêves. Mains ramenées sur le torse. Les yeux clos. Le légiste confirmera. La grand-mère en mourra de douleur.

Chouette fille, Josie, chic fille comme on disait, bien mignonne, si mignonne… Des bleuets sous les paupières, la bouche coquelicot, ses épaules et son cou en pétales de rose… Et des épines, du caractère. Crânement qu’à son âge elle fumait en public la cigarette qu’on lui avait tendue, rembarrant du tac-au-tac les grincheux et indélicats ; mais aussi toute cette naïveté qu’elles ont encore derrière… Père connement mort dans une rixe, la mère des suites de l’accouchement. Seulement sa grand-mère. Une brave femme, mais… Avec les magazines, la radio, c’est devenu petit autour. Alors très vite leur grand projet, sempiternel : partir !… « Bel-Ailleurs » je l’appelle, leur étoileur-de-prunelles… Et moi, de mon côté, qui sais si bien leur parler rêve aux gens… "A gift from Heaven", disait maman qu’avait fait le voyage aux « States », cette façon que j’ai depuis petit, en quelques mots, de captiver l’écoute. Redonner le sourire et l’allant… Paraît-il mon « père » était un peu pareil. Le genre parleur ténébreux. Mon géniteur. J’en sais si peu. Un blase de beaux quartiers, que je ne porte pas. Deux trois visages en lunettes de soleil, de leurs derniers sourires ensemble en Sicile, quelques jours, la terre des Cyclopes… Tôt pigé. Vous aussi. Avant même de voir les chèques mensuels. « Pour participation aux frais » et mon éducation. Pas un légitime. Le « fruit », de lui indésiré, d’une « passade ». Qu’avait vite fané. Qu’était morte. Une lubie de ma mère. Maman aussi est morte. De chagrin ou de honte, je ne sais pas. D’avoir « compris ». Pensez, "her bright, black-eyed boy" ! Mais compris quoi, "oh-God-blood-blood" ? Rien compris ! Rien ! Nothing ! Reproche-t-on d’aimer les fleurs, ou d’autres les papillons ? Et des tellement, qu’on est forcé de les cueillir ? Quelle autre façon sinon, pour l’avoir toute ? Seule la beauté qu’on cueille est véritable. La Beauté. L’Inaltérablement-convulsive. Avant qu’elles se flétrissent. Toutes. Dans leurs « grandes villes ». Le racolage ou la pointeuse. Et le gentil foyer.

Les assises condamneront, « en dépit de circonstances atténuantes », le dénommé Dieudonné Marie, pour l’état civil. Les demi-séniles du village, à leur belote ou collés au zinc, ils étaient vite pas avares d’en causer. Ni de sa mère, « c’te pauv’ »… Une enfant craintive à en raser les murs. Jamais eu le bol. Moins encore de bonheur. Tenait plus bien sa langue à la fin. La picole. Pas vieille pourtant. Un soir qu’il pleuvait, dans un tournant là, à deux pas. Elle qui zigzaguait, l’auto du maire en sens inverse. Bing ! Fatalement. Un autre exemple, tenez, d’une fois pour rire qu’on la culbute un peu… Eh bien le gosse a pas toute sa tête. « Goupil », eux, qu’ils l’appelaient, rapport à ses cheveux roux et qu’on le suspectait de voler des poules… Les moins charitables disaient « le Bouc », à cause que des fois – bon y avait tout ça d’accord, mais aussi des bornes. Pas une escuse – sans compter il vivait quand même complet aux crochets des autres.

Dans une de ses poches au paria, on retrouvera de Josie le joli foulard vert en soie synthétique ; et le souvenir reviendrait illico de l’avoir croisé en effet, « Goupil-le-Bouc », qui titubait dans des coins du bal à vicieusement lorgner les filles d’un œil vitreux. Lui, pour qui parler était un effort, s’embrouillera qu’il était logique qu’il ne sût plus très bien : quelqu’un, exprès, lui avait offert à boire, exprès – car c’était ici notoriété que l’alcool lui embrumait la tête et lui ôtait son peu de raison. De là qu’il n’avait que du vague, puis du noir, jusque, menotté déjà, le lendemain au réveil, le soleil à travers la vitre et les gendarmes qui cernaient son grabat. Vrai, Josie avait toujours été gentille avec lui, toujours souriante elle… À cause de ça que, de l’entendre… Il ne voulait pas qu’elle voulût partir. Il voulait pas. Il n’avait pas voulu. Juste cette envie d’un coup la serrer fort. Pour dire. Qu’elle comprenne. De rester. C’était tout.

Ici vous aurez noté la constante bizarrerie dans le tableau : personne pour creuser « quelqu’un ». Pensez si je faisais gaffe, prudent, précautionneux, la guillotine à ce moment-là, encore ! et que dans la minute, j’étais déjà carapaté loin, très loin moi, hors d’atteinte, à suivre les péripéties, enquête, procès, par les journaux. Mais jamais personne pour se rappeler du visage que je m’étais fait, ni comment ils m’avaient appelé… À en croire que c’était inutile, mes dissimulations… J’infusais, comme qui dirait. Mieux qu’une ombre, qu’un fantôme. Me fondais dans l’air qu’on respire. Le « Parfait Kidam ». K. the K. L’invisible signature…

Vous, de rétorquer peut-être : pour ça donc, ordure ! salaud ! vous exclamer, la raison de votre petit manège maintenant qu’y a prescription, crevure ! La fatuité du Moi ! Veut sa quote-part, son dû, la reconnaissance ! avec la tremblotante aussi des « Aux soirs de ma vie… », à la radoteur tortillant du fion mémorialiste, parce que certains souvenirs, passé un âge, quand même ça a son petit côté dernière fois branlette !… Peut être. Je sais plus trop. Je peux bien affirmer pourtant que j’ai jamais fait ça pour la gloire, uniquement sous la pression, à l’intérieur là… Notez, moi j’avais jamais rien dit. Le fait divers ? En « continu » maintenant, quel intérêt ?… Le reste ? Bien sûr aujourd’hui qu’on s’illusionne facile, clac ! une photo, re-clac ! une autre, et une autre aussitôt, une autre, encore une – parce que les images, ça fige tout pareil. En douce on peut mitrailler, stocker son herbier en cachette. Impossible à l’époque. Pas assez discrets les appareils, alors forcément, soit trop flou soit trop posé le « rendu de l’âme », fallait voir… Mais personne y pense plus… Quel intérêt maintenant ?… Alors pourquoi je vous raconte ?… Sinon pour embêter, mais même… Qui croirait encore à des histoires pareilles ? Vraiment je voulais rien dire, moi. Rien. Et qu’on en parle plus.


 
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   SQUEEN   
30/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Dense,dense tellement dense qu'on est obligé de faire de la place toutes les deux ou trois phrases. Très vite je me dis j'aime beaucoup, c'est vraiment bien, il faudra que je relise. Et jusqu'au bout de cette première lecture parasitée par "faudra que je relise". Donc oui je vais relire, calmement en respirant. Faut pas oublier de respirer, surtout!
Deuxième lecture, dans la foulée, impression d'être un peu moins en apnée, à mon avis ça manque de maîtrise mais ici la maîtrise ne veut pas dire grand-chose. (Au diable la maîtrise!) Disons que c'est inégal et que c'est sans doute bien que ce le soit. Un peu "été meurtrier" en plus psychopathe. Merci SQUEEN

   Anonyme   
30/7/2022
 a aimé ce texte 
Pas
Le chapeau m'annonce du bien sombre, de la nature humaine à vomir, attention vous allez voir. C'est le problème d'une annonce de ce tonneau : faut-il encore que le corps du sujet soit à la hauteur. Et je ne trouve pas.

Le style, bon, il est ce qu'il est, à mes yeux très artificiel, une manière m'évoquant Céline (surtout au dernier paragraphe) mais à qui manque, toujours à mes yeux, la densité du propos.
Car c'est bien là que le bât blesse selon moi : pas grand-chose n'est dit. Un fait divers ; une galerie de portraits esquissés, qui auraient pu m'intéresser si chacun n'était aussi rapide, archétypal, tout juste griffé. Trente mots pour le contexte social, une touche de couleur pour les yeux ou les cheveux, passons au suivant. Je reste sur ma faim.
Jusqu'à la clôture qui me déçoit. Le narrateur assassin aussi flou que ses victimes qui d'ailleurs, en dehors de Josie, ne sont pas vraiment évoquées, ses révélations sans risque et sans relief.

Vous l'aurez compris, au final votre texte m'apparaît creux, sa cruauté évanescente. C'est vous qui résumez le mieux mon impression :
clac ! une photo, re-clac ! une autre, et une autre aussitôt, une autre, encore une

   Vilmon   
30/7/2022
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,
Désolé, cette manière de raconter me déboussole. J'ai l'impression d'une histoire assez simple retournée, découpée, recollée pour la rendre complexe à suivre. Ces phrases qui reste en suspend, ça me donne l'impression que les idées ne sont pas claires ou plusieurs références considérées comme acquises, mais qui restent obscures. C'est comme le témoignage d'un proche par suite du meurtre, mais il y a cette présence d'un narrateur omniscient qui ajoute des réflexions intellectuelles. Bref, le récit n'est pas raconter de façon uniforme et linéaire, ce qui peut décourager le lecteur à apprécier le texte.

   senglar   
2/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir,


Vous avez l'art de camper une atmosphère, sombre à souhait, par moments je me suis cru dans le Horla de Maupassant et l'on sait que c'était un maître, les Américains aujourd'hui le vénèrent et s'en inspirent. Après, ce que je ne comprends pas avec les serial killers c'est qu'ils sont partout, toujours et omniscients et c'est très américain ça, pas maupassantois.Votre serial killer n'échappe pas à la règle et si pour lui c'est une qualité c'est pour moi son seul défaut, le défaut de cette nouvelle c'est d'avoir un tueur qui est une vraie mouche ou peut-être une souris (pour l'expression) car ici c'est un sale rat.
je parle, je parle, j'aime bien ce prénom "Josie", la nouvelle est très bien écrite, l'auteur(e) sait faire des phrases et produire des effets, je lui demanderai en conséquence de produire une suite où il tordra le cou de ce serial K. trop clairvoyant, triste roi sans divertissement. Il y a de ça aussi hein !
J'assisterai à son exécution.

senglar en EL
du fond de son officine

   Angieblue   
6/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Intéressant cette expression saccadée avec des inversions dans le développement de la phrase. ça pourrait rebuter mais on accroche jusqu'au bout du récit. Et puis, ça donne de l'ampleur au narrateur-meurtrier, ça lui donne un côté cinglé, impulsif, instinctif qui colle bien à l'acte qu'il a commis.
Le schéma de la narration est bien posé. ça commence en quelque sorte par la fin, la victime et l'arrestation d'un coupable, puis enfin les raisons qui ont poussé le narrateur à raconter cette histoire.
Par ailleurs, c'est assez pervers le fait d'amener l'histoire avec un ralenti sur la grand-mère et le fait de donner des détails sur la pauvre victime devenue orpheline.
Bien crapuleux aussi d'avoir fait accuser un pauvre gars un peu sain d'esprit.
Il y a aussi une originalité dans le fait que le narrateur soit le vrai coupable avec la révélation sous forme de récit autobiographique d'un crime commis dans le passé.
La psychologie du personnage-narrateur est révélée finement.
J'ai bien aimé la parenthèse, à la fin, sur les images et les photos qui à notre époque figent tout pour "stocker son herbier en cachette". On comprend que le narrateur écrit pour cette raison, même s'il ne l'avoue pas vraiment, il raconte cette histoire passée pour immortaliser son crime salace, un peu comme un psychopathe qui collectionne, par exemple, les photos de ses victimes. En effet, "ça a son petit côté dernière fois branlette". Cela révèle un certain exhibitionnisme narcissique masqué par une expression qui feint une certaine naïveté comme si le narrateur-personnage n'était pas conscient, ne réalisait pas la gravité de ce qu'il vient de raconter. Ainsi, il essaie également de manipuler le lecteur: "Vraiment je voulais rien dire, moi. Rien. Et qu’on en parle plus." Ben voyons...
En somme, j'ai trouvé ce texte objectivement très bon, un subtil portrait de salopard!

Angieblue en EL

   Anonyme   
13/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Hi, Etienne !

Etonnante narration que l’on croirait écrite par un bègue dans un sous-marin. Mais c’est pas dérangeant, même que ça matche bien avec le développement du récit, finalement, et cette façon d’interpeller le lecteur – qui m’horripile ordinairement – donne ici un peu de relief également. On aurait presque de la sympathie (non quand même pas) pour cet assassin crapuleux de la façon un peu désincarnée dont il explique, sans pour autant se justifier, les détails de l’affaire. Il est quasiment en mode IDGAF presque même condescendant par instants. Quel enfoiré...

Pauvre Josie

Merci pour cette lecture qui peut dérouter pour peu qu’on accroche pas au moulage qui lui a été spécialement fabriqué mais moi ça l’a fait

Brown-eyed girl

   Jemabi   
13/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
D'abord, on se dit "encore une histoire de serial killer !" Et puis, presque malgré soi, on plonge dans l'atmosphère très américaine d'un récit où défile une galerie de personnages à l'existence sordide, marqués par la déveine, à la fois médiocres et tristement humains. Une ombre noire plane sur leur destin. Ils sont comme condamnés dès leur naissance. Un style qui rappelle Faulkner et son évocation d'une Amérique poisseuse des petites gens à travers des faits divers. Évidemment, on aimerait que le destin de chacun des personnages soit un peu plus fouillé, mais ce sont là les limites de la nouvelle.

   papipoete   
13/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
bonjour EtienneNorvins
" C'est toi Josie ? " non ce n'est pas Josie, elle ne rentrera plus... morte qu'elle est au fond d'un fossé...
La vieille dame se souvient, quand Josie rentrait tard dans le nuit, que la vieille femme attendait, mais s'endormait...
On a trouvé son assassin ; l'idiot du village qui était bien louche, à regarder les filles, vicieusement.
Mais une voix susurre ; ils ne risquent pas de me trouver, Dieudonné Marie passera bientôt vers la " Veuve ! "
NB un récit où l'apparence humaine cataloguait ; les gens bien, et les autres ( dont il faut se méfier ! )
Une fille qui traînait d'une part, et un pauvre bougre qui ne se retient pas... l'affaire est réglée et le véritable assassin ( homme sans doute bon sous tout rapport ) peut dormir tranquille ; rejoindre sa bourgeoise et prendre un enfant dans ses bras... " comme Vous êtes bon mon ami... "
Du Zola dans cette histoire, où " fallait pas être né sous une mauvaise étoile... ", le tout servi dans un vocabulaire, où pochetrons et autres piliers de comptoirs, pouvaient compter que la police les croiraient... sur parole ! "

   Donaldo75   
14/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir EtienneNorvins,

J’ai beaucoup aimé ce texte ; je crois que mon évaluation aurait permis de le déduire mais je préfère le dire sans me prendre la tête avec des circonvolutions, de l’analyse / discussion ou du commentaire composé. La narration est dense, comme l’est le format utilisé pour exposer cette histoire ; la densité donne de la force au « je » narratif et enlève ce qui m’énerve dans l’usage du « vous ». Certes, elle pourrait paraitre chaotique mais je pense que c’est voulu d’exposer l’histoire ou ses bribes par des instantanés ou des flashs courts. Et puis, le style choc mais pas plaqué toc me plait car il tangente le rock’n roll au lieu de me ramener dans la gentille manière autocentrée de raconter sa vie sous des postures d’intellectuels à lunettes. Je ne sais pas – j’ai lu ça quelque part dans les commentaires – s’il y a une filiation stylistique avec Céline vu que je ne suis pas un spécialiste de cet auteur et à vrai dire je m’en fous comme de l’an quarante – une expression « old school » que j’aime bien et qui m’évite de sortir un truc plus hardcore, il ne faudrait pas pousser mémé dans les orties non plus – parce que mon impression est que tu as donné tout ce que tu avais envie de donner à ce texte pour lui imprimer une vraie tonalité quitte à paraitre « too much » et susciter des commentaires négatifs sur ce point. C’est cynique, dérangeant par l’usage même du « je » narratif mais pas omniprésent et certains pourraient trouver à ce monologue déguisé en dialogue une caricature de la sociopathie ; je répondrais « rien à foutre, toto ! » parce que ce n’est pas forcément le sujet que de couper les cheveux en mille-vingt-quatre et que ce n’est pas une thèse de psychologie ou un traité de psychiatrie et que la fiction c’est bien quand ça ne ressemble pas stricto-sensu à la réalité.

Bon, je vais prendre mes gouttes.

Bye

Don

   Tiramisu   
15/8/2022
Bonjour,

J'ai vraiment apprécié ce texte pour son style, pour ses mots percutants, pour l'énergie sombre qui s'en dégage, pour sa rage aussi. Dans ce sens, pour moi c'est une réussite.

La densité du texte ne permet pas de sauter une ligne ou de perdre un mot, sinon on perd de fait le fil, et on ne comprend plus rien. Cette densité c'est une force mais en même temps cela peut être son point faible si on aime comme moi prendre le temps de rentrer dans une histoire, de rencontrer les personnages etc ...

Je suis restée sur ma faim concernant les personnages. J'aurais aimé qu'ils aient davantage de chair, que le contexte aussi soit davantage déployé.

Merci pour cette lecture

   Lariviere   
15/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour étiennenorvins

plus que l'histoire en elle même ce qui m'a marqué dans cette nouvelle c'est le style... j'ai trouvé la forme particulièrement intéressante presque à en oublier le fin mot du récit... un style très célinien donc, qui m'a particulièrement plu...

Bravo pour l'écriture !

merci pour cette lecture et bonne continuation

   EtienneNorvins   
17/8/2022

   JohanSchneider   
24/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien
J'étais parti pour beaucoup aimer, et puis l'accident bête : le dernier paragraphe. Le détail qui tue (le diable est dans le détail) : l'envolée célinienne. On peut mettre Céline à toutes les sauces ça ne me gêne pas, je ne suis pas célinolâtre, mais là, j'ignore pourquoi, ça ne fonctionne pas. Et c'est l'ensemble du texte, pourtant construit avec beaucoup de brio, qui en pâtit. Les références, c'est comme les fromages trop faits, il faut parfois savoir les garder à distance.

   Anonyme   
30/10/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une nouvelle que j'ai trouvé un peu difficile a lire parce qu'elle n'est pas très aéré mais je me suis accorché et ca en valait la peine. Evidemment ce n'est pas moral mais le thème du serial killer est vraiment traité de facon originale... Bravo

   Disciplus   
16/2/2023
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
Serions-nous en présence d'un OLNI à classer dans le Laboniris. Je ne suis pas contre les tentatives déstabilisantes tant qu'elles restent intelligibles.
La multiplication des phrases non verbales est certainement un parti pris - et pourquoi pas? - mais à trop en abuser l'intrigue devient labyrinthique, heurtée, absconse et pour mon compte indigeste.

   Blitz   
20/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Intéressant d'essayer un tel style. Pas facile à écrire mais pas facile à lire non plus. Il faut s'accrocher. C'est trop dense en information, on a du mal à suivre. Peut-être aurait-il fallu delayer le texte pour le rendre plus buvable ?
On a également du mal à comprendre le chapitre de la vieille, même après relecture.
Merci quand même, c'est sympa de lire des choses différentes.


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