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Humour/Détente
Evarista : Escargot
 Publié le 02/01/17  -  21 commentaires  -  5173 caractères  -  179 lectures    Autres textes du même auteur

Un soir, à Taipei, la narratrice rentre chez elle et croise sur son chemin un gros escargot.


Escargot


Tout à l’heure, alors que je revenais de quelques courses, je me suis arrêtée devant un escargot. C’était dans une ruelle, en bordure d’une école élémentaire, à trois pas de mon nouvel appartement. Au loin, le faible faisceau d’un lampadaire m’a permis d’apercevoir le petit animal.


Il était près de 23 h et un large pot d’eau de Javel (漂白水) pesait dans la paume de ma main droite. Dans mon sac à dos, derrière, était rangé le parapluie de Pékin : il avait cessé de pleuvoir, momentanément.


Profitant du calme, l’escargot longeait un parapet en gravier – un de ces murets de trottoir, destiné à encercler la terre et les racines d’un arbre de ville. C’était avec une espèce de férocité intrigante qu’il se déplaçait.


Les antennes, très avance sur le reste, semblaient tirer et encourager le corps de l’animal tout entier, à se dérouler au mieux et à se mouvoir, le plus rapidement possible. C’était impressionnant. Pour tout dire, il y avait même un je-ne-sais-quoi d’agressif dans son mouvement. Il était si pressé et semblait si batailleur dans sa volonté d’avancer, qu’on pouvait même en oublier qu’il était visqueux. Ses antennes dressées rappelaient un entraîneur sportif, dont le rôle consiste à stimuler son équipe à progresser, plus vite, plus fort.


Mais, même sans mouvement, l’animal m’aurait étonnée : je n’ai pas le souvenir d’en avoir jamais aperçu de si longs, de si robustes en Europe.


Au beau milieu de la ruelle, mes genoux ployés – pour me mettre au niveau de l’animal –, j’ai inspiré un bon coup et ai tenté de lui susurrer : « Comme tu es beau ! » ; en français, articulant sur mes lèvres, afin qu’il puisse mieux me comprendre et me percevoir.


Pour la première fois de la journée, je me suis intéressée à un être vivant, qui n’était pas un être humain. Il avait fallu attendre 23 h pour ça ; il fallait remercier l’animal de son charisme. En effet, cet escargot, pour être parvenu à susciter mon intérêt et ma sensibilité, relevait du prodige. Parmi la tourmente incessante des humains, il s’était distingué, seul, dans mon paysage. Il faut dire qu’il avait de la carrure et qu’il s’émanait de lui, plus d’intérêt à la vie, que chez beaucoup d’autres hommes urbains, que j’avais pu croiser sur les trottoirs de Taipei, hagards et peut-être trop pensifs, parfois las – parmi les échoppes et les publicités.


En effet, Taipei, grouillant de magasins pittoresques et de restaurants saugrenus, n’incite pas spontanément, à une instigation poussée de la nature. Mais cet escargot majestueusement déployé, m’a rappelé que je vivais sur terre. Et que moi, semblable à lui, j’y étais vivante, quelques instants seulement.


Au fond de la ruelle s’interceptait une route plus importante, où des voitures et des scooters, impunément et bruyamment, roulaient. Malgré le dérangement, j’ai répété à l’escargot « comme tu es beau ! », persuadée qu’il m’entendrait, avant de reprendre mon chemin.


Accroupie sur un banc, à deux mètres de là peut-être, une jeune fille, dans un pyjama rose, regardait son téléphone, le dos négligemment courbé vers son engin. Faisait-elle le mur ? Elle semblait de toute évidence trop jeune, pour se promener à une heure si tardive. Lorsque je suis passée devant elle, mon regard indiscret a perçu sur son écran, une carte du monde.


Et, alors, par association d’idées, j’ai songé au monde de l’escargot ; le monde de l’escargot ne doit pas ressembler aux contours des continents, tracés avec précision, des mappemondes humaines. Le monde de l’escargot est sans doute celui décrit par ses propres antennes, par ses propres sensations ; son atlas, en effet, à lui ne dépend-il pas presque que de lui, presque que de sa vie ? A-t-il, à sa manière, cartographié les plantes de la ruelle ?


Cet univers est au moins aussi dense et dangereux que celui de la jeune fille au téléphone ; son univers a-t-il été découvert et imaginé par d’autres que lui ?


J’aurais pu essayer de baragouiner en mandarin avec la jeune fille au téléphone, partager avec elle toutes ces questions, plutôt que de les taire derrière mes yeux, mais, à ce moment-là, j’aurais préféré m’entretenir avec l’escargot. Pour découvrir son monde, son « 五湖四海 » (cinq lacs et quatre mers ~ aux quatre coins du monde) intérieur.


Cependant, tout ce qu’on peut faire en ces moments-là, pour satisfaire son envie de communion avec les animaux ou les plantes, c’est de les observer. Et laisser la transcendance se faire.


Ah ! Comme il peut être éprouvant de vivre comme un humain, dans une ville remplie d’humains, où on ne s’intéresse qu’aux humains, en ne mangeant que de la nourriture humaine, parmi des objets tout à fait humains. Ces pensées compliquées, qui me faisaient rouspéter, étaient sans doute influencées par le poids de la bouteille de Javel, qui devenait important à chaque pas.


Finalement, à trois pas de l’appartement, mon téléphone a vibré ; je l’ai senti au niveau de ma colonne vertébrale, à travers le cuir de mon sac à dos. J’ai extrait le téléphone portable : c’était Li Baowei et alors, j’ai immédiatement oublié l’escargot.


Dans l’ascenseur, il y avait un cafard.


 
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   Robot   
11/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai parcouru ce texte singulier. Rendre une histoire d'escargot intéressante n'était pas à priori évident mais je trouve plus de poésie que d'humour dans ce texte. Je perçois un aspect plus profond que l'anecdote. Un rappel que la nature peut nous appeler dans des lieux surprenants.
Un bon moment et j'ai eu envie de relire.

Une remarque:
En effet, Taipei, grouillant de magasins pittoresque et de restaurants saugrenus, n’incite pas spontanément, à une "INSTIGATION" poussée de la nature.
Je pense que vous avez voulu écrire "INVESTIGATION"

   toc-art   
13/12/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Je ne suis pas précisément sensible à la beauté du monde (je me suis endormi devant Microcosmos ) et j'avoue que si la narratrice a l'air bien gentil et un brin déjanté, le texte en lui même ne me laissera pas un grand souvenir. Mais j'imagine que ça n'est pas l'ambition de l'auteur et la chute est mignonne.
Quelques petites erreurs de syntaxe, mais qui seront corrigées le cas échéant.
Une question : pourquoi la narratrice parle-t-elle à l'escargot en français ? C'est juste pour renforcer son côté doucement loufoque ?
Bonne continuation

   plumette   
17/12/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Une certaine étrangeté émane de ce texte qui est agréable à lire.

je lui trouve du charme!

Plutôt que dans la catégorie humour, je le verrais bien en catégorie "réfléxions".

La narratrice tombe en arrêt devant un escargot qui se déploie sur une murette et se sent soudain plus proche de cet animal que de ses frères humains.

je n'ai pas réussi à ressentir, ni le charisme, ni le côté batailleur et agressif de cet animal, mais, soit!

il y a quelques expressions utilisées qui m'ont étonnées comme
"une instigation poussée de la nature" ou encore "Au fond de la ruelle s’interceptait une route plus importante". je ne suis pas sûre que cela soit correct. ne s'agit-il pas plutôt d'une" investigation poussée de la nature" Quant à intercepter, ce verbe ne me semble pas approprié ici.

   Anonyme   
2/1/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour,
C'est un texte très bien écrit, très en dehors des récits que l'on a l'habitude d'ingurgiter ici, ou ailleurs, d'ailleurs. C'est une petite mise en retrait du monde humain, du monde tout court puisque NOUS sommes les maîtres et que ce monde est LE NÔTRE. Un drôle de petit texte très original, délicieux d'intelligence, car il vient nous montrer d'un petit doigt réprobateur notre condition d'être "intelligent", "supérieur" qui a depuis longtemps refermé ses yeux sur ce qui l'entoure. Il y a autre chose en dehors de notre petit univers mesquin, et c'est ce que vous venez nous réapprendre avec cet arrêt sur image, avec cette vision des conditions de vie d'une autre vie. On ressort stupide un peu de cette nouvelle et un rien plus sage car un oeil en nous se sera réouvert.
Merci pour cet instant délicat de vie, de sagesse, d'humilité...
Bravo à vous.
A vous relire.

   Francis   
2/1/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Quelques mots sont à corriger, quelques phrases à reconstruire mais, j'ai été séduit par la poésie, la symbolique de ce texte. La rencontre de l'escargot et de la jeune fille c'est la rencontre de deux vies qui se côtoient, qui partagent la même planète mais que tout sépare. L'univers bétonné, aseptisé (Javel) de l'un s'oppose à celui du gastéropode réduit dans ses distances, ses déplacements, ses horizons... L'école élémentaire a peut-être permis à la passante de retrouver son âme d'enfant, de percevoir ce que les humains adultes ne voient plus. La sensibilité a vaincu l'indifférence ! On pourrait remplacer l'escargot ou le cafard par des êtres qu'ont ne veut pas voir mais qui sont là, près de nous avec leurs différences. Merci pour cette belle rencontre. Bonne année 2017 !

   GillesP   
2/1/2017
 a aimé ce texte 
Pas
J'avoue que j'ai eu du mal à m'intéresser à cette histoire d'escargot... C'est surtout l'écriture qui m'a arrêtée. Je l'ai trouvée poussive, forcée et, parfois, incorrecte ("s'interceptait une route", "une instigation de la nature"...). Quant au fond, il y a selon moi trop d'explications données à grands coups de boutoir pour que le texte révèle quoi que ce soit de poétique. Je ne comprends pas non plus le classement de la nouvelle dans la catégorie "humour".
Désolé.
Au plaisir de vous relire, néanmoins.

   Bidis   
2/1/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ce texte, écrit assez simplement, fait réfléchir... à tout ce que l'on n'observe généralement pas. Et j'aime bien que cette anecdote ait une fin ouverte : à présent, pourquoi n'observerait-on pas un cafard, tant qu'on y est ? Mais une écriture moins... banale aurait mieux servi cette idée qui, banale, ne l'est nullement.

   Acratopege   
2/1/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'ai été intrigué par cette nouvelle. Pas tellement par le contenu que par le style encombré de virgules et d'apparentes lourdeurs. La lecture en est ralentie, ce qui au fond paraît tout à fait adapté à une histoire d'escargot. Le passage de la jeune fille en pyjama rose m'a paru un peu incongru, comme posé là par erreur. Est-elle un double humain du gastéropode? J'ai bien aimé l'irruption de Li Baowai à la fin, qui ne se gêne pas d'apparaître dans cette histoire comme si nous la connaissions depuis toujours. Merci pour ce moment délicat malgré sa maladresse.

   papipoete   
2/1/2017
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Evarista,
Non seulement ce n'est pas banal de rencontrer et s'intéresser à un escargot dans une ville , un gastéropode dans une mégalopole ! quoiqu'en regardant de plus près, leurs noms semblent s'attirer !
Le plus surprenant dans cette ville où grouillent les magasins " pittoresques et saugrenus ", semble pour moi le fait que je ne regarderais que vers le haut de la " pagode 101 " , contre laquelle grimpent peut-être des escargots ?
NB vous l'oubliez bien vite, dans l'ascenceur pour un cafard ...

   MissNeko   
2/1/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour !
J ai aimé :
-l émerveillement impromptu du narrateur devant un simple escargot.
- les interrogations existentielles à propos de l'etendue toute relative du monde. Monde de l escargot vs notre monde. Ca nous replace nous meme dans le contexte plus large de l univers.
- la simplicité des phrases qui correspond bien à la situation cocasse.
- que sous ses airs simplets, cette nouvelle nous enseigne que chaque élément de la nature est merveilleusement beau et que nous pauvres citadins ne regardons plus rien autour de nous et surtout pas les manifestations de la nature.
- j ai aimé la fin qui laisse la porte ouverte à notre imagination :la narratrice va certainement s émerveiller sur le cafard maintenant !!!

On peut quand même se demander si la narratrice n a pas un coup dans le nez ou si elle n est pas sous l emprise de substances interdites !!!

J ai relevé une coquille ( ca tombe bien vu le titre LOL désolée je me marre toute seule !!) :
"Les antennes, très avance sur le reste, semblaient ..." il manque le "en" avant avance.
Merci pour ce partage.

   Solal   
3/1/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,
Voilà un texte sans prétention qui tente -je suppose- de comparer l'agitation de le vie humaine et la lenteur immuable de la nature.
Pourquoi pas, le style est simple, peut-être un peu trop ; le fond proche de l'insignifiance, sans être anodin. (un escargot qui se balade sur un pavé, on est loin du récit épique et pourtant...)
Cependant je trouve que le texte s'embourbe. C'est difficile à expliquer mais je me suis senti emprisonné dans la bave du gastéropode.
Je pense être passé à côté du ton décalé que vous vouliez apporter.
Peut être qu'en appuyant un peu plus sur le contraste agitation urbaine(humaine) / acharnement d'un pauvre escargot.

Bref cette lecture me laisse perplexe.
Au plaisir.

   vendularge   
3/1/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

Je trouve cette histoire assez singulière. J'ai relevé les mêmes maladresses au niveau de certaines phrases, c'est un peu dommage.
Si la jeune femme est à hauteur d'animal en pliant ses genoux, c'est que c'est un très très gros escargot...;)

C'est singulier parce que les escargots et les cafards ne sont pas particulièrement vecteurs de poésie (ils inspirent plutôt un certain dégoût), cette façon de leur prêter des intentions, voire une réflexion sur leur univers est typiquement humain. Il me semble que c'est une forme de projection assez répandue.

Une autre coquille "il s'émanait de lui..."

Cette enfant , seule en pyjama sur un banc me paraît, elle aussi, seule, fixée sur son univers virtuel, en danger peut être..

C'est vrai qu'on se pose la question de substances qui font grossir les escargots et parler les cafards..où d'un texte écrit d'abord en chinois.

Votre premier texte se situait déjà à Taipei

Belle journée
Vendularge

   hersen   
3/1/2017
 a aimé ce texte 
Bien
je retrouve dans ce texte la même perplexité éprouvée à la lecture de votre premier texte publié sur Oniris, L'âme.

J'y retrouve le même environnement, Taipei, j'y retrouve le même décalé, ainsi que cette façon d'écrire qu'on pourrait presque qualifier de naïve.

Ici, je ne peux m'empêcher de penser que le pot d'eau de Javel, que l'auteur prend la peine de retranscrire en caractères, a une importance prépondérante.

Cette fameuse eau, en effet, détruit tout ce qu'il y a de vie dans l'environnement. Et comme l'auteur prend aussi la peine de retranscrire en caractères "les cinq mers et les quatre lacs" du monde de l'escargot, j'y vois ici une opposition.

La narratrice s'étend sur la perception que l'escargot pourrait avoir de son monde propre, mais dans un environnement qu'elle vient nous décrire comme ne laissant aucune place à ce qui n'est pas humain.

Pour "L'âme", je me rappelle avoir attendu, attendu, des explications qui ne sont pas venues. "L'escargot" suivra-t-il le même chemin ?

merci de cette lecture

   aldenor   
3/1/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Votre escargot m’a fait penser à la tortue des premières pages des « raisins de la colère » de Steinbeck.
J’aime beaucoup l’intention. Comme deux mondes parallèles. L’escargot plus vivant dans le sien que les humains dans le leur. L’homme noyé dans ses petits soucis, symbolisés par la lourde bouteille d’eau de javel ! L’escargot, tourné vers l’essentiel : la vie.
Le message me semble surchargé : « Mais cet escargot majestueusement déployé, m’a rappelé que je vivais sur terre. Et que moi, semblable à lui, j’y étais vivante, quelques instants seulement. »
Pourquoi quelques instants ? L’escargot vit plusieurs années ! Pourquoi spécifier « sur terre » ? : ...que j’étais vivante comme lui.
La fin s’ouvrant sur une nouvelle rencontre, est très amusante.
L’écriture, sans grande recherche, dérape parfois, mais passe dans l’ensemble.
« Les antennes, très avance sur le reste ». Ne faudrait-il pas mettre « en avance » ?
Mollusque irait peut-être mieux qu’animal ?
Coïncidence : avant d’envoyer ce commentaire, je trouve un escargot chez moi à la maison. Il refuse de sortir de sa coquille. Je le dépose précautionneusement dehors...

   Raoul   
5/1/2017
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime bien l'idée de s'intéresser aux micro péripéties que la jungle urbaine ne décèle jamais.
Ça me fait penser à la coccinelle Maruna de la Marunouchi Line et de Roubaud, car oui, d'ailleurs, ce texte est avant tout poétique.
Le langage et son côté, parfois, un peu traduit mot à mot ajoute une candeur et un charme au tout, trace d'un "je ne comprends pas tout" qu'on éprouve quand on est en étrange pays.
Les échelles des cartes sont bien vue, on fait un pas de côté, on s'écarte un peu du "L'homme est la mesure de toute chose" de la pensée occidentale, parce que là bas, de leur côté, ils ont un peu la tête en bas tout de même, ils ne pensent pas comme nous :).
La petite phrase au cafard est bien venue.
Jolie carte postale sensible.

   PierrickBatello   
7/1/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
L'idée est fraîche et poétique, avec une chute sympathique sans être renversante. Le classement "humour" ne tient pas. Le style est souvent maladroit, notamment par l'utilisation de virgules incongrues comme ici:
"Dans mon sac à dos, derrière, était rangé le parapluie de Pékin : il avait cessé de pleuvoir, momentanément."
Mais j'aime réellement cet arrêt philosophique devant l'escargot. Une idée à exploiter, un texte à travailler en profondeur.

   Anonyme   
9/1/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Le monde de l’escargot ? Je ne sais pas, mais vous pourriez lire ‘Mondes animaux et monde humain’ de Jakob von Uexküll qui donne des réponses pour d’autres animaux, ou des pistes…

A part ça (ce questionnement) j’ai beaucoup aimé votre histoire de rencontre avec cet escargot.

J’aurais bien vu votre nouvelle en dissertation/réflexion. Néanmoins cet escargot pressé est amusant aussi.
Un bon moment de lecture pour le fan d’escargots vivants que je suis, même sur mes salades je les tolère…par contre les limaces et les cafards… :o(

À vous relire.

   silvieta   
10/1/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Merci pour les voyages (à Taipei et au pays des rampants). Comment arrive-t-on à ces cryptogrammes ? faut il un clavier spécial?
C'est quoi comme genre d'escargots? les même qu'en Afrique et maintenant aussi en Floride, pointus et gros comme une main ?

C'est une nouvelle-réflexion, une nouvelle philosophique plus qu'une nouvelle à chute. Le rythme est un peu lent mais c'est sûrement voulu, une allure d'escargot.

Bien vu pour la remarque sur le cafard. Quand l'esprit part dans certaines directions il a tendance à y rester. Si l'on songe "magie de Noël" on remarquera plus facilement le scintillement du givre que les toiles d'araignées, la dernière rose de l'année etc alors que si on rumine de sinistres pensées c'est l'araignée morte ou la fleur piétinée qui captera notre attention. La narratrice à dos imaginaire d'escargot pénètre dans le petit monde de ce que nos pieds foulent machinalement.

   Tadiou   
25/1/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Evarista. Je n'ai pas lu les autres commentaires et il y aura peut-être des redites.

C'est très beau et touchant. Le temps s'arrête... Prendre le temps... Le temps de regarder... Le temps de dire un mot ou plusieurs...

C'est un grand privilège de prendre le temps de ployer ses genoux...

Apparition surréaliste d'un pyjama rose. Est-il une hallucination?

Je suis un peu déçu de ne rien avoir trouvé concernant la respiration. Quand le temps s'arrête, la respiration change fondamentalement, je crois; le corps vit différemment.

Puis la vie "réelle" reprend ses droits : pourquoi pas? C'est le chéri sans doute qui appelle. On est différent après l'escargot, même si on l'oublie.

Combien de personnes ont pris cet ascenseur sans remarquer le cafard? Est-il laid?

Beau moment tendre de douceur et de poésie.

A vous relire. Merci.

Tadiou

   Donaldo75   
28/1/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Evarista,

Je découvre ce texte sur le tard.

J'avoue qu'il m'a bien bluffé. Au début, j'ai cru qu'on allait rentrer en mode déconnade, puis j'ai senti une véritable réflexion, presque de la philosophie bouddhiste.

Peut-être que l'environnement chinois m'a influencé, toujours est-il que j'ai aimé:
- les remarques sur le monde des humains, avec l'exemple de la fille et de son téléphone portable
- la liaison entre cette observation et la réflexion sur notre vision du monde, uniquement humaine
- l'humour sobre de ce texte
- La chute

Bravo !

Merci pour la lecture,

Donaldo

   micherade   
3/2/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Cette rencontre avec un escargot est assez déroutante. Mais je comprends que cet animal en pleine ville ait attiré l'intérêt de la narratrice. Il incarne la vie, la bataille pour avancer et vivre. Il y avait peut-être là un sujet plus profond à exprimer, et la première réflexion "Comme tu es beau" me semble bien banale. J'attendais sans doute trop de cette histoire simple, telle que vous l'avez voulue et écrite.
L'écriture comporte quelques lourdeurs et impropriétés ( "articulant sur mes lèvres"," instigation", "s'interceptait une route", par exemples).
Cette histoire cependant a une certaine fraîcheur, et donne envie de chercher dans nos villes trop humaines cet escargot naturellement vivant.


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