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Policier/Noir/Thriller
Farfalino : Bon anniversaire !
 Publié le 18/09/09  -  20 commentaires  -  4570 caractères  -  189 lectures    Autres textes du même auteur

Putain, j'ai 40 ans !


Bon anniversaire !


Putain j'ai 40 ans aujourd'hui. Je vais descendre inexorablement la pente vers une sénilité débilitante pour atteindre le point final, celui du grand saut dans le vide... le paradis, l'enfer (rayer la mention inutile).


Putain, j'ai 40 ans et pourtant je n'ai pas la sensation d'avoir vécu aussi longtemps. Hier j'étais un enfant, hier j'étais un adolescent, hier je sortais de l’école, hier je me mariais, hier mon fils naissait... hier... Tous ces hiers constituent ma vie plate comme la terre que je laboure. Je m'abrutis toute la journée tuant à petit feu la flamme qui m'anime, me battant tour à tour contre la nature, les technocrates de Bruxelles, les maladies, l'augmentation du pétrole... Je ne possède même pas la ferme qui m'exploite. Aujourd’hui est aussi pourri qu’hier et autant que demain.


Putain, j'ai 40 ans et mes rêves d’enfant sont en charpie dans la fosse à fumier dans laquelle je vis. Je voulais être cosmonaute, quelle blague ! Je creuse la terre plutôt que de m’envoler dans les cieux. Je me prépare un avenir tout aussi insipide et inodore. Quoique la bouse de vache…


Putain j'ai 40 ans et j'ai une femme qui se ratatine comme une pomme oubliée dans la remise, des enfants aussi crétins qu'incapables, des voisins oublieux des services rendus, des relations de chasse, viandards et pochtrons (des vraies caricatures pour écologistes forcenés), une famille qui ne tient que par la haine et les histoires de gros sous. Pas un pour racheter l’autre !


Putain, j'ai 40 ans et ils sont tous là, dans la grange, endimanchés comme l’as de pique, assis bien serrés sur des bancs devant une nappe en papier moche, prêts à dévorer les magnifiques salades de lentilles et de carottes, accompagnées du pâté fait par ma femme, un amas fade, avarié et spongiforme (le pâté ou ma femme ?). Une piquette bon marché vendue en brique fera passer le tout-à-l'égout. Ils fêtent l'événement qui me fait basculer dans l'âge mûr à en devenir blet. Et ça rigole ! Et ça picole ! Et ça se gondole !


Putain, j'ai 40 ans, et voilà le gâteau pour le futur gâteux, illuminé comme ma vie est sombre. Je dois maintenant souffler pour éteindre ma jeunesse dont la flamme vacille sous la clameur de la chanson de circonstance. J'en suis incapable. Ils m'encouragent. Ils se repaissent de mon désarroi. Ils sont là, huant, hilares, pour me pousser dans le vide. Je résiste, je trébuche, je ne peux plus reculer, le bord du gouffre se rapproche ! Je crie ! Les 40 flammèches s'éteignent d'un coup.


Applaudissements ! Les lumières se rallument. La grasse clameur lève un verre en plastique rempli de mousseux à ce qui reste de ma santé.


Putain, j'ai maintenant vraiment 40 ans. Ils hurlent "Les cadeaux, les cadeaux !" J'ouvre des paquets trop grands pour ce qu'ils contiennent, ça fait plus riche. Oh, le joli cendrier en pot de yaourt de ma fille ! Oh, un nouveau rasoir électrique ! Oh, un cachet de Viagra, comme c'est drôle ! Oh une nouvelle carabine ! Oh, la nouvelle cartouchière en cuir d’occasion !


Belle arme, lourde mais pas trop, équilibrée, pile-poil à ma taille, qui tombe bien sur l’épaule, avec des jolis dessins de gibiers bientôt morts. J’ai bien choisi... Je mets deux cartouches très tranquillement ; je suis joyeux. Les rougeauds goguenards m’interpellent et m’exhortent à tirer de plus belles proies que ma femme, se moquant de ma maladresse bien connue parmi ces cons.


J'épaule, je vise une tête et je tire. Et je tire. Je recharge et je tire encore... J'efface de leur mine avinée le sourire figé dans une bête incompréhension. Je les ajoute à mon tableau de chasse. Si j'avais mauvais goût, je les verrais bien au-dessus de ma cheminée dans un joli cadre en bois verni, ébaubis, les yeux grands ouverts, la bouche ouverte et stupéfaite... Tiens, le Marcel ! Prends ça pour tes dettes ! Tiens, le Jean-Claude ! Prends ça toi aussi pour l’élevage de poulets qui me fait concurrence ! Tiens Jeannine, ma très chère sœur qui as réussi à me piquer l’héritage de la vieille ! Tiens ma femme ! Tiens, ma gourde de fille ! Tiens mon vraiment très cher fils à la scolarité onéreuse !…


Les douilles tintinnabulent sur le sol comme pour fêter chaque âme que j’expulse de mon enfer.


Ça sent la poudre et le sang. Ils sont tous là pour mes 40 ans, la grimace joyeuse figée pour l’éternité.


Leur compte est bon ! Il reste une seule balle. Elle est pour moi, dans la gorge, histoire de répandre ma cervelle sur le mur gris de la ferme en location, comme un dernier trait de couleur sur une toile trop terne.


Putain, j'avais 40 ans.


 
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   Selenim   
18/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Une fougue haineuse et fulgurante pour un texte darker than black

Sur le fond, c'est bon. La haine, la spirale du désespoir, l'incompréhension de son prochain, ça claque. On sent qu'il y a une réflexion derrière tout ça, une amertume et une douleur tressées entres elles. La haine comme moteur et l'humain comme carburant, j'adhère et j'adore.

Deux phrases, qui ont retenu mon attention :
Je ne possède même pas la ferme qui m'exploite
et voilà le gâteau pour le futur gâteux, illuminé comme ma vie est sombre.


Pour la forme, j'ai quelques réticences.
D'abord l'humour, avec des traits pas très saillants
le paradis, l'enfer (rayer la mention inutile).
Quoique la bouse de vache…
amas fade, avarié et spongiforme (le pâté ou ma femme ?)

Je ne trouve pas ça drôle, mais l'humour est une sensation individuelle...

Et l'écriture qui s'exprime dans la rage et n'en dévie pas. Non pas que ça use au long du texte, la brièveté de celui-ci est parfaitement maitrisée et adaptée au propos ; mais je suis resté sur ma faim, j'aurais voulu voir de quoi l'auteur était capable dans un autre registre.

Selenim

   Anonyme   
18/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai bien aimé, même si j'aurais davantage vu le texte dans la catégorie 'Humour/détente' parce que c'est l'effet qu'il m'a fait : une franche rigolade, ou plutôt, un rictus omniprésent entrecoupés de petits hoquets d'hilarité.

Donc, très bonne impression. Je regrette que la fin finisse de façon aussi Sitcomesque, (cf le film d'Ozon), pas assez crédible et trop fantasmagorique.

Cela dit le début était bon, de la fougue, de la hargne, de l'amertume, une lucidité acide, tout ce qu'il faut. Certains traits d'humours sont un peu lourds mais dans l'ensemble, ça passe bien.

Ca m'a fait penser à la chanson 'J'ai 35 ans' de Florent marchet.

Au plaisir ...

   Anonyme   
18/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Joyeux anniversaire !
Non, je rigole.

Bonjour Farfalino...
C'est dans l'idée des courtes, courtes nouvelles de Régis Jauffret, mais cette nouvelle-ci n'est pas aussi morbide ni vacharde ni même aussi démoralisante.
Le ton, ou la colère sous-jacente, ou l'humour grinçant (le pâté ou ma femme ?), la répétition de ces "Putain j'ai quarante ans", un peu comme si le narrateur n'y croyait pas lui-même, empêchent de croire vraiment à la chute.
Dès le déballage des cadeaux et de celui-ci en particulier je l'ai vue venir la fin, ce qui n'est pas un reproche... du tout. J'ai essayé de changer ma lecture, de me préparer à l'inévitable, mais ce quarantenaire est resté dans ma tête comme un homme assombri, désespéré mais pas au point de... Pourtant si.
Peut-être, je dis bien peut-être faudrait-il revoir quelque chose dans l'écriture, l'assombrir vraiment, là on dirait que la crise va passer, sans casse.
Une bonne écriture, une bonne idée. C'est court, ça se lit sans problème, c'est juste un équilibre, un poil, un fil, un rien qui manque.
Un bon texte au demeurant.

   Anonyme   
18/9/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour,

c'est pas un peu too much quand même ? suis pas contre le fait qu'on zigouille sa famille, mais pourquoi cette charge sans la moindre nuance qui perd très vite toute crédibilité (je parle même pas de la fin, car là, le temps qu'il recharche son fusil, je vois mal les autres, même avinés et stupides, ne pas broncher... mais bon, là tu t'es fait plaisir, tu ne visais plus la crédibilité je pense).
Moi j'ai eu l'impression de quelque chose écrit très vite, sans beaucoup de travail (répétition de ouverte à trois mots d'intervalle, des expressions qui manquent de recherche - la nappe "moche"..., de l'humour facile : le gâteau pour le gâteux... bof bof bof).
Je trouve ça dommage, cette caricature à outrance car du coup, le personnage n'a plus aucune réalité, c'est juste un exercice dans le style gore et rageur, mais très superficiel qui ne va pas plus loin. Alors que la dépression dans le monde agricole, c'est un truc qui pouvait déboucher sur une nouvelle poignante et dramatique. Mais à l'évidence, ça n'était pas ton choix et je le regrette. On se croirait dans une famille deschiens nouvelle génération, sans la moindre nuance et sans cette humanité qui les rend à la fois drôles et touchants. Là non, on pourrait transposer ton récit dans n'importe quelle couche sociale tant le contexte n'est qu'un prétexte à divertir, un prétexte sans doute plus visuel qu'un autre et donc qui demande moins de travail. Il y a quelque chose de trop artificiel, de trop théâtral dans ton récit pour le rendre intéressant, en tout cas pour moi.
Une prochaine fois sans doute.
Bonne continuation.

   Anonyme   
18/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Putain, j'ai adoré ! ^^
Je m'étonne moi-même sur ce coup-là, mais vraiment, j'ai beaucoup aimé.
Encore une histoire de lucidité destructrice, cynique... et tellement triste, mais tout est dans le style, et là, pour moi il fait mouche, rien à redire il s'adapte parfaitement à l'état d'esprit dévastateur du personnage, il sied complètement au dégommage cérébrale et au passage à l'acte...
PAR-FAIT ! (Putain, fais chier ^^)

   jaimme   
18/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Une bonne idée d'histoire. Une explosion de rage, de vie gâchée.
Mais l'ensemble a un goût certain de caricature.
Ce qui peut en faire la force, percutante sur la rapidité, mais ôte , à mon avis, de la finesse et donc enlève de la crédibilité à cette rage.
On ne rentre pas assez dans ce personnage car il n'est pas assez humain dans ses colères. C'est un peu trop facile. Les dérapages sont connus et contrôlés. Le dérapage n'est pas toujours celui que l'on entend partout, chez les autres.
Je ne reviendrai pas sur les commentaires en détail, mes prédécesseurs ont déjà relevé les bons passages.
jaimme

   NICOLE   
19/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bon la fin m'a parrue très peu crédible : en principe, même figès par la surprise, même particuliérement crétins, les futurs morts auraient dù s'enfuir dés le premier homicide, ou au pire le second.
Mais ce détail (génant, si, si...), n'a pas réussi à gâcher mon plaisir.
J'ai trouvé ici de l'humour, grinçant et désespéré, ciselé avec une lucidité bouleversante. C'est plein d'esprit, juste, et de ça m'a fait penser à ces rires sans joie qui signent les désespoirs pudiques.
Un bon moment de lecture.

   florilange   
20/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien
À part l'humour, qui n'est pas ma tasse de thé, mais c'est celui du personnage, il a le droit d'être comme ça, j'aime bien ce texte.
J'aime l'idée de ce gars qui, froidement, fait l'inventaire de sa vie. Il ne pète pas les plombs, non : les moins étant + nombreux que les plus, il décide que c'est fini & tire sur tout ce qui est là.
D'accord, dès les 1ers coups de feu, les survivants auraient du s'enfuir pendant qu'il rechargeait son arme : c'est 1 point qui est mal vu. Sinon, il va jusqu'au bout & ne dépassera pas les 40 berges. But atteint, Farfalino.
Florilange.

   mousange   
20/9/2009
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Et bien, heureusement que tous les gens à 40 ans ne font pas un tel bilan !
L'ensemble me paraît très exagéré ou bien pas assez si cet homme bascule dans la folie
Désolé mais ce texte ne m'a pas plu.

   Anonyme   
20/9/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Mais qu'il se tire une balle si c'est si terrible !

Je trouve qu'il en fait trop. Qu'il pique une crise sur le temps qui passe si cela lui chante, mais passer en revue toutes les facettes fondamentales de son existence et n'y trouver rien de bien, ce n'est pas agressif qu'il devrait être, c'est déprimé. Il y a une erreur de registre : ou rien ne va dans sa vie et le ton du récit est mal adapter (il aurait fallu de la tristesse et non de la rage), ou le mec à raison d'être en colère et dans ce cas les diverses preuve du temps qui passent et qui l'énervent ne devraient être des choses aussi importante que sa femme, ses enfants, ses amis... à cause de cela on tombe dans la caricature.
Ce n'est que mon avis, évidemment.

Cela dit, point très positif, l'agressivité de cet homme est très bien rendue. Rien à dire la-dessus.

   poupoune   
21/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'aime assez le coté "brut" du récit. On ne suit pas la longue évolution du personnage, on le prend là où il est, comme il est, et on en prend plein la gueule.
La "séance de tir" aurait peut-être gagnée à être plus sobre, mais l'ensemble est efficace.

   Cyberalx   
22/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai aimé le ton, l'humour et le propos, cependant, je trouve que la haine du bonhomme ne se justifie pas assez.

La répétition de "putain, j'ai 40 ans" ne m'a pas semblé nécessaire, une fois au début puis "putain, j'avais 40 ans" à la fin aurait suffit, je trouve.

Puis, la fin me parait étrange, pourquoi un type qui se libère de son enfer se collerait il une balle dans la tête ?

Un texte bien écrit mais qui mériterait quelques lignes de plus.

   widjet   
25/9/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Comme je te l'ai dit, je regrette un peu le fait qu'à l'instar de ton personnage, tu aies gardé le frein à main. Le ton est trop bancal pour moi comme si tu hésitais à te lâcher (ton héros qui lance des "putain" a tour de bras, mais aussi des étranges "onéreux", "gourde de fille", des "tintinnabulent" et autres "spongiforme"). C'est pourquoi la décision finale et le dénouement assez radical - et jouissif - (d)étonne un peu, même si il tire vers le haut ton texte de par son côté jusque boutiste.

Bref, dans l'ensemble ça manque un peu d'audace et de recherche dans la forme que j'ai trouvé hésitante (et un peu convenue), de noirceur, de rage (l'est presque trop poli!).
Je déplore aussi cette frilosité dans l'humour là où une plus grande férocité eut été bienvenue.

Un texte qui se lit sans encombre mais mériterait plus de caractère pour convaincre davantage.

W

   nemson   
25/9/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
assez d'accord avec widjet. le martelement des "putain..." est un peu lourd. ok pour le premier pour donner le ton et à la limite le dernier pour clore. sinon un peu cliché tout ça la haine de la famille et compagnie. reste une bonne fluidité un bon rythme un peu d'humour. on t'attend sur autre chose.

   Coline-Dé   
26/9/2009
Putain, j'ai eu quarante ans... y'a déjà pas mal de temps !
Ton héros, ses quarante ans, ils ont l'air de peser lourd.
Il y a un déséquilibre dans ce texte, je crois parce que ton personnage est un peu le cul entre deux chaises : un paysan ? il n'en a pas le langage ou tout au moins il semble en décalage avec son entourage. Ca existe, bien sûr, mais alors il faudrait moins caricaturer : s'il a le langage que tu lui attribues, je pense qu'il a aussi plus de subtilité ...a moins que la déprime n'ait tout envahi, ne laissant place qu'a la rage...
Finalement, c'est possible. Mais je persiste à dire qu'il vaudrait mieux moins appuyer le trait sur tout ce qui ne va pas ou alors en faire carrément beaucoup plus pour l'emmener à la folie.
L'humour un peu lourd ne me gêne pas, il est tout à fait plausible. Tu aurais pu lui faire flinguer le chien, en prime, pour être bien noir!

Je trouve que tu aurais pu

   Myriam   
26/9/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Sur un très bon thème, rien dans cette lecture ne m'a étonnée. c'est assez caricatural, déjà lu. Même le ton m'a paru conventionnel. La fin est attendue un peu trop, et effectivement, peu crédible, et le statut social du narrateur pose effectivement problème.
C'est dommage parce que l'énergie qui se dégage de ton texte est prenante malgré tout, et j'aurais aimé qu'elle soit au service d'une histoire plus originale.
Je lirai la prochaine avec intérêt.
Amicalement,
Myriam.

   calouet   
27/9/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Sur un sujet aussi rebattu, il me semble difficile de sortir du lot commun. Et hélas, je ne trouve pas que ce texte y parvienne. La crédibilité est assez fragile (le temps de réaction de futurs morts, le fait qu'il ne semble tuer que pour des problèmes de fric, alors que le début laisser espérer autre chose)... La ponctuation est parfois bancale... Et puis des touche d'humour, des apartés pas toujours bienvenus, ou alors qui auraient mérité d'être plus vachards. Non, je n'ai pas été emballé, malgré quelques bons passages (comme ça : "La grasse clameur lève un verre en plastique rempli de mousseux à ce qui reste de ma santé.").

   Anonyme   
3/10/2009
Bonjour Farfalino. Il est vrai que pour un anniversaire, c'est assez percutant. Mais bon. Pourquoi attendre d'avoir 40 ans dans ce cas ? Je blague... Je pense néanmoins qu'il fait un mauvais bilan de sa vie et cet homme est complètement aigri de tout : sa pauvre femme qu'il dénigre : le pâté ou ma femme ?. Bref, humour grinçant, mais pourquoi en finir ainsi alors qu'il s'est "libéré" de Tout ?

   colibam   
7/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Pas mal, caustique à souhait, une écriture nerveuse pour une lecture agréable faite à 100 à l'heure.
Euh... j'espère que mes potes n'auront pas la mauvaise idée de m'offrir un flingue dans quelques mois bien que pour moi, il s'agirait sans doute d'un fusil à eau.

J'ai bien aimé (je ne m'arrête pas sur l'anachronisme final car l'effet produit est plutôt sympa), l'histoire est bien écrite même si elle manque un peu de crédibilité. Pour en arriver à son geste criminel, les pensées de ton personnage ne semble pas assez barrées. Tu restes trop dans la demi- mesure.

   Cortese   
4/1/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai lu et relu. J'aime bien, même après plusieurs lectures.
L'écriture est simple, mais loin d'être bête. Pas trop chargée d'images, mais avec ce qu'il faut pour qu'on sache bien où on est. Ce qui est décrit est juste, bien qu'un peu hargneux.
L'histoire : elle est un peu courue d'avance, mais ça fonctionne bien, on a envie de voir comment ça va se faire.
Les personnages pourraient être un peu plus approfondis, mais faudrait pas risquer de diluer la sauce. Toute la force est dans la brièveté du texte.
Mais le narrateur, surtout, c'est dommage pour lui : il est un peu plat, finalement. Il dit ce qu'il est, ce qu'ils sont, puis il agit : on voit très bien pourquoi, mais il lui manque d'épaisseur, de caractère. On aimerait en savoir un peu plus. Tu le caches derrière sa colère, qui prend toute la place. Mais c'est pas facile de creuser les personnages sur ce format.
Alors bravo et merci !


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