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Humour/Détente
Fattorius : Il n’est pas venu chez elle par hasard
 Publié le 17/06/08  -  10 commentaires  -  3041 caractères  -  68 lectures    Autres textes du même auteur

D'après la trame de la pièce pour chœur mixte "Nicolette", de Maurice Ravel : conte moderne d'une jeune fille qui ne suivra pas n'importe qui.


Il n’est pas venu chez elle par hasard


Assise à la fenêtre, Laure Réal observe le va-et-vient du boulevard, ce défilé incessant de personnes et de voitures. Un rien l’habille en ce soir d’été : une nuisette rouge aux bretelles fines qui laisse nue son épaule un peu blanche et laisse deviner deux petits seins fermes et libres, et une culotte en coton qui découvre la jambe qu’elle laisse pendre de l’oriel. Son pied nu cherche un peu de fraîcheur dans l’air lourd où flotte un peu de poussière ocre.

Un loup des bars s’amène, toutes dents dehors, le poil calamistré à la hâte, l’air d’un caïd des banlieues. La motocyclette qui le transporte trahit le mauvais garçon. Il s’adresse en ces termes à Laure Réal :


- Je m’appelle Slimane et j’ai quinze ans, j’vis chez mes vieux à la Courneuve…

- Arrête ton char, bidasse, répond la jeune fille illico.

- … C’est ça ! T’occupes l’espace et t’aimes pas Renaud !

- Je préfère Mercedes, c’est plus mon genre. Force tranquille, tu vois. Les brutes de pommes, ça me révulse. Alors à présent, dégage.


Dont acte.

Laure Réal retourne à sa contemplation. Le soleil sature d’orange les maisons de la grande avenue. Une authentique carte postale.

S’en vient, à pied, un charmant jeune homme vert qui lui dit :


- Gente Damoiselle, voulez-vous être ma complémentaire, ma tendre moitié ?

- Qu’est-ce qui vous fait espérer cela, beau damoiseau ?

- Je suis vert, vous êtes rouge, nous sommes faits pour nous entendre comme deux couleurs.

- Passez votre chemin, rétorque Laure Réal, un frisson de chagrin dans sa voix en le voyant partir. Après tout, peut-être était-ce l’homme de sa vie ?


Qu’importe, après tout : si c’est le cas, il se battra pour l’avoir. En duel, s’il le faut. Passer ses nuits dans les bras d’un Flanby qu’il faudrait démouler après usage ? Comme l’essentiel est dans l’acte, c’est à éviter. Ce qu’il lui faut, c’est la perfection au masculin. Les rasoirs n’ont rien à faire dans son horizon.

Laure Réal reprend le fil de ses rêveries. À présent, le ciel est violet.

Une Mercedes énorme, six litres et douze cylindres, s’arrête devant l’oriel. En sort un vieux croquant en grandes pompes croco, ruisselant d’or et de richesse mal acquise. Sans trop de complexes, il fait un rapide éloge de la croupe de la jeune fille et lui dit :


- Regarde ma Mercedes, regarde ma Rolex. Tout cela est à toi si tu veux.

- J’ai déjà dit quelque part, dans cette nouvelle à deux balles, que j’étais plutôt Mercedes, mais enfin, je n’en demandais pas tant…

- Mercedes est à peine suffisant pour toi. Tu vaux de l’or.

- Laure.

- L’or quoi ?

- Laure. C’est mon prénom.

- Eh bien, descends, Laure. Entre dans mon antre.


Définitivement convaincue par les écus, Laure Réal descend l’escalier de sa maison, et monte dans la limousine. Posant ses fesses menues sur le cuir rebondi des sièges où déjà l’attend le vieillard, elle pense, un rien vénale, en arrangeant d’un air dégagé ses longs cheveux abondants, souples et soyeux :


- Une nouvelle à deux balles, ai-je dit ? Au fond, c’est parce que je le vaux bien.



 
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   widjet   
17/6/2008
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Quel intêret à ce texte qui, à mon sens, est vide de tout ?
A part citer des slogans de pubs, le texte ne raconte strictement rien. J'en reste perplexe.
Mais peut-être suis passé à côté de quelque chose...Sais pas.

Seule consolation : l'auteur cite Deuxième génération de Renaud.

Widjet

   xuanvincent   
17/6/2008
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Je suis assez d'accord avec widjet.

Je n'ai pas trop accroché à l'histoire. Le récit est très court et peu de choses m'ont intéressée, hormis le côté rêveur du personnage féminin.

Pourtant, le récit commençait assez bien et m'a donné l'impression d'une volonté de bien écrire.

PS : Il s'agit d'un commentaire d'encouragement.

   Anonyme   
17/6/2008
Au contraire, moi je le trouve plutôt acide, voire cinglant, ce texte qui semble décrire les petits rêves tristes d'une jeune ecervelée. Même si les jeux sur les mots et les marques sont quelquefois un peu poussifs. J'ai l' impression que l' auteur a employé volontaiement des clichés qui me font un peu penser à une série tv pour ados.
Ma question est surtout : à quel degré faut-il lire ce texte ?
Et là vraiment, je ne sais, et j' hésite entre le très faible et le bien. Dans le doute, je dirais donc : GLOP

   Anonyme   
17/6/2008
 a aimé ce texte 
Pas
C'est assez confus.
Le changement de registre fréquent ne s'explique pas bien.
Quel est l sens ?
Est-il caché ? A ce point que je ne le vois point ? :D
Bref...je me perds en conjectures et ça me fatigue

   strega   
17/6/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Oui, je suis aussi partagée. Je pense évidemment que ce texte est à lire au millième degré, cependant, la caricature n'est alors pas assez poussée à mon goût. Vraiment pas assez...

Du coup, l'effet voulu tombe à plat, c'est vraiment dommage, j'aime beaucoup ce genre de texte d'habitude mais là...

Désolée Fattorius.

   Anonyme   
18/6/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Auto dérision et révolte contre la pub, les marques, les filles intéressées...
C'est pas transcendant mais c'est pas mal je trouve.

   Anonyme   
18/6/2008
 a aimé ce texte 
Pas
Ben étrangement, ça m'a bien fait marrer...
Comme Strega, je pense que si le dix-millième° est recherché, la carricature n'est pas assez poussée.

J'ai eu l'impression d'être sur un site de "raconte-tes-cancans-si-t-es-blonde.com" ou une soirée entre filles de la pseudo-aristocratie...

Bref, divertissant (comme une blague de carrambar) mais pas surprenant (Laure Real, parce qu'elle le vaut bien, hahaha on le sent venir depuis le début)

Et puis si tu voulais ménager le suspense, tu la nomme Laure et elle épouse mr réal et hop effet de surprise, chute et tout le tralala...

Bref pareil je sens la volonté de bien faire mais je n'ai pas eu de délire imaginatif...

La facilité ou l'envie d'essayer?

ça me fait penser à Garcon de Coxie... ouai, why not j vois pas pourquoi mais ça fait pas de mal!

   Maëlle   
23/6/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'ai trouvé ce texte rigolo, le jeu des références multiples (chansons, contes, publicité bien sur) me plais bien. Je ne suis pas certaine de les détecter toutes.
C'est un jeu, et il m'amuse.

   patapapier   
17/7/2008
 a aimé ce texte 
Bien
certains aiment ,d'autres pas .
Finalement ce n'est pas un bide total....

   silvieta   
27/1/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Une petite satire de ce qui plaît aux filles (je n'ai pas écrit
" satyre " ) et de l'auto dérision dans la technique de narration "à deux balles. "

Des dialogues plutôt marrants.

Le personnage de " Laure Réal " ( lol )ne manque pas de pertinence, d'impertinence et d'attraits dans sa façon de répliquer.

Pas six mâles ( only three ) mais pas si mal.


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