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Anonyme
4/6/2014
a aimé ce texte
Bien ↓
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"Spring avait toujours vécu en cet endroit, et n’avait d’autres souvenirs que ceux de son travail, et de la vue de la petite place blanche et nue qui s’étendait au delà de sa minuscule fenêtre." : c'est là que je me suis dit "tiens, on nous parle d'une horloge". J'ai un instant cru à une horloge de ville monumentale à cause de la description d'une "place"... mais non, c'était la piste de parcours des frères "Needles". OK.
"Si ça n’est pas de me faire entrer dans ta cabane" : là, je me suis dit "tiens, c'est un coucou". Mais ça ne collait pas, parce que Spring ne sortait pas à intervalles réguliers. Bon, et puis il s'agit d'un réveil. Je ne déteste pas cette idée d'animer les éléments d'un mécanisme d'horlogerie, et pour moi la fin n'est pas mal trouvée, sauf que : si Spring et Hammer entendent ce qui se passe dans la pièce, pourquoi ne sont-ils pas conscients des bruits que fait Jérôme tous les matins en se préparant et le soir en se couchant ? Quid des dimanches de grasse matinée où le réveil n'est pas actionné ? Une idée assez sympathique, donc, mais pour moi le texte ne l'explore pas bien ; il esquisse des grandes lignes mais ne "serre" pas trop les boulons. |
Anonyme
12/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Ce n'est qu'à la moitié du texte que j'ai enfin deviné le contexte et su de quoi vous parliez. Le moins qu'on puisse dire c'est que l'histoire est vraiment originale ! Vous auriez pu tomber dans de la confusion, de l'approximation, mais pas du tout, ça se tient... comme un mécanisme d'horlogerie. Entre les différents personnages j'imagine que Galop est assimilé à la trotteuse. Il m'a bien amusé celui-là.
Une belle écriture au service d'une métaphore réussie, j'ai passé un moment de lecture court mais agréable. |
Anonyme
2/7/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Fergas,
C’est certain, dorénavant je vais regarder mon réveil d’une manière plus attentive, essayant d’entendre parler les locataires.^^ Spring, Hammer, Needles et le galop (de la trotteuse)… l’accumulation de ces jeux de mots m’a vite mise sur les rails de cette histoire originale vue au travers de l’objet maudit des petits-matins. Une belle écriture pour cette aventure qui se répète à l’infini. Un moment agréable de lecture avec sa chute... terrifiante.^^ Merci pour le partage Cat en mode tic et tac |
Pepito
2/7/2014
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Bonjour Fergas,
Forme : pas de fioritures inutiles, de l’efficace métronomique. J'ai remarqué un "remarquer un remarquable", pas de quoi sauter une dent. Une marque française avec des noms de "personnages" english, why not ? ;-) Pour les "needles", je suis pas sûr. Plutôt "watch hand", non ? Fond : je suis un peu lent, je n'ai percuté qu'au mot came... J'ai d'abord pensé à un mouvement Suisse (déformation professionnelle oblige) mais çà faisait trop de bruit. ;-) Cette bonne marque JAZ, à mettre au rang des Solex, Panhard, et cie... Un vrai conte de mécanicien. Bonne continuation. Pepito |
Neojamin
2/7/2014
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Bonjour Fergas,
J'ai beaucoup apprécié cette histoire. Si depuis le départ j'ai compris que l'intrigue se situait dans une horloge ou une montre, je suis resté suspendu à l'histoire jusqu'au dénuement final, peu original mais très bien amené. Particulièrement apprécié ce passage: "Jérôme Lescoubille sursauta dans son lit quand son antique réveil se mit à tressauter frénétiquement sur la table de nuit en émettant un raffut dantesque. La main de Jérôme s’abattit lourdement sur le bouton d’arrêt de la sonnerie, situé comme de juste au sommet dudit réveil." Un joli petit conte qui mériterait peut-être de s'étendre un peu plus...je me suis attaché aux personnages et leur existence "absurde"... en m'emportant un peu, j'imagine tout de suite l'intrigue évoluer, le réveil tombe en panne et les Galop, Needles, Spring et Hammer sortent de leur routine... Un bon moment en tout cas, ingénieux et très divertissant, Merci! |
Louis
4/7/2014
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Dans ce récit, on ne se réveille pas le matin, mais au matin on entre dans un réveil. Et il est habité, ce réveil ; on y loge dans cette horloge. Parlante, mais ne dit l'heure pourtant, mais comment elle se fait. Comment il se fait aussi, qu'une sonnerie se déclenche. On est encore dans une « horloge biologique », dans le sens où l'on prête vie aux résidents du réveil-horloge.
Vie et mouvement sont assimilés ; seuls les éléments dynamiques du réveil sont personnifiés. Les autres, qui ne bougent pas, juste des logeurs, constituent bien sûr une demeure, une boîte, une usine à produire le temps social, tout un univers mécanique. Hammer et Spring, dont les noms en anglais disent suffisamment leur fonction dans le mécanisme du réveil, sont frappés par cette idée qu'il y a des heures « tapantes » : ainsi la septième heure frappe, tape, fait mal. Il y a des heures douloureuses. Sept heures tous les matins, ça cogne particulièrement, et c'est suivi d'un « Grand Fracas », celui de la sonnerie. Il y a un intérieur et un extérieur, dans cette boîte à temps. L'extérieur est une place, que parcourent les frères Needles ( les aiguilles ), dans laquelle ils tournent, en font continuellement, inlassablement, le tour. Le temps est spatialisé, il est espace et mouvement. Le cadran est une place « blanche et nue » L'intérieur constitue, lui, un grand mécanisme. Les éléments personnifiés du réveil n'en comprennent pas le fonctionnement, et pourquoi se produit, chaque matin, la sonnerie du « grand fracas ». Elle les intrigue, leur apparaît comme une anomalie dans le fonctionnement bien réglé de leur monde. Tout est mouvement, régulier, répétitif, mais il y a cette intervention sonore. Régulière pourtant, elle aussi. Mais douloureuse, sonnante et surtout frappante. Ce qui les frappe leur paraît étrange parce que cela suppose une intervention extérieure à leur monde mécanique. Les hypothèses sur l'origine de l'anomalie sont toujours recherchées dans leur univers, dans les lois qui le gouvernent, dans des « synchronies » remarquables, à la rigueur dans un sous-sol de leur monde, « Selon Hammer, le bruit provenait du Grand Mécanisme lui-même, dans les profondeurs des sous-sols de leur propre immeuble. », mais jamais dans une extériorité. Or, leur monde n'a pas de sens, et ne s'expliqua pas vraiment avec les seuls constituants internes à leur univers. Bien sûr, les habitants du monde mécanique, qui font eux-même partie de ce monde, réussissent à trouver, à peu près, le comment de la sonnerie, mais non le « pourquoi ». Cette explication ne pourrait être trouvée que dans un monde autre, qu'ils n'imaginent même pas. Ils perçoivent pourtant, à la fin du texte, un « vrombissement puissant », qui les terrorise parce qu'inexplicable, et venu du dehors de leur univers. Une inversion semble se produire : ce n'est pas le réveil qui sort le dormeur de son sommeil sans conscience ; c'est le dormeur qui, par le ronflement qu'il produit, réveille l'horloge-réveil, et rend conscients les éléments de son mécanisme. Une « marque » écrite est découverte dans l'univers-horloge. Mais elle ne parle pas aux habitants de cet univers. Elle ne révèle pas le « mystère ». Ce sont des signes qui renvoient, eux-aussi, à un au-delà de leur monde, dont ils n'ont aucune expérience. Ils ne peuvent donc leur parler, et faire sens. L'auteur semble reprendre ici l'identification faite au XVIIème siècle entre l'univers et le mécanisme d'une grande horloge. On cherchait alors le Grand Artisan, l'Horloger divin. Mais ici, il s'agit de dire surtout que nous sommes, nous humains, semblables aux Hamer, Spring et autres Needles, incapables de penser une extériorité à notre monde, un ailleurs peut-être non mécanique au grand mécanisme. Nous sommes pris dans l'espace et le temps, et ne concevons pas un ailleurs hors de ces deux dimensions. Un « ailleurs » tout de même difficilement imaginable, et surtout inconnaissable. Il est fort probable que nous ne puissions jamais outrepasser les limites spatio-temporelles... Mais l'univers contenu dans ces bornes est déjà tellement divers, varié, immense, infiniment riche, alors... Cet « ailleurs » permettrait de donner sens à la douleur, et plus généralement à la souffrance, et ainsi de lui ôter son absurdité. On ne veut se résoudre à l'absurdité du mal... Un texte donc tout à fait intéressant. |
MariCe
10/7/2014
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Fergas,
Un récit vraiment original ; j'étais d'abord partie sur une fausse piste en lisant Spring et le titre, je pensais à la valse des saisons. Ce n'est qu'au milieu du chemin que vous m'avez aiguillée... Belle écriture. |
margueritec
11/7/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J'ai bien apprécié cette nouvelle où pour moi le suspens a été jusqu'à la révélation du "motif". Je ne comprends rien aux mécanismes (sourire). Et, pourrais-je désormais m'équiper en réveil à "l'ancienne" ?
Récit bien mené, alerte. J'ai été sensible aux variations d'écriture (narratif, discours indirect libre : "Ah si ! Il y avait le sportif, là ! Galop, il s’appelait. Celui qui était toujours à courir comme un dératé sur la petite piste d’exercice située au bas de la place., " Cette fois-ci, peut-être, il y penserait. Sûr, il allait le lui demander dès que Bart pointerait son nez.", qui participent à donner de la vie au texte. Merci pour cette lecture revigorante. |
Coline-Dé
8/8/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Personnaliser les objets n'est pas facile ( si l'on veut être intéressant) Ici le pari est tenu de façon particulièrement originale puisque UN objet donne vie à plusieurs personnages ( et bravo pour les noms, sauf peut-être Spring que je n'ai pas compris, mais les frères Needles sont une vraie trouvaille !) Et non seulement à des personnages, mais à tout un environnement logique.
Pas de doute, c'est de la belle mécanique ! |