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Robot
3/4/2014
a aimé ce texte
Passionnément
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Voilà comme j'aime entrer dans une histoire de SF. Pas besoin de longues explications. En une phrase l'auteur nous plonge dans une autre réalité:
"Sur ma planète, trois fois par jour, je regarde le soleil se coucher." Ensuite, je me suis laissé prendre par le récit mais surtout par la simplicité du style. Pas de monstre, pas de pseudo démonstrations scientifiques oiseuses. L'auteur a respecté une des bases de la SF, ne pas multiplier les étrangetés afin de ne pas décrédibiliser. Chaque élément nouveau amené sans trop en rajouter "Emuleng s’approche de moi, avec un petit récipient plein de terre-à-manger" Pas besoin d'en dire plus, je sais que dans ce monde à trois soleil on mange de la terre et cela suffit à me maintenir dans l'étrangeté de la nouvelle. Un récit développé comme un conte où je ne me suis pas lassé un seul instant. |
Anonyme
10/4/2014
a aimé ce texte
Bien
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Une belle imagination, pour moi c'est le point fort de ce récit avec les descriptions très visuelles et le style clair qui va bien à ce narrateur. Celui-ci, malgré son âge avancé, n'a presque rien vu du monde et tâche de le comprendre avec ses pauvres moyens... Je l'ai trouvé touchant.
Ce qui m'a gênée en revanche, c'est que je n'ai pas ressenti de cohésion dans l'univers présenté : chacun des individus y paraît unique (du moins dans cette vallée), il n'y a pas d'espèce. C'est pourquoi j'ai pensé à des êtres artificiels, des robots installés là pour une raison mystérieuse (des appareils de mesure, peut-être, conçus pour transmettre des données à des voyageurs interstellaires et qui, avec les années, auraient perdu de vue leur but ?) ; j'aurais bien aimé quelque indice me permettant d'entrevoir la logique sous-jacente à ce monde. Là, non. Je n'ai que les perceptions du narrateur, et c'est ce qu'il faut, mais en l'état j'ai l'impression de notations certes bien vues, mais sans possibilité de percevoir un tableau plus global. Peut-être d'ailleurs les indices sont-ils là sans que j'aie su les déchiffrer, peut-être la nouvelle est-elle trop subtile pour moi ; auquel cas le dosage conviendra sûrement à d'autres lecteurs ! |
Shepard
10/4/2014
a aimé ce texte
Bien
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D'habitude je ne suis pas trop fan des récits purement descriptifs, mais ce problèmes à N corps a attiré mon attention !
Une petite historie intéressante qui me fait penser à la mythologie d’Amérique centrale (les noms entre autre et cette obsession du soleil) avec une pointe de SF. J'ai n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer (enfin d'essayer) l'orbite de cette planète autour de 3 soleils et ça m'a donné mal au crâne, je me demande si l'auteur s'est posé la question également ? Car certains systèmes à plusieurs soleils sont connus, dont un à 3 soleils justement, mais souvent les planètes orbites autour d'une étoile massive et les autres soleils plus distant orbitent alors autour de cette étoile également, donc les 3 astres sont visibles en même temps et non tour à tour (cela demanderait un trajet complexe!). On imagine mal la vie sur une orbite aussi chaotique. Enfin je vais laisser mon esprit cartésien de côté... ... Pour venir sur les différents personnages, qui sont pour le moins étranges. A vrai dire je n'ai pas réussi à me représenter mentalement leur physique avec exactitude, chacun paraissant somme toute extrêmement différents. Si cela ajoute du "mystère" au récit je trouve que ça perd un peu en cohérence, je me serais plutôt imaginé une civilisation unique avec sa culture du soleil, mais peut-être suis-je un peu trop anthropomorphique. Pour résumer ce que je pense, c'est une histoire qui pose rapidement et habilement un univers mais qui se fragmente ensuite lors du développement, empêchant une immersion parfaite. Rien à dire sur le style qui est simple et efficace, personnellement ça me va très bien lorsque le fond passe sur la forme (pas de lyrisme forcé...). Bon maintenant on attends la suite qui raconte ce qui se passe lorsque la petite planète est éjectée de son orbite et qu'un soleil, ou plus, disparaît =) |
Anonyme
10/4/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Fergas,
On croirait entendre le narrateur du Petit Prince. J’ai sans doute perdu mon âme d’enfant, car je suis bien incapable de comprendre la parabole, s’il y en a une. Alors franchement, cette histoire ne m’a pas du tout intéressé, mais je ne vous ferai pas l’affront de venir juste vous dire ça. J’ai accroché à votre style impeccable, et par respect pour lui, j’ai lu jusqu’au bout. Ma note, d’ailleurs, ne se rapporte qu’à lui. Je voulais savoir si un style pouvait à lui seul susciter chez moi, qui déteste la science-fiction, un sursaut d’intérêt. Je me rends compte que non. Je me rends compte que je ne comprends jamais à quoi servent les pouvoirs ni les tares des personnages de science-fiction, puisqu’étant distribués à tous, ils ont exactement les mêmes soucis que nous, avec juste quelques boulons de plus à visser. Leur confrontation n’apporte rien de plus qu’une banale vie de terrien. Je me rends compte que cette sentinelle écolo, ce gardien de la vie, dégage bien peu d’empathie. Cette planète est tellement triste que je suppose qu’il s’agit de la nôtre. Alors, est-ce Prométhée qui se balade à nouveau sur son char du soleil pour donner le feu sacré aux hommes ? La Mythologie, ça c’était de la science fiction ! Je ne lirai pas la suite si vous la diffusez, mais je me précipiterai si vous changez de registre. Ludi, toujours aussi froid, malgré la chaleur des trois soleils |
Bidis
10/4/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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Texte plein d’imagination et de poésie, mais un peu confus à cause surtout d’un trop grand nombre de noms étranges, lesquels désignent des entités mystérieuses, ce qui n'aide pas à la mémorisation. Ou alors, ce n'est pas une lecture pour de vieux neurones fatigués comme les miens... Il faut dire aussi que la science-fiction n'est pas trop ma tasse de thé.
- Dans le premier paragraphe (« Il y a d’abord […] je regarde Eloe »), j’ai trouvé non pas de la confusion mais un peu d’imprécision dans le texte. Les premiers « il » concerne Eloe, les seconds Emuleng. Grammaticalement, c’est parfait, il ne peut y avoir aucune confusion. Et pourtant, pour moi, il y a déjà quelque chose d’un peu fatigant. On comprend qu’il va falloir apporter beaucoup d’attention au texte si l’on ne veut pas perdre le fil. Le même « défaut » se retrouve, mais amplifié, dans le second paragraphe. Pour revenir à ce premier paragraphe, il est employé par trois fois le verbe « regarder » à trop peu de distance donc l’un de l’autre, c'est dommage et il est très facile d'y remédier. - « La nuit qui suit Minaya semble très longue » : Je comprendrai plus loin que Minaya concerne le soleil qui se couche, mais à ce moment-ci de ma lecture, je pense qu’il s’agit du crépuscule (lumière qui suit le soleil couchant), ce qui fera d’ailleurs que lorsque je rencontrerai le Miteux, tout de suite après, complètement déroutée, j’arrêterai là mes conjectures. Plus de précision donc serait peut-être souhaitable. - « un jour devant tous les autres » : comme il n’est pas spécifié quels sont tous ces autres, dans l’élan de ma lecture, je suis renvoyée au dernier sujet, à savoir « jour » et je lis « tous les autres jours ». Je m’aperçois aussitôt que c’est absurde. Je relis donc. Il s’agit bien sûr des autres habitants de la planète, mais cet arrêt est préjudiciable au bon déroulement de la lecture. - « …, et que lui les connaît beaucoup mieux que moi... » : cette réflexion ne me paraît pas pertinente. Le Vieux comparait le héros avec les autres habitants et non avec lui-même. - « Si le système est instable […] ou même de l’Univers. » Quatre des personnages se retrouvent dans trois phrases. Or, leurs noms ne sont pas courants du tout et je ne sais plus qui est qui. Quand arrivera « Woudaï », je devrai m’accrocher, d’autant que là, je ne comprendrai jamais de qui ou de quoi il s’agit. - « Emuleng s’approche de moi » : Je dois remonter tout au début du texte où ce personnage apparaît, car j’ai oublié qui ce qu’il vient faire dans l’histoire puisqu'il n'a plus réapparu jusqu'ici. - « … et qu’il ait beaucoup de vallées » : il manque l’adverbe « y » |
Pepito
10/4/2014
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Bonjour Fergas,
Très belle première phrase d'accroche. Le style est enfantin, je suppose que c'est pour coller au personnage du narrateur. Très bonne pose du décor, même si le coté unique des personnages fait un poil Pokémon. Le coté erratique de la position d'une planète est intéressant (Dragons de Pern). J'attendais que débute l'histoire, mais vous faites juste une reprise en boucle du début. Début : "Minaya, elle a le regard mauvais", fin de texte : "aux sinistres rayons de la hideuse Minaya" etc ... Une lecture agréable, merci. Pepito |
caillouq
19/4/2014
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Je n'avais pas très envie de rentrer dans ce texte, l'accumulation de noms me semblait indiquer le genre "fantasy" (qui m'ennuie très vite), mais finalement, le contexte est davantage celui d'une SF classique.
Outre le côté clin d'oeil au Petit Prince (vi, celui de Syntex), ces histoires de planètes/soleils m'ont rappelé l'argument central de "Le retour des ténèbres", d'Asimov. J'ai eu du mal à me sentir concerné par ce monde étrange, et je préfère en général le cynisme et le second degré au dépouillement affectif du narrateur, qui sur Terre serait peut-être qualifié de fraîcheur naïve, mais l'auteur via une écriture fluide a réussi à instaurer une atmosphère poétique et ça a été, finalement, assez agréable d'aller jusqu'au bout de cette nouvelle. Les moins : - le rythme global : l'accumulation de phrases courtes et de paragraphes quasiment tous de la même taille est trop répétitive, voire lassante. - le côté contenu (c'est toujours dur à entendre, mais : lâchez-vous !) - et, surtout, l'absence de progression dramatique ne permet pas à la nouvelle de décoller (la décision de regarder méchamment Mianaya ne me suffit pas), de donner le petit plus qui fait qu'on s'en souviendra longtemps après. Ou qu'on se sentirait concerné. En fait, ce texte ressemble à l'exposition avant le démarrage d'une histoire plus longue. (ah oui, et je ne comprends pas bien l'utilité du "d'ailleurs" de la 6e phrase) |
Marguerite
24/4/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Fergas,
« Sur ma planète » est un conte d’un autre monde divertissant et dépaysant. L’écriture voulut naïve apporte au personnage un côté très attachant et une atmosphère paisible se dégage du texte, malgré l’inquiétude compulsive du narrateur. |
David
1/5/2014
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour Fergas,
À la fin, quand le héros dit : "Quand cela arrivera, je devrai prévenir tous les autres, les convaincre, trouver une solution pour les sauver malgré eux.", le "malgré eux" a fini de me dessiner ce personnage comme inquiétant, comme s'il vivait une petite folie qui pouvait se transformer en menace contre sa communauté. C'est le fait qu'il tienne la narration tout le long du texte, il parle de discussions mais il ne discute jamais, jamais n'interviennent les interlocuteurs. C'est difficile de savoir si c'est une intention, mais par exemple avec le titre "sur ma planète", on peut aussi lire, comme dans le monologue du texte, une évocation imagée de la solitude : J'ai entendu parfois qu'untel est "sur sa planète" ou bien "dans son monde" pour qualifier un rêveur ou même un handicapé. Le fait que le héros humanise les astres participe aussi de cela. Le récit est imaginatif mais ressemble à un huis-clos par certains côtés, et en lisant j'avais quelque chose de la claustrophobie. je n'ai pas eu de sentiment de longueur mais après la curiosité du début, je restai en dehors des descriptions, je guettais une intrigue ou une relation qui intervienne dans le récit pour briser l'enfermement que j'y ressentais. |
Donaldo75
8/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une histoire bien racontée sous des faux airs de sauvage comme un conte oriental; le rythme est une vraie bonne idée sur la base de ces trois soleils et de l'observateur planétaire. La critique est fine en ce qui concerne les autres qui n'en ont rien à faire et l'humilité du narrateur fait passer les idées en douceur.
De la science-fiction intelligente, sortant du genre et évitant de ce fait les étiquettes. Bravo ! |
Anonyme
9/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Beaucoup de commentaires ont déjà dit l'essentiel (en positif en tout cas) sur ce conte.
Je voudrais y ajouter une réflexion que ce texte distille "jour après jour" si l'on peut dire : l'ennui de l'éternité, cette monotonie qui n'empêche pas la peur de perdre ce qui fait la vie même si, ici, le héros ne sait pas comment on fait pour mourir. Très poétique non-histoire. (un peu trop de "et", à mon goût...) |