|
|
Menvussa
19/3/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
|
"J’étais lié à elle, la chambre. J’étais persuadé que si jamais un jour la maladie me frappait, elle tomberait en ruine avec moi." J'ai bien aimé. L'osmose de l'artiste avec son environnement intime, comme une seconde peau.
"peindre une femme c’est tenter de la résoudre." j'aurais écrit c'est tenter de la comprendre. Mais il est vrai qu'il n'y aurait pas ce même degré d'obsession et puis, je ne suis pas peintre. "Mon rôle était de transfigurer toutes ces femmes imprécises en poèmes lancinants." C'est très beau cette comparaison, plus que comparaison, cette fusion du poème et de la toile, tellement vrai quand le tableau est œuvre d'art. "Je ne cherche pas à capturer d’elles ce qui fane, mais ce qui émane" C'est, je pense, ce qui peut faire la différence entre un "simple" peintre, technicien de talent et le véritable artiste qui laisse transparaître l'invisible. Un texte qui m'a beaucoup plu et que je trouve bien écrit. |
marimay
19/3/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour FilledeJoie,
Les affres de ce peintre en quête de la réalisation de son chef-d'œuvre montent cran par cran jusqu'au degré de la folie : défi, abandon, coma créatif, obsession. J'ai aimé cette amplification que vous avez créée dans l'atmosphère de votre nouvelle. "Mon rôle était de transformer toutes les femmes imprécises en poèmes lancinants" est une fort belle définition de l'œuvre d'art. |
Anonyme
19/3/2009
a aimé ce texte
Bien ↓
|
J'ai beaucoup aimé cette phrase "peindre une femme c'est tenter de la résoudre" et l'idée aussi de cette histoire, l'introspection de la création, les méandres émotionnels de l'artiste.
Ensuite, j'ai vraiment moins aimé tous les clichés, qui malheureusement s'accumulent tout au long de l'histoire, et lorsque tu a commencé à décrire la fille, ce fût pour moi sans surprise. C'est un peu trop quoi, l'artiste maudit, la fille paumée, cela pouvait passer encore, même si c'est du vu et revu mais cette fin, non seulement je ne l'ai pas clairement comprise (il tue la fille ?) mais en plus elle fini d'ajouter cette touche au tableau, en trop, justement, comme ces malheureuses fautes de goûts qui font basculer le chef d'oeuvre potentiel en chose sympa, et agréable... sans plus. Désolée, j'étais partie pour aimer beaucoup, j'ai juste aimé un peu. |
Selenim
19/3/2009
a aimé ce texte
Bien
|
Sympathique voyage au pays de la création.
Toile blanche, feuille blanche, l'angoisse est la même. J'ai bien aimé le paradoxe qui anime le narrateur: vouloir peindre la vie et ne pouvoir le faire qu'en tuant son modèle. Je trouve qu'il y a trop de phrases ampoulées qui contrastent avec le langage simple de l'étudiant. A part ça, j'ai apprécié l'écriture qui invite à la réflexion. La partie finale en prison me semble de trop, elle ne sert pas l'histoire. |
Pistodrake
22/3/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Coup de coeur, j'aime beaucoup de type d'histoire car ambiguïté il y a.
Certes ça rappelle des choses déjà vues, moi ça m'a rappelé Demian d'Hermann Hesse par l'aspect recherche d'un idéal qui le rend assez asocial et solitaire. Mais le style est fluide, un peu poétique, un brin sensuel, parfois dérangeant. Le moment ou la fille est tuée, bien amené m'a surpris, le rythme est donc très bien maîtrisé. J'aime aussi l'absence de jugement, certes le peintre est en prison, mais la mise en évidence de l'horreur de son geste est écartée, l'auteur lui a préféré la constatation que l'œuvre était accomplie. Pour moi le passage de la prison n'est pas de trop et renforce l'impression dérangeante que la morale est mise sur un pied d'égalité avec l'accomplissement artistique morbide de l'artiste. Pour moi la critique négative est hors de ma portée sur ce type de texte, je n'ai pas le niveau, désolé pour l'unique présence de louanges due au fait que j'aime ce genre d'histoires ^^. |
Nongag
23/3/2009
a aimé ce texte
Bien
|
Belle écriture! Lecture agréable, facile de lire d'un bout à l'autre.
Cependant, je trouve le passage final (à la prison) plus ou moins inutile. Qu'il se retrouve incarcéré, après ce qu'il a fait me semble une évidence et je ne vois pas trop pourquoi l'auteur a jugé bon de nous raconter ce "dénouement". J'aurais préféré rester avec l'atmosphère folle de ce peintre tordu puis j'aurais enchaîné avec la description du tableau... De très jolies phrases, par exemple: "Pourtant les couleurs, dans ma chambre contemplative devant tant d’amour déployé, ne cessaient de s’aimer, en espérant de leur union faire naître la première femme gravée dans la toile, gorgée de vie." "...peindre une femme c’est tenter de la résoudre." "Mon rôle était de transfigurer toutes ces femmes imprécises en poèmes lancinants." Bon divertissement, merci! |
horizons
30/4/2009
a aimé ce texte
Un peu
|
C'est très bien écrit, agréable à lire, pas grand chose à revoir sur la forme.L'ambiance et les personnages sont aussi bien rendus.
Bref, c'est du travail. Mais...mais... c'est pas un peu facile ce peintre étudiant en quête de LA Femme qui ne trouve pas d'autres moyens de la sublimer que de lui faire l'amour puis de la tuer? On aurait été plus surpris si elle s'était refusée, si elle avait échappé à son bourreau... J'ai écrit une nouvelle un peu du même genre, sauf que l'obsession de mon peintre c'était la couleur (et non la femme)...mais la chute était sensiblement la même. C'est bien la preuve que ce sujet n'est pas très original...Désolée pour vous...et pour moi |
Margone_Muse
18/4/2010
a aimé ce texte
Un peu ↑
|
Je suis mitigée. Autant il y a ici des phrases très bien écrites et jolies dans leur sens ; autant l’histoire… Ca me dérange de le dire, mais ça n’est à nouveau pas mon truc.
Pour le coup, c’est complètement de ma faute, mais quand on me dit peintre de femme un peu fou et obsédé par son travail, je vois un jeune Dali. Alors quand le narrateur côtoie les skates, l’imaginaire dans lequel je m’étais lovée depuis le début de la nouvelle se délite, et je n’ai plus qu’à fournir un travail colossal pour me remettre dedans avec une atmosphère différente de ce que j’avais perçu, et surtout dans un autre temps. Quand l’esprit n’est plus vierge, vas-y pour y modifier quoi que ce soit. C’est disons, un méga-couac pour moi. C’est peut être rien pour d’autres, mais ça m’a perturbée, et beaucoup beaucoup… Sinon, pour l’histoire, même si au final, la fille vient trois fois, je pense que tu aurais pu rallonger le nombre de visites. Pour moi, il n’y a pas assez de crescendo dans le comportement et dans le cheminement interne du peintre. Le viol et le meurtre arrive vraiment brutalement et du coup, je trouve ça un peu facile. D’ailleurs, le viol est-il nécessaire ? J’aurais même trouvé ça mieux si pour l’immortaliser dans son entre deux stades Enfant-Femme, il la tue mais en ne « souillant » pas son corps justement. Tu sais, quand est truc est parfait, tu n’y touches pas du tout, de peur de l’abimer et de le rendre moins parfait. Je pense qu’il aurait pu la tuer, sans viol, ni plaie d’ailleurs… Un oreiller sur son petit minois, parfait non ? Ca la laisse intacte (pas comme la strangulation qui laisse des traces). J’arrête mes suggestions, tu risques de me prendre pour une psychopathe. « C’est dans ces moments de marasme que le vide se fait, doucement, un peu troublé au début, puis au fur et à mesure de la respiration… inspiration, expiration, les paupières s’immobilisent et dans le bruit de notre seul corps en activité, on est traversé par le vide absolu. J’appelle ça : un coma créatif. » Le meilleur passage de ta nouvelle… Je l’ai lu 15 fois sans m’en lasser. Rien à redire si ce n’est que j’aurais bien aimé le pondre, moi, ce petit bout de paragraphe. M_M |