Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Sentimental/Romanesque
fopouete : Le sourire de la lune
 Publié le 11/02/24  -  5 commentaires  -  11015 caractères  -  54 lectures    Autres textes du même auteur

Après une épreuve de la vie, Laure part randonner avec son chien Louki.


Le sourire de la lune


Quatre kilomètres et cinq cents mètres de dénivelé. La moitié du parcours du jour est faite. Laure s’appuie quelques instants sur une souche en bordure de chemin. Elle reprend son souffle. L’air entre et sort lentement de ses poumons, les pulsations de son cœur ralentissent leur rythme : elle est vivante. Son chien Louki la regarde d’un air de dire : « Encore une pause ? » Elle lui répond à haute voix : « Eh oui mon pauvre vieux, apparemment il va me falloir plus de temps que prévu. »

Il y a quelques semaines, Laure annonçait à son mari Arnaud qu’elle partirait quelques jours randonner dans les Alpes, avec Louki.


– Tu es sûre que ce n’est pas trop tôt ? s’inquiéta-t-il immédiatement.

– Du moment que ce n’est pas trop tard…


Arnaud détestait ce genre d’insinuation, mais il préférait rester silencieux. Après tout, il n’était pas dans son corps, il ne pouvait pas s’imaginer ce que cela faisait.

Laure avait toujours eu besoin du sport pour se sentir bien. Enfant, la gymnastique lui avait forgé un caractère de gagnante : elle s’imposait l’objectif non négociable d’être la meilleure. Elle avait enchaîné les récompenses.

Son corps était gracile et souple, et pourtant, elle le détestait. À l’adolescence, elle se trouvait trop musclée, trop fine. Elle espérait voir ses seins se former, ses hanches s’élargir, mais il n’en était rien. Laure restait désespérément plate, et lorsqu’elle se regardait dans le miroir, elle se lançait à elle-même « t’étonne pas qu’aucun garçon ne s’intéresse à toi, Laure la tige ».


*


Il est onze heures et le soleil éclaire généreusement la vallée. Laure sort de sa poche une barre de céréales. Louki émet un petit jappement en agitant la queue. « Tu sais te faire comprendre toi ! » Elle fouille dans son sac à la recherche de friandises. Pendant que Louki se délecte, Laure balaye le paysage de ses yeux : des montagnes s’étendent à perte de vue et, devant elle, un sentier caillouteux serpente et disparaît à travers les grands mélèzes. Plus haut, un épais trait de fumée monte vers le ciel. « Le refuge n’est plus si loin Louki, allez, un peu de courage ! » semble-t-elle dire à elle-même plutôt qu’au chien toujours plein d’énergie. Elle reprend ses bâtons de marche laissés sur le sol et s’arrête net en grimaçant. Une douleur se diffuse le long des deux cicatrices qui barrent depuis peu sa poitrine.

C’était un lundi de septembre qu’elle l’avait compris, après un nouvel été passé à complexer. Pas de maillot de bain pour Laure, afficher sa minuscule poitrine lui était insupportable. Elle se cachait derrière les vêtements de sport, des lycras, parfaits pour faire du surf sur la côte ouest. Arnaud ne comprenait pas le mal-être qu’elle éprouvait. Depuis qu’il l’avait rencontrée au lycée, Arnaud aimait tout de Laure, et ne cessait de le lui répéter. Mais c’était plus fort qu’elle. Elle ne se sentait pas femme, et préférait éteindre la lumière lorsque leurs corps se rapprochaient. Elle avait donc décidé qu’il était temps de réparer cette erreur que la nature avait faite. Ce lundi-là, elle se dirigeait vers le cabinet du Dr Courtin, chirurgien plastique réputé. À l’appel de son nom, elle pénétra timidement dans la grande pièce dont les moulures encadraient les hauts plafonds. Le mobilier élégant et le parquet ciré la mettaient mal à l’aise : ce n’était pas son monde, que faisait-elle ici ? Elle reprit du courage et expliqua sa requête. Elle dut se mettre torse nu sur la table d’auscultation pendant que le Dr Courtin lui expliquait les dernières méthodes d’implants tout en prenant quelques photos et mesures de ses seins. Le chirurgien posa délicatement sa main froide à côté du mamelon gauche et commença une palpation. Son visage se figea de manière imperceptible. « Il va falloir faire un petit examen préalable, madame, vous avez là une grosseur qu’il faut vérifier. Je vous adresse à un confrère et cela sera réglé rapidement. »

Réglé rapidement. Cela ne le fut pas. D’abord l’annonce douloureuse de la tumeur cancéreuse, puis des semaines de chimiothérapie, la perte des cheveux, de l’appétit, de l’énergie, de l’envie. S’ensuivirent les rayons et le choix de retirer le maximum « par précaution ». Elle en ressortit broyée. Pendant cette sombre période, elle avait été ballotée de rendez-vous médicaux en rendez-vous médicaux. Elle ne reconnaissait plus sa peau, si terne, et ses ongles, si cassants. Sa force physique l’avait désertée. Elle s’était sentie aspirée dans un tourbillon noir et subissait toutes les étapes de ce traitement comme si elle n’avait plus aucun contrôle, ni sur sa vie, ni sur son corps.


*


Trois kilomètres plus loin, après une montée assez raide, Laure sent perler la sueur dans son dos et ses jambes se dérober. La luminosité décroît, il est temps de se mettre à l’abri. Heureusement, le refuge ne se trouve qu’à quelques mètres. Louki se précipite jusqu’au seuil de la porte en se retournant régulièrement vers Laure pour vérifier qu’elle suit. Une femme d’une cinquantaine d’années les accueille chaleureusement, et prodigue quelques caresses au chien qui semble ravi. « Mettez-vous donc au chaud ma belle, vous avez l’air épuisé. Votre chambre se situe à l’étage juste après l’escalier à droite. Je sers le dîner à dix-neuf heures », annonce-t-elle avec un doux sourire. Laure s’assoit dans le large fauteuil de l’entrée pour enlever ses chaussures de marche pleines de terre. L’odeur réconfortante du feu de cheminée emplit ses narines, elle étire doucement ses mollets, elle se sent bien. Après une douche chaude délassante, Laure redescend dans la salle commune, où des canapés confortables encerclent le foyer et les bûches qui crépitent. La grande table est dressée et la soupe fumante attend en son centre. Ce calme est brisé par la voix d’une petite fille qui déboule en s’exclamant :


– Maman ! Maman ! Michelle a fait ma soupe préférée ! J’adore la soupe aux poireaux !

– Ma chérie, c’est formidable, Michelle te connaît bien, répond sa mère en apparaissant par la porte.


La petite fille prend place autour de la table sans aucune hésitation. Laure se dit que ce n’est pas la première fois qu’elle doit venir ici. La petite fille semble lire dans ses pensées :


– Bonjour, je m’appelle Luna, j’ai neuf ans, et je viens tous les ans chez Michelle avec ma maman, et toi ?


Luna regarde Laure droit dans les yeux et attend sa réponse.

Pendant quelques secondes, Laure est perturbée. Elle vient de remarquer qu’une tache rouge violacée remplit la quasi-totalité du visage de la petite fille. Laure se reprend :


– Bonjour Luna, moi je m’appelle Laure et c’est la première fois que je viens chez Michelle. J’adore aussi la soupe aux poireaux.

– Ah ! On va bien s’entendre alors !


La mère, qui se place autour de la table à son tour, sourit tendrement et ajoute :


– Ma fille est très spontanée et bavarde. J’espère que vous ne comptiez pas manger tranquillement.

– Aucun problème, cela me fait plaisir après des journées passées seule. Vous faites une partie du GR avec votre fille ?

– Oui tous les ans, nous parcourons le même trajet. Luna adore la nature et les animaux. Elle me fait un exposé d’une heure sur chaque insecte que l’on croise. Et elle adore Michelle…

– Pourquoi tu as un bonnet à l’intérieur ? Tu as froid à la tête ? coupe Luna en observant Laure.

– Luna… dit sa mère d’un ton de reproche.

– Ne vous inquiétez pas. Ce n’est pas un bonnet Luna, c’est un foulard car je n’ai pas beaucoup de cheveux en dessous. Je ne trouve pas ça très beau.

– Pourquoi, ta coiffeuse a raté ta coupe ?

– Non, non, elle n’y est pour rien cette fois-ci, répond Laure amusée. J’ai eu une maladie et j’ai perdu tous mes cheveux. Ils ne repoussent pas très bien pour le moment.

– Je peux voir ?

– Luna ! dit sa mère en haussant le ton.

– Euh, tu es sûre ? Tu ne vas pas faire des cauchemars ?

– Mais non t’es bête ! Enlève !


Laure retire précautionneusement le tissu, qu’elle pose à côté d’elle. Ses cheveux, encore fins et disparates, apparaissent devant la petite fille pas du tout impressionnée.


– Tu es belle. Tu devrais rester comme ça, ça te donne un look badass.

– Badass ? Mais d’où tu sors ça ma chérie ?


Après un silence, Luna et Laure s’esclaffent devant le minois désespéré de la mère.

Luna continue :


– Moi, les gens de l’école ils m’appellent Luna tête de lune. C’est vrai que quand tu regardes cette tache sur ma tête, on dirait la lune en plus violet. Il y a plein de petits cratères un peu partout. Au début j’avais honte, mais maintenant, je la trouve vraiment cool, cette tache de naissance. Regarde on dirait une lune qui sourit.


La petite fille coince ses cheveux derrière ses oreilles et expose fièrement son visage à quelques centimètres de celui de Laure.


– Mais oui, la lune qui sourit !

– Ah tu vois ! Pour rien au monde je voudrais qu’on me l’enlève. Je deviendrais banale comme tous les autres enfants.


La soirée passe tranquillement, au rythme des bavardages de Luna qui raconte à Laure sa journée, puis les jours précédents, puis à peu près tout ce qui lui passe par la tête. Elle semble intarissable, mais au bout d’un moment son débit commence à se calmer. Ses yeux s’alourdissent et ses grandes tirades s’entrecoupent de bâillements.


– Au lit ma chérie, demain un long trajet nous attend encore.

– Je ne suis pas fatiguée maman, j’ai encore plein de choses à raconter à Laure, dit-elle en s’endormant sur l’accoudoir du canapé.

– Je pense que Luna vous aime beaucoup Laure. J’espère que cette rencontre ne vous aura pas trop épuisée.

– Au contraire, cette rencontre tombait merveilleusement bien. Vous lui direz demain que je l’ai beaucoup appréciée aussi. Bonne nuit.


*


Laure avait mis son réveil très tôt ce matin-là, l’étape du jour étant longue. Elle se réveille au son discret du vibreur et se redresse pour enfiler ses chaussettes. Elle sent que ça ne va pas. Elle se lève et boit une gorgée d’eau. Elle tente de manger une banane, qu’elle court rendre aussi vite dans les toilettes. Louki l’observe, inquiet.

Nauséeuse, elle se couvre d’un gros plaid et sort sur le balcon pour prendre l’air. Il fait nuit mais elle devine quelques rayons de soleil qui commencent à pointer derrière les montagnes. Elle pose prudemment la main sur son ventre encore tout à fait plat. Elle le sait depuis deux semaines déjà, elle l’a appris la veille de son départ. Après toutes les épreuves de ces derniers mois, un enfant s’est logé là, au fond de son ventre. Arnaud n’est pas encore au courant mais elle le voit déjà sauter de joie. Elle avait besoin de garder ce secret encore quelques jours, le temps de réaliser qu’elle était guérie, le temps de se dire qu’une nouvelle vie commençait. Une vie qu’elle espère paisible, avec un petit être à qui elle apprendra à s’aimer.

Elle repense à la sagesse de Luna. Laure lève les yeux vers le ciel. La lune, pleine et dorée, éclaire d’une douce lueur les monts enneigés. Il lui semble qu’elle lui sourit.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette nouvelle sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Cox   
26/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Bonjour et bravo !

Je trouve le texte admirablement écrit. Intime, il arrive à se montrer sans réserve, tout en gardant une pudeur digne, ce qui est particulièrement difficile à réaliser. En s’y essayant, on tombe souvent soit dans le style « précieux qui a peur des mots », soit dans l’excès inverse du déballage exhibitionniste. Et par “on”, je veux dire “je”. Ici, vous trouvez un très bel équilibre, d’où émane une sensation de sérénité. Le pire n’est pas forcement derrière Laure, qui sait ? Mais on voit transparaitre, dans la couleur du texte, son tranquille moral d’acier qui a su s’endurcir, et qui pourra faire face.

J’avais craint de prime abord ne pas me sentir beaucoup de sympathie pour Laure qui s’est « forgé un caractère de gagnante » en s’acharnant à « être la meilleure ». Mais le texte nuance immédiatement cet aspect en évoquant son manque de confiance dans son rapport au corps. Comme pour nous faire sentir que ce n’est pas si simple, que la vie n’est pas qu’une affaire de division bien nette entre gagnants et perdants. J’aime bien.
On suggère un problème de santé dès le début, par petites touches successives (inquiétude du mari, plaisanteries macabres, cicatrices). Le texte m’a laissé ensuite penser que c’est peut-être la convalescence après la chirurgie plastique (« ouf, pas trop grave »). Puis de palpation en chimio, le ton se teint de gris. Mais l’arrivée au refuge installe une chaleur et une tendresse rassurantes.
Le passage avec l’enfant est bien pensé, mais je pense qu’on perd un tout petit peu de l’élégance du texte ici. J’aurais plus apprécié la conversation si la gamine ne faisait pas explicitement la morale un peu convenue sur « je m’accepte comme je suis, ça me rend unique ». Les personnages n’ont pas besoin de relever la marbrure sur son visage ; on comprend votre intention et votre message à travers la simple présence de la petite fille guillerette. C'est qu'il faut parfois savoir lui faire confiance, à son lecteur, meme si ça fait un peu peur! Et puis ça créerait une complicité muette entre ces deux filles, qui serait bien dans le ton je trouve.
La révélation de la grossesse est une façon simple d’ouvrir vers l’avenir en fin de texte. Ce n’est pas une chute révolutionnaire, mais ça s’insère tout à fait bien dans l’ambiance.

La seule chose qui me freine peut-être dans mon appréciation, c’est que le texte et ses différents aspects ne me touchent pas directement (ce qui est bien sûr totalement subjectif et ne change en rien la qualité de la nouvelle). La féminité et le rapport au corps occupent une part importante. Je comprends ces thèmes et ils m’intéressent aussi, mais comme « de l’extérieur », pour de bêtes raisons testiculaires. J’ai la chance aussi de n’avoir pas eu, dans mon entourage, l’expérience de la chimio, des rayons etc… Donc encore une fois, je comprends, mais avec une certaine distance. J’aurais peut-être apprécié que les manifestations de sa convalescence soient un peu plus développées ? Pour mieux m’aider á ressentir la difficulté de sa situation. Mais bon, on aurait peut-être perdu de cette jolie pudeur que je vantais.


Bref, vous l’aurez compris c’est un texte que je trouve particulièrement bien mené, et qui me laisse admiratif ! Et je pense qu'il sera d'autant plus touchant pour qui partage de près ou de loin les luttes de Laure

   Cyrill   
29/1/2024
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
Je n’ai pas été emballé par cette histoire. Bien écrite, elle se lit facilement. Le sujet lui-même en revanche ne m’attire guère, par conséquent il m’aurait fallu une narration qui s’affranchisse des bons sentiments, pour aller vers les sentiers moins battus de la demi-teinte.
Résumer la protagoniste à un curriculum vitae comme vous le faites au début me paraît peu crédible. La complexité psychique ne peut se résoudre à une équation telle que vous la formulez, et la façon manque cruellement de chair.
La partie qui se passe dans le chalet ne m’a pas plus convaincu. La rencontre dans le refuge, la conversation, la petite fille qui met les pieds dans le plat avec ses questions candides, tout ça sent un peu l’eau de rose.
Je dirais que c’est de la Feel-Good littérature, légèrement soporifique. Rien qui me bouscule ni me passionne.

   jeanphi   
11/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,

Ce qui paraît certain à l'amateur que je suis, c'est qu'il faut une sacrée sensibilité pour écrire comme ça. Plein de bons sentiments auxquels vous donnez de l'intérêt sans tomber dans le lieu commun... Il est rare qu'une nouvelle normalement longue me paraissent beaucoup trop courte.
Je trouve que celle-ci respire l'aisance et la sympathie.
Je perçois un sens analytique naturel dans votre plume qui vous permet de donner une raison d'être à la simplicité d'un récit.

   poldutor   
11/2/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour fopouete
Je lis rarement les nouvelles, je suis plutôt "poème classique", mais le titre de votre texte a attisé ma curiosité, j'ai bien aimé l'humanité qui s'en dégage...
Voilà une belle femme complexée par sa petite poitrine et qui malgré l'amour de son mari décide de se faire poser des implants, on lui découvre une tumeur, on l'opère et sur le coup, hélas, sa poitrine n'y gagne rien en esthétique, mais Laure sauvegarde sa santé...
Bien sûr, pour une femme, la poitrine est l'un des emblèmes de la féminité, Laure surpasse cet obstacle, et courageusement s'offre une escapade en montagne avec son chien, là, elle fait la connaissance d'une fillette qui lui donne une leçon d'acceptation de soi !
C'est votre premier texte, et il est publié aussitôt, bravo, je vous en souhaite bien d'autres.
Au plaisir de vous lire, peut être un poème, classique !
Cordialement.
poldutor

   Malitorne   
13/2/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Montagnard dans l’âme, un texte qui parle de randonnée ne peut que m’attirer, d’autant plus avec un chien. Étonné d’ailleurs que le refuge l’accepte – la balade ne doit pas se situer dans un parc national – et que ce même refuge dispose d’une cheminée. En général on y trouve plutôt des poêles à bois mais je parle ici des Pyrénées, connaissant peu les Alpes.
D’un point de vue stylistique le texte a une écriture simple, sans fioriture donc aisé à parcourir. Il faudrait peut-être lui apporter davantage de caractère, elle n’a pas grand chose qui la distingue d’une autre.
Le thème est bien traité et intéressant jusqu’au dialogue avec la petite fille, à partir de là vous tombez dans une éloge à la différence naïve et guère crédible. C’est plein de bons sentiments mais trop, justement. Vous en connaissez vraiment des enfants qui assument leur différence ? D’une telle ampleur de surcroît ? Moi pas, c’est un âge où l’assimilation au groupe prime avant tout. Enfin l’annonce de la grossesse au final renforce cette impression que vous êtes sortie d’un récit poignant, tragique, pour en faire un conte de fée. Du coup il perd sensiblement de sa portée.
(N’hésitez pas à venir commenter vous aussi, l’échange est important pour le dynamisme du site).


Oniris Copyright © 2007-2023