|
|
Anonyme
9/5/2012
a aimé ce texte
Un peu
|
J'ai trouvé le texte intrigant, mais pour autant il ne m'a pas emportée. Cela n'a cessé de me gêner, cette idée d'une cellule isolée, seule, dans la cave d'un hôpital psychiatrique ; pour les murs en "soie sauvage", je suppose que ce sont les toiles de l'araignée, d'accord, mais tout au long de ma lecture j'ai été parasitée par cette image d'une maison complète, avec rideaux bonne femme et tout, dans la cave d'une grande maison, et de ses murs tendus de soie sauvage comme un ameublement de luxe : un petit pavillon cossu, quoi. Je ne sais pas si telle était l'image que vous vouliez véhiculer, en tout cas elle était tellement en décalage avec l'histoire que je n'ai pas pu entrer dans celle-ci...
Le poème en centré au milieu du texte, je pensais qu'il parlerait des huit filles à cause de "Je vais penser à ces huit filles. Enfin, je vais écrire.", mais le fait qu'il décrive, si j'ai bien compris, l'hôpital psychiatrique, m'a gênée. Comment le narrateur peut-il si bien le connaître alors qu'il reste dans sa maison dans la maison ? Je trouve curieux que le récit insiste sur cette cellule, sur l'enfermement du narrateur, mais par ailleurs parle aussi abondamment de l'extérieur immédiat. Il me semble que j'aurais apprécié davantage un contraste entre l'évocation de la "maison dans la maison" et de la vie du narrateur avant son enfermement. Vous l'aurez compris, en ce qui me concerne je n'ai pas su entrer dans la logique du texte. "Une araignée au plafond m’empêche de dormir" : hum, l'araignée au plafond, dans une maison des fous, cela me paraît un peu trop évident... |
wancyrs
10/5/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
|
J'ai beaucoup aimé le style d'écriture, balançant entre nouvelle et poésie, un texte qui s'approche plus de la prose poétique. Il se lit sans encombre et entraine dans un espèce de film virtuel ; en fait l'écriture est très photographique.
Le hic du texte, c'est qu'il tourne un peu trop autour des mots du texte d'origine, sans trop de détours... en plus, avoir dévoilé d'entrée de jeu le lieu de la trame n'aide pas à mystifier le sujet. On est servi sur un plateau, et tout de suite on comprend qu'on se trouve devant les élucubrations d'un débile mental ; c'est un peu osé, je dirais, car l'incipit du texte d'origine a tendance à nous mener vers une autre voie, enfin, je crois ! Alors je suis un peu déçu du traitement, peut-être parce que je connais bien le texte et les explications qui s'en sont suivi ? Ma note va donc au magnifique style d'écriture, à la façon dont le texte est structuré. Édit : finalement, après re-lecture, je me suis demandé pourquoi le texte m'agaçait un peu, pourquoi tourner un peu trop autour des vers, des mots du texte d'origine ? pourquoi écrire un texte qui tourne en rond ? comme un chien qui essaye d'attraper sa queue ?, n'est-ce pas là la caractéristique même du débile ? la substance des idées noires ? en fait, tout le texte n'est qu'un schéma, une structure, la structure qu'auraient les idées noires si on les schématisaient. Et il m'a fallu une autre lecture pour le comprendre... |
placebo
20/5/2012
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Je ne connais pas le texte d'origine, aussi je reviendrai peut-être plus tard pour compléter ce commentaire.
Je n'ai pas trop aimé le début sur la maison. Les couleurs, non plus, ne m'ont pas parlé. L'araignée, oui. J'ai apprécié les multiples sens (araignée, meurtre, internet…), ça ajoute à la folie, cette confusion. "Quand la toile vibre, la mouche fond sur sa proie" l'araignée, plutôt ? :p La liste des mots verticaux était bien au début - j'ai ressenti une certaine ambiance - puis je me suis lassé au milieu. Et la toute fin du texte m'a bien plu. Peu d'empathie pour ce personnage malgré tout, et je le regrette. Bonne continuation, placebo |
Anonyme
20/5/2012
a aimé ce texte
Bien
|
L'écriture, belle, fluide et le démarrage impeccable. Visuellement, la maison, le malaise, le parallèle entre la lourdeur et la légèreté, les images, tout cela fonctionne à mon sens jusqu'au poème...
qui est de trop. Qui pourrait faire sa vie à part. Qui est beau. Mais qui pour moi n'a pas sa place au milieu de la nouvelle. Et en plus même s'il est de qualité il est long et il empêche ma lecture. C'est difficile après de retourner dans la nouvelle. Toujours pour moi. En revanche on pourrait deviner le pendant de la nouvelle. Poétique, vraiment bien écrite, travaillée, ça me rappelle ce roman de Troyat, L'araigne, aussi. Très allégorique, trop peut-être. Je suis sensible à la qualité de l'écriture mais déroutée par l'allégorie trop présente et la poésie omnipotente. Ceci dit, je pense aussi que le pari est réussi. Littérairement, un sacré entre les deux mon cœur balance, cher Framato... :) Edit : Huit. Pourquoi ? Les pattes de l'araignée ? |
brabant
20/5/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Framato,
De Spiderman comme tueur en série interné dans la salle capitonnée d'un hôpital psychiatrique en compagnie de l'araignée qui lui colle au plafond pour profiter tous les instants de l'objet de sa perversion à défaut de trophées plus tangibles. "Huit" : huit pattes pour huit meurtres qu'il pourra dépecer et décompter à loisir puisque une araignée au plafond est immortelle et se reconstitue au gré des pulsions de son mentor. Huit, c'est un nombre porte-bonheur chez les Chinois, ce tueur est un péril jaune. Bon, cela a peut-être aussi fait qu'il s'est arrêté à huit meurtres pour se coucher et se laisser prendre. Heureusement donc qu'un arthropode n'a que huit pattes ; imaginez un seul instant que celui-là se fût pris pour un cloporte ou pis une scolopendre ! Bon, surtout ne laissez pas sortir l'araignée, le sérial killer se cache à l'intérieur de cet exosquelette en même temps qu'il cache cet exosquelette sous le propre plafond de son crâne ! Connaissez-vous l'histoire du fou qui est accroché à son pinceau ? Non ! ça c'est Gotlib ! une autre histoire !... Jubilatoire ! Ben, ici aussi, Récit très, très noir et jubilatoire ! ps : J'ai lu quelque part qu'un câble tissé de fil de soie d'araignée est de multi-multiples fois plus solide qu'un câble de section équivalente du plus bel acier ; qu'on en fait même des gilets pare-balles parce que c'est plus souple et plus léger. Faudra que je demande à Misumena si c'est vrai... Et aussi s'il y a des araignées jaunes... Lol Edition : Bonjour Salam, "L'araigne" m'est également venue à l'esprit, je plussoie :) |
melancolique
20/5/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Bonjour Framato,
Comme toujours vous me surprenez par votre originalité dans chaque écrit, j'aime l'écriture de ce texte, c'est juste magnifique. Cette nouvelle est intrigante, elle trace un univers onirique, j'aime cette maison de fous, sa description permet de l'imaginer en toute clarté. L'image de la fin est très évocatrice, j'en retiens: "le couloir n’est pas long : il ne dure qu’une vie" Ce texte m'a permis aussi de ré-apprécier le texte d'origine. Merci beaucoup pour cette lecture. Au plaisir de vous relire. |
Lobia
6/6/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Tout m'a plu.
Le style est neutre, sans fioritures, comme cet hôpital. C'est bien trouvé car le lecteur est mal à l'aise dans la tête de ce monstre qui raisonne "normalement", comme vous et moi. Il n'y a pas de suspense haletant pourtant je ne me suis pas ennuyée un instant. C'est sans doute grâce au style rapide fait d'images qui défilent, (et grâce à ma curiosité malsaine qui voulait connaître plus de détails. Bien vu.) Les descriptions (des lieux, des meurtres) en disent juste assez pour nourrir notre imagination. Parfait. Je regrette souvent les explications trop détaillées qui m'empêchent de me faire mon propre film. J'ai beaucoup aimé le passage : "Il ne faut plus que je bouge. Je vais rester là, immobile." Ca semble peu de chose, pourtant j'ai revu instantanément la scène finale du film PSYCHOSE, où l'on entend les pensées d'Anthony Perkins qui vient de se faire arrêter... (si mes souvenirs sont bons). Enfin, pour avoir travailler en hôpital psychiatrique, j'ai aimé la description glauque de cet environnement où errent les âmes perdues, dans les limbes, seuls à tout jamais (qu'ils le méritent ou non). Cette solitude contribue d'ailleurs à les rendre encore plus fous. C'est très proche de la réalité. J'ai aimé la rupture en milieu d'histoire lorsque le fou écrit. Je ne suis pas sortie du récit, au contraire. Bonne idée pour casser le rythme, les détails deviennent de flashs, pas d'ennui pour le lecteur. Enfin j'ai souri à "Une araignée au plafond m'empêche de dormir". Un peu d'humour était le bienvenu, juste bien dosé ! Bref, une réussite du début à la fin. Je n'ai aucune critique (même constructive), mis à part le fait que j'aurais aimé en être l'auteur. Merci pour ce texte ! |
Anonyme
6/6/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Bonjour, Framato,
Attirée par le titre, forcément. J'ai beaucoup aimé votre texte. L'idée de cette soie sauvage. L'idée de l'araignée qui tient compagnie, comme la mouche Mireille tient compagnie au prisonnier d'Annegarn, comme la tégénaire d'hier soir qui se baladait sur le mur alors que j'essayais d'écrire. Les araignées comme les chats sont respectueuses des écrivains. J'ai bien aimé votre traitement du filet de rétiaire que peut être la toile d'internet. Et surtout, j'aime les deux passages où le personnage décrit comment il tue à pleines dents l'arachnide comme les femmes. Retournement de situation : chez les araignées, il est d'usage que la femelle boulotte le mâle après l'amour. Ce tueur dévoreur de mouches m'a aussi rappelé Renfield, le fou à la solde de Dracula. Et puis, il n'y a pas un mot de trop. Même le poème. A la première lecture, je me suis dit que c'était étrange, cette citation dans le texte. Et tout à coup, m'est apparue la structure du texte. Pas la structure narrative, mais bien ce qu'il dessine : des paragraphes courts, comme des fils de soie. Et au centre, le poème, comme le stabilimentum d'une des plus belles araignées de France, l'argiope (argiopa ce que vous voulez : fasciata, bruennichi...), grande dévoreuse de sauterelles, elle aussi, qui, pour répondre à Brabant, est jaune, noire et blanche. Votre texte est presque un calligramme, en fait. Voici, pour illustrer mon propos, un lien vers la photo d'une toile d'argiope : http://img.fotocommunity.com/Macro-Nature/Araignees/Argiope-dans-sa-toile-stabilisee-a20018238.jpg Bon voilà, j'ai trouvé ça beau, merci, merci... |