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Anonyme
17/11/2014
a aimé ce texte
Bien
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Le portrait dressé de monsieur Rouvière est bien plaisant, et d'une manière générale le texte allègre ; selon un principe administratif qui ne dépare pas dans l'ambiance sardonique, on empêche le farfelu de nuire en lui offrant une magnifique promotion, un poste doré où il ne nuit pas à la marche des choses... Bon, pourquoi pas.
L'ennui (pour moi), c'est que du coup toute la subversion sous-jacente du texte me paraît escamotée ; finalement, rien ne change, on a évité en douceur les bouleversements possibles. Le résultat, à mon sens, c'est que l'histoire se limite à une succession de scènes cocasses : une potacherie sympathique, certes, mais qui, je crois, ne me restera pas longtemps en mémoire. "la presse, et depuis longtemps elle ne s’étonnait que de ce qu’on lui désignait comme sujet d’étonnement, les grands froids en hiver, les départs en vacances en été et la chute des feuilles en automne" : j'aime ! |
Asrya
18/11/2014
a aimé ce texte
Bien ↓
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Un texte relaxant qui offre une lecture sans prise de tête : détente assurée.
La première phrase annonce la couleur et le fil conducteur est suivi tout du long. Pas de déception à ce sujet. L'écriture est plaisante, on y prend goût aisément. Quelques critiques de la société sont disséminées avec légèreté au sein de cet écrit ; un charme supplémentaire. L'histoire est soigneusement menée par les délires du président Rouvière, sans excès, sans abus : un brin de folie en pente douce. J'ai été malgré tout peu satisfait de la fin que vous nous livrez. "La proposition du président du conseil d’administration l’enchanta. Depuis toute gamine, elle avait toujours rêvé d’être invitée à l’Elysée. Elle promit donc de faire tout son possible pour convaincre son mari. " --> J'ai probablement dû louper une étape car... je ne comprends pas le rapport avec l'Elysée. (est-un jeu de mot futile avec son statut de "président d'entreprise" ?) Et de quoi doit-elle convaincre son mari ? Le siège de la BAISE ensuite ; à quoi bon introduire cette vulgarité ? Une dose d'humour qui n'a pas pris. Et puis les brötchen "jambon myrtille choucroute" ; on reste dans le délire, c'est plaisant, mais à quoi rime la dernière phrase ? Encore un trait d'humour qui n'a pas pris j'en ai peur. Une fin donc qui m'a un poil déçu par rapport au reste de la nouvelle, J'ai malgré tout passé un bon moment, Merci pour cette lecture, Au plaisir. |
in-flight
26/11/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une plongée loufoque dans l'univers de la finance avec son lot de pantins.
C'est excellemment écrit et les situations sont grand guignolesques. Il y a de très bonnes tournures de phrases et j'ai adoré le second paragraphe: comment naît une rumeur et comment la parole de quelqu'un est une chose fragile. Bravo! |
Pimpette
15/12/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Je ne savais pas pour Richelieu...merci!
La description du cheminement d'un secret à travers les soit disant confiances successives d'un groupe bien hierarchisé est une vraie leçon de savoir faire! Ahahaha! Le meilleur, c'est l'exposition de l'histoire... Un beau moment de plaisir en tout cas... L'écriture pourrait être un peu resserrée....chaque fois qu'on lit trois compléments indirects, on peut (on doit) en supprimer deux... |
Anonyme
15/12/2014
a aimé ce texte
Passionnément
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Début au galop, j'adore cette idée. Qu'est-ce qui lui prend ? La propagation de l'information est un bonheur. Bon, on notera un certain anachronisme, on a pensé cette entreprise ancienne, et notre compréhension en était arrangée, mais non, c'est du temps du TGV. Alors là !
Des perles d'émulation ? C'est intriguant. Et cette pissée de moineaux, quelle audace ! Une avalanche d'imagination ! Et cette secrétaire qui fait barrage devant l'humour des employés ! Bon dieu, on est intrigué. C'est une succession d'expressions originales, drôles, pleines de sens. Quel pied ! Donner l'argent de la banque, donner. Et sa femme est plus folle que lui. Quel bon gros délire, avec apothéose finale, on les voit, les hommes de finance, tellement irréels à nos yeux qu'on peut les penser aussi fous que ça ! Bravo. Rien à changer. Surtout pas. |
Pepito
17/12/2014
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Et bonjour Fritman !
Forme : enlevée, galopante et pétaradante. Très agréable à lire avec ses apartés comiques disséminés par ci par là. Fond : harrgh, je n'a percuté sur le titre que tard, les Zinvestisseurs Zinstitutionnels, excellent ! Très bon aussi, la bascule sur la visite à l'Elysée, j'ai d'abord cru avoir affaire à un futur président de la république. Mais non, c'est pire... enfin plus important. Pourquoi ne pas l'avoir collé direct à la BCE votre Rouvière ? La fin pouvait être plus percutante, il aurait pu inventer un système ou la BCE ne prêterait qu'aux banques, au lieu de prêter directement aux états. C'est pas une idée digne de lui ça ;=) Beaucoup goûté, aussi, le coup de pied de cheval à la presse. En une phrase, la situation est brossée, c'est sans appel ! Je n'ai pas retapissé l'"ancien marchand de clous et de fers à chevaux reconverti dans l’immobilier" ? Je suis curieux... Les nouvelles de la finance sont rares ici, c'est bien dommage. Merci pour la lecture. Pepito |
VinceB
21/12/2014
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Les deux premiers paragraphes sont des bijoux d'humour sertis d'une écriture impeccable. Au troisième paragraphe je reprends mon souffle le sourire aux lèvres mais arrive le gag de la motocyclette qui ne fait que répéter celui du cheval. A partir de là, la mécanique comique me semble grippée, Pourtant tous les éléments du vaudeville sont là ; surenchère, enchaînement de catastrophes il ne manque que les quiproquos. Mais on ne sent pas le souffle de la folie balayer les sages bureaux de cette entreprise modèle. Dommage ! Il y avait là un filon qu'un Courteline aurait aimé pour croquer du bourgeois ridicule.
Votre écriture colle d'ailleurs parfaitement à la situation; légèrement distante, un peu précieuse, narquoise. L'histoire reste en suspend jusqu'à la scène du distributeur de billets qui annonce le début de panique avec le jubilatoire "il fallait réagir avant que les métastases Rouvière n'aient complètement grippé le bel et bon système...", au passage "à pomper le pognon" me semble trivial au regard de la qualité du reste de l'écriture. N'auriez-vous pu trouver quelque chose d'autant plus mordant que parfaitement écrit ? Je suis sûr que vous le pouvez ! La suite m'a paru brouillonne sous-exploitant le filon délirant qui miroitait, je n'ai pas compris le paragraphe avec la femme du directeur ni l'allusion à l'Elysée. Le texte s'achève dans un arrangement quelque peu artificiel à contre-courant de l'esprit contestataire du texte. Merci pour votre humour et la qualité de votre écriture. Je garderai longtemps en mémoire la très drôle propagation du secret aux "amis sûrs", je suis impatient de vous lire de nouveau. |