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Tadiou
6/4/2017
a aimé ce texte
Bien ↓
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(Lu et commenté en EL)
Un joli conte, populaire sans doute, racontant une version des origines du jazz et utilisant bien le nom « Anatole ». C’est bien écrit, de manière vivante et alerte. La forme est intéressante : un adulte (sans doute) qui raconte à Tom auquel il pose de (fausses) questions ; car on n’entend pas du tout ce Tom dont on ne sait rien ; un peu de dialogue aurait peut-être bien étoffé l’ambiance d’histoire racontée. On ne sait rien concernant l’époque et le lieu (une seule indication à la fin : 1918 et Paris). On peut penser que c’est l’Anatolie (le prénom étant Anatole), donc la Turquie. Le mélange des prénoms arabes( ?), turcs( ?) et des prénoms français est étonnant (Christophe, Georges, Anatole, Fahrettin, Murat Salim, Derya, Kudsi, Hakan….) et peu plausible : je ne pense pas qu’il faille chercher de manière forcenée du crédible dans un tel conte. Le petit Anatole est présenté au début avec précision, tout comme la construction du kemençe. Je suis étonné qu’il soit écrit que « Anatole découvrit la musique. » alors qu’il est écrit auparavant : « Il aimait la musique et peu l'école. » Je suis émerveillé par le don d’Anatole pour la musique : « Jour après jour, mois après mois, année après année, effort après effort, il apprit à jouer seul, avec pour l'orienter le souvenir des quelques heures passées auprès de Murat Salim, Derya, Kudsi, Hakan et surtout de Fahrettin. Son œil attentif avait enregistré les mouvements des mains, son oreille avait gardé les sons, son cœur avait créé des mélodies. » Mais enfin, c’est un conte…. Il est tout de même peu crédible qu’Anatole et Christophe manipulent les accords avec leur écriture américaine : « Quand le grand Anatole jouait Do, La mineur, Ré mineur, Sol 7, Christophe s'évertuait à des Do, Do7, Fa, Fa mineur, ». Les partitions de cette musique du Moyen-Orient utilisent sans doute une autre écriture. C’est d’ailleurs amusant que « Anatole » renvoie à l’Anatolie et aussi au jazz : dans celui-ci l’Anatole est une suite d’accords ; il est amusant de noter que « Anatole » est le nom donné autrefois en France aux squelettes dans les Facultés de Médecine. La fin avec l’arrivée à Paris, la date 1918, la grippe espagnole… nous emmène directement à une autre période plus proche de la nôtre. On change de monde et on arrive à un univers bien français. Je pense que cette fin est bien vite « expédiée » comme s’il fallait vite se débarrasser au plus vite de cet Anatole et de ce Christophe décédés... Au total un agréable moment de lecture. |
plumette
15/3/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Cette histoire est adressée à un enfant et sa forme simple et coulante, structurée comme un conte fait penser à l'oralité, à une histoire qui serait racontée par un conteur à un auditoire captivé.
j'ai bien aimé avancer et entrevoir peu à peu le destin d'Anatole, sa découverte de la musique, son voyage au long cours et sa rencontre avec Christophe, le mariage des sons et leur belle amitié. la surprise de ce texte , c'est le devenir d'Anatole, vraiment inattendu. Pas de tristesse, malgré la mort prématurée de ces deux jeunes artistes. Ce texte est une sorte de leçon de vie qui rappelle la force de la musique qui dépasse tout. Dans le troisième paragraphe, ma lecture a été freinée par l'abondance des noms désignant soit les instruments de musique, soit les joueurs. C'est trop à la fois pour un lectuer qui ne connait pas du tout cet univers. un bon moment de lecture Plumette |
Anonyme
22/4/2017
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Commentaire modéré
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Anonyme
6/4/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonsoir,
J'ai été très sensible au tempo de votre nouvelle, à sa forme. Les questions posées à Tom, même si à chaque fois différentes, ont agi sur moi comme un refrain. Procédé retrouvé ensuite avec "Jour après jour, mois après mois... " , phrases d'attaque qui "grandissent" au fil du temps... J'ai beaucoup aimé le deuxième paragraphe, "Les hommes firent alors chanter les objets ...". La suite, c'est la guerre. Pourtant, nulle haine , la musique comme source de vie, de survie, de dépassement. "Il visait Paris pour son ami " je me demande si viser ne pourrait pas être remplacé par une autre verbe. Sur le fond, toujours par rapport à cette phrase, je me suis demandée si Paris avait été un rêve pour Anatole, je ressentais que Christophe et Anatole unissaient leurs musiques dans les villages, la nature, mais pas en quête d'une grande ville, de Paris. Merci pour ce beau voyage musical et littéraire. Nadine |
vendularge
8/4/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Gafraje,
J'ai bien aimé lire ce conte qui nous transporte en Anatolie puis en Turquie dans une époque particulièrement troublée et sanglante. Le narrateur/trice, s'adresse à un enfant, élude les atrocités pour ne retenir que l'histoire d'une grande amitié fraternelle, le tout au son d'une musique enrichie des particularités de chacun. Une belle histoire pour une époque sombre. Merci du partage vendularge |
PierrickBatello
8/4/2017
a aimé ce texte
Un peu
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J'ai attendu deux jours avant d'écrire mon commentaire pour voir ce qu'il me resterait de ma lecture. Malheureusement, pas grand chose. Une espèce de fable sur une origine onirique du jazz. Pourquoi pas. Mon problème vient du fait que j'adore le jazz et je n'ai pas trouvé l'écriture très musicale. Je trouve le jeu de mots sur Anatole un peu lourdingue. Ou pas vraiment... je ne sais pas. C'est comme si le conte n'existait que pour le plaisir de ce jeu de mots. Voilà ce que j'ai ressenti à la fin de ma lecture. Désolé, une autre fois peut-être.
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FANTIN
19/2/2019
a aimé ce texte
Bien
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Plein de charme et de surprise, voilà un conte original qui amène par des chemins hasardeux d'Anatolie à Paris, et fait passer, sans qu'on s'en doute, de la musique orientale à l'invention du jazz.
Un bel hommage à la musique et aux musiciens ambulants. Les questions rythment tout le récit comme un refrain; l'exploitation des divers sens du mot "Anatole" ressemble à un numéro de jongleur. Le plaisir qu'a pris l'auteur à écrire ce texte est communicatif. |
mirgaillou
7/11/2019
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Quel délice ce conte irrationnel...mais c'est là la caractéristique du conte!
Même archi-doué, et pourvu d'une mémoire musicale sans faille, le jeune Mozart a dû apprendre la musique qu'Anatole avec son oreille absolue capte immédiatement et se montre capable d'en reproduire les sonorités. Il ne faut pas oublier que cette histoire un peu féerique (dans le sens où tout est possible)est aussi savante: connaissance des notes, des accords, des instruments. Que vous cautionniez vos personnages de l'invention du jazz, est énorme mais qu'importe. En plus de toutes ces données, vous inventez une amitié au delà de la mort. Si j'apprécie autant votre conte, car cela en est bien un, c'est aussi que j'y retrouve certains des "défauts" que l'on reproche à mes écrits: goût de la description, et de tout ce qui va au delà des conventions. La forme narrative que vous avez choisie permet cette liberté (interpellation de Tom, l'auditeur). Continuez! |