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Thimul
31/8/2018
a aimé ce texte
Un peu
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Parlons tout d'abord de la forme.
Je trouve que vous vous en êtes bien sorti.Vos deux personnages sont intéressants, il y a le flash black, et la scène d'action est présente avec une petite surprise à la fin. L'écriture est fluide. Je vais essayer de parler du fond sans trop dévoiler votre histoire. Pour moi ça ne fonctionne pas du tout pour la simple raison que le problème dont souffre Mathilde touche surtout le début des phrases. Ancien gaucher contrarié j'ai présenté ce handicap pendant pas mal d'années. Ce qui est terrible c'est de sortir le premier mot. C'est tellement compliqué et humiliant que la parole peut avoir tendance à s'appauvrir . Mais voulez vous savoir ce qui est le plus humiliant ? Que les autres finissent vos phrases et vos mots. Vous présentez la conduite de Thibault comme étant en quelque sorte compassionnelle envers Mathilde alors qu'elle est juste insupportable pour toute personne souffrant de ce problème. Je pense que ce texte est juste le reflet d'une méconnaissance du sujet et loin de moi l'idée de vous jetez la pierre. Mais c'est juste que dans ces conditions j'ai beaucoup de difficultés à adhérer à l'histoire qui ne présente pas de crédibilité. Bonne chance pour le concours. |
Sylvaine
2/9/2018
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Nouvelle bien menée et bien écrite, à quelques détails près (par exemple la petite négligence qui fait se succéder "légère" et "légèrement transparente") Vous savez éveiller la curiosité du lecteur et maintenir le "suspens" jusqu'au bout. On est d'autant plus déçu quand on découvre la nature du secret si jalousement gardé. Tant de précautions pour cacher un simple bégaiement ? J'ai un peu de mal à y croire. Bien sûr, Mathildéthibault veulent donner d'eux-mêmes une image parfaite. Mais je ne puis m'empêcher de me dire : tout ça pour ça ?
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vb
16/9/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour,
Merci beaucoup pour ce texte écrit simplement, mais - il faut le dire - avec beaucoup de grâce. J'ai apprécié une bonne ponctuation qui donne au ton du narrateur beacoup de vie. Il ne parle ni comme un charretier, ni comme un grans-duc mais son langage est très agréable à lire. Il s'agit d'une histoire toute simple mais son intrigue est parfaitement efficace. J'ai apprécié la structure en deux parties du récit: d'abord ce que pensent les villageois, ensuite la révélation du secret par le narrateur qui quitte sa position d'observateur pour devenir partie prenante du récit. Il y a aussi un certain humour: j'ai aimé "Peut-être même couchaient-ils ensemble, avait l’habitude de dire Janine pour plaisanter." Belle trouvaille! EDIT: J'ai aussi beaucoup aimé les deux personnages de Mathilde et Thibault. Je les ai trouvés très originaux et bien décrits. |
izabouille
7/9/2018
a aimé ce texte
Un peu
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Je trouve le duo intéressant dans le fait qu'il intrigue les autres personnages. Cependant, il y a un peu trop d'explications dans les descriptions. Vous en dites trop, le lecteur n'a pas besoin qu'on tape sur le clou. Il y a aussi des longueurs dans les phrases, comme celle-ci : "Lorsque je les vis apparaître au coin de la rue, alors que je prenais mon petit déjeuner, à la terrasse du Salon de thé du Soleil, avant de me rendre à la mairie pour effectuer ma tâche d’agent d’entretien des espaces verts, je ne pus retenir un murmure d’admiration."
Il y a moyen de raccourcir, ou de scinder, ce serait plus agréable à lire. Je me suis un peu ennuyée à vrai dire. Il y a également des répétitions, comme par exemple : "J’avais du mal à détourner mes yeux de son corps que ne recouvrait qu’une tenue légère et légèrement transparente." J'ai bien aimé le fait que vous mêliez les deux prénoms, ça renforce leur lien, le fait qu'ils sont inséparables et qu'ils cachent un secret. Cependant la chute ne m'a pas vraiment surprise, je m'y attendais un peu... |
Bidis
16/9/2018
a aimé ce texte
Bien
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Dès le premier paragraphe, une image me vient : « Philémon et Baucis ». Voilà, me dis-je, un vrai duo, un vrai couple. Il n'était pas besoin d'accoler leur deux noms, ce qui pour moi a un petit côté forcé pour coller aux règles du concours.
Le « Salon de thé du Soleil » est un lieu où l’auteur nous donne envie de nous installer. Et ça j'aime bien quand je lis un texte : l'envie me détendre dans l'environnement qu'il met en scène. Mais... "En effet, on n’avait jamais vu l’un sans l’autre : ils faisaient leurs courses ensemble, etc... " : que Marc parle tant du vieux couple (à ce moment-là du récit, je les imagine vieux, plus loin je constaterai qu'ils ne le sont pas), semble un peu artificiel. Un boulanger-pâtissier a certainement trop de choses à faire et de soucis que pour que l'attitude de simples clients prennent tant de place dans sa vie. Il aurait, à mon avis, été beaucoup mieux de faire évoluer le couple en question ici ou là de façon plus directe, plus vivante avec des dialogues avec les uns et les autres, de façon à entendre Thibault parler chaque fois à la place de sa femme. Et illustrer la réaction des commerçants. Par exemple, la femme de l'un d'eux dire : "Faudrait voir à pas me couper comme ça tout le temps, c'est qu'elle se laisse drôlement faire, c'te bonne femme." L'on pourrait tout à fait n'avoir qu'un seul dialogue entre les personnages avec une discussion à ce sujet, et donc, le dialogue entre Marc et ses amis est le bienvenu, en tout cas, il résonne de façon naturelle. Mais il est suffisant. Peu importe si la nouvelle est plus courte. Car je trouve l’allusion à l’homme-d’affaires-ancien-propriétaire également tout à fait superfétatoire ainsi que la généalogie de Mathilde, c'est à dire les informations qui n'ont rien à voir avec le noeud de l'intrigue, qui est l'amour vrai et la curiosité malveillante des gens envers les relations entre un mari et sa femme. Pour moi, donc, un vrai duo et une intrigue intéressante dont je n'avais pas vu venir la chute, laquelle est vraisemblable et touchante. Et ça, c'est une grande qualité pour une nouvelle. |
hersen
16/9/2018
a aimé ce texte
Un peu ↑
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A mon avis, les trois-quarts de la nouvelle sont une mise en place de la chute, mais sans qu'il y ait d'intérêt particulier porté à ladite chute.
Le bégaiement vient comme une solution, mais je ne trouve pas qu'il étaye tant que ça tout ce qui précède. Il y a bien sûr, les questions que se posent les habitants en ce qui concerne ce couple, avec tout ce qu'on peut imaginer de malveillant, comme par exemple l'attitude du cafetier, mais que le couple cache l'infirmité est quelque peu déroutant. Ainsi que le fait que le jardinier ne va pas vendre la mèche, pas facile j'imagine dans un village, ou petite ville, de garder un secret. J'ai été étonnée de la forme du bégaiement, puisqu'il me semble que ce sont surtout les toutes premières syllabes que l'on a du mal à articuler lorsqu'on est atteint de ce dysfonctionnement. De plus, j'ai du ml à adhérer à la main-mise du mari sur sa femme. Qu'elle ait un problème de diction ne devrait pas lui empêcher la liberté de parole. car alors, à part demander une baguette, se lance-elle dans une phrase que son mari ne pourra finir ? que pense-t-elle, elle ? Le faire passer pour de l'amour, là, je coince grave ! Le souci ici est que ce qui est pris pour une symbiose n'est qu'un emprisonnement par la non-parole; si son mari l'aimait vraiment, il ne tenterait pas de cacher la faiblesse de sa femme, mais de la faire accepter et de tenter d'améliorer cet état, par tous les moyens médicaux et psychologiques; Ici, il fait l'inverse, il ne veut sans doute pas perdre ce pouvoir qu'il a sur elle; je pense que cette attitude est quelque chose de terrible; Une nouvelle que je trouve un peu dérangeante dans ce qu'elle dit de l'emprise d'un être sur un autre. Le sujet aurait dû aller plus loin pour que j'adhère. Par exemple, insister tant sur le cafetier n'apporte pas grand-chose, tandis que la relation au bégaiement qu'a le couple m'aurait grandement intéressé. Car je ne suis pas loin de penser qu'il y a ici main-mise sur un être à qui on ne laisse pas la liberté de parole. Je pense aussi que le rôle du personnage du jardinier aurait pu être un catalyseur : il aurait dû se poser des questions, avoir mauvaise conscience. D'autant que c'est le mari qui lui demande le silence. Pas la femme. Point crucial pour moi. Donc, pour moi, un excellent sujet sous-jacent mais pas développé. |
Jean-Claude
17/9/2018
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour.
"Mathilde était ce matin-là maquillée comme une vérité sur un site conspirationniste." : ce début m'a attiré mais les jeux d'expressions se sont dilués. C'est bien écrit mais je relève deux problèmes 1°) La crédibilité : cela suppose qu'en dehors de chez eux Malthilde ne parle jamais (ils ne fréquentent donc personne). 2°) Le scénario : la découverte du secret aurait mérité une mise en scène plus frappante. Le choix de narration est sympathique mais gomme l'histoire, somme toute très brève puisqu'il n'y a qu'un questionnement sur le comportement du couple et la découverte inopinée par le narrateur. Au plaisir de vous (re)lire JC |
toc-art
17/9/2018
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour,
J'ai eu une impression bizarre tout le long du récit car j'ai trouvé la narration très appuyée et pas crédible du tout. Je ne dis pas que c'est forcément un inconvénient mais du coup, cette forme très théâtralisée, un peu comme si on découvrait un décor et des personnages peints de couleurs trop vives, trop propres, fait passer l'intrigue au second plan. ça m'a rappelé ce film avec Jim Carrey, le nom m'échappe, où il est toujours sous l'oeil d'une caméra et où toute la ville est fabriquée autour de lui. Là, j'ai le même sentiment de fabrication mais je pense que c'est voulu par l'auteur car tout sonne faux, les personnages, les décors, les dialogues, l'histoire elle-même... tout est exagéré dans une sorte de caricature d'une micro-société. Je n'ai pas l'impression que le réalisme soit vraiment l'intérêt de ce texte, ou du moins, le facteur que l'auteur ait voulu mettre en exergue. Je n'ai pas été particulièrement intéressé ni séduit par ce récit et je trouve dommage d'avoir ressenti la nécessité de conclure en dévoilant de façon aussi explicite le handicap de la jeune femme, le "elle était bègue" me parait vraiment superflu, le lecteur l'avait compris. |
David
17/9/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
La chute est délicieuse et l'histoire m'a beaucoup plu, et c'est raconté avec brio, je n'ai rien vu venir ! Le ton, la narration, sont géniaux : alors que le narrateur reste dans une humilité assez marqué (bien qu'en fait, il se décrit en débrouillard et en futé à travers quelques anecdotes, mais l'atmosphère globale ne semble pas le mettre en valeur) il va bien mené le petit monde de ses lecteurs au bout de son histoire ! J'ai pensé à Pagnol, mais je n'ai guère de souvenir de lecture, c'est plus pour le folklore méditerranéen : ici, au contraire de la sardine dans le port de Marseille, c'est plutôt une histoire qui repose sur une finesse de vue, tout le contraire d'une exagération, mais avec un peu de "tricherie à la belote du déroulement" en quelque sorte. Je n'arrive pas à trouver de défaut majeur... bon, c'est pas inoubliable, c'est plus un beau talent de conteur qu'un truc très littéraire. |
Pepito
29/9/2018
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Commentaire modéré
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