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Sentimental/Romanesque
gollum29 : La boîte à musique
 Publié le 28/06/09  -  10 commentaires  -  11788 caractères  -  50 lectures    Autres textes du même auteur

Un petit village breton. Un secret.


La boîte à musique


Un village des régions septentrionales. Plutôt à l’ouest. Noyé dans la brume… Perdu dans le vent… Secoué par la pluie. Des toits en ardoise, pointus, pour essayer de crever le manteau nuageux. Des maisons en granit, avec de toutes petites fenêtres et de gros volets. Des jardins gras, qui pullulent d’hortensias. Des blancs… des roses… des mauves… des bleus… des pourpres. De petites rues pavées. Un calvaire plein de lichens. Un clocher dont la girouette a pris son envol à la dernière tempête, tout comme le curé. Un bistro (nécessaire). Un antiquaire (voleur). Une épicerie (méfiance, certains produits sont périmés). Un boulanger (on a vu des rats jouer dans la farine). Pas très loin, l’océan. Il est agité… il soulève… il charrie. Les vagues défilent et trébuchent sur les écueils, constituant des flots d’écume blanchâtre. On dirait qu’un monstre cyclopéen vient de faire sa lessive ! Sur la grève jonchée de galets, on sent l’odeur des algues. Hum ! Ça sent la marée ! Ne marchez pas sur le goémon vert, malheureux ! Vous risqueriez de glisser ! On soulève un caillou… des crabes athlétiques tentent de nous pincer les pieds. Ils doivent jouer au tennis… ils n’ont qu’un seul bras musclé ! Des chapeaux chinois s’accrochent solidement… ils viennent de loin les pauvres ! Et ce truc rose, il pisse quand on le presse ! Et ce truc noir… il ne vaut mieux pas le toucher. C’est une galette… de mazout. Au-dessus de nos têtes, les goélands tourbillonnent et pleurent. D’autres ont le sourire au bec… ils ont attrapé un poisson ! À l’horizon, on voit se dessiner des moutons. Dans les moutons, des bateaux qui luttent. Dans les bateaux, des hommes qui s’agitent. Dans le cœur des hommes, la même passion… la mer. Mais revenons dans un endroit plus calme. C’est que le temps commence à se rafraîchir ! Et un petit crachin, semblable à l’eau d’un pulvérisateur, vient nous hydrater les couches supérieures de l’épiderme. Revenons dans le lieu stratégique, dans le quartier général de toute petite bourgade qui se respecte. Bien au chaud à côté d’un feu qui crépite.


Le bar « Au promeneur ». Un patron qui a de la gueule, avec sa nonchalance, ses traits burinés par l’iode, sa barbe grise pleine de croûtes. Il a une fille, la belle Soizic. Elle lui prête main-forte et illumine les clients de son beau sourire, de sa chevelure de jais, de ses formes généreuses. Mais malgré ses vingt-huit ans, on ne lui prête aucune aventure. À la vitesse où vont les ragots, on l’aurait su ! Alors on la raille toujours sur le sujet. La voilà qui sert un demi à un Kroumir. Tous les vioques la harcèlent de questions. « Et ton mari, tu ne l’as pas encore trouvé ? » Tu vas rouiller si tu restes comme ça ! » Elle reste évasive. Elle dit qu’elle a le temps… que c’est dur de trouver quelqu’un qui nous corresponde… qu’elle ne veut pas souffrir inutilement…


À l’intérieur du troquet, il y a des relents de moisi. Des vieux qui mâchouillent et qui fument leur pipe malgré l’interdiction. Des chaises et des tables antédiluviennes. Des rideaux jaunes de crasse et de nicotine. Un grand choix de bières artisanales… des blanches… des blondes… des rousses… des brunes. Accoudé au zinc, on est pratiquement sûr de le trouver, une tartine de houblon devant lui.


Sid est ce qu’on appelle un pilier. Il ne joue pas au rugby. Sa discipline, c’est le lever de coude. Il est vice-champion d’Europe. L’alcool est pour lui une habitude, un rituel, une religion. Pourtant, on a beau chercher, on ne lui trouve pas de circonstances atténuantes. Il a une retraite agréable. Une femme confortable. Ou l’inverse. Ses enfants sont mariés. Il est plusieurs fois grand-père. Pas d’histoires dans sa famille. Pas de maladie. Non, on ne trouve pas… L’ennui peut-être ? Mais est-ce une raison pour entretenir sa cirrhose comme une orchidée ? Pour se mettre souvent plus minable qu’un bulot ? Pour faire gonfler sa bedaine toujours un peu plus ?


À la nuit tombée, alors qu’il voyait double, que la terre tournait plus vite que d’habitude, il partit se soulager dans des herbes folles. Un loup déguerpit en trombe. Un renard aussi. Et une belette ! Ses pieds butèrent contre un cube en bois. Il finit de vidanger ses demis et se pencha dans les buissons. Il fouilla… tâtonna… palpa. Plus rien ! C’était juste humide… et il y avait une forte odeur d’urine. Sid se retourna et fit trois pas. Le voilà ! Il le ramassa au prix de grands efforts… un vrai numéro de souplesse ! Sous la lumière pâlotte de la lune, il observa ce qu’il venait de trouver. Il lui fallut bien une minute pour que ses yeux distinguent quelque chose d’à peu près stable. La mise au point est plus longue à partir d’un certain âge. Fichtre ! C’était une boîte à musique. Elle était en bois précieux. Il jeta un nouveau coup d’œil… parce qu’il savait qu’avec ce qui lui circulait dans le sang, il n’était pas au summum de sa lucidité. C’était bien cela ! On aurait dit de la ronce de noyer. Par contre, impossible d’entendre la mélodie. On ne pouvait pas l’ouvrir. Une clef était nécessaire pour remonter le mécanisme. L’ivrogne continua son chemin en titubant. Il oscilla… tangua… il manqua de chavirer… mais il tint bon la barre. Sa mine était plus triomphatrice que celle de Bonaparte à la bataille d’Austerlitz. Un sourire béat lui barrait le visage et découvrait ses dents. Il croisa l’ami Marcel sur le trottoir. Il était en train de dégobiller… Rien à foutre ! Sid était le plus heureux des hommes. Il se mit à courir. S’il avait pu… il se serait mis à battre des ailes… il se serait envolé. C’est sa femme qui allait être contente quand il allait lui montrer ce trésor. Il rentra chez lui sur la pointe des pieds. Finalement, comme Annie dormait, comme il était trois heures du matin, il décida de ne lui faire part de sa découverte que le lendemain, et de dormir dans le canapé…


Il se réveilla aux alentours de dix heures, la bouche pâteuse, l’haleine empuantie. Des kangourous sautaient dans son crâne. Un matin tout ce qu’il y a de plus normal. Il partit se débarbouiller… il avait de la terre sur les vêtements. Dans la cuisine, Annie lui avait fait un grand bol de café et lui avait beurré des tartines. Elle n’avait pas une once de méchanceté… elle ne lui demanda même pas ce qu’il avait fait cette nuit. Elle ne le savait que trop bien. Être cocufiée par trois litres de bière, elle s’en fichait pas mal. De toute façon, quelle femme aurait voulu de son mari ? Sid reprit quelques couleurs en mangeant. Il avait même un air joyeux. Il était tombé sur la tête ou quoi ?


- Hier soir ma chérie, j’ai trouvé une boîte à musique dans des fourrés ! dit-il tout guilleret.


Il partit la chercher en sautillant et posa l’objet sur la table, dans une tornade de poussière. Annie ne semblait pas très enthousiaste. Elle pensait : et alors ? Elle n’ouvrit pas la bouche mais ses yeux trahissaient sa perplexité.


- Ah… tu ne peux pas comprendre… reprit Sid. C’est inouï. C’est fantastique ! Il faut trouver un moyen de l’entendre.

- Parce qu’en plus, elle ne fonctionne pas ?

-Ben non… regarde l’emplacement là… il faut une clef pour remonter le mécanisme.

- Et une épingle… un fil de fer ? Ça ne pourrait pas fonctionner ?

- Mais non ! cria-t-il brusquement. Tu n’y connais rien. C’est fragile ces appareils. C’est très complexe, c’est tout un art. Quand ces foutus gramophones sont apparus, les boîtes à musique ont commencé à s’éteindre. Tu ne peux pas comprendre. Ce sont des vestiges du XIXe siècle. Un savoir-faire mécanique… pas comme les machins électroniques de maintenant !

- Oui… peut-être ! Mais qu’est-ce qui te dit que celle-ci en particulier date de cette époque ? Même si aujourd’hui, c’est démodé, il y a encore des firmes qui en fabriquent…

- Je me fiche de savoir de quand elle date… c’est un cadeau de Dieu !

- Dieu ? Rappelle-toi que tu es anticlérical mon chéri ! Tu n’as pas assez cuvé… ton cerveau doit encore baigner dans l’alcool comme un cornichon dans son bocal !

- Et alors, on a encore le droit de croire, quand un truc comme ça nous tombe du ciel !

- Je ne comprends rien ! Ce n’est qu’un bibelot… moche et vieux !

- Il me faut cette satanée clef !

- Retourne où tu l’as trouvé… quand tu rampais dans tes buissons…

- Je ne sais plus où c’était… peut-être même que c’était dans le coin sans être vraiment dans le coin… tu piges ?

- Non… mais je vais appeler le médecin…

- Je me porte comme un charme ma biche ! Je vais aller demander conseil à Job…

- Job ! Ce vieux faussaire ! Tu es fâché de lui non ?

- Oh… des broutilles… il faut que j’y aille… C’est un cas de force majeure !


Un secrétaire style empire. Une vieille main d’homme, noueuse, qui tient un stylo-plume en tremblotant. Des lettres couchées sur le papier, délicatement calligraphiées. Soudain, une grosse rature. L’encrier se renversa. Job flanqua tout son attirail dans un tiroir. La clochette avait sonné. Quelqu’un venait d’entrer dans son magasin. Sur le pas de la porte, Sid. Ce dernier fit courir son regard sur le bric-à-brac. Des tableaux… des poupées… des chaises cannées… un scaphandrier… des araignées et sûrement un bataillon de puces. Ses yeux s’arrêtèrent sur Job. Il portait un pantalon de velours et une veste élimée avec une grosse tache brune. Ses cheveux blancs en bataille, son air à la fois absent et mécontent, son front proéminent et ridé ; autant d’éléments qui évoquaient un savant fou qu’on vient de déranger pendant une expérience cruciale.


- Bonjour Job !


L’antiquaire resta coi. Il dévisagea le client. Était-ce bien lui ? Était-ce bien Sid ? Il devait se tromper ! Eh non !


- Qu’est-ce que tu viens faire ici ? lança-t-il d’une voix grave et sépulcrale.

- Écoute, ce matin, je me suis rendu compte du mal que j’ai pu te faire… et… je viens m’excuser.

- Tu ne crois pas que tu es un peu gonflé ? Après tout ça… il faudrait passer l’éponge ?

- Je fais le premier pas. Tu vois ? Ce n’est déjà pas si mal d’essayer… À l’époque, je traversais une crise... et puis je ne savais pas que tu la voyais aussi… Je regrette sincèrement. Mea culpa. Mea maxima culpa. Elle aussi était fautive !

- Quelque part… on était tous les deux dans l’erreur ! On a cru retrouver notre jeunesse avec elle, mais on ne gagne pas contre le temps. Je savais que ça arriverait. Par contre, avec toi je n’aurais jamais imaginé.

- Moi non plus… ça s’est passé si vite ! Enfin, c’est fini maintenant…

- Toi… pour me faire des excuses, tu as quelque chose à me demander !

- Oh… c’est trois fois rien !

- Je le savais ! Sors de là connard !

- Non… ce n’est pas ce que tu penses… je cherche juste une clef pour une boîte à musique…

- Et c’est uniquement pour ça que tu viendrais ?

- Je te le jure ! Il faut que j’entende la musique !

- C’est vraiment étrange…

- Quoi ?

- Tu cherches une clef pour une boîte à musique… et la semaine dernière… j’ai trouvé une clef sur la plage. Ce serait extraordinaire… Montre pour voir !

- Je savais qu’en venant ici, je trouverais ce que je recherchais.


On introduisit la clef dans la serrure. C’était elle ! On remonta le mécanisme. La mélodie jaillit, bouleversante, comme venue d’outre-tombe. C’était la « Petite musique de nuit » de Mozart. Depuis combien de temps n’avait-elle pas fonctionné ? Les deux hommes étaient émerveillés aux larmes. Si on leur avait demandé pourquoi, ils auraient sûrement répondu : « Vous ne pouvez pas comprendre. »

On retrouve les deux compères côte à côte au bistro, sous les regards médusés. Soizic leur sert à boire. Elle paraît contente de leur brusque réconciliation, d’autant plus qu’elle était à l’origine de leur dispute. Mais chut ! Si cela venait aux oreilles du patron, « le patriarche » comme on l’appelle, des têtes sauteraient. Et d’ailleurs, ce dégueulasse ferait bien de commencer par la sienne...


 
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   donif   
28/6/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une histoire très prenante, servi avec un style enjoué et efficace. Le premier paragraphe est excellent, et nous plonge dans ce petit village jusqu'à la fin de la nouvelle.

Le suspens est bien mené, et le système de chute/contre-chute est judicieux: on s'attend à ce que la boîte révèle une mélodie merveilleuse, mais non, ce n'est que Mozart. Déception donc, mais la réconciliation vient donner un sens à tout ça, et donne un autre sens à nos attentes de merveilleux.

Quelques lourdeurs tout de même dans certains traits d'humour, notamment dans la description du pilier de bar (ex: "un vrai numéro de souplesse"), mais rien de vraiment génant.

Pour résumer: Félicitations!

   Anonyme   
28/6/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour gollum

J'ai lu ta nouvelle avec plaisir. Le premier paragraphe est prenant, les descriptions recherchées, originales et très visuelles.
Rien à dire sur le style, l'enchaînement des phrases, des descriptions des personnages, un vrai plaisir.
Mais je m'attendais à une autre fin. Là je dois dire je suis déçue de chez déçue.

Détail : Quand j'étais môme je démontais mes boîtes à musique jusqu'à trouver le mécanisme, je tournais la mollette et je regardais le cylindre rouler emportant avec lui les petites baguettes butant sur les minuscules petites dents, je trouvais ça fascinant. (merci pour ce souvenir)

Je suis jalouse de tes descriptions, de l'humour et de la poésie que tu glisses dedans, discrètement. Bravo car je dois l'avouer, en général les descriptions ont sur moi un effet soporifique.

J'hésite avec la note. L'écriture c'est très bien mais l'histoire, enfin surtout la finalité c'est faible.
J'explique : l'écriture fait monter le suspens, qq chose trouvé la nuit, et mieux encore, ce qui permet son ouverture déniché pas du tout au même endroit, une super idée.
Pour déboucher sur quoi ?
Je ne dis rien ici, pour ne pas ruiner le suspens.

Excellente continuation Gollum !
(Je ne sais toujours pas quoi mettre comme note.)

EDIT : Décidément ta nouvelle me pose problème. Je viens de lire le commentaire de Donif et m'apercevoir qu'elle était classée sentimental/romanesque et que le but visé était la réconciliation.
Je ne l'ai pas "sentie". Elle y est, c'est certain, mais branchée sur le mystère, je suis passée complètement à côté.
Bonne continuation.

   widjet   
28/6/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
"Chair fraîche" m'avait plutot agréablement surpris. Même si ce second opus est à mon sens moins bon, gollum se débrouille pas si mal que ça en nouvelles, je trouve. Déjà, il y a un souci qui me plait bien c'est celui de créer une ambiance (descriptions nombreuses sur l'environnement, les personnages - d'ailleurs la présentation des protagonistes comme par exemple la jeune fille convoitée - mais un peu trop lisse - , laisse supposer un rôle plus riche), même si parfois il abuse des points de suspension et que j'aurai préféré voir les descritpions davantage diluées dans le texte (par moment ça fait "blocs", je ne suis pas sûr d'être clair en disant ça...).

L'histoire. J'aime bien le côté artisanal de l'object, riche d'histoire aussi. Très vite le lecteur est intrigué sur cette boite de musique, l'attente devient assez forte...Et puis la fin. Grosse décéption, que ce soit au niveau de la tournure (le dénouement tient en 2 lignes) et puis c'est vrai que je m'attendais à quelque chose de plus étonnant (surtout après avoir été préparé par "Un secret".
Aussi, les dialogues ne sont pas super, j'avoue.

Enfin, je ne comprends pas bien la dernière phrase (dans sa construction).

Au final, c'est une nouvelle qui réussit à nous intéresser très vite, et qui après retravail et un final plus dense, pourrait être vraiment sympa.

J'attends le prochain texte de gollum

Widjet

   Anonyme   
28/6/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Une façon de raconter qui accroche au départ et m'a lassée je l'avoue au final. J'aurais aimé un changement de rythme, quelque chose qui m'accroche à nouveau au récit. Ceci dit dans le fond, ce personnage qui lève le coude est interessant, touchant et chez Gollum l'écriture est un atout conséquent, il y a quelques expressions qu'on retient : "une femme agréable, un salaire confortable, ou l'inverse", par exemple.

   Lysandre   
28/6/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
Je ne suis pas parvenue à entrer dans cette histoire. Pour tout dire, elle me laisse assez perplexe. J'ai l'impression que ce qui nuit au texte, c'est qu'il semble toujours hésiter entre différents registres sans en choisir un en particulier. Si l'on prend le premier premier paragraphe par exemple: les premières lignes dessinent un paysage sympathique même si un peu cliché de bord de mer battu par les vagues et le vent, le petit port de pêche typique de Bretagne, avec toute l'atmosphère qui va avec - grise, un peu mystérieuse, poétique, mélancolique. Seulement, en parallèle il y a ces phrases très courtes, qui se font de plus en plus légères et ironiques. Ce qui en soi est également intéressant. Mais là, les deux tonalités se rencontrent et s'annulent, et au final il demeure, à ce qu'il me semble, un paragraphe assez déséquilibré. On ne sait pas trop sur quel pied danser.

Cela, je l'ai retrouvé dans tout le texte. Les personnages taillés au couteau, à la psychologie minime, ont un certain charme. Mais la fascination soudaine devant la boîte à musique et l'extase finale paraissent du coup incongrues. Out of character.

Et je ne suis pas sûre d'avoir compris le dénouement. Est-ce qu'il ne s'agissait que d'une simple histoire d'amitié renouée? Ce serait décevant. Je n'arrive pas à l'interpréter.

Il reste que les descriptions sont précises, intéressantes, qu'à certains moments on sent bien qu'une atmosphère s'ébauche, qu'elle ne demande qu'à s'imposer. En prenant un parti d'écriture plus prononcé l'auteur pourrait certainement faire beaucoup mieux.

Bon courage!

   florilange   
29/6/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime les descriptions & l'humour du début, j'aurais préféré voir l'auteur continuer sur ce ton durant toute l'histoire. Les personnages sont bien décrits, le style impeccable, sauf quelques dialogues. La chute - la réconciliation - aurait du être amenée d'1 façon différente pour mieux claquer, mieux nous surprendre.
Au total, 1 lecture très agréable, qui pourrait encore être améliorée car le sujet est bon. Merci,
Florilange.

   xuanvincent   
29/6/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Merci à l'auteur pour cette jolie * histoire, que j'ai dans l'ensemble appréciée.

* c'est ainsi que je l'ai lue, même s'il semblerait, a posteriori, que l'auteur ne l'ait écrite tout à fait dans ce sens.

L'écriture de cette nouvelle, qui m'a paru assez différente de la précédente, a retenu mon attention.

La manière de décrire les scènes (un peu il m'a semblé comme dans un script de film, en plus écrit), mêlée à une écriture alerte (les passages correspondant aux dialogues, (bien) insérés dans le récit), m'a intéressée.

L'histoire de la boîte à musique m'a plu.

"Des kangourous sautaient dans son crâne" : cette image m'a amusée. D'autres expressions de ce genre m'ont de même plu.

PS : J'ai lu l'histoire avant de lire le sujet de forum créé à son sujet. Après avoir lu ce forum, un passage m'a semblé donner une piste au lecteur, mais sans désigner explicitement la femme. Sans l'explication de l'auteur, il ne me paraît pas évident de penser par exemple qu'il puisse s'agir de la "belle Soizic".

   Brandnew   
30/6/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Très agréable lecture. Le visuel est très clair, l'histoire est découpée cinématographiquement (ou à la manière d'une bd) et s'appuie sur un imaginaire déjà bien travaillé (l'église, l'alcool, les curés, les vieux...). Bref on sait où on est et vers où on va. Ce qui m'a le plus plus ce sont les formules bien pensées qui parsèment le récit.

Je lirai d'autres récits avec plaisir.

Seul bémol, la chute me paraît être un final à la Quick et Flupke (j'ai quasi entendu le générique dans ma tête à la fin) et cà ne régal pas vraiment. A moins que les deux vieillards aient plein d'autres aventures dans d'autres récits, on ne peut pas s'y attacher, d'autant plus qu'on vient à peine de découvrir les personnages, et surtout c'est un genre de final qui ne tient pas en un seul épisode, mais que s'il s'agit d'une série.

   Marite   
1/7/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J’ai eu plaisir à lire cette histoire de la vie de tous les jours dans un petit village. L’écriture, bien assaisonnée d’humour, nous rend Sid très sympathique. A la fin, même si l’intrigue n’était pas extraordinaire, il reste en mémoire quelques expressions très savoureuses qui font bien sourire. J’ai trouvé seulement la description du début un peu longue. On s’essouffle à la fin du paragraphe bien que tout soit juste et très imagé. Peut-être aurait-il fallu y introduire des coupures ? Merci Gollum pour ce petit moment de détente.

   Lulu   
1/7/2009
Superbe ! J'ai adoré la première partie dont je me suis vraiment délectée... L'histoire est très belle. Je verrai bien cela un film.


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