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Pat
29/10/2007
a aimé ce texte
Beaucoup
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j'ai vraiment aimé cette histoire, malheureusement assez réaliste.. Même si on ne sait pas vraiment où, ni à quelle époque cela se situe... Intemporelle sans doute... et répétitive... La dictature qui renaît toujours de ses cendres... C'est bien écrit, très imagé... Fluide. Les dialogues sont bien menés... Malgré tes craintes...
Quelques interrogations, tout de même : "Moi qui voulais faire de toi un homme droit, te voilà devenu subversif ! Une puanteur a envahi le palais présidentiel, celle du cadavre de la démocratie qui jour après jour pourrit et se décompose dans le bureau de l’ancien président. La carcasse subit les coups de crocs journaliers de la Bête dont on entend les rugissements toujours plus menaçants, effrayants et cruels à travers tout le pays, depuis maintenant plusieurs mois." : le passage entre ces dialogues et la description du pays me parait abrupt (pb de construction ? (le mettre avant les dialogues, par exemple ?) ou manque de lien entre les deux ?) "- Non, non, lâchez-moi ! Je veux crever professeur, j’en peux plus !" (le « non, non, lâchez moi, » on ne comprend pas bien pourquoi il dit ça, la suite de la phrase me parait suffisante) "Pourquoi ils les ont exécutés ici devant nous ? " devant ? : ce n’est pas ce qu’on comprend… J’ai pensé la première fois que je l’ai lu que Mario parlait du passé… Mais je ne suis pas sûre) "Pourquoi ils ont fait ça ? Pourquoi ils les ont exécutés ici devant nous ? Pourquoi, professeur, pourquoi ? - Il n’a rien d’humain Mario. Il n’est pas comme nous et surtout pas comme toi Mario. (pourquoi il au singulier, là ? alors que la réplique précédente indiquait le pluriel... J'ai compris que tu parlais de la bête, mais ça fait drôle dans la réplique) Il y a beaucoup de passages vraiment bien écrits. Je ne peux pas tous les citer. J'en cite un, quand même (pour les images) : "Mario est inconsolable. Chaque secousse met à rude épreuve l’élasticité d’un crâne au bord de l’implosion. Il se rend compte que les bottes ont maintenant entamé leur défilé macabre dans sa tête, qu’elles l’envahissent comme elles ont envahi le pays : sans crier gare et par la force. Il sent qu’elles font disparaître petit à petit son cerveau comme elles éliminent un à un ses compagnons d’infortune. Toute sieste sera dorénavant perturbée par ce pas cadencé qui viendra harceler l’esprit de chacun d’entre eux pour lui glacer le sang, seul liquide encore susceptible de circuler dans leurs veines puisque les dernières rations d’eau sont maintenant épuisées." Bravo Guanaco... Continue à nous envoyer ce genre de texte.. Pas seulement pour leur qualité d'écriture, mais aussi pour ne pas oublier... |
macalys
4/11/2007
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Une belle nouvelle... Merci !
J'aime beaucoup l'atmosphère de mystère qui plane, qui fait un peu Caverne de Platon : la réalité est cette cellule puante où le professeur et son élève passent leur temps, et l'extérieur, dont on ignore tout des règles ou de la logique, est matérialisé par ces bottes qui passent et repassent devant la geôle. Le style est très agréable et fluide. Pour ma part, je me suis totalement identifiée aux personnages. Les longs dialogues ne m'ont pas dérangée, mais par contre je les trouve trop "neutres". J'ai du mal à croire que dans la situation où ils sont, le professeur et l'élève arrivent à discourir calmement sur les évènements qui les entourent. Je crois qu'il faudrait leur associer un ton plus personnel (même si on a déjà une opposition sage/naïf). Quelques autres petites choses : - "Le chant funèbre des bottes a repris" : des bottes ne chantent pas, peut-être "marche funèbre" serait plus approprié. - Je n'ai pas très bien compris comment les compagnons de cellule sont emmenés et fusillés. Je crois que la précision (peut-être ont-ils entendu des cris, des coups de fusil ?...) servirait l'ambiance angoissante. - J'ai trouvé le passage où tu compares la démocratie à un cadavre pourrissant très beau, mais trop court. Je pense que tu pourrais encore le développer. |
Bidis
30/10/2007
a aimé ce texte
Beaucoup
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Contrairement à Macalys "le chant funèbre des bottes" me plaît. Et au passage que cite Pat, je les ai ces bottes entendues et j'ai compris, ce à quoi je n'ai jamais pensé, combien leurs martèlements pouvaient entrer dans la tête des gens asservis par la force militaire.
C'est une belle et forte nouvelle et les détails anecdotiques ne me semblent pas importants car j'ai pris ce texte comme une fable réaliste sur l'occupation et la dictature. |
Anonyme
30/10/2007
a aimé ce texte
Beaucoup
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Avec ce texte, on se trouve tout de suite dans la prison, on partage les sentiments de ces deux hommes, leur vie la soif, la résignation du professeur et cette chute brutale qui clos le texte est dramatique. Tu as su faire ressortir cette atmosphère d'une façon superbe. Le texte se lit très bien sans effort. Les dialogues sont bien conduits Il n'y a a pas de fausse note. Beau travail
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Togna
31/10/2007
a aimé ce texte
Beaucoup
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Il y a, c’est vrai, quelques « flous » dans certaines scènes, mais elles ne m’ont pas dérangé outre mesure. Je dirais même qu’ils ajoutent au climat précaire des prisonniers et font mieux apprécier la mesure de leur angoisse.
Tu as su éviter les clichés, et ce n’était pas facile compte tenu du sujet tant de fois traité, que ce soit en littérature ou au cinéma (sauf, toutefois, celui de la femme en tailleur, chignon serré et regard glacial, que je ne saurais te reprocher). Il y a des phrase dont j’aurais aimé être l’auteur : « pendant que les bottes battent le pavé, la liberté et la vie battent en retraite. » et aussi : « le chant funèbre des bottes » (sans vouloir faire de peine à Macalys) Ces phrases auraient bien collées dans ma nouvelle qui traite aussi de la tyrannie, dont je t’ai parlé par Pm, et que je viens de terminer. Je me demande d’ailleurs si je ne vais pas attendre un peu avant de l’envoyer. En conclusion, pardonne-moi cette familiarité de citer Renaud : « Tes bottes, mon pote, elles me bottent ! » |
guanaco
3/11/2007
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Lien pour le forum : cf Pat ci-dessus.
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Lariviere
2/11/2007
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ca me gonfle, j'avais fait un beau com. et j'ai tapé comme un con sur mon clavier... Il a disparu. Pas moyen de le retrouver...
Merdre ! Voilà bien un truc qui m'énerve... Je suis feignant... Bon, Pffff... C'est curieux les coïncidences parfois... Alors que tu publie en nouvelle "Les bottes", moi je publie en poésie "Berbères et Bérézina"... Les deux textes traitent de la même chose, l'aberration humaine devant la tyrannie et les dictatures qui sont malheureusement aussi intemporelles que sordides... Rien que pour avoir aborder ce genre de thème (à mes yeux important) un peu en désuétude dans notre société individualiste, rien que pour avoir su transmettre cette solidarité "basique" et universelle avec les gens qui souffrent, rien que pour continuer à mettre le doigt sur l'abcès de l'humanité qui fait mal... Guanaco... merci ! Merci pour parler et traiter de sujet grave et toujours d'actualité, merci surtout d'en parler dans une époque où la littérature occidentale et en particulier les écrivains français sont de plus en plus nombrilistes, aigris et désabusés, souvent à la frontière du cynisme... Pour parler plus précisément du texte, malgré le caractère voulu d'intemporalité mystérieuse, j'ai cru reconnaitre par moment le Chili dans cette dictature... L'excelentissimo étant Pinochet... La démocratie qui pourrit (excellente métaphore et comparaison dans le passage ! Tout le paragraphe à ce sujet d'ailleurs, est magnifique et poignant d'évocation macabre...) étant le gouvernement éphémère de Salvador Allende. Le pays anglosaxon prêt à collaborer : l'Angleterre de Margaret Tatcher... (honte pour sa vie son oeuvre, à cette créature que je n'ose même pas appeler femme...)... Mais bien sur, le tout est assez bien construit pour nous transporter dans un récit d'une dictature vaporeuse (néenmoins incroyablement terre à terre de cruauté) qui pourrait se situer partout... Les escadrons de la mort et l'atmosphère, les expressions, les prénoms sont quand même latino-américains... On voit d'ailleurs que tu as vécu sur ce continent et pu confronter ton imaginaire à une réalité palpable... On le ressent dans ce texte très évocateur et riche en émotion... Pour moi, ici, rien ne choque dans le discours entre le Profeseur et l'éleve (au passage j'aime bien l'allusion sur Platon dans le commentaire de Macalys, un symbole auquel je n'avais pas pensé en lisant et auquel tu n'as peut être pas pensé consciemment toi même...). Je comprend la situation comme cohérente entre deux personnages lucide sur leurs destinées (surtout le professeur) ce qui donne un certain détachement de leur condition existentielle matérielle tout a fait crédible... Idem pour l'emprisonnement et les exécutions des prisonniers... L'absurde... Parfois la réalité dépasse d'ailleurs la fiction (A demander aux "folles de mai" en Argentine ou aux rescapés des opposants entassés dans les stades au Chili dans les premiers jours de la dictature de Pinochet...)... Les juntes militaires ont des raisons que la raison ne connait pas... Pour la forme : J'aime beaucoup ton écriture. Tu maitrise. L'intro directe dans le vif du sujet est quelque chose que tu fait régulièrement et que j'adore. C'est une accroche au récit pour le lecteur et c' est très efficace ! Ensuite j'aime beaucoup comment tu arrives à mener ta progression narrative "in crescendo"... En distillant les éléments utiles à la compréhension au compte gouttes.. Cela permet de rester en haleine, sans jamais être frustré car là aussi tu maitrise bien cet art de la progression... Le rythme est bon. Les phrases me plaisent, surtout le passage cité plus haut. Les réflexions plus philosophiques sur la progression de la dictature et la transformation d'une société sont menées avec originalité et sont extrèmement pertinentes. Je rejoins aussi Bidis, pour dire que le chant funèbre des bottes, me botte (hum !)... Pareil pour le martèlement, qui doit être terrible pour les prisonniers, dans une vrai prison sous un vrai régime policier... Bravo d'ailleurs pour le titre, il colle bien au texte... "Les bottes", c'est ce qui évoque le mieux l'absurdité horrible et bruyante de la dictature... La fin est géniale, enfin elle me semble excellente... Vraiment... L'explication de la femme au chignon est pertinente et fondée. Elle résume bien la quintessence des dictatures. De "Big Brother" au Nazisme... Enfin, il me semble qu'il y a dans cette fin, une petite partie de mystère... Un doute horrible me reste dans l'esprit... Et si l'élève était récupéré de toute sa "masse d'argile brute sur le tour du potier", comme le fils du professeur ?.... Encore merci Guanaco, pour cette excellente nouvelle ! |
Pat
2/11/2007
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Vous pouvez lire les commentaires du forum ici
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nico84
2/11/2007
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Malheureux épisode, malheureux souvenir que des hommes s'entretuent et se torturent par la seule folie destructive d'un homme.
Puisse les hommes en tirer les leçons... Magnifique texte |
victhis0
20/11/2007
a aimé ce texte
Bien ↓
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Navré d'être moins enthousiaste : si j'ai aimé l'ambiance, l'immersion dans laquelle le lecteur est plongé au sein de cette cellule, j'ai quand même trouvé beaucoup de clichés faciles (le jeune idéaliste, le professeur sage, le maton inculte...) et un peu trop de manichéisme en général.
Quelques lourdeurs (de mon point de vue) sur la glaise/tour du potier, un peu trop "démonstratives" d'un style qui n'a pas besoin de ce genre de pâtisseries indigestes. Mieux vaut être un peu sévère, presque injuste, mais j'aime bien pousser à faire mieux quand je pense que çà en vaut la peine. Ne le prends pas mal. |
Ninjavert
29/11/2007
a aimé ce texte
Beaucoup
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Je suis d'accord avec l'essentiel de tout ce qui a été dit, y compris la dernière remarque de Vichtis sur les clichés.
Pour autant, ces clichés contribuent à leur manière à l'ambiance. L'apprentissage du jeune homme, la fierté inaltérable du vieux professeur, les oeillères des membres du régime... Bref, des clichés certes, mais je ne sais pas si des situations ou images plus originales auraient eues la même force d'évocation. J'ai pour ma part beaucoup aimé que tu abordes des aspects très macro et micro de cette situation. Le contexe à la fois très général de l'oppression, vu à l'échelle nationale et mondiale, et en même temps le côté très intime, personnel, que vivent tous ces gens. Une focale à deux objectifs qui permet de se faire une vue d'ensemble de la situation, de manière très efficace. Autrement dit : tu touches à la fois la raison et la sensibilité. Je suis passé un peu tard sur ce texte, et je suis réellement content d'avoir enfin pu le faire... Bravo Guanaco, tu nous montres une fois de plus ton talent, et nous rappelle que, bien utilisée, la plume peut être la plus redoutable des armes... Ninj' |
jensairien
21/1/2008
a aimé ce texte
Bien ↑
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J’arrive après la bataille mais je tiens quand même à mettre un commentaire.
La nouvelle aurait été plus forte en s’arrêtant sur la réponse du professeur : «Il a décidé de mettre des bottes » |
clementine
2/3/2008
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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12 commentaires, est il besoin du mien qui bien évidemment rejoint tous les autres pour dire que cette nouvelle est très(mais alors très) bonne?
Et puis ne serait ce que pour la faire remonter et ainsi provoquer peut être sa lecture par des "petits nouveaux" ou d'autres qui seraient passés à coté sans la voir... Excellent, criant hélas de vérité et en ce jour mon esprit a fait un lien bien que ce soit différent ( enfin j'espère) avec Ingrid Bétancourt pour qui nous avons tous les pires craintes et une admiration sans borne. |
widjet
12/3/2008
a aimé ce texte
Bien
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Cette fois-ci l'auteur a prit le temps de dessiner davantage ses personnages, de leur donné un vécu, une densité. Mieux que ça : un combat noble, une vraie et belle cause. Je maintiens malgré tout qu'il aurait pu nous en dire plus (jamais content widjet hein ?? lolll). Alors forcément, quand on crée cette proximité avec le lecteur et ici c'est suffisament bien fait, on s'attache. J'ai donc fais ce bout de chemin entre ses quatre murs où l'innocence (le jeune) et la sagesse (l'homme) tisse en quelques lignes (la nouvelle est à mon sens trop courte, j'en voulais plus !) cette relation presque filiale. Mais l'émotion peine à sortir, je trouve....
De plus, l'auteur crée une petite tension qui repose davantage sur le son (le bruit des bottes, un personnage à part entière, une très bonne idée !) que sur l'image. Quand en plus, le sujet fait écho avec notre actualité brûlante, alors on est défintivement enthousiaste. C'est une bonne histoire, solide, et hélas tellement vraie, sur l'aveuglement des hommes, les politiques répressives.... Widjet |
mogendre
25/7/2011
a aimé ce texte
Beaucoup
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Parce que j'aime ce genre de nouvelle qui pointe du doigt les atrocités subies par les populations...
Parce que je déteste l'indifférence... Parce que d'écrire sur un tel sujet traduit l'intérêt de l'auteur pour les massacres organisés... Quelques soient les défauts de style ou de vocabulaire, l'ensemble passe. Ce sont ces raisons qui m'empêchent de commenter en détail le récit. Je le prends dans sa globalité comme un tout difficile à mastiquer, impossible à avaler. Bien sûr, il manque les faits historiques, les lieux, les personnages, mais pourquoi ne pas tenter cette généralisation qui en soit risque l'étiquette de la banalisation. J'accepte ton choix, car je le crois juste et bien pensé. Ce commentaire se transforme en billet d'humeur, histoire de marquer mon appréciation. |