|
|
Tchollos
12/8/2007
|
C'est un texte bourré d'informations, d'observations. On sent le coeur de l'auteur qui s'enflamme mais qui parvient à se maîtriser, qui tente d'être exhaustif, de toucher à la vérité. C'est un texte important...avec un message sincère, tout en tendresse face à la complexité et la cruauté d'une situation. Ca m'a donné envie d'en savoir plus sur ce pays un peu méconnu, et puis je dois dire que je suis très sensible aux luttes contre l'injustice, contre l'oppression, à cette maudite fatalité honteuse qui s'acharne sur les défavorisés et les victimes du monde.
D'un point de vue "littéraire", il n'y a pas vraiment d'histoire. Le cadavre, le drame familiale, c'est plus un fil rouge permettant d'embrayer sur un discours plus précis, plus profond. Malgré tout, il y a une certaine émotion qui agit comme une soupape, pour ne pas que cela devienne trop pesant. J'aurais préféré plus d'"histoire", que les informations soit distillées dans un récit de fiction. Peut-être voulais tu éviter les longueurs (y a de la matière pour un roman dans ce texte). C'est un récit qui est plus journalistique que littéraire à mon avis. Ce n'est pas un mal en soi d'ailleurs. Le sujet est vraiment rare, très maîtrisé. C'est un texte qui touche par son importance, son sérieux et par l'investissement de l'auteur, bravo. |
Pat
13/8/2007
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
J'ai beaucoup aimé cette façon de raconter cette histoire, malheureusement, banale en certains endroits. Ca m'a rappelé un peu "la cité de Dieu" . On sent la tristesse, l'émotion pour ce jeune garçon... l'impuissance aussi... C'est bien écrit : de belles images (je ne peux pas citer because mon ordi kaputt et celui-là ne me le permet pas mais j'aurais bien eu envie). C'est très attachant, plein de tendresse pour cet enfant. Et bien documenté aussi. Merci pour ce beau texte.
|
Leo
14/8/2007
|
Au niveau de l'écriture, il y a des choses que je n'aurais pas présenté de cette façon, mais c'est le choix de l'auteur, je le comprends et je l'admets.
Au niveau du fond, il y a une réalité, trop souvent ignorée, de gamins qui vont ainsi au bout du "juste et bon", non pas parce qu'ils le croient, mais parce qu'"on" leur a dit ce qu'était le "Juste et Bon". Merci d'avoir soulevé ce problème. Et toi, lecteur, ne commets pas l'erreur de croire que cela n'existe qu'ailleurs : tu as les mêmes aux portes de ta cité. |
Cyberalx
13/7/2008
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bon, passer dans les commentaires après Tchollos revient à essayer de faire le tour du monde en 80 jours juste après Philéas Fog...
Déjà, le thème me plait, et pour cause : J'écris depuis 5 ans un roman qui repose sur les "sicarios" mis en lumière par Pablo Escobar. Je suis d'accord avec tout ce qu'il a dit y compris les choses qui comme souvent après un de ses (trop rares) commentaires ne me sont pas apparues clairement. Sinon, je pense que c'est un bon compromis entre la description journalistique (On sent vraiment que c'est quelque chose qui te tient à coeur et que tu es très renseigné) et un récit "vivant". Je n'ai pas réussi à trouver de failles dans le texte, on dirait que tu a déjà une bonne expérience de l'écriture, tu mènes le lecteur par le bout du nez où tu veux, on voit que c'est toi qui conduit. Bravo, donc, en lisant "le dictaphone ou petit conte rendu", je me demandais si tu ne nous avait pas "tout donné" d'un coup et je me rend compte avec plaisir que ce n'est pas le cas, merci pour ce très bon moment de lecture. |
pupuce
14/8/2007
|
Je suis quelqu'un que la mort imbécille des enfants révoltent également au plus haut point. Mais je n'arrive pas encore à le dire, à l'écrire en tout cas aussi bien que toi. Il est vrai aussi que ce beau texte pourrait tout aussi bien servir de fil conducteur à un reportage télévisé d'"envoyé spécial" par exemple. Mais on y perdrait très certainement en intensité et ce serait dommage.
|
Ninjavert
28/8/2007
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
|
Un texte poignant, qui réveille comme un coup de poing dans la gueule (quand il n'endort pas ^^)
Je suis d'accord avec ce qui a été dit, concernant le ton presque journalistique de l'ensemble, et la maigreur de l'histoire qui sonne presque comme un prétexte, une justification à la pose du décor, et à la réflexion que tu nous invites à partager. Evidemment, ce système, cette société que tu nous décris avec tant de précision, de documentation, n'est quasiment faite que de petits drames comme celui ci. Ca n'est pas un prétexte, juste une illustration de cette triste réalité. Mais en tant que dévoreur d'histoires, d'intrigues et de rebondissements, je suis resté sur ma faim. Plus que pour "Xiomara", même si les deux textes n'ont rien en commun, si ce n'est une écriture brillante. On est pas dans la fiction, ici, et cette dure réalité que tu peins avec brio est tout ce qu'il y a de plus réelle. J'ai aimé tes petites touches d'humour noir, métaphores subtiles jamais gratuites "Tant bien que mal car l’enseignement public en El Salvador est dans le même état que ses routes : impossible de se fier à l’itinéraire conseillé. Ou bien on slalome entre les trous et les obstacles et on y arrive ; ou alors on tombe en panne, on reste sur le bord de la route et on attend qu’une bonne étoile vienne nous sortir de là, situation qui peut durer un certain temps." Bref, un texte sincère, et un texte puissant. Ca manquait de vie à mon goût, c'est un peu trop dans l'exposé de faits, d'une situation, ce qui ne nous permet pas de nous immerger complètement dans cette misère à laquelle on assiste, impuissants. Un récit plus vivant, moins journalistique (vu que l'idée à été évoquée) nous permettrait peut être de nous sentir moins étranger à l'histoire, de ne pas avoir l'impression d'être devant la télé, même si ce que tu nous montres est formidablement exposé. Merci pour ce moment intense ! Ninj' |
jensairien
21/1/2008
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Une nouvelle en forme de chronique journalistique. C’est bien écrit et très bien documenté, le sujet fascine. C’est ce qui rend le texte très attractif.
|
widjet
8/3/2008
a aimé ce texte
Bien ↑
|
C'est fluide, intéressant (même si on n'apprend pas énormement de choses sur la misère et le peu de perspective offert aux jeunes dans cette partie du monde) bref pas de reproche à faire. Mais le choix de l'auteur - respectable et tout à fait valable - d'en faire un texte plus "journalistique" réduit l'histoire à un fait divers, certes instructif (et tragique) mais qui se lit sans "passion". Même si la portée émotionnelle est amoindrie, le texte est tout de même extrêmement bien écrit et se lit avec intêret.
Widjet |
Anonyme
21/5/2008
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Très très dur et malheureusement réaliste. Les gangs du Salvador sont effectivement "réputés". Tu le sais, je connais un peu la région, pas comme toi évidemment. Le Salvador, minuscule pays où la violence et la misère sont quotidiennes.
Un texte très maîtrisé. Les gangs qui "remplacent" la famille des jeunes influençables, un véritable fléau... Fuite aux Etats-unis, mais souvent une reproduction du schéma. Je ne peut pas dire bravo pour un tel sujet, juste merci de mettre en évidence le désespoir et l'instabilité qui sont bien trop souvent les garants d'une mort assurée. |
Flupke
26/1/2009
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
|
J'ai beaucoup aimé cette docunouvelle.
C'est bien écrit, et c'est très intéressant. La chute très bien amenée donne du relief. On sent que l'auteur est vraiment impliqué ne serait-ce que par la recherche ou bien que c'est un sujet qui lui tient à coeur. Bravo |
Menvussa
12/4/2009
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Comment rester insensible ? mais que faire ?
Le texte est bien écrit, l'histoire est sombre mais racontée sans que l'auteur ne s'appesantisse, des faits, une société qui vit dans la misère, à laquelle on a enlevé pratiquement tout espoir. Cela relativise nos soucis, pourtant, demain on aura oublié, jusqu'à la prochaine fois. Il faut ce genre de textes pour dénoncer, pour que l'on sache. Merci à Guanaco. |
Anonyme
28/3/2010
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour guanaco
Suite au forum "style journalistique" j'ai lu Manipulations et celle-ci. Une grande préférence pour ce texte-ci qui correspond et répond tout à fait aux questions que je me posais. Manipulations est en ce qui me concerne, plus "racontée". J'aime beaucoup le rythme échevelé, on a envie de connaître la suite. Ce texte-ci est plus calme, plus "journalistique" tout en étant aussi prenant dans son sujet. Il y a en plus de très jolies phrases. Bien que je n'aime pas trop le fait que des armes puissent "germer et produire des champs entiers de paix et de sérénité." Image un peu usée de la "fleur au fusil" comme on en voyait souvent (le canon de l'arme déchiré, découpé donnant naissance à une fleur). J'en ai préféré d'autres, notamment celle de la veste et de la chemise qui habillent d'ailes un ange, tous les matins. Un très bon texte que celui-ci, de belles descriptions, avec bcp de recul et une bonne connaissance du sujet. Merci. |
Anonyme
28/3/2010
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Un bilan avant d'être une histoire ou bien une histoire avant d'être un bilan ? Je ne sais. Pour les lecteurs du Monde Diplomatique ce qui est narré n'est pas une nouveauté ; la situation est peu ou prou la même dans bon nombre de pays d'Amérique latine... Je dirai tristement banale. C'est cynique je sais, mais le puissant voisin l'est encore plus qui encourage et arme les guérillas, soutien les dictateurs et reconnait comme au Honduras un président "élu" suite à un coup d'état.
Pendant ce temps les enfants meurent et les parents pleurent. Le rappeler et le crier permet de réveiller les consciences occidentales assoupies. Merci. |
cherbiacuespe
22/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
|
Un texte de 2007. On est en 2023 et les choses ont-elles changées? Pas de ce que je peux en lire. Ce texte est bien fagoté dans le style reportage journalistique pas toujours simple à manipuler. Il faut de la logique pour exposer les faits (informations) le uns derrière les autres. C'est réussi car on plonge la tête la première dans un univers de délabrement public total. C'est malheureusement le lot des nations qui n'ont pas eu la chance d'avoir à leur tête des hommes ou des femmes providentiels vierges de corruption et qui n'ont comme horizon que le bien commun.
Quand à savoir ici, si l'on prend le même chemin, à cette date, on peut. Vu le délabrement continuel des services public, la violence qui s'étend, cette désagréable impression de corruption jusqu'au plus haut des institutions, les verrouillages parfois bizarres (plus d'agrément pour l’association anticor est un exemple), je fais parti des gens qui ressentent un malaise profond. Texte essentiel, à mon avis. |