|
|
Tadiou
20/3/2017
a aimé ce texte
Un peu ↑
|
(lu et commenté en EL)
La majeure partie du récit coule agréablement, avec des phrases bien sculptées, du rythme, de la tonicité. L'accident est raconté avec maîtrise, à petites touches; le lecteur est tenu en haleine. Égoïsme de certains automobilistes dont le gros souci est de bien pique-niquer. De la fraîcheur, de la beauté, de l'insouciance...Un peu de relents de sensualité, un petit brin d'érotisme. Le voyage en camion, la relation sympa avec le chauffeur : on continue dans le bonheur simple. Poésie des nuits à venir au bord de la mer sous les pluies d'étoiles, la pèche des poulpes (j'aurais aimé quelques odeurs et quelques couleurs).... Aucun accroc. La fin m'est totalement surprenante. (C'est bien sûr une qualité pour la chute d'une nouvelle). Troublante avec la répétition bien amenée, le camion et sa remorque, le coup de frein. On a changé brutalement de dimension; on est dans le domaine de l'absurde, de l'irrationnel. "Prendre le large" , "vivre de suite ses envies" après "la nausée de la routine", ce n'est pas piler devant un camion comme cela s'est passé quelque part il y a trente deux ans. Du coup, cela me semble peu plausible : on en sait très peu sur cet adulte (un médecin sans doute), sinon qu'il vit seul et qu'il a un chat. Alors pourquoi cette folie? Il eût fallu développer. Car "brut de décoffrage" ainsi, cela fragilise ce court récit. Dommage! J'aimerais vous suggérer de reprendre la fin et de la rendre consistante. Le parallèle entre les deux Berlines, les deux camions et les deux coups de frein étant tout à fait intéressant. Mais difficile de se satisfaire d'un total absurde asséné au lecteur sans précaution. Cela fait un peu exercice artificiel de style. Je pense que vous pouvez faire de votre texte une petite merveille |
plumette
2/3/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
|
J'ai aimé cette histoire à laquelle j'ai trouvé beaucoup de charme dans son fond et dans sa forme, jusq'au retournement, suggéré par une phrase qui passe presque inaperçue:
"Elle sauta à terre, il lui dit quelques mots, elle l’embrassa et prit le pistolet à mazout qu’il lui tendait avant d’aller vérifier un pneu de l’essieu arrière. La frontière était proche." Rien ne permet de comprendre pourquoi la fille part avec le camionneur! Un coup de tête, comme on peut en avoir lorqu'on est jeune, écervelée, que l'on porte une robe rouge, couleur coquelicot, et qu'on voyage avec ses canaris? Peut-être faut-il tout simplement accepter ce parti pris par l'auteur... mais bon! j'ai décroché de l'histoire , et je n'ai pas aimé non plus cette fin en miroir avec le début. Tant pis! Car globalement j'étais avec ce jeune couple sur cette autoroute, et dans ce camion, avec ce mélange de choses dramatiques et légères, le tout évoqué dans une langue fluide ( les choses de la vie , quoi!) Au départ, le récit est entrecoupé de bribes de dialogues comme extraite d’une déposition faite à la police qui vient sur les lieux de l’accident. Est-ce bien utile ? Quelle a été l’intention de l’auteur avec ces petits flashs? Moi , ils ont eu tendance à me sortir du récit ? La forme du récit de la vie sur l’île est plaisante, aussi bien dans les évocations (qui me font rêver !) que dans la forme utilisé : le narrateur répond aux questions du chauffeur, que l’on devine, mais qui ne sont pas formulées. J’ai beaucoup aimé le récit de la nuit passée dans la voiture perchée et les images qui défilent depuis ce poste si particulier d’observation, alors ! quelle déception au petit matin! et puis pour finir, cette pulsion suicidaire! Pour moi, cette histoire méritait une autre fin. Plumette |
vendularge
5/3/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour,
J'aime beaucoup le parti pris narratif, qui nous emmène avec ce jeune couple, cette sorte d'exaltation souvent plus enthousiasmante que la destination. On est heureux pour eux, on a envie de le faire aussi ce voyage. La chute arrive et c'est tout à fait inattendu laissant le "pourquoi" se balader dans notre tête et de relire pour trouver le détail qui annonce la fin Une écriture efficace, de belles descriptions de l'île du bonheur faites avec l'accent particulier de la joie. Zut, quel dommage! Merci de travail réussi vendularge |
PierrickBatello
20/3/2017
a aimé ce texte
Un peu ↓
|
Cela démarre bien, très bien même avec cet accident où l'on voit que très vite, les automobilistes bloqués pensent à pique-niquer et à leur moyenne horaire. Malheureusement, cette scène est si forte que toute la suite m'a paru plate et mielleuse. Ensuite, vient la chute qui me perd complètement en tant que lecteur. Est-ce une explication de ce qui s'est passé il y a 32 ans? Ou juste un nouvel accident provoqué par un médecin suicidaire? Quelle drôle de façon de suicider... et surtout, pourquoi? Quelle bizarrerie, c'est incongru et du coup, je sors frustré de cette nouvelle qui avait si bien commencé.
|
Muscadet
20/3/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Cette ellipse est étonnante, je la trouve plutôt efficace parce qu'elle évite la facilité et donne de la consistance à la narration, en amont.
Les dialogues sont réduits à l'essentiel, ils sont maîtrisés et évocateurs. C'est un texte qui m'a fait rêver, et errer. Je me souviendrai des tamaris. |
Cox
22/3/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bon. Ca se confirme. C’est pas trop mon style le sentimental/romanesque…
Je pense vraiment que c’est purement cette « catégorie » qui m’a gênée ici, parce que je reconnais que la plume est bonne (surtout au début, parce qu’à la longue les phrases qui ne le sont pas, ça à tendance à hacher le texte. Mais ce n’est pas très grave). Pour les personnages et les situations, RAS non plus de mon côté. Bon, la fin est très surréaliste en nous plongeant dans une boucle de karma chelou, mais ça ne me dérange pas, personellement. Auquel cas on pourrait légitimement se demander : « mais, ami Cox, que fous-tu donc là ? Chenapan que tu es… Si c’est pas ton genre favori, passe donc ton chemin et ne dégoûte pas ceux qui aiment ». Oui mais je trouve que de temps en temps, il est bon de confronter un peu des opinions, et qu’il est fort doux et agréable d’émasculer un de ces prédicateurs des « goûts et des couleurs ». C’est sympathique et ça décrasse le neurone. Voilà ; je ne peux m’empêcher de trouver le texte mielleux. Je sais bien que c’est un genre, mais j’ai du mal. Le coup de l’île déserte, la vie à poil, la mer qui chante, les plages de sable fin, vivre d’amour, d’eau fraiche et éventuellement de steak de tortue façon tartare… C’est quand même vachement déjà-vu tout ça… Bon c’est romantique, c’est romanesque, c’est sentimental, ok, mais c’est du rêve commun… C’est la retranscription fidèle de la méditation à laquelle se laissent aller toutes les ménagères de moins de cinquante ans quand elles regardent par le carreau qu’elles ont fini de nettoyer avec swiftor2000-anti-traces-qui-tâchent. Je me suis étonné de ne pas m’être trop ennuyé à la lecture (c’est le signe que l’écriture est bonne), parce que c’est le genre de trucs qui me laissent complétement froid. Ces trucs là je peux les rêver par moi-même ; quand je lis un texte, je préfère y trouver des choses nouvelles, nouvellement belles, voire bellement nouvelles. Des histoires astucieuses, ou des rêves audacieux. Des choses touchantes, aussi, bien sûr, mais qui vous touchent parce qu’elles sont différentes. Parce que vous ne vous attendiez pas à ce que quelque chose comme ça vienne vous toucher. Enfin, quand je lis un texte, j’aime qu’il m’emmène là où je ne serais pas allé seul. Voilà. Ceci dit, encore une fois, je reconnais que l’écriture est bonne et que vous savez mener une histoire. Et même si celle-ci ne m’a pas trop emballé, je tire mon chapeau Bzz |
mimosa
23/3/2017
a aimé ce texte
Bien
|
Je dois dire que préciser d'emblée que la fille était "belle" m'a agacée. Toujours des filles minces, belles, sexy...
J'ai trouvé le texte très bien écrit, presque envie de vous demander où se trouve cette île... Malgré tout, le début m'a intriguée, je pensais démarrer sur un récit policier, j'ai même vérifié que nous étions dans du "romanesque"., mais non, les précisions ne servaient à rien d'autre qu'à faire avancer le récit: pourquoi pas? Je tique un peu sur la facilité avec laquelle vous annoncez, comme un fait naturel, l'égoïsme des gens, cette indifférence plutôt cruelle. je ne pense pas que cette attitude soit aussi banale que vous le laissez supposer. Et je n'ai absolument pas compris cette histoire de pistolet que prend la fille: c'est pour rester avec le chauffeur? cela tombe d'un coup, sans que rien ne le le laisse supposer. Là, j'ai commencé à décrocher. Et le suicide: non! je sais que c'est difficile de trouver une chute, mais là, ça ne colle pas! Dommage, c'est vraiment agréable à lire, elle aurait pu se conclure différemment! |
macaron
25/3/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Une histoire qui ne laisse pas indifférent, avec cette part de mystère qu'est l'humain. Toutes les conditions sont réunies pour que le drame arrive, jusqu'au dernier instant, on ne le sait pas. Vous avez mis en scène, avec une écriture agréable et efficace, cette fatalité parfois difficile à éliminer.
|