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Humour/Détente
hectorludo : Un petit dernier
 Publié le 11/02/14  -  12 commentaires  -  14050 caractères  -  148 lectures    Autres textes du même auteur

Aimer boire un petit coup et même plusieurs amène à des rencontres inattendues.


Un petit dernier


– Bon ! Eh ben, je crois que je vais rentrer maintenant.

– Oh ! Pas question, Lucien. Une carpe de cet acabit, ça se fête un peu plus.

– C’est vrai que c’est bien la première fois que j’en sors une aussi grosse. Allez, un dernier pour la route patron.

– Bravo Lucien, mon café est honoré de servir le meilleur pêcheur de la région, peut-être même du pays. Pas vrai vous autres ?

– C’est sûr que le Lucien, il connaît tous les bons coins.

– Un peu que je les connais tous. Mais le secret c’est l’amorçage, une bonne amorce et la prise est à moitié faite. Mais, n’oubliez pas mes bientôt soixante ans d’expérience. Santé ! Messieurs !

– Santé Lucien !

– Alors, patron, c’est d’accord, je laisse toute la pêche et ta baronne nous la prépare pour demain midi.

– Ça marche comme ça Lucien, je vous attends tous les quatre à midi.

– T’es un brave ! Je vais aller mettre le jambon dans le torchon, ce coup-ci. Hé là, j’allais oublier mon matériel. Salut la compagnie.

– Salut Lucien, bonne nuit.


Bon sang, il fait déjà nuit noire. Heureusement que je n’ai pas loin à aller. Ouf ! j’ai les jambes en coton. Il n’y a pas à dire, j’ai trop l’habitude de ne pas refuser le plaisir avec les copains. À force de petits verres, je crois bien avoir un peu trop chargé la bourrique. Elle remue drôlement la rue à cette heure ! Enfin, on a bien rigolé. Et puis si je ne peux plus faire la fête, autant me faire appeler vieux con.

La vache, j’ai une de ces envies de pisser ! Tiens ! Je vais me soulager sur la porte de la Marie Picard. Elle aura la surprise demain. Ce sera en souvenir du jour où elle m’a refusé sa main. Saleté prétentieuse ! Évidemment, le papa de mademoiselle était le secrétaire de mairie, à l’époque. Le mien cantonnier, alors ! Bah, vu comment elle est devenue, je devrais plutôt la remercier, la Marie.

Ah, voilà une bonne chose de faite ! Comme dit l’autre, si ça n’enrichit pas ça soulage. Oh là là ! Je crois que le dernier verre était de trop. Voilà t’y pas que le chemin zigzague. Courage Lucien, la maison n’est plus très loin.

Je n’aurais peut-être pas dû apporter quatre litrons, ce matin, pour accompagner le casse-croûte. Avec le soleil qui a tapé toute la journée, c’était sûrement un de trop. Merde, je me suis emmêlé les crayons, me voilà dans le fossé le nez dans l’herbe. Si les copains me voyaient, je serais bon pour une tournée générale.


– Lucien Bourrin ?

– Que ? Quoi ?

– Vous êtes Lucien Bourrin ?

– Qui ? Qui me parle ?

– Moi, malheureux mortel !

– Oh ! Excusez, madame, mais, toute vêtue de noir comme vous êtes, dans la nuit, je ne vous voyais pas.

– Tremble devant moi ! Je suis ton dernier rendez-vous !

– Faut pas vous énerver, ma petite dame. Je ne comprends rien à ce que vous dites.

– Ta dernière heure est venue, mécréant !

– Je ne sais point l’heure qu’il est, attendez que je me relève.

– Mais, il m’agace celui-là ! Je suis la Mort, abruti ! La Camarde, la Faucheuse. Je t’annonce ton trépas. Tu vas me suivre au royaume des ombres.

– Je me disais aussi, je ne connais pas cette voix. Vous n’êtes pas du coin ?

– Je suis la Mort. M.O.R.T. Espèce de pochetron ! Tu m’écoutes oui ?

– Tout doux ! On n’a pas gardé les chèvres ensemble. J’ai peut-être un peu bu ce soir, mais je ne suis pas un alcoolique.

– Si vous n’êtes pas un alcoolique, moi je suis la Vierge Marie.

– Qu’est-ce que vous fichez dehors à cette heure-ci, d’abord ?

– Je n’ai pas d’heure, je viens toujours lorsque c’est l’heure, et maintenant c’est votre heure.

– Vous pouvez le redire, je n’ai pas tout saisi.

– C’est l’heure de votre mort ! Tout de suite, maintenant, immédiatement. Compris, comprese, understood ?

– Ouais, ouais. Vous n’êtes pas fringuée terrible. Votre cape est en lambeaux.

– Ce n’est pas une cape, c’est un suaire, un linceul si vous préférez. C’est fait exprès les déchirures, c’est le costume réglementaire des messagers de la Mort. L’impression est renforcée.

– Vous êtes sûre que c’est la raison ? Moi, je pense que votre patron est un peu radin. Il vous refile de vieux linceuls.

– Puisque je vous dis que c’est la tradition, je ne peux rien changer.

– D’accord, d’accord. Je ne voudrais pas vous faire offense, mais à qui vous croyez faire peur en agitant votre grande faux ?

– Je fais peur à tout le monde. J’effare ! Je terrorise ! J’épouvante !

– Je ne suis pas convaincu.

– Et, si je lève ma faux pour couper le fil invisible qui retient votre misérable vie sur cette terre ? Vous ferez moins le malin.

– Belle envolée ! Mais, vous pensez couper quelque chose avec ce truc-là ?

– Ça se voit tant que cela ?

– Quoi ?

– Que ma faux, c’est de la pacotille.

– Un peu, oui !

– Les anciens, ils en avaient des vrais. Et puis un jour, le syndicat a déclaré au patron que c’était trop lourd, que le personnel fatiguait et voulait se mettre en grève. Un accord a été signé. Depuis, le patron les fait venir directement de Chine, tout en plastique. C’est léger, mais beaucoup moins convaincant. D’ailleurs, le rendement s’en ressent.

– Ah ! Ah ! Si je dis que votre faux est fausse, ce n’est pas faux, peu s’en faut !

– Je suppose que c’est de l’humour ?

– Bon Dieu ! Je ne vous avais pas bien vue sous votre capuche, c’est la première fois que je rencontre une dame squelette. Plus mince que vous, ce n’est pas possible. Même pas la peau sur les os !

– Rien ne vous étonne, vous ?

– Bah, vous savez, j’ai déjà vu quelques éléphants roses et des dragons bleus à pois jaunes certaines nuits. Alors, la Mort en haillons, pardon en suaire, avec son matériel à faire peur, pourquoi pas.

– C’est bien beau de discuter comme ça, mais j’ai une mission moi. J’ai rendez-vous ici, ce soir, avec vous pour vous emmener. Je suis déjà en retard sur mon planning. Je n’ai pas que vous sur ma liste. Avec ces grosses chaleurs, on est débordé.

– C’est vrai ça, on cause, on cause et l’on a soif. Si vous veniez chez moi continuer ce petit entretien. J’ai un vieux calvados de derrière les fagots que m’envoie mon cousin, je ne vous dis que ça !

– Du calvados ! Par exemple, je suis née en Normandie. Mes parents en mettaient dans mon biberon. Allez, en souvenir de ma jeunesse, je vous accompagne.

– Vous n’avez pas froid au pied sur le bitume ?

– Je ne touche pas le sol, je flotte.

– Épatant ça ! Pas de risque d’attraper un rhume de cerveau. Nous voilà arrivés.

Attendez que j’enferme le chien, il serait capable de vous piquer un fémur.

Au pied Desmond.

– Desmond ?

– Ha, ha, ha ! Un jeu de mots. C’est un toutou, vous avez compris ? Desmond Tutu !

– Vous êtes, vraiment, le roi du calembour à zéro pour cent de matière grise.

– J’aime bien rigoler, c’est tout. Entrez, mettez-vous à l’aise. Ne faites pas attention au ménage, je ne vous attendais pas et depuis que la Germaine m’a quitté, la cambuse est moins bien tenue. Au fait, c’est vous qui êtes venue la chercher la Germaine ?

– Non pas que je sache. Vous avez une photo ?

– Oui, ici sur le buffet. Elle a été prise le jour de notre mariage.

– Ah non ! C’est sûr ! Une tête comme celle-là, je ne l’aurais pas oubliée. Vous êtes un homme courageux vous.

– Pas vraiment, c’est surtout la seule qui a bien voulu. Et puis, il ne faut pas se fier aux apparences, elle avait plein de qualités cachées.

– Oui, je vois qu’elle avait le chic pour les cacher.

– Asseyez-vous, vous pouvez éteindre votre lanterne, il y a de la lumière ici.

– Je ne peux pas. Si je l’éteins, ils le voient là-haut et j’écope d’un blâme.

– Qu’est-ce que vous risquez ? Vous êtes déjà morte.

– Après cinq blâmes, je me retrouve à la circulation. C’est le pire des boulots.

– Vous avez de la circulation là-haut ?

– Pas des voitures, des âmes. Des milliers et des milliers d’âmes. Elles arrivent de partout. Je dois les diriger dans la bonne direction, Paradis, Enfer, Purgatoire. Il ne faut pas se tromper. Du travail à la chaîne, une vraie galère.

– Eh bien, vous m’en apprenez de belles. Parlons d’autre chose, regardez-moi cette belle couleur. Un calva comme celui-là, vous n’en boirez pas tous les jours.

– Merci, monsieur Bourrin. À la vôtre.

– Appelez-moi Lucien. Puisque nous trinquons ensemble, j’aimerais bien connaître votre petit nom. Vous ne vous êtes pas toujours appelée la Mort.

– Mon nom de baptême c’est Caroline. Ça me fait plaisir que vous me l’ayez demandé. Il est rare de rencontrer quelqu’un d’aimable dans ce métier. Les gens font toujours la tête lorsque je viens les chercher. À croire qu’ils pensent que cela ne devait jamais arriver.

– Les gens ne sont pas raisonnables. Je vous ressers. Vous levez bien le coude, vos cartilages ne sont pas grippés.

– Un dernier, j’ai une mission à remplir quand même.

– Mais oui, mais oui. Qu’est-ce que vous faisiez avant de devenir faucheuse ?

– Vous n’allez pas me croire Lucien. J’étais danseuse nue dans un cabaret parisien.

– Fichtre ! Danseuse nue. Sacrée Caroline. J’ai du mal à vous imaginer.

– Bien sûr ! Je vous garantis que j’étais drôlement bien roulée. Avec de longs cheveux blonds et des chaussures à claquettes. J’avais du succès.

– Buvons un verre à vos heures de gloire.

– Cul sec pour le bon vieux temps.

– N’empêche, j’aurais bien aimé te voir danser.

– T’aurais bavé, mon petit Lucien, c’est sûr ! En plus, quand je me mettais à faire les claquettes, j’avais les seins et les fesses qui sautillaient sans arrêt. Tous les bonshommes avaient les yeux qui sortaient de la tête.

– Tu me fais rêver Caroline, ça me donne soif.

– Une gorgée et je te fais voir. Je relève le suaire histoire que tu puisses mieux imaginer. Je n’ai pas de claquettes, mais mes osselets font le même bruit. C’est parti. Hop là ! Tac, tagadac, tac, tac, tac.

– Bravo, bravo Caroline. T’es la meilleure. Un petit verre pour saluer la performance de l’artiste. Chapeau ! Vraiment.

– Merci Lucien. C’est agréable de voir que je n’ai pas perdu le rythme.

– C’est comme le vélo, ça ne se perd pas.

– Sacré Lulu ! À la tienne.

– Oh dis donc ! On l’a déjà torchée cette bouteille.

– Ce n’est pas croyable… et vachement triste aussi.

– Pas de panique Caro. Ton Lulu a de la réserve. La même que celle-là, mais pleine !

– Lulu ! Tu es l’homme le plus exceptionnel que j’ai rencontré depuis longtemps.

– Tu vas me faire rougir. Trinquons à notre rencontre.

– Cul sec celui-là, en ton honneur. Oooh ! Ça tourne un peu. Je te vois un peu flou.

– Ce n’est rien, sûrement un coup de fatigue. Le calva c’est tout du naturel, pas de danger de ce côté-là.

– La fatigue oui. J’ai un gros coup de cafard d’un seul coup. Je suis toute triste.

– Ben pourquoi ? On n’est pas bien ici, à discuter ensemble ?

– Justement, je suis trop bien. Je suis une vraie midinette. Il suffit que je tombe sur un gars sympa et voilà que je pars en vrilles. Tu m’as bluffée mon Lulu, je ne sais plus où j’en suis.

– Caroline, ce que tu me confies me va droit au cœur. Et mon cœur il est vide, il n’attendait plus personne. Et tu es apparue.

– Mon Lulu dans mes orbites vides coulent des larmes invisibles. Donne-moi ta main, serre-moi les os.

– Étreindre ta carcasse me fait trembler de bonheur. Buvons à notre rencontre.

– Buvons à notre amour mon Lulu.

– Je lève mon verre au fabuleux destin qui nous a réunis.

– Mon amour, comment allons-nous concrétiser notre union, pourrons-nous vivre ensemble ?

– À Lucien amoureux rien d’impossible ! Je vais écrire à ton patron une petite bafouille pour lui expliquer le miracle qui s’est produit ici, ce soir.

– Je ne voudrais pas entamer ton ardeur, Lulu, mais il n’est pas facile le patron.

– Tu vas voir, je prends une feuille, un crayon et je commence. Non, avant un petit coup pour l’inspiration. Pas plus sinon je n’aurais plus les idées claires. Au fait, il s’appelle comment ton patron ?

– Bah, saint Pierre, bien sûr !

– Ah, c’est lui. Bon alors ; cher monsieur saint Pierre, j’ai l’honorable honneur de vous informer par la présente qu’il s’est passé un truc formidable avec la petite Caroline que vous avez envoyée me chercher. Qu’est que tu penses du début ?

– C’est chouette, ça fait officiel, mais pas trop guindé. Vas-y, continue.

– L’amour nous est tombé dessus comme la foudre pendant que nous buvions un verre.

– Ce n’est peut-être pas la peine de lui dire. Je ne crois pas qu’il boive beaucoup.

– Tu as raison, comme la foudre. Nous ne pouvons plus nous passer l’un de l’autre. Je vous demande, avec insistance. Là, je mets « insistance » pour bien lui faire comprendre qu’en cas de refus, nous nous passerons de son accord.

– Tu m’épates encore mon Lulu.

– Tu es trop gentille, ma Caro. Avec insistance, la main de votre messagère de la Mort. Caroline. Caroline comment ? Il faut que je sois précis. Tu ne dois pas être la seule.

– Caroline Bouffard.

– Caroline Bouffard. Sincères et respectueuses salutations, Lucien Bourrin. Et voilà le travail. Je m’en reverse un, écrire ça donne soif. Je l’envoie à quelle adresse ?

– Je pense que tu devrais mettre Saint Pierre, Porte du Paradis, Ciel. C’est toujours là qu’il est.

– Il n’y a pas de code postal ?

– Je ne crois pas. Tu penses que cela va marcher ? Que l’on pourra vivre ensemble ?

– J’en suis sûr ! Une longue et belle route s’ouvre devant nous.

– C’est merveilleux Lucien. Mon Dieu ! Qu’est-ce qui se passe dehors ?

– Ce n’est rien ! Le soleil qui se lève sur notre premier jour d’amour.

– Mais, je ne supporte pas la lumière du jour, je vais être réduite en cendre. J’ai trop attendu. Adieu mon amour.

– ……… Eh ben ça alors ! Ma Caroline ! Elle n’est plus qu’un petit tas de poussière. Pfee ! C’est toujours pareil avec les femmes, elles vous donnent rendez-vous, font des manières, elles vous promettent des choses et, hop ! Elles disparaissent. Frivolité et compagnie. Elles ne tiennent pas en place. De toute façon, elle n’était pas soigneuse, il y a plein de cendres dans son verre. Si ce n’est pas malheureux. Allez, Lucien, tu sais que les émotions, ça ne te vaut rien. Oublie tout ça. Un dernier petit coup et au lit. Quand même, je me demande si les copains vont me croire si je leur parle de Caroline.


 
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   Anonyme   
25/1/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Dommage, le coup de la Mort qui s'évapore à la lumière comme le premier Dracula venu : je veux dire, si toutes les morts se produisaient la nuit, ça se saurait, non ?

Sinon, j'ai bien aimé la loufoquerie gouailleuse du texte, d'autant qu'au début j'ai cru que Lulu allait bêtement rentrer en voiture bourré et se manger un platane, l'occasion d'une belle morale ennuyeuse en forme de sécurité routière. On en est loin ! Le ton est vraiment sympa pour moi ; une lecture agréable dans le genre humour noir, et je ne vais pas bouder mon plaisir.

   Pascal31   
25/1/2014
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Dommage d'avoir fait le choix quasi exclusif du dialogue.
L'idée aurait pu être sympathique, voire même distrayante, sans cette logorrhée interminable... Du coup j'ai rapidement décroché et survolé ce ping-pong verbal entre Lucien et La Mort ; joute verbale qui m'a davantage ennuyé qu'amusé.
J'insiste sur le fait que c'est la forme qui pêche dans ce récit, plus que le fond qui demanderait à être mieux traité, afin d'atteindre l'effet comique recherché.
En l'état, je suis passé à côté...

   Anonyme   
27/1/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Un poil trop long mais l'idée est originale.
Un peu gêné par les aller-retour tutoiement/vouvoiement.
Je me suis demandé tout au long de la lecture comment l'auteur allait s'en sortir... avec originalité, bien sûr.

   Bidis   
12/2/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai bu ce texte d'un seul trait. Et dans les vapeurs de cet alcool plus ou moins trafiqué, mon esprit anesthésié a oublié sa fonction de critique dans sa poche.
Ce n'est certes pas un chef d'oeuvre, mais pour moi cela fut l'occasion d'un bon petit moment de jubilation. Avec une vague envie de rencontrer ma mort de façon aussi festive...

   placebo   
12/2/2014
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Un peu déçu par la fin, je rejoins socque.
Sinon, bien aimé ce texte, lecture rapide, comique de situation, ça passe tout seul.
Bonne continuation,
placebo

   aldenor   
12/2/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une idée amusante et bien développée que ce dernier verre avec la mort.
J’ai été sensible à de nombreux traits d’esprit. En particulier :
« ...me soulager sur la porte de la Marie Picard... »
« – Ta dernière heure est venue, mécréant !
– Je ne sais point l’heure qu’il est... »
La cape en lambeaux...
« – Bah, vous savez, j’ai déjà vu quelques éléphants roses et des dragons bleus à pois jaunes... »
« Attendez que j’enferme le chien, il serait capable de vous piquer un fémur. »
La mort ex-danseuse nue dans un cabaret parisien.
La danse avec la mort. Le meilleur moment ! J’ai pensé à la valse triste de Sibelius. Mais aucun rapport, bien entendu...
Apres ça, la fin est un peu décevante. Il me semble que vous pouviez vous arrêter sur la danse...
Et puis je trouve la forme, très dialoguée, un peu sèche.

   senglar   
16/2/2014
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Bonjour HectorLudo,


Ah ! Je me suis piqué quelques fous-rires ! Y a pas à dire ça fait du bien :D
Oh la faux made in China ! Belle trouvaille ! et Desmond Tutu, si je reprends un chien un jour je sais comment je vais l'appeler ;-D... et le coup du fémur :D... ... ...

Pas sûr que les Normands vont vous aimer après le coup du biberon hein !


(-) pour un petit élagage dans quelques phrases. Pas dans les gags hein !

De Profundis ! Bravissimo !

Lol

brabant

   in-flight   
25/2/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ça se lit tout seul, vraiment efficace! La fin est un peu précipitée et amenée un peu accidentellement. Je trouve le choix du dialogue exclusif tout à fait convaincant pour ma part. J'ai relevé une petite contradiction:

"- Avec ces grosses chaleurs, on est débordé.
- Vous n'avez pas froid aux pieds sur le bitume?"

En quel saison sommes-nous?

Bonne continuation.

   fergas   
18/3/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Hectorludo
Je me souviens de divers ouvrages sur des dialogues avec la Mort (je vous renvoie aux œuvres de François Villon, Arthur Koestler...), mais le coup de trinquer au calva avec elle, je ne l'avais pas encore lu.
J'aime aussi beaucoup la lettre à Saint Pierre, patron un peu rigide.
Et la danse avec la mort n'est pas mal non plus.
En ce qui concerne l'écriture, je trouve qu'elle mériterait un peu plus de finesse. On reste sur une atmosphère de plaisanterie de potache.
Je regrette aussi la fin, style vampire bas de gamme.
Mais rien que l'idée vaut déjà une bonne note.

   Anonyme   
28/3/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai beaucoup aimé! Très drôle et léger, malgré que j'ai eu un peu de peine pour la pauvre Caroline :( Parcontre, j'ai failli lâcher la lecture au début en me laissant décourager par le long dialogue (hé oui je regarde de quoi le texte a l'air tout en lisant! Je ne crois pas être la seule non plus...) et donc, en voyant le gros bloc de dialogue je me suis dit ah non c'est tout d'un bloc... mais bon il se peut que ce soit un style aussi. Après tout qu'est-ce que j'y connaît? Je ne fais que donner mes impressions. Aussi, j'ai trouvé que la mort acceptait un peu trop facilement d'aller prendre un verre. Dernière chose, juste une mention en fait, dès les premières lignes on voit tout de suite que c'est écrit en Français de France :3 je suis Québécoise donc ça m'a sauté aux yeux. Hé voila, c'étaient mes impressions juste après la lecture, sur ce, bon boulot, ton texte est super! a+

   Anonyme   
3/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ton texte est vraiment très amusant, l'échange entre cette très chère Caroline, alias la Mort, et Lucien le pêcheur, buvant tous deux un p'tit verre, original !

Que d'humour, de plus ! Les points faibles sont peut-être comme on te l'a déjà dit le dialogue omniprésent et aussi l'effet vampire de la fin mais sinon, c'est par-fait !

Après, je pense que tu peux plus te fier aux avis des autres parce que vu mon jeune âge, j'ai beau lire beaucoup, je n'ai pas beaucoup d'expériences (1 ou 2 ans, peut-être, mais pas plus).

Bon courage pour la suite !

   Anonyme   
13/6/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Hello!

Ce texte m'a beaucoup amusé, notamment les répliques entre Lucien et Caroline.
J'ai bien aimé la façon dont le texte a commencé, directement par le dialogue.
Malgré tout, c'est un peu sec, et je m'attendais à une fin plus directe, plus drôle.
Mais l'idée est vraiment originale.

Merci pour ce bon moment.


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