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Corto
18/3/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Cette nouvelle est riche de multiples réflexions.
Le presque-accident sur le rond-point des Oliviers me semble un peu embrouillé mais il constitue une belle introduction un peu dramatique à ce récit d'observation et d'analyse. La description de l'évolution de cette société qui vivait jusque là sans gros problème avec ses différentes composantes dont les Gitans est très réussie. On voit clairement les avancées du "progrès", la modernité s'imposer, d'ailleurs bien stimulée par ceux qui en profitent lorsque "quelques millions tombent en chemin de-ci delà". La description de la communauté gitane est aussi bien présentée "Tant que le sabot du cheval claque sur les pavés, la famille subvient à ses besoins." La récolte des escargots est un symbole de savoir-faire séculaire. On a l'impression de faire soi-même un véritable apprentissage de cette technique qui permet de manger... Le rapport modernité/vie traditionnelle est bien dépeint et peut évoquer pour chacun d'autres exemples vécus en proximité. J'ai beaucoup aimé la dernière phrase qui sonne comme une alarme appelant à un monde plus réfléchi et plus tolérant. Bravo. PS: Le titre est excellent. |
ANIMAL
18/3/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Une belle histoire, très profonde, très humaine aussi. Tout un monde jadis autosuffisant qui disparaît pour faire place à quoi ? Des gens assistés, et en même temps spoliés, qui ne peuvent que se résoudre à voler pour subsister.
Il s'agit là de l'histoire de gitans, elle est transposable à tous ces milieux de petits métiers qui permettaient de vivre sans assistanat. La société n'a que faire de gens libres ; tout le monde doit se couler dans le moule et obéir en disant merci. C'est chaque jour un peu plus palpable. Triste. Un détail : j'ignorais qu'on pouvait cuisiner les escargots sans les avoir fait dégorger au moins une semaine en raison des plantes toxiques qu'ils auraient pu ingérer J'ai apprécié ce récit bien mené. L'anecdote du début trouve sa place au fur et à mesure de la lecture, les personnages et les situations sont très vivants. |
maria
18/3/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour,
Ce texte colle parfaitement au titre et à la catégorie. "La loi de la carriole" et ses conséquences néfastes sur une partie de la population portugaise y sont exposées clairement. Mais j'ai préféré ce qui est raconté de la vie des gitans et la sensualité qui se dégage des descriptions. L'écriture de l'ensemble coule de source, très agréable à lire. Comme je n'ai pas forcément un avis sur tout, je me permets de ne rien dire de la chute. Merci du partage. Maria en E.L. |
Luz
30/3/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour hersen,
C'est encore une nouvelle touchante et très bien écrite. Elle amène des réflexions multiples : le rejet de la différence, un monde qui se perd, la loi du profit (et de la carriole...) Il y a 50 ans, j'allais au marché avec ma mère, avec l'âne et la carriole ; depuis tout a bien changé. Il n'y a plus que les touristes que l'on transporte ainsi, ou en roulote. Bravo et merci. Luz |
plumette
30/3/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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Un texte hommage à une communauté qui n'a plus le choix de ses moyens de vie, et ce au nom d'un soi-disant progrès.
c'est bien l'évocation du mode de vie des Gitans avec "la cueillette" des escargots que j'ai la plus apprécié dans ce texte dont j'ai trouvé la construction habile. En partant d'une scène d'action, tu nous emmènes doucement vers une démonstration plutôt convaincante sur les conséquences imprévues (par ceux qui sont censés prévoir !) de la "loi de la cariole". |
hersen
31/3/2021
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Babefaon
11/4/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour hersen,
Voilà bien longtemps que j'avais envie de commenter ta "Loi de la carriole", mais j'ai été pas mal occupé par ailleurs, comme tu n'es pas sans le savoir, remettant toujours ça au lendemain, jusqu'à aujourd'hui. J'aime beaucoup les récits qui soulèvent des réflexions, comme ici, avec ces deux mondes qui, dès l'entrée, semblent ne plus pouvoir continuer à vivre ensemble, de par cet embouteillage qui semble être le début de la fin. Dommage. Dommage que des traditions disparaissent peu à peu, que des communautés doivent se plier aux règles de la modernité. Une modernité qui me paraît déjà aller trop vite pour nous qui y avons été habitués, alors pour eux ! J'ai beaucoup aimé cette question : "Est-ce bien bon pour la santé des enfants hirsutes et riants d'être ballotés ainsi ?" Riants et donc heureux, aurais-tu pu ajouter. C'est peut-être ce bonheur qui dérange, celui d'une vie simple, la vie de gens qui ne souhaitent pas que les choses aillent trop vite car ils ne pourront pas s'adapter à ces changements imposés au titre d'une dangerosité, même si elle est bien réelle. Enfin, je me pose souvent une dernière question : Tout devient tellement aseptisé de nos jours, avec de plus en plus de choses que l'on veut éradiquer, que je me demande comment certains d'entre nous (moi le premier) ont fait pour grandir et passer entre les gouttes qu'on se plaît à nous faire tant redouter ! Merci pour ce moment. Celle-là, elle n'est pas entièrement de moi :-) |
cherbiacuespe
2/11/2022
a aimé ce texte
Passionnément
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Les guerres - car elles en furent bel et bien, et sanglantes - entre un monde nomade s'affaiblissant et un monde sédentaire naissant, furent perdues par les premiers il y a des millénaires. La dernière, mémorable, se déroula dans les vastes plaines Nord Américaines peuplées d'Amérindiens. Hélas, il est à noter que ce mode de vie, imparfait cependant, et c'est peu de le dire, se rapprochait presque exactement de la philosophie décroissante (pas écolo, hein, j'ai bien dit décroissante). On ne prend que ce que l'on peut rendre, en quelque sorte. Le mode de vie sédentaire ne peut supporter, à ses côtés, une forme opposée à la sienne, à son concept de progrès linéaire et croissant. Donc le monde sédentaire fait ce qu'il sait faire de mieux pour se défendre : il élimine ou exclu. C'est cruel, mais il n'a pas appris autre chose de son environnement.
Ton texte, Hersen, est symptomatique de ce qui nous arrive et que beaucoup ne comprennent pas : notre rapport corrompu à notre environnement et une analyse sans pitié de ce qu'il aurait fallu rectifier depuis si longtemps - le rapport au club de Rome date de 1972 me semble-t-il. Un texte à classer dans un dossier "les erreurs humaines"! |