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Sentimental/Romanesque
hersen : La vie au grand air
 Publié le 02/11/15  -  17 commentaires  -  10103 caractères  -  158 lectures    Autres textes du même auteur

Georges. Grandeur et décadence.


La vie au grand air


C'est vraiment une belle journée.


Le temps idéal pour apprécier la vie au grand air. Georges en profite pour se reposer à l'ombre du pommier.


Une petite sieste ne fait jamais de mal. Il apprécie pleinement sa vie, en connaisseur. Il sait qu'il a « réussi ». Bien sûr, pas une réussite ostentatoire, mais quand même de quoi être fier. Son chez lui est petit, mais mignon et fonctionnel. Il s'est bien débrouillé. Il ne lui manque rien et, surtout, il est bien entouré. Très bien entouré.


À cette idée, il sourit béatement. Que la vie est belle…


Tandis qu'il laisse filer le temps sans souci, sans heurt, perdu dans ses pensées bienheureuses d'autosatisfaction, un conciliabule s'organise mais Georges ne prend pas la peine de s'en tracasser.


Elles sont toutes rassemblées dans un coin et parlent bas. Trop bas pour que Georges puisse comprendre ce qu'elles disent. Seule Lisa reste à l'écart, l'air triste.


De temps en temps ça les prend, mais Georges a toujours fait comme s'il ne se rendait compte de rien. Les ignorer quand elles commencent à jacasser est encore le meilleur moyen de préserver sa qualité de vie.


Il est bien conscient que c'est normal que de temps en temps elles aient envie de faire comme s'il n'était pas là. Avec bienveillance, il admet que sa présence constante à la longue puisse leur peser. Si une petite soupape comme cette conversation intime les rend plus obéissantes, plus malléables, alors il est bien prêt à leur laisser une pseudo-liberté qui ne lui coûte pas cher.


Et pour tout dire, c'est plutôt sympa d'être tranquille cinq minutes sans l'une ou l'autre pour le déranger. Leurs enfantillages, leur caquetage, souvent l'insupportent. Jamais rien d'intéressant à dire, toujours à se plaindre de ci ou de ça. Mais il sait bien que ces petites tracasseries sont le prix à payer. Après tout, il n'est pas la moitié de rien ! Ni plus ni moins que leur chef, leur maître. Il en connaît bien d'autres qui aimeraient pouvoir en dire autant. Un seul regard, hautain et autoritaire, les fait fléchir. Par-devers lui, il pense qu'elles sont quand même bien bêtes : qu'est-ce que vous voulez que ça fasse, un regard, il ne va quand même pas les frapper avec !


Perdu dans son contentement, il ne les a pas vues venir. Déjà elles l'encerclent, il sent que ça va chauffer. Bah, ça ne l'inquiète pas, il les connaît : elles vont encore faire tout un foin de pas grand-chose et l'instant d'après, elles auront oublié. Elles n'ont pas de suite dans les idées. Puis de temps en temps, il n'est pas contre, ça met un peu de piment ; c'est bon de s'échauffer les sangs et elles savent y faire, les donzelles. Pour les impressionner, il s'apprête à lancer son cri qui d'habitude les tient coites illico, son cri perçant qui casse les oreilles de tout le monde à la ronde. Mais il est coupé dans son élan par deux d'entre elles qui se rebiffent et lui sautent dessus, becs et ongles prêts à l'attaque. Une troisième, de sa petite voix haut perchée, lui intime l'ordre de ne pas bouger s'il tient à ses choses, dit-elle.


Son sang ne fait qu'un tour.


– Comment ça, mes choses ? Je vous trouve bien vulgaires, gronde-t-il, et je sens que des idées subversives envahissent vos cervelles d'oiseaux. Vous devriez réfléchir un peu plus avant de vous attaquer à ce qui fait de moi l'essence même de ma raison parmi vous ! Ah ah ah, elle est bonne celle-là, si je tiens à mes choses ! Mais, pauvres d'esprit que vous êtes, vous y tenez autant que moi. Ah ah ah, vous me ferez toujours autant rigoler !


Voilà, ça, c'est parlé ! se félicite-t-il.


Il se dresse en bombant le torse autant qu'il lui est possible, ça lui a toujours réussi de se montrer à son avantage. C'est même une des choses qu'il fait le mieux, surtout ces derniers temps qu'il est un peu fatigué par ailleurs, il faut bien le dire.


Bon, on ne va pas faire dans la dentelle. Il en a par-dessus la tête de toutes ces gonzesses qui l'agressent. Il sent bien que quelque chose va de travers, mais il ne s'attarde pas à cette idée, malheureusement pour lui. Il ne se sent pas d'attaque pour gérer une énième prise de bec avec elles. Il préfère faire le beau, ça ne lui demande pas d'effort. Finalement, il n'a toujours su faire que ça.

Il se prépare donc à envoyer son regard qui en impose. Il a son truc à lui : il fait les yeux bien ronds, autant qu'il peut, et s'applique à n'en regarder aucune en particulier. Normalement, ça marche.


Il n'envisage sûrement pas de se compliquer la vie avec une enquiquineuse qui vient lui parler de ses parties intimes. Non mais, est-ce qu'il se permet des réflexions sur la façon dont elle ondule du croupion, celle-là ? Il va pour leur rabattre le caquet à toutes quand une quatrième se place devant lui, semblant très déterminée.


– Bon, voilà, on a des trucs à te dire. Nous en avons toutes ras le bonbon et nous avons des revendications. D'abord, on veut pouvoir s'installer là où on veut, tu nous gonfles à nous changer tout le temps de place, tout ça pour avoir en ligne de mire la plus sexy du moment et lui lancer ton regard flamboyant de vainqueur à tout bout de champ. Ton manège, on le connaît. Nous ça nous perturbe de changer, on a besoin de nos habitudes, sinon ça nous dérègle et après c'est la galère. On n'arrive pas à rattraper le temps perdu, surtout les moins jeunes d'entre nous. Notre cycle est fragile. Tu nous stresses.


Si ce n'est que ça, se dit Georges, soulagé, je n'ai qu'à leur dire oui maintenant et je retourne peinard à ma sieste. Je les connais, c'est une lubie, c'est sans doute parce qu'il fait chaud aujourd'hui, ça va leur passer.


– C'était le premièrement, reprend l'effrontée. Donc deuxièmement, nous commençons à avoir un gros problème. Bien sûr, ça nous fait de la peine de te dire ça, Georges, mais tu n'es plus ce que tu étais. Les temps changent, on ne peut pas aller contre. De nos jours, il faut de la rentabilité. Là-dessus, on a une proposition à te faire. Speedy a beaucoup grandi, sa voix a mué. Il pourrait d'ailleurs très bien te remplacer de temps en temps le matin, ça lui ferait les cordes vocales. Donc, j'en reviens au sujet qui nous occupe : tu gardes les premières que tu as connues, Speedy se débrouille des plus jeunes. Elles sont d'accord comme ça. Nous avons proposé de faire l'inverse, mais les gamines ne veulent pas en entendre parler, c'est lui ou rien.


Georges est groggy. Qu'est-ce qui lui tombe sur la tête ? Il veut riposter posément, fièrement, mais ne peut maîtriser la colère qui le submerge :


– Non mais je rêve ! Speedy ! Et elles sont où, ses choses, à Speedy, hein, je vous le demande, elles sont où ? s'égosille-t-il.


Un remue-ménage alors se fait entendre à l'autre bout du local. Speedy a volé dans les plumes de Lucette et s'active allègrement. Toutes rigolent, ça fait un bout de temps qu'on attendait ça de sa part. Georges est terrassé. Mais son honneur reprend le dessus. Après tout, c'est lui le chef.


Il bombe le torse. Regarde tous ceux qui l'entourent avec dédain. Sa tête est agitée de petit mouvements secs. Puis, sans prévenir, il passe à l'attaque. Il s'élance. Il vole plus qu'il ne court vers les deux jeunots prenant du bon temps et alors, de ses yeux ronds, perçants, chargés d'éclairs, il provoque son rival en duel. Rien que ça !


Speedy, qui vient de finir avec Lucette, la joue cool.


– Non Georges, je ne veux pas me battre avec toi, je te respecte trop. N'oublie pas que nous avons le même sang dans les veines. Je ne voudrais pas te faire mal. Je ne voudrais pas toute ma vie me poser la question : être ou ne pas être. Dois-je tuer mon père pour pouvoir accomplir mon destin ou rester sous le joug de cette filiation ? Mais dans l'un ou l'autre cas, pourrai-je vivre avec ça sur ma conscience ? Devrai-je dormir ou mourir, sans autre alternative ?


Très digne, Speedy, très shakespearien.


(De loin, Lucette lui fait un petit coucou auquel il répond gentiment.)


Georges voit rouge, jamais encore il n'avait été habité d'une telle rage.


Il toise alors son opposant, met toute sa colère dans son regard et reste ainsi, immobile, face à son adversaire.


Le silence soudain est pesant. Seules les feuilles du pommier, en bruissant, le troublent.


Speedy est attentif, sans plus. Il a pour lui la jeunesse et il le sait. Tandis que Georges, lui, n'a pas encore compris qu'il n'est plus un ennemi que l'on craint. Trop vieux déjà. Cette ignorance va l'empêcher d'user de son expérience pour contrebalancer la vigueur de son adversaire.


Aveuglé par sa rage, il veut frapper pour tuer, tuer et tuer encore ce traître de fils.


Mais ce dernier n'a que peu d'efforts à faire pour maîtriser son père.


Dans leur clan, la grâce n'existe pas. Le combat est toujours à mort. Speedy est sur le point de porter le coup fatal qui anéantira Georges quand un gros juron éclate :


– Mais bon sang, qu'est-ce que c'est que ce bordel, là-dedans !




Plus tard, quand tout est de nouveau calme, seule Lisa est bien triste. Sa confidente et meilleure amie s'approche, pleine de sollicitude. Elle a décidé de la prendre sous son aile pour l'aider à traverser cette période difficile.


– Je te l'avais dit, Lisa, fallait pas tomber amoureuse de Georges. En tant que mâle, il était déjà fini.

– Non, ce n'est pas sa virilité qui m'attirait. Je l'aimais d'amour, tu comprends ? Et puis ses yeux, si ronds, si rouges, ils m'ont toujours fait craquer.

– Lisa, ne te mets pas des idées comme ça en tête ou tu vas souffrir tellement. Tu sais bien que nous n'avons pas droit à ça, nous. Oublie vite et vient rigoler avec nous, il n'y a que ça qui compte. Et puis Speedy a les mêmes yeux que son père.




***********



– Dis donc, il est fameux, ton coq au vin !

– Tu parles, c'est Georges, un dur à cuire, tu peux me croire. Mais si tu les fais bien mariner, si tu les laisses mijoter le temps qu'il faut, ça devient du velours, ces gars-là !

– Encore un p'tit coup de champigny ?

– C'est pas de refus. Allez, à la santé de Georges !

– Oui, à sa santé, il a eu une bonne vie, le bougre !


 
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   carbona   
30/9/2015
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Bonjour,

Votre texte se lit très facilement, l'écriture est globalement sans fausse note, simple et fluide.

Une belle recherche dans le champ lexical aviaire.

En revanche je n'ai pas trouvé le contenu très palpitant, très prenant. Comme on comprend de suite de quoi il s'agit, on s'ennuie un peu sur les discussions de la basse-cour qui manquent d'intérêt à mon goût.

Quelques remarques :

- "Il en a par-dessus la tête de toutes ces gonzesses qui l'agressent." < ça dénote un peu

- " Non Georges, je ne veux pas me battre avec toi, je te respecte trop. N'oublie pas que nous avons le même sang dans les veines. Je ne voudrais pas te faire mal. Je ne voudrais pas toute ma vie me poser la question : être ou ne pas être. Dois-je tuer mon père pour pouvoir accomplir mon destin ou rester sous le joug de cette filiation ? Mais dans l'un ou l'autre cas, pourrai-je vivre avec ça sur ma conscience ? Devrai-je dormir ou mourir, sans autre alternative ?" < ça va, à mon goût, un peu loin dans la réflexion philosophique de l'animal personnifié


En conclusion, j'aurais préféré une vraie révélation lors de la chute et pour cela j'aurais apprécié que soit entretenue au cours du récit une réelle confusion entre humains et animaux.

Merci pour votre texte.

   AlexC   
4/10/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

La lecture de votre nouvelle est très plaisante. On sait d’emblée que vous parlez d’animaux et après quelques lignes, j’ai compris que Georges était un coq. Cela tue le mystère et ne laisse aucune place au suspens, mais cela n’est pas trop grave, je me suis amusé de cette humanisation de la volaille et ait apprécié les problématiques existentielles d’une basse-cour.

Comme il est difficile de cacher au lecteur la nature de Georges, je serai d’avis de ne pas jouer sur le mystère (qui n’existe pas) et dont la chute ne profite pas, et d’annoncer la couleur dès le départ.

Je tique :
“vers les deux jeunots prenant du bon temps”
“Cette ignorance va l’empêcher d’user de son expérience pour contre-balancer la vigueur de son adversaire.”

Un texte bien écrit et amusant. Merci.

   ameliamo   
8/10/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Un texte drôle. Une fable amusante, bien écrite, dans un style qui attire l’intérêt du lecteur. Comme toutes les fables elle a sa morale. Dans la vie quotidienne tout est relatif, tout se change et, est changé, pour ne pas dire consumé, ou mieux dit, utilisé jusqu’à bout.

   in-flight   
9/10/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Un coq qui aurait pu finir chapon avant l'heure si l'on en croit la véhémence des poules.
J'ai d'abord pensé à un lion puis je me suis orienté vers une scène de basse-cour et puis des mot expressions comme "prise de bec" ou "caquet" m'ont orientées sur la voie des gallinacées.Donc la chute...
J'aurais bien vu ce texte en humour plutôt.

   Anonyme   
2/11/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

j'ai bien aimé votre texte, car malgré la fin tragique du héros je me suis amusé de cette "révolution" de basse-cour et de sa chute.
Le ton parfois gouailleur m'a paru juste et bien mené.
L'attitude macho et satisfait de soi du coq officiel m'a évoqué l'attitude d'un chef de service qui régnerait sur un pool (sic) de dactylographes ou de téléphonistes...ou autres "petites mains" et qui aurait fini par croire son droit de cuissage inaltérable.
J'y vois une jolie fable avec un arrière-fond un tantinet féministe.

À vous relire.

   Vincendix   
2/11/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
J'ai, dès les premières lignes pensé à un vieux coq de basse-cour, confirmation au fil de la lecture, et j'ai apprécié les "prises de bec" et autres allusions à la gente emplumée.
Un conte bien construit et qui m'a rappelé une fable que j'ai écrite, mettant en scène deux vieux coqs et un jeune.
je me permets de citer deux quatrains (ils seront peut-être modérés,)

Ce fut une bagarre ô combien sans merci,
Une prise de becs qui devenait sanglante,
Pendant que le jeunot n’ayant plus de souci,
Honorait sans répit la foule caquetante.

La bataille dura jusqu’à l’épuisement,
Et les deux combattants y laissèrent des plumes,
La fermière voyant un tel comportement,
Acheva les rivaux qui devinrent posthumes.

   Anonyme   
2/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien
J’ai vite compris dans quel genre de harem nous nous trouvions. Je me suis bien amusée de votre vocabulaire choisi pour coller au plus près de la situation. Bravo !

Une nouvelle qui aurait sa place en humour/détente, tant le moment passé à vous lire a été léger et agréable. Mais ce serait sans compter sur la pauvre Lisa transie d’amour pour Georges, et nous ne voulons pas rajouter à son malheur, n’est ce pas ? ^^

Je me trompe peut-être, j’ai l’impression que cette nouvelle a été pondue (oups) en deux temps. La deuxième partie (au moment où les poulettes commencent leurs invectives) semble écrite dans une meilleure inspiration, plus enlevée, plus marrante encore que la première partie. Au rythme imprimé on sent l’auteur qui s’amuse franchement.

Vive la vie au grand air !

Au plaisir de vous relire.

   jeanmarcel   
2/11/2015
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Une bonne idée dont le potentiel n'est pas exploité complétement. J'ai trouvé l'ensemble agréable mais sans réel intérêt, une nouvelle qui se lit et s'oublie immédiatemment. Les dialogues alourdissent le rythme et l'absence d'humour est préjudiciable, en particulier à la fin où la chute pourrait être plus enlevée et plus drôle. Un bon texte qui manque de personnalité et de ( excusez-moi de lâcher le grand mot) style.

   Bidis   
2/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La chute a fait passer, pour moi, en me faisant bien rire, un anthropomorphisme que je n'apprécie pas du tout. Mais je crois que ce sont les fausses pistes où l'auteur nous entraîne au début du texte qui sont la cause principale de mon peu d'enthousiasme à sa lecture. Je pense que j'aurais plus adhéré si le petit côté "Chicken run" avait été mis en place d'emblée. Mais alors, la fin aurait été horrible (je ne vois pas du tout Ginger et Rocky agrémenter des tourtes)… Or ici, comme je disais, la chute me plaît bien. Bref, pour moi, c’est un moment de lecture agréable quelque peu ambigu

   lala   
3/11/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Hersen,
Un joli moment de basse-cour où se reconnaîtront peut-être quelques lucides machos…
Les femmes sont égratignées aussi, superficielles, inintéressantes, frivoles…
Le vocabulaire abondant issu du milieu des volatiles est placé avec soin, c’est un amusement à chaque fois.
L’incipit est cruel mais juste.
Même la chute apporte un parallèle avec la vie des humains, ou la recette « à ma façon » pour transformer un prétentieux imbu en un compagnon docile.

   phoebus   
4/11/2015
 a aimé ce texte 
Pas
La réalité du coq fournit la substance d'une écriture.Elle semble alors capable de pourvoir en véritables personnages dotés de traits bien spécifiques. C'est elle qui les a poussés, forcés à surgir et qui les retiens de tomber.La terre, pardon, l'histoire s'étire et jauge leur équilibre en pesant de tout leur poids immobile...

Je n'ai pas accroché.

Je me rappelle de la version suivante:

https://www.youtube.com/watch?v=7FmhMVEfw_U

   Alice   
5/11/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Dix points, dès le départ, pour l'originalité. Les points ne représentent pas grand-chose, me direz-vous, mais quand même. Le début m'a semblé un peu lent, facile à lire parce que bien aéré et écrit avec fluidité, mais un peu lourd, on n'est pas, pour ainsi dire, tenté de cesser de penser à sa journée en lisant, d'où le moins. Pour moi il n'y a vraiment que pendant le dialogue avec les femelles que ça démarre réellement. Mais quel démarrage, quel style ! :P Bien chouette, ce Speedy shakespearien, la façon de raconter l'incident est particulièrement truculente, et la fin parvient, tout en semblant réaliste, à ne pas étouffer le burlesque bienvenu et le ton dansant sous une morbidité qui aurait cassé le cou à l'esprit du texte.

"Vous devriez réfléchir un peu plus avant de vous attaquer à ce qui fait de moi l'essence même de ma raison parmi vous !" : la dernière partie me semble être la seule syntaxiquement faible dans tout le texte, "l'essence même de ma raison parmi vous" ? Vouliez-vous dire quelque chose du genre "ma raison d'être parmi vous" ? Il se peut que j'aie mal saisi également.

Un peu traînant sur le départ, donc, peut-être y distiller encore plus de cet humour piquant dont votre écriture a le secret. Le reste est délectable.
Merci pour ce beau moment.

EDIT : Au moment de quitter la page, relire votre résumé pétillant en connaissant le contexte m'a bien fait rire, merci une seconde fois :P

   Blacksad   
5/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Fantaisie amusante et bien trouvée !=)

C'est écrit de manière fluide et si on se doute de la chute assez tôt au vu de certaines contorsions pour garder l'effet "volatile" secret, on se laisse prendre quand même volontairement a jeu et avec plaisir.

En fait, ayant fait un peu de biologie dans mes jeunes années, le truc qui m'a finalement le plus dérangé, c'est que les coqs, techniquement n'ont pas de... choses. Enfin, disons que c'est à l'intérieur. Rien ne dépasse. Jamais... du coup difficile de les couper ou même de les voir ces fameuses choses...! ;-)

   Anonyme   
6/11/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
C'est une sorte de Chicken Run votre histoire. Bon, j'ai trouvé ça sympathique mais sans grande consistance. Une trame simplette, des personnages de dessins animés et une fin attendue. On se doute bien que l'homme va intervenir d'une manière ou d'une autre pour casser ce bel engrenage.
C'est le deuxième texte que je lis de vous où j'ai l'impression que vous restez en surface des choses et des sentiments. Vous devriez essayer, mais ce n'est que mon humble avis, d'aborder des rivages plus durs, plus lourds psychologiquement, moins frivoles. Vous avez l'écriture pour y parvenir, après faut en avoir envie !

   hersen   
6/11/2015

   GLOEL   
18/12/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Rien de bien nouveau dans les basses et hautes cours...
Un conte au rythme enlevé, au style vif et rapide. Bonne description des moeurs.

   matcauth   
25/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
ah ! que de sentiments m'ont traversé pendant cette lecture ! à croire que je suis un adepte de la vie des poules. Et d'ailleurs je crois que c'est le cas.
Une poule, c'est tout sauf intelligent, c'est le moins que l'on puisse dire. Alors là, oui pour le coup, vous avez fait fort, avec les envolées shakespeariennes !
Mais l'ennui, c'est que si une poule était intelligente, elle ne vivrait pas comme elle vit, ce qui rend votre histoire incohérente. Et, tant qu'on a la suspension consentie d'incrédulité, ça va. Mais là, on la perd. Ou alors, il faudrait inventer un poulailler moderne, avec massage des plumes, télé, gym, des poules qui vont prendre un ver, ect.
Et le problème c'est que quand c'est perdu, c'est perdu. On n'y croit plus, on cherche la petite bête, et on n'est plus dedans.

Et je crois que c'est ça le problème de cette histoire, car le reste est super, bien écrit, drôle, toujours avec cette même subtilité préservée et qui empêche de tomber dans le "trop". Sauf la fin, peut-être, qui m'a parue inutile.

Je note l'ensemble, cette très bonne plume, comme ce problème anthropomorphique.


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