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Anonyme
30/3/2021
a aimé ce texte
Bien ↓
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Une histoire mignonne, je dirais, et le mot n'a rien de péjoratif. On est dans la pure fantaisie, je pourrais regretter qu'à partir de l'idée de base ni les péripéties ni la morale (on est bien plus heureux près de la nature qu'entouré de gadgets, une chaumière et deux cœurs) ne brillent par leur originalité, mais j'ai lu avec un petit sourire aux lèvres et ça, c'est toujours appréciable !
Un bémol : pour le côté "bulle de savon", tout en légèreté, je crois que vous auriez pu faire plus court. Mon avis bien sûr, rien d'autre. Une mention : le sourire s'est élargi quand j'ai lu il se vivifiait de l'air spatial L'a la santé, Jeanmi ! |
Donaldo75
9/4/2021
a aimé ce texte
Bien
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En ces temps de confinement, de nouvelles anxiogènes, j’en passe et des plus sombres, il est agréable de lire ce type de texte poétique, plein de gentillesse, un peu décalé mais pas trop dans le rouge, bref de retrouver un instant son âme d’enfant.
J’aime beaucoup le « Ti lala ♫♪ ti lala latiti ♫♪ tilalala ♫♪ aaaa a a ♫♪ » qui mélange conte, dessin animé, Folon, et plein d’autres que j’ai oublié. C’est bien écrit, bien conduit et la fin est succulente. Merci pour le dépaysement. |
Luz
24/4/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour hersen,
Chez chouette, on dirait du Boris Vian ; j'aime beaucoup ! De la poésie aux quatre coins du cosmos. A une époque, une théorie voulait que la lune ait été créée suite à une collision d'une météorite (super grosse !) avec la Terre. Donc, l'histoire se tient, il suffit d'emmener un peu d'eau et d'oxygène... Heu, à la fin si on est posé sur une étoile, ça doit être un peu chaud... Mais la poésie peut tout ! Merci. Luz |
maria
25/4/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Hersen,
Je n'ai pas été déçue par l'échappée mentale que le titre me promettait. Belle imagination positive, belle écriture, poésie simple (ce n'est pas péjoratif) Et la fin est délicieuse. Merci pour la balade. "il se sentait parfois à l'âme un trou plus profond" je ne comprends pas le "se" |
hersen
25/4/2021
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Anonyme
26/4/2021
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Hersen,
Je n'ai pas encore lu ton post de retour sur commentaire, j'airai plus tard. Bien sûr, bon public j'ai adoré le titre ! Ensuite le texte en lui-même interrompu par cet air, pas lancinant du tout est vraiment sympa. Dans le rubrique "fantastique/merveilleux", je m'attends à trouver des contes, pour adult'enfant. Ce texte est tout à fait de ceux là. Si la partie "Parce qu'elle tirait des bords désespérés ... c'était si bon de sentir une peau frémissante, c'était si bon." me parait un peu moins travaillée pour la forme, l'ensemble est réjouissant, une belle histoire à raconter aux enfants, le soir et qu'ils ne l'oublient pas devenus grands. On entend vraiment le chant de JeanMi, où je verrai bien cette histoire contée sur le fond musical que tu "écris". Merci du partage, Éclaircie |
Louis
27/4/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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( Encore un commentaire, hersen, un peu long. Mais il n’ y a aucune obligation à le lire.)
Un conte, un peu à la façon du Petit Prince de Saint-Exupéry. Une météorite heurte notre planète et provoque son éclatement en une multitude de fragments, en terres confetti, miettes de « lopins de terre », îlots qui flottent en errance dans l’espace interstellaire. Mais ce qui est dépeint dans ce conte, ce n’est pas tant l’éclatement de la planète, que celle de la vie sociale. Ce texte exprime, en effet, sous la forme du conte, la fragmentation du social qui caractérise le monde contemporain, cette atomisation de la société qui produit le repli de chacun sur son individualité, sa famille comme prolongement de soi, ou le couple durable en lequel l’autre est considéré comme un complément de soi, sa ‘’moitié’’. Sont relâchés ou rompus, dans cet éclatement, les liens qui unissent les hommes, les solidarités et fraternités diverses ; sont disloquées les institutions qui organisent les liens sociaux, dans un long processus général de décomposition. La matière qui constitue cette « comète » symbolique, métaphorique, est constituée de compétition, d’hyper consommation, d’hyper libéralisme, ou encore d’idéologie individualiste. Il résulte, de cette déflagration du social, un isolement des individus, que le conte exprime bien. Le monde d’après la catastrophe est réduit, en effet, à des îlots de terre, ou des vaisseaux bulles. Or « île» et « isolement » sont deux mots de la même famille. L’île est donc l’image même de l’isolement et de la séparation des individus entre eux. Le conte fait place à la musique et au chant, mais on pourrait évoquer la danse pour illustrer le processus d’individualisation et d’isolement à l’œuvre dans la société contemporaine. Dans son ouvrage : « Sociologie des danses de couple », le sociologue Christophe Apprill fait ce constat : « L’histoire sociale du bal au XXe siècle semble dessiner une évolution en miroir entre la société et la danse : lorsque la vie est imprégnée de solidarités, les danses sont collectives, lorsque émerge le couple, les danses de couple se développent, et lorsque l’individualisme s’impose, les danses individuelles l’emportent.» Jeanmi, le personnage de ce récit est un « trouvère », un poète chanteur, il aime la solitude, et sa nouvelle situation de poète errant parmi les étoiles, accroché à son arbre sur son lopin de terre flottant dans l’espace, ne lui déplaît pas : « Lui qui avait toujours aimé la solitude, il était charmé ». Il passe son temps, en bon poète, à contempler les étoiles, et… croque des pommes. Innocemment. En apparence. Ne serait-il pas fautif, lui aussi, dans le symbole de la pomme croquée avec insouciance, et par sa tendance effective à l’isolement, de contribuer au déchirement du tissu social ? Tout contact et toute relation aux autres sont devenus désormais impossibles, et la solitude prolongée commence à lui peser, « Jeanmi se sentait plus triste et plus esseulé que d’habitude » dans « ce putain d’Espace qui l’emprisonnait tant il se sentait seul. » Ainsi finit-il par ressentir qu’il ne peut se suffire à lui-même, et éprouve donc un manque, le creusement d’une béance en lui, signifiée par un « trou » : « Il se sentait parfois à l’âme un trou plus profond, plus mystérieux que le Trou Noir ». Ce manque, ce n’est pas autrui, mais un autre, particulier, du genre féminin, un autre qui pourrait le combler et remédier à son incomplétude. Il trouve cet autre solitaire, une femme du nom de Shéhé. L’idée est assez jolie de les faire se rencontrer par la musique, par le chant. La musique leur redonne une existence. Elle leur donne le «la» et le « là », elle leur donne un être-là. L’étoile est symbole d’un idéal. Jeanmi n’aperçoit plus la sienne, après sa rencontre et son union avec Shéhé, ne perçoit plus cette étoile qu’il poursuivait jusque-là, parce qu’il a atteint son idéal : la vie à deux, la vie fermée sur le couple autosuffisant. À cet idéal, Homère, à juste titre, ne croyait pas. Lui aussi a inventé une sorte de « conte » dans l’Odyssée. Dans ce conte, Ulysse échoue sur une île déserte, dans un lieu décrit comme celui de nulle part. L’île n’est pas tout à fait solitaire, une nymphe y réside, une nymphe nommée Calypso. Elle tombe amoureuse d’Ulysse qui, lui-même, n’est pas insensible à ses charmes. Et pourtant, après quelques années de séjour sur cette île, il se lamente, et voudrait repartir, retrouver son peuple à Ithaque, retrouver ses compagnons, son fils, sa femme, retrouver la relation à autrui, la relation sociale. Chacun se souvient de la séduction qu’exerce alors Calypso sur son amant : elle usera de ses pouvoirs divins pour lui offrir l’immortalité des dieux, et une perpétuelle jeunesse, à la condition qu’il reste pour toujours sur cette île, avec elle. Ulysse a le choix entre rester dans ce face à face amoureux, dans un isolement à deux, où il sera pour les autres évanoui dans un "nulle part" où il sera oublié, où, pour les autres, il ne sera plus rien, ou bien repartir, retrouver la vie avec autrui, et devoir partager la condition mortelle, vieillir et mourir. Son choix, bien sûr, est aussi celui pour le héros grec, entre deux immortalités : celle divine sur l’île isolée, ou celle mortelle dans la mémoire des hommes. Ulysse, malgré le marché fort séduisant qui lui est proposé, préfère repartir, il comprend qu’il est et restera un humain, et que la condition humaine n’est pas l’isolement, mais la relation aux autres ; qu’il ne peut réaliser et accomplir son humanité qu’au milieu d’autrui, et que la seule immortalité qui soit vraiment conforme à cette condition, est celle de la mémoire. Le héros de cette nouvelle, lui, croit trouver son idéal et son bonheur dans le couple isolé, fermé sur lui-même. Fermé plus exactement sur la famille. Il est accroché à son arbre, Jeanmi. Or chacun sait quelle forte symbolique est celle de l’arbre, image d’une unité familiale dans une généalogie. Jeanmi transporte avec lui tout ce qu’il doit à l’ascendance familiale. Celle-ci tient lieu pour lui de société. Le conte semble donc se terminer implicitement par la formule convenue : « Il se marièrent, eurent beaucoup d’enfants et vécurent heureux », mais dans un royaume isolé, quand le monde se fut effondré. |
Lariviere
27/4/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Salut Hersen
Ca fait du bien de lire de si belles choses légères, simple, naïve au bon sens du terme. J'ai pensé à Italo Calvino en lisant ta nouvelle. Pour moi le côté déjanté et la texture résolument poétique fonctionnent bien. J'ai aimé le petit air musical qui rend bien... Merci pour cette lecture ! |