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Brèves littéraires
hersen : Les Shadoks – Revival
 Publié le 03/02/25  -  7 commentaires  -  1593 caractères  -  93 lectures    Autres textes du même auteur

… En ce temps-là il y avait le ciel, à droite du ciel il y avait la planète Gibi… à gauche du ciel il y avait la planète Shadok…


Les Shadoks – Revival


Dans un bris de verre l’émission meurt.


Et les Shadoks pompeux, pompeux, envoient aux téléspectateurs un sourire nourri de persuasion à peine teinté d’un doute. Il faudra maintenant, après tant de promesses candides, il faudra bien rafistoler les échelles pour parvenir au but défini dans leur discours. Il faudra boulonner, et sans doute aussi beaucoup déboulonner ceux, ce, qui entravent (que dalle). Faire et défaire est shadokien, un seau sur la tête ou à cheval sur un tabouret, une casserole à trous dans les mains en criant « hue » au petit peuple et « hugh » aux Néozindiens en casquette nouveaux bâtisseurs du monde tissé dans l’Espace. Et peut-être même encore plus loin ?

Et les Shadoks bavards, bavards, allez savoir, du jour au lendemain changeront de disque et le feront tourner carré, le progrès n’a pas de limite. Dans l’intelligence shadokienne, il faut tourner vite pour survivre.

Le Shadok nouveau est disert, il lui faut une heure pour dire ce qu’un non-Shadok a compris en trente secondes – en se disant devant sa tévé, OK, c’est mort. Parce qu’il faut durer, s’écrouler dans un bruit de verre émietté pour mieux renaître, demain ou après-demain, mieux renaître pour mieux ressasser. En prenant son temps pour mieux organiser son spectacle – et sa survie publique.


Il y avait autrefois des Shadoks qui pompaient, pompaient, trois minutes par jour pour brouiller des cartes hilarantes. Qui aurait pu dire que le génie shadokien de la débrouille et du bricolage inopérant au message insubtil d’absurde aurait un jour été récupéré ? Recyclé ? En casseroles ad hoc ?


 
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   Cyrill   
26/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Un texte qui ne nous est pas donné clés en main, j’aime ça.
L'écriture est alerte et légèrement sarcastique. Comment à partir de ces personnages hilarants l'absurde devient réel et règne sur le monde. Voilà ce que j'ai compris, sous toute réserves, mais je détaille :
J'ai l'impression d’assister dans ce « Shadok – Revival », à un spectacle Trump-Muskien progresso-complotiste, avec brouillage de cartes et « message insubtil ». L’essai brocarde le dernier binôme prenant les rênes et faisant le spectacle outre-atlantique.
Un bavard aux coin-coin canardés sur ex-tweeter avec l'emblème de l'oiseau dont le bec fait penser à celui des Shadok, le « bruit de verre émietté » du jingle de référence pour évoquer l'attaque du Capitole, tout y est je trouve.
Ou alors c'est moi qui me trumpe et je vais un peu loin dans la lecture des signes, mais après tout, l’auteur sème des indices et le lecteur délibère avec lui-même.

   Celia1993   
3/2/2025
En tant que nouvelle arrivante je n'ai sans doute pas tout les codes de compréhension mais là j'avoue que je suis perdue totalement ! Je ne comprends strictement rien à ce texte ( oui j'ai des références des personnages mais là je ne comprends pas du tout comment ils sont recyclés dans ce texte abscons.)
En conséquence de quoi je vais m'abstenir de donner un avis qualitatif ce serait injuste tant je suis dans le brouillard.

   baldr   
3/2/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Les Shadoks étaient une satire de la société moderne, à l'époque et puisqu'il y a revival, on peut parier que ce texte parle de la société actuelle. Cependant, le message n'est pas aussi clair que dans les Shadoks et il y a un jeu entre le narratif et l'analyse que je n'ai pas su saisir. Recyclé, dites-vous ? Est-ce une allusion au discours écologie qui serait selon l'auteur trop présent ? Je dirais que ce sont des allusions aux hauts responsables politiques qui ne font "rien" et qui "parlent beaucoup". Cela dit, le lecteur sent confusément qu'il y a un rythme.

   Lil   
3/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Cette catégorie est à mon sens très exigeante, car elle demande beaucoup de qualités à l'auteur.

Je vois ici une critiques des débats televisés politiques avec toutes leurs pompes, leurs promesses (on dit que les promesses n'engagent que ceux qui les croient).
C'est minimaliste mais acerbe et drôle. La comparaison au shadocks est bien vue, les allusions aux casseroles et au petit peuple m'a fait sourire.
Merci pour cette lecture divertissante et grinçante

   Dimou   
4/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Ça musarde ici ou quoi ? Putain mais ouais. Bon vas-y...


Hersen, bien le bonjour.

En préambule, et que cette fois compte pour l'unique, je ne fais pas mystère de mon inculture crasse en t'informant que je me suis fait à la poésie et au cinoche et que je n'ai ouvert qu'un livre depuis le collège. Je ne t'offre que mon ressenti sans aucune compétence technique.

J'y vais de mon petit commentaire :

Ma foi, ces petits mots scintillants entre ces virgules, ce rythme, ça dépote sec. La sf ça fait mal et ça fait rien. Mal quand on sent la patte visionnaire, patte qu'on déprime de ne pouvoir poser soi-même, et rien, ou plutôt tout, quand ça nous fait sourire. Bordel mais ai-je seulement capté le propos moi, absorbé devant mon écran par le programme tévé delà Poétesse ?

Non. Ma barre d'espace n'est pas cassée :

Une nouvelle preuve que cette pièce de l'à part de ma famille artistique Onirienne.

Une haute notation qui parait bien basse je pense.

La grande classe Hersen. À très vite, belle journée.

   papipoete   
4/2/2025
bonjour hersen
Je me suis toujours demandé, si le fait de pomper à la télé, signifiait quelque chose ?
je crois, qu'en te lisant il se peut en fait que ça voulait dire
" quoi que vous disiez, nous les shadoks, on pompe tel est notre dessein, notre destin ! "
Nb aujourd'hui, nous voyons de " supers-shadoks " pomper quoi qu'il en coûte, beau gosse cravaté d'Amiens, ou blond peroxydé d'USA !
la dernière ligne " .... recyclé en casseroles ad hoc " me fait sourire jaune.
je ne sais pas me prononcer sur ton texte, dont le côté méli-mélo me déroute...

   Vincente   
4/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
La référence aux Shadoks, soldats stakhanovistes et absurdes d'un monde saturé de labeur systématique, ne manque pas d'inspiration pour évoquer une propension très contemporaine à la bavardise boulimique qui envahit notre société aujourd'hui. Du systématique au systémique, il n'y avait qu'un pas que ces petits personnages pouvaient emprunter à juste titre.

Passer ainsi du pompage infatigable au pompeux endémique, il y a de la filiation et pas simplement qu'entre les lignes, disons plutôt une filiation directe dont le fil conducteur est l'absurdité de leur moyen d'action.
Dépenser son énergie shadokienne sans compter, sans même espérer de son vivant en récolter des fruits ressemble beaucoup à la manière de ce verbiage incessant qu'entretiennent les dirigeants les plus omniprésents, comme si le flux de leurs saillies verbales pouvait en lui-même servir de philosophie vertueuse, au service de leur peuple. Et ils parlaient, parlaient, parlaient sur la planète Terre diront les Shadoks les moins shadokiens en nous regardant depuis leur planète voisine.

En lisant cette manière de voir, et en appréciant la conclusion proposée sous forme de questionnement, on pourrait presque penser "que le génie shadokien de la débrouille et du bricolage inopérant" était précurseur de ce qui prend le pas de nos jours en politique : une parole en majesté, forte des véhicules les plus "dynamiques" des réseaux, qui se fait fort d'accaparer nos esprits. Lui donnera-t-on définitivement raison ?


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