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Mokhtar
4/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Je me demande si « soupir de fin du jour » n’est pas un prénom asiatique.
Cette histoire, que j’imagine en Thaïlande, exprime la différence de sensibilité et de comportement entre deux civilisations. D’une part, celle d’une paysanne, sans doute rompue aux travaux de la terre, qui exprime sa sensibilité artistique et poétique toute en douceur, peignant de délicate aquarelle un paysage à la lumière du soleil couchant. Et pas n’importe quelle lumière : celle bien particulière d’une soirée de printemps : raffinement exquis D’autre part, celle de deux bourrins aux mollets de percherons avides d’Internet et de confort occidental. Incongrus, comme des chiens dans un jeu de quilles. Elle, elle est en symbiose avec son cadre naturel de vie, avec lequel elle communie. Des voyeurs violeurs ne restera qu’une petite ombre. Traduction minimaliste d’une colère pudique et contenue. Ici est impudent celui qui est trop expressif dans ses réactions. Très joli texte. Sensible. Poétique. Qui dénonce clairement, mais avec subtilité et retenue. En harmonie avec l’urbanité asiatique. Voyager, c’est se fondre. Dans le même esprit, on pourrait dénoncer : - Au Ténéré, quand le Targui voit le noble silence du désert profané par la horde du Paris-dakar. - À Venise, plongée dans l’ombre quand les buildings flottants viennent écraser le grand canal. Mokhtar, en EL |
plumette
6/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Télescopage de deux mondes : celui du raffinement, de la contemplation, de l'attente sans impatience, de l'intériorité nourrie de nature avec celui de la "consommation" . Oui, on peut randonner dans des coins reculés et silencieux et n'être que des consommateurs de randonnées , peu sensible à l'environnement et à la rencontre.
j'ai bien aimé la lenteur du début, lenteur préparatrice au geste artistique, la description précise du travail de l'aquarelle et ce surgissement du hello qui fait ensuite basculer le texte dans autre chose. la communication avec ces quelques mots d'un vocabulaire anglais mondialisé est comme un pavé dans la mare. Très belle chute également ! Un bon moment de lecture. Plumette |
maria
7/2/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour,
L'auteur(e) nous parle de Miduri dans un style raffiné ; les phrases sont denses. "Tout était délicatesse dans ses mouvements" quand "elle cherchait à fixer une impression fugace dont un instant aurait laissé la trace". Une très belle écriture donc, un personnage fort qui incarne la sagesse. Mais l'histoire est trop courte. Merci du partage et à bientôt. Maria en E.L. |
Louison
12/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un texte émouvant comme une poésie. Le calme, la sérénité d'un instant parfait et en face, ce besoin irrépressible de modernité, de confort. Deux mondes différents. Et cette paix qui revient avec le départ des intrus.
Un bel instant. Louison en EL |
Donaldo75
12/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour,
J'ai beaucoup aimé cette nouvelle. Les qualités d'écriture sont une partie de cette appréciation ; la narration en est une autre facette. Le rythme pour raconter cette histoire, la douceur et la sérénité du récit alors que la situation n'est pas forcément simple dans le cas de Miduri entre la réalité et son art, toutes ces composantes de la nouvelle m'ont séduit. J'aime ce style. Bravo ! |
Babefaon
10/3/2020
a aimé ce texte
Bien
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Confrontation de deux mondes en opposition.
D'un côté la recherche du calme et de la sérénité propice à la création. De l'autre celle de la modernité, de l'uniformisation, en dehors desquelles le voyageur semble égaré, n'arrive plus à contempler ce qu'il y autour ni à se recentrer sur l'essentiel. Pourquoi aller chez l'habitant dans ce cas ? Autant rester sur les chemins balisés et familiers ! Ce rendez-vous manqué aura au moins permis à Miduri de figer cet instant éphémère sur sa feuille. Peut-être n'y aurait-elle pas pensé autrement... Peut-être même que cette ombre aurait manqué à son œuvre ! J'aime à croire qu'il y a parfois une raison... Merci pour ce voyage aux senteurs d'Orient. |
Anonyme
10/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour hersen,
Ce texte marie cette capacité à saisir l'instant des poètes à celle des gestes d'une aquarelliste, dans la quiétude d'une retraite montagnarde. Ne connaissant pas l'asie, je me demande où ça se passe... le yen, c'est la monnaie japonaise non ? Deux éléments, la terre, symbolisée par la montagne, et l'eau mélangée aux pigments, sont réunis dans le même tableau, ça évoque bien le japon et sa symbolique traditionnelle. Arrivent deux touristes rustres et consommateurs incapables de profiter de la chance qui leur est offerte de s'immerger dans la culture locale. Cela vient ternir cet instant idyllique que vit Miduri. Comme une intrusion . Deux mondes opposés se télescopant, l'un violant l'autre. Dugenou. |
ours
10/3/2020
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Salut Hersen
Voilà un joli titre qui en dit déjà long avec ce double sens, le soupir en tant que dernier souffle du jour, mais aussi ce soupir d'exaspération auquel Miduri aurait bien le droit de se laisser aller. J'ai aimé ensuite cette aquarelle, personnage à part entière, quoi de plus nuancé qu'une aquarelle avec ses couleurs pastelles, diluées, aspirées et déployées sur le support avec lequel elle fait corps. Elle apporte une quiétude à l'ensemble qui donne au final de l'ampleur au contraste qui sépare Miduri des deux touristes. Miduri qui n'imagine pas gâcher cet instant précieux du jour, si fugace que le peintre doit agir très vite pour le capturer. Les touristes qui peut être trop fatigués par le poids de leurs sacs encombrants ignorent complètement ce qui est en train de se passer. Cela me rappelle une anecdote alors que nous voyagions avec des amis dans la vallée du Dadés au Maroc, nous avions été accueillis par Ahmed qui possédait une maison non loin des gorges. Il nous avait invité à vivre à son rythme et nous avait reçu avec toute la richesse de son propre jardin. Je me rappelle d'une expression qu'il utilisait pour qualifier certains touristes qu'il voyait se balader en 4x4 et briser ainsi le calme des lieux : les "toutristes". Ce mot m'est resté en tête et y restera encore ancré pour longtemps. Au final, j'ai passé un très agréable moment de lecture sur ton texte qui ne manque pas de poésie. Une vraie ambiance, et de très belles descriptions sont au rendez-vous. Le seul élément qui m'a moins convaincu, ce sont les touristes, même si la mode est au sac à dos, à la performance même dans les découvertes insolites et d'authenticité, leur recherche de confort ne m'a pas semblé réaliste, lorsqu'on s'engage dans ce genre de voyages on sait à priori à quoi s'attendre. Surtout si les étapes ne sont pas prévues à l'avance et que l'on cherche le gîte au jour le jour. Mais ceci est très personnel et bien sûr n'est que le reflet de ma propre expérience de touriste qui fait tout ne pas être une toutriste au regarde de mes hôtes :) Au plaisir de te lire EDIT : aussi j'aime personnellement apprendre quelques mots avant d'arriver dans un pays étranger, ne serait-ce que dire bonjour dans la langue de ses habitants, mais ceci aurait-il suffit à ne pas rompre le charme de l'instant pour Miduri :) |
Alfin
10/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Hersen,
Quelle belle nouvelle ! On y retrouve toute la beauté des textes de Yasushi Inoue, on est dans le texte tout en retenue. Japonais jusqu’à la dernière virgule. Tout comme les haïkus, sa peinture capte l'éphémère. Tout comme les céramiques Raku, le raffinement consiste à contempler et à mettre en valeur les imperfections qui sont l'expression irremplaçable des choses. Tout comme le vrai Sushi, il faut du temps pour chaque chose, tout doit être prêt pour capter l'instant parfait avec un équilibre dans les textures, les températures et les saveurs. Le dépouillement est le summum du raffinement dans la culture japonaise, car il permet à l'esprit de s'exprimer. La description de l'instant parfait, au début de la nouvelle, est très fine car difficile à exprimer. Il ne faut pas d'emphase, pas de superlatifs qui dénature la véritable beauté des choses. Même si elle n'en pense pas moins en ajoutant une petite ombre à l'aquarelle, Miduri ne montre pas de jugement envers le bétail qui voudrait s'installer dans sa chambre d'hôte. Belle, poétique et comme toujours convaincante écriture Hersen, merci beaucoup pour ce partage suspendu. Alfin |
papipoete
10/3/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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bonjour hersen
l'histoire raconte la vie d'une femme loin de tout, mais qui cependant est prête à accueillir ne un gîte " spartiate ", qui voudra bien y faire halte...Elle a une passion, la peinture qui la rend si heureuse, et ce n'est pas ce couple s'arrêtant, mais repartant aussitôt furieux du " no internet "... qui gâchera sa dernière toile...tiens justement, là au " bord droit de l'oeuvre ", il manquait une petite retouche... NB une page de vie, loin de chez nous par la géographie, mais si près en même temps, pour qui songerait " je suis bien chez moi, avec ma peinture, sans WIFI, et qui veut me rendre visite vienne...mais ne me soule pas avec INTERNET ! Figure-toi poétesse, que je m'apprête à écrire un poème sur une amie très chère, qui écrit à merveille ( de qui je tape les textes ) et ne veut entendre parler d'algorythmes et autres termes informatiques ! j'ai bien aimé cette visite, et me serais bien arrêté chez Miduri, et serais resté ! |
Luz
10/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour hersen,
Une nouvelle sensible, tout en contraste entre l'esprit oriental et le "tourisme" occidental. Très bien vu et traduit. J'aime beaucoup l'idée de saisir "l'instant-cliché" du soir, avec cette lumière particulière qu'elle attendait. Il fallait peindre cet instant, comme écrire un haïku, prendre 100 photos pour n'en retenir qu'une. La chute est belle et malicieuse : le pigment indigo avec un soupçon de noir qui devient une ombre vite oubliée... Bravo ! Luz |
Anonyme
11/3/2020
a aimé ce texte
Bien ↓
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c'est vrai, c'est un petit instant de plaisir voluptueux, de lecture privilégiée, une simple analyse ou commentaire littéraire comme les précédents le confirment, et pourtant...car il y a un pourtant...des détails me chagrinent...
Le premier, c'est pourquoi, si elle veut et souhaite de la tranquillité pour peindre et s'immerger totalement dans son art, elle met sa cabane à louer au risque d'être dérangée? ( c'est un peu ambigu pour ne pas dire maso) Ensuite n'y a t-il pas une stigmatisation du touriste ? qu'ils soient britanniques, français ou allemands? sont-ils tous aussi exigeants et forcément européens? Enfin je dirais que le lecteur lambda pourrait trouver l'héroïne un tantinet perchée...le fait de se comporter d'une telle façon avec ce détachement sur les choses, cette coupure avec la modernité, cette volonté d'être isolé(e). Mais elle n'en rien à faire de ces considérations notre héroïne elle est heureuse subjuguée transportée ainsi... a t-on besoin d'internet pour être heureux(se)? Pour terminer je trouve que le titre est un peu "équivoque", un soupir peut caractériser à la fois quelque chose de positif comme négatif: Soupirer consiste à souffler de façon ostensible pour exprimer le désir, la satisfaction, la peine, la résignation....Comment l’interpréter ici? |
Corto
11/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Hersen,
J'ose à peine respirer en lisant certaines phrases de cette nouvelle. Tout est fin, léger, éphémère et vise à amplifier la beauté de l'instant vécu. Car il n'y a que cela qui compte dans l'esprit et la force de Miduri "Instant à pérenniser, instant plein". Tout le reste est secondaire voire inexistant. Quand vient "ce moment de douce fracture entre ce qui a été du jour et ce qu'il promet de la nuit", elle se sent enfin prête à exprimer sa vision intérieure. On voit ici la douce mais irrésistible impulsion créatrice, prolongement des sentiments intimes. Cette scène est encore complétée par ce passage "Elle ne cherchait pas de modèle, elle cherchait à fixer une impression fugace dont un instant aurait laissé la trace." Quel que soit l'art pratiqué, cette expression n'est-elle pas l'essence de la démarche du créateur ? Cette scène est remarquable de justesse, aussi précise et fine que le geste de Miduri oubliant "jusqu'au froissement d'air quand un oiseau volait au-dessus d'elle." J'écarte volontiers ce couple de randonneurs qui n'est qu'un "rien déjà oublié" . Grand bravo pour ce magnifique texte. |
emju
11/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Contrairement à ces randonneurs, j'aurais envie de pénétrer le monde de Miduri. Se poser tout simplement, revenir à la source, dans la modestie et la simplicité. On sent que cette femme vit hors du temps après une vie bien remplie. ("bien que cette main fût abîmée par les travaux de la terre")
Tout est délicatesse et sensualité. Merci pour cet agréable moment de lecture. |
plumedeplomb
11/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Que c'est beau! une petite nouvelle à l'image de son personnage : simple, noble, doux. Une éloge à la frugalité, à la délicatesse des modes de vie simple, avec une critique de la société de la consommation et occidentale en arrière fonds. J'ai beaucoup apprécié, cette critique "aquarelliste", ou rien n'est dit ouvertement, mais où la dénonciation transpire à travers l'histoire. Merci pour cette lecture
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hersen
11/3/2020
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Pouet
11/3/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Slt,
je n'ai pas lu les autres commentaires ni (pour le moment) les explications de l'auteure, donc désolé si je fais des redites ou si j'enfonce des fenêtres fermées... Il se dégage du texte une certaine "tranquillité", tranquillité qui va être un brin -euphémisme et soupir- perturbée par la saugrenue survenue "d'internet". Je ne sais pas si le sujet était de mettre en opposition la "tradition" et la "modernité", la "langueur" et la "frénésie", mais c'est ainsi que j'ai pris le texte. Voilà, sinon j'ai bien aimé cette histoire de "poids". Pouet, touriste du commentaire. Au plaisir. ps: c'est marrant, sur un quai de gare ce matin, deux filles assises à côté de moi discutaient. J'ai compris qu'elles partaient pour le Japon avec des valises vides pour faire le plein de shopping de fringues là-bas et que ce n'était pas la première fois qu'elles s'adonnaient à l'exercice... :) Bon, elles ont fait la liste des noms des magasins, lesquels étaient plus ceci ou cela, mais j'avoue que ça ne m'a pas marqué plus que ça. |
carbona
15/3/2020
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Hersen,
Merci pour ce texte emprunt de douceur, de calme et de délicatesse, je dis tout cela en chuchotant... On se sent bien dans le jardin de Miduri et on s'adapte peu à peu à son rythme, à sa respiration lente et apaisée. Ecriture fine, délicate, à l'image du propos, très travaillée tout en restant légère, bravo pour cela. Merci. |